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Saint-Sauveur-Lendelin

ancienne commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Saint-Sauveur-Lendelin est une ancienne commune française du département de la Manche et de la région Normandie, peuplée de 1 597 habitants[Note 1], devenue commune déléguée à partir du au sein de la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Localisation

La commune est en pays coutançais. Son bourg est à 6,5 km au sud de Périers, à 10 km au nord de Coutances et à 27 km à l'ouest de Saint-Lô[1].

Toponymie

Le toponyme est attesté sous les formes villa S. Salvatoris que dicitur fuisse Odeline en 1056[4], Sanctus Salvator sans date.

La paroisse est dédiée à saint Sauveur, c'est-à-dire au Christ. Charles Rostaing attribue l'origine de Lendelin à l'anthroponyme germanique féminin Odelina[4].

Le gentilé est Saint-Sauveurais.

Histoire

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Moyen Âge

Au Xie siècle, le fief était tenu par Tancrède de Hauteville, vavasseur de Guillaume de Normandie[5]. Au temps des Plantagenêts Saint-Sauveur-Lendelin était le centre de l'un des bailliage les plus importants du Cotentin.

Les terres de Saint-Sauveur-Lendelin et environnantes ont fait partie du domaine royal depuis le mariage, en 1200, de Blanche de Castille avec Louis VIII, et ce jusqu'à la Révolution[6]. Jeanne de Bourgogne (v. 1293-1349), reine de France, héritera du domaine de Saint-Sauveur-Lendelin[7].

La seigneurie fut érigée en comté par Charles VI en faveur de son frère, Louis d'Orléans[8]. À la veille de la guerre de Cent Ans, ce n'est plus qu'une vicomté[9].

Temps modernes

Dans le mois de , François Ferrand, écuyer, seigneur et patron de Montcuit, rend aveu au roi « de trois moulins scis à Saint-Sauveur-Lendelin ; le premier nommé le grand moulin, avec le vivier et la chaussée d'icelui ; le second, nommé le neuf moulin avec la commune dépendante d'icelui ; le troisième appelé le petit moulin avec l'écluse, chaussée, rivage et commune d'icelui, lesdits moulins scitués au dit St. Sauveur »[10]. Louis XIV avait engagé le domaine et vicomté de Saint-Sauveur-Lendelin au comte de Toulouse, Louis-Alexandre de Bourbon[11],[Note 2].

Révolution française et Empire

Durant la Révolution, lors de la création des cantons, Saint-Sauveur-Lendelin devient le chef-lieu d'un canton composé de sept communes (Hauteville-la-Guichard, Montcuit, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil) qui fait partie du district de Coutances[12]. La constitution du 5 fructidor de l'an III () met en place des municipalités cantonales avec création de la fonction d'« agent municipal » élu (pour deux ans) dans chaque commune qui participe à l'administration de la municipalité cantonale. Saint-Sauveur-Lendelin en est le siège jusqu'à la loi municipale du 28 pluviôse an VIII () qui institue le titre de maire en remplacement de celui d'agent municipal lors de l'individualisation de la gouvernance des différentes communes qui composent le canton.

Par suite du décret du 23 vendémiaire an X (), le canton de Saint-Sauveur-Lendelin est agrandi à onze communes[13], auxquelles s'ajoute durant la Seconde Restauration Le Mesnilbus qui avait été supprimée en 1793 et qui sera rétablie en 1823.

Époque contemporaine

Première Guerre mondiale

Durant le conflit, 81 Saint-Sauveurais sont morts pour la France[14]. Trois d'entre eux ont été tués à Bixschoote le durant la bataille des Flandres, au cours d'une journée marquée par une attaque générale allemande. Au moins un de ces appelés a été tué à la bataille de Verdun le [15],[16].

Seconde Guerre mondiale

Saint-Sauveur-Lendelin a été libérée des forces armées allemandes le par la 4e division d'infanterie américaine par le général Bradley. Cette dernière arrivait en provenance de Périers libérée la veille. Avant l'engagement terrestre de l'armée américaine dans la commune, celle-ci n'a pas subi de bombardements aériens de la part des forces alliées, contrairement aux villes voisines Périers et Coutances. Les troupes allemandes avaient abandonné Saint-Sauveur-Lendelin à la suite de la libération de Périers par l'armée américaine pour se replier. Les forces militaires américaines sont donc entrées dans la commune sans subir de résistance[17],[18],[19]. Le général américain Omar Bradley établit son quartier général dans le château des Mares abandonné par les forces allemandes. Il y accueille le Premier ministre britannique Winston Churchill, le puis le général Eisenhower le lendemain.

XXIe siècle

La commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages est créée le [20] après la fusion d'Ancteville, Le Mesnilbus, La Ronde-Haye, Saint-Aubin-du-Perron, Saint-Michel-de-la-Pierre, Saint-Sauveur-Lendelin et Vaudrimesnil.

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Politique et administration

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Davantage d’informations Période, Identité ...

Le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et trois adjoints[22].

Le , par arrêté préfectoral du , Saint-Sauveur-Lendelin intègre la commune nouvelle de Saint-Sauveur-Villages. À l'issue des élections municipales de 2020, Saint-Sauveur-Villages sera représentée par 29 conseillers municipaux, répartis au prorata du nombre d’habitants, soit : douze pour Saint-Sauveur-Lendelin, quatre pour Vaudrimesnil, trois pour Le Mesnilbus, La Rondehaye et Ancteville, et deux pour Saint-Michel-de-la-Pierre et Saint-Aubin-du-Perron.

Davantage d’informations Période, Identité ...

Changement de canton

Depuis les élections départementales de 2015 la commune fait partie du nouveau canton d'Agon-Coutainville.

Le canton d'Agon-Coutainville regroupe vingt-huit communes réparties sur les anciens cantons de Lessay, Périers, Saint-Malo-de-la-Lande et Saint-Sauveur-Lendelin.

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Population et société

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Démographie

En 2021, la commune comptait 1 597 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Saint-Sauveur-Lendelin[24]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 3]. Saint-Sauveur-Lendelin a compté jusqu'à 2 254 habitants en 1806.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0052 0002 2542 0462 0911 9881 9501 9101 844
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8021 7911 7171 6581 7231 6431 5741 5301 460
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3881 3551 3581 3141 3511 4531 4271 3731 358
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 4091 4421 3901 4081 3361 3311 6111 7191 712
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

Chaque année depuis 2009, le troisième samedi d'octobre, se déroule les Saints-Sauveurs du rock (2SDR), soirée organisée par Braz Yuna réunissant quatre groupes de rock dont un provenant de la scène nationale. Sont venus entre autres Trust, les Plastiscines, les Wampas ou No One Is Innocent.

Sports et loisirs

L'Entente sportive Saint-Sauveur-La Rondehaye fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[27].

L'association les 3SL (Saint-Sauveur Sports Loisirs) propose à ses adhérents six activités : bricolage, badminton, danse, pétanque, jogging et vélo[28].

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Économie

Culture locale et patrimoine

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La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[29].

Lieux et monuments

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Le manoir du Grand Taute.

Personnalités liées à la commune

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Charles-François Lebrun en tenue de prince-architrésorier de l'Empire (détail).
  • Marie des Vallées (1590-1656), personnalité mystique surnommée « la sainte de Coutances », inspiratrice de saint Jean Eudes.
  • Jean-Baptiste Lebrun de Rochemont (Saint-Sauveur-Lendelin, 1736 - 1822), homme politique.
  • Charles-François Lebrun (1739-1824), troisième consul et prince-architrésorier du Premier Empire, né au village de La Bouchelière ; un vitrail de l'église de Saint-Sauveur-Lendelin célébrant la participation de Lebrun à l'élaboration du concordat et à la paix religieuse, a été inauguré en , ainsi qu'un monument situé dans le village. Un portrait en habit d'architrésorier est exposé dans la mairie.
  • Georges Ferrand de La Conté (1797-1870), maire de Saint-Sauveur-Lendelin, conseiller général de 1848 à 1870.
  • Louis Costel (Saint-Sauveur-Lendelin, 1930 - Saint-Sauveur-Lendelin, 2002), prêtre et écrivain.
  • Gérard Laurent (Saint-Sauveur-Lendelin, 1953-), footballeur et dirigeant sportif.
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 226.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 605.
  • Jean-Michel Renault, « Revue monumentale et historique de l'arrondissement de Coutances : Canton de Saint-Sauveur-Lendelin », Annuaire du département de la Manche, Julien-Gilles Travers, 28e année - 1856, p. 46-62 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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