Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Ubraye

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Ubrayemap
Remove ads

Ubraye est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Faits en bref Administration, Pays ...

Le nom de ses habitants est Ubrayens[1].

Remove ads

Géographie

Résumé
Contexte

Localisation

Thumb
Ubraye et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

La commune est composée de 5 petits villages : Ubraye (à 949 m d'altitude[2]), Rouainette (à 1 230 m d'altitude[2]), Laval, Jaussier et le Touyet (qui est une paroisse à partir de 1807[3]).

Les villages d’Ubraye et de Rouainette sont des villages perchés.

La seule route d'accès au Touyet est construite en 1954, l’électricité n’arrive qu’en 1958[4], le téléphone en 1934 (une cabine financée par le conseil général) et la télévision en 1962 (antenne de Valberg)[5].

Hameaux

  • Laval,
  • Rouainette,
  • Le Touyet,
  • Jaussiers.

Environnement

La commune compte 960 ha de bois et forêts[1].

Géologie et relief

  • La Bernarde (1 941 m),
  • Sommet de la Pène.

Voies de communications et transports

Thumb
Pont abandonné sur la RD 10[6].

Voies routières

La commune est desservie par la route départementale RD 10.

Transports en commun

Risques naturels et technologiques

La commune d’Ubraye est exposée à trois risques naturels[7] :

  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[8].

La commune d’Ubraye n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[9] et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[9] ; le Dicrim n’existe pas[10].

Sismicité

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton d'Annot auquel appartient Ubraye est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[11], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7].

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[12] :

  • torrent la galange,
  • ravins de farney, de chabre mourte, du riou, de la combe garnier, de la fouent, du tuvéras, de chambre fache, des jardins, de la basse, de saint-jean, de paillon,
  • ruisseaux de laval, la bernade.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Var, Alpes-Maritimes » et « Alpes du sud »[14].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 072 mm, avec 6 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Méailles_sapc », sur la commune de Méailles à 14 km à vol d'oiseau[15], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 033,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,2 °C, atteinte le [Note 1],[16],[17].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[18]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1125 (Bertrannus de Ubraia), est issu d’un nom de personne gaulois, Eburos ou Eburus, avec le suffixe -aco, signifiant ainsi terre d’Eburos. C’est un des très rares cas où le suffixe -aco a été féminisé[20],[21],[22].

Remove ads

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

Patrimoine agricole :

Commerces

Patrimoine artisanal et industriel :

Tourisme

Remove ads

Histoire

Résumé
Contexte

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1125[31]. L’église et les revenus qui en dépendaient relevaient des évêques d’Entrevaux[32] et la seigneurie était aux comtes de Provence[32]. Elle passe ensuite aux Pontevès, puis à la branche des Clary-Pontevès (1408-Révolution). La dîme alors perçue était d’un treizième des récoltes (le treizain)[33]. L’abbaye Saint-Eusèbe d'Apt a été propriétaire d’un prieuré à Ubraye[34].

La communauté relève d’abord de la viguerie de Castellane, puis de celle d’Annot quand celle-ci est créée[32],[35].

Durant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Enchastrayes[36].

La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1830 que le cadastre dit napoléonien d’Ubraye est achevé[37].

Politique et administration

Thumb
Mairie d'Ubraye.

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Intercommunalité

Ubraye a fait partie, de 2004 à 2016, de la communauté de communes Terres de Lumière ; celle-ci a fusionné avec d'autres communautés de communes du sud-est du département pour constituer, le , la communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière.

Remove ads

Urbanisme

Résumé
Contexte

Typologie

Au , Ubraye est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[42]. Elle est située hors unité urbaine[43] et hors attraction des villes[44],[45].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,5 %), prairies (2,5 %)[46].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Thumb
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Remove ads

Population et société

Résumé
Contexte

Démographie

Évolution démographique

En 2022, Ubraye comptait 99 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014, etc. pour Ubraye). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

Évolution de la population  [modifier]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
637628530558599566590609639
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
606666657605538522509507444
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
423357332330280248218179152
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
1118977594310485110107
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
Évolution démographique avant 1793
1302 1315 1471
85 feux[49]75 feux21 feux
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[31])

L’histoire démographique d’Ubraye, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période de 1811 à 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée, et assez rapide, puisque dès 1911, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856[50]. Le mouvement de recul se poursuit tardivement, et ne s’interrompt que dans les années 1980. Depuis, la population s’est stabilisée autour d’une centaine d’habitants.

Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Comme de nombreuses communes du département, Ubraye se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, au village chef-lieu et aux hameaux du Touyet et de Jaussiers. De plus, en limite communale, une école existe au hameau de Rouaine, appartenant à la commune d’Annot[51]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, et ne concerne pas Ubraye[52]. La première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, n’est pas appliquée[53]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Ubraye sont scolarisées.

Santé

Cultes

Remove ads

Lieux et monuments

Résumé
Contexte

Le village, pour se défendre des coups de main et des attaques impromptues, est construit tourné vers la place centrale, les façades extérieures formaient une enceinte défensive[54].

L’église paroissiale, placée sous l’invocation de saint Julien, au village d’Ubraye, est d’architecture romane ; construite dans la seconde moitié du XIIIe siècle, elle a été reprise de nombreuses fois, jusqu’à la dernière restauration dans les années 1970. La nef, formée de trois travées voûtées en berceau, s’achève par une abside en cul-de-four. Le bas-côté nord est voûté d’arêtes. L’église est dotée d’un clocher-tour avec une cloche de 1764[55], de plan carré[56]. Elle a conservé dans son mobilier :

Enfin, l’église possédait un plat de quête en cuivre repoussé, du XVe ou du XVIe siècle, classé au titre objet, mais qui a disparu[62].

Il y a une autre église, sous la titulature de Saint-Pons, au Touyet[32] : deux bustes-reliquaires, et un Christ naïf figurent dans son mobilier[32] ; l’église Saint-Sébastien de Rouainette, sous le patronage de saint Louis, était une succursale de Rouaine (commune d’Annot)[32].

Il y a de nombreuses chapelles : Saint-Joseph à Rouainette[63] (en ruines, seconde moitié du XVIIe siècle[64])[32], Saint-Barthélemy à Laval[32], Notre-Dame de la Rivière[65] à l'est d’Ubraye, restaurée en 2008[32], Notre-Dame des Neiges[66] dans la montagne (en ruines), le prieuré Saint-Martin à Jaussiers (en ruines ou disparu[32]), romane à Ubraye et au Touyet, la chapelle Sainte-Anne, actuellement maison[67].

Remove ads

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Remove ads

Notes et références

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads