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Saint-Nicolas-d'Aliermont
commune française du département de la Seine-Maritime De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Nicolas-d'Aliermont est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
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Géographie
Résumé
Contexte
Localisation
![]() |
Bellengreville Ancourt |
Envermeu | ![]() | |
Saint-Aubin-le-Cauf | N | Notre-Dame-d'Aliermont | ||
O Saint-Nicolas-d'Aliermont E | ||||
S | ||||
Dampierre-Saint-Nicolas | Saint-Jacques-d'Aliermont |
Le territoire de la commune est situé dans le Nord-Est du département de la Seine-Maritime. Il se trouve à l’ouest du plateau de l'Aliermont, entre les vallées de la Béthune et de l’Eaulne.
La commune est traditionnellement placée dans le Petit Caux, nom de la région littorale du pays de Caux située entre Dieppe et Le Tréport. Le pays de Bray normand commence à quelques kilomètres au sud.

Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[1],[Carte 1].

Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 916 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dieppe à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
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Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Nicolas-d'Aliermont est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Nicolas-d'Aliermont[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,2 %), zones urbanisées (16 %), prairies (11,7 %), forêts (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Nicolaus de Alacrimonte et in ecclesia Sancti Nicolai de Alacrimonte en 1337, Paroisse de Saint Nicolas d'Alihermont en 1425 et 1426[15], Saint Nicolas d'Aliermont en 1715[16].
L'abbé Jean-Eugène Decorde[Note 5] propose plusieurs origines du nom Aliermont qu'on retrouve orthographié Haliermont ou Alhiermont dans des textes médiévaux. Il pourrait venir du gaulois Al-ker-mont, habitation de la montagne, ou du latin Alacris Mons, « mont d’Alacre ou d’Alègre ». L’étymologie Halieromonte, mont d’Hélier existe dès la fin du XIe siècle. Hélier est un moine envoyé à Jersey au VIe siècle qui aurait traversé la région à la recherche de saint Maclou.
Histoire
Résumé
Contexte
Moyen Âge
Le à la suite du traité des Andelys signé entre Gautier de Coutances, archevêque de Rouen et Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre, le bois d’Aliermont, entre autres possessions, devient la propriété de l'archevêché de Rouen.
Les archevêques lancent alors le défrichement de la forêt et exploitent le territoire. La paroisse de Saint-Nicolas est créée entre 1208 et 1222[17] et l'église est édifiée à partir de 1249. Le manoir des archevêques est construit entre 1197 et 1248, il nous est essentiellement connu par les témoignages de l’archevêque Eudes Rigaud qui laisse de nombreuses archives sur ses multiples séjours dans la ville[18].
L'agriculture se développe et la forêt d'Arques-la-Bataille fournit le combustible indispensable pour le développement d'activités liées au travail du métal. Les registres paroissiaux mentionnent la présence d'étameurs dès 1550, puis de fondeurs et mouleurs de cuivre et de laiton et, au XVIIIe siècle, de serruriers, taillandiers et chaudronniers.
Époque moderne
Attiré par ce savoir-faire particulier, le premier horloger, Charles-Antoine Croutte s'installe à Saint-Nicolas en 1725 et forme de nombreux artisans.
En 1789, une vingtaine d'ateliers d'horlogers sont installés dans la ville, ils fabriquent les mécanismes pour les horloges de Saint-Nicolas. Dès 1807, grâce à l'horloger Honoré Pons, la ville s'industrialise et se spécialise dans la fabrication d'ébauches de mécanismes de pendules de cheminée. De nombreuses manufactures sont alors créées parmi lesquelles les fabricants de chronomètres de marine Aimé Jacob, Victor Gannery ou Onésime Dumas, le fabricant de pendulettes Armand Couaillet ou les horlogers Villon, Duverdrey et Bloquel, futurs fondateurs des Réveils Bayard.
Le , la duchesse de Berry vient visiter les établissements d'horlogerie[19].
XXe siècle
La Première Guerre mondiale est un tournant majeur dans l'histoire industrielle de la ville. En effet, l’industrie horlogère devient stratégique en temps de guerre car, grâce à son outillage, elle peut facilement se convertir à la mécanique de précision adaptée à l’armement. Des fusées d'obus, munitions et appareils de communication (télégraphes) sont produits en nombre à Saint-Nicolas-d'Aliermont entre 1914 et 1918.
La guerre terminée, les usines horlogères continuent leur diversification et les industriels de Saint-Nicolas-d'Aliermont se spécialisent dans la mécanique (téléphone, machine à écrire), la micro-mécanique de précision, le décolletage et le découpage.
Cette activité particulière marque encore l'architecture de la commune : usines, cités-ouvrières (dont un prototype mis au point par Le Corbusier), maisons patronales, etc.
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Politique et administration
Résumé
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Tendances politiques et résultats
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste menée par la maire sortante Blandine Lefebvre remporte l'élection avec 854 voix, face à la liste menée par Thierry Couaillet (709 voix)[20]
Liste des maires
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Population et société
Résumé
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Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2022, la commune comptait 3 707 habitants[Note 6], en évolution de +0,35 % par rapport à 2016 (Seine-Maritime : +0,35 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Sports
Le club de handball de la ville, le CEP Saint-Nicolas-d'Aliermont a été champion de France de Nationale II féminine en 1980[29]; les handballeuses ont évolué pendant trois saisons en championnat de France avant d'être reléguées en 1983.
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Culture locale et patrimoine
Résumé
Contexte
Lieux et monuments
- Musée de l'horlogerie. Le musée installé depuis 2007 en centre-ville dans une ancienne ferme normande est labellisé Musée de France. Il retrace l'histoire horlogère et industrielle de la ville à travers une collection d'horloges, pendules, réveils, chronomètres, archives et photographies.
- Huit maisons pour employés ou ouvriers (1917) pour la « cité ouvrière de Vaucanson »[30]. Georges Thurin architecte.
- La maison prototype (un projet de cité-ouvrière) construite par Le Corbusier. En , Le Corbusier signe un contrat avec Robert Duverdrey, dirigeant de la Société des Réveils Bayard, pour la construction d'une cité ouvrière de 25 logements de trois types différents (A, B et C) rue Raphaël-Hennion[31]. À titre expérimental, une maison jumelle de type C est construite en 1918 mais, à la suite de problèmes d'approvisionnement et de désaccord entre les deux parties, le projet est définitivement abandonné en 1919[32]. Le projet de Saint-Nicolas-d’Aliermont est une étape importante dans les recherches menées par Le Corbusier autour des cités-ouvrières et des cités-jardins dont il se servira pour réaliser les groupements de logements sociaux de Lège et de Pessac[33].
- Église Saint-Nicolas. Construite au XIIIe siècle, elle a été beaucoup modifiée au fil du temps. La nef, de style ogival, a probablement été couverte d'une voûte en pierre mais est dorénavant surmontée d'un berceau en bois (réalisé en 1901). Le clocher et le porche nord sont de style roman. Le calvaire date de 1525. Le chœur a été construit au XIIIe siècle (fenêtres à lancettes) mais la voûte a été refaite au XVIe siècle[34]. Quatorze inscriptions funéraires (obit) sont insérées dans les murs de la nef, elles sont inscrites depuis 1913 au titre des monuments historiques[35].
- Médiathèque en réseau. Depuis 2017, la bibliothèque « Voyage en Pages » fait partie des médiathèques en réseau des Falaises du Talou, regroupant Saint-Nicolas-d'Aliermont, Envermeu et deux bibliothèques de Petit-Caux, Saint-Martin-en-Campagne et Biville-sur-mer[36].
- Monument aux morts (1921).
Personnalités liées à la commune
- Honoré Pons (1773-1851), industriel et horloger, qui, au XIXe siècle, a industrialisé la fabrication de mouvements de pendules. Ceux-ci étaient ébauchés (les « blanc-roulants »), puis vendus à Paris. D'où leur appellation de mouvements de Paris.
- Albert Villon (1847-1926), fabricant d'horlogerie, un des fondateurs des Réveils Bayard.
- Jean-Jacques Avenel (1948-2014), contrebassiste français de jazz, originaire du bourg.
- Emmanuel Petit (né en 1970), footballeur professionnel, originaire du bourg[37].
- Sylvie Plaisant (née en 1972), pongiste, championne de France 1995 et 1997[38], originaire du bourg.
Héraldique
Les armes de la commune de Saint-Nicolas-d'Aliermont se blasonnent ainsi : |
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Pour approfondir
Bibliographie
- Emmanuelle Cournarie, La mécanique du geste : Trois siècles de tradition horlogère à Saint-Nicolas-d'Aliermont, Rouen, PTC, , 160 p., 21 × 25 cm (ISBN 978-2-84811-142-1)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Musée de l'horlogerie
- Saint-Nicolas-d'Aliermont sur le site de l'Institut géographique national
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Notes et références
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