Édouard de Savoie dit de Savoie-Achaïe, né vers 1322 en Piémont et mort en 1395, est un prélat savoyard du XIVe siècle, issu de la maison de Savoie-Achaïe.
Archevêque de Tarentaise | |
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Pierre Colomb (d) | |
Évêque de Sion | |
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Évêque diocésain Diocèse de Sion | |
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Guillaume de Martel (d) Nicolas de Bignes (d) | |
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Biographie
Origines
Édouard (prénommé aussi Adalbert, Azo[réf. nécessaire]) est le fils de Philippe de Savoie-Achaïe, seigneur de Piémont[1], et de sa seconde épouse Catherine de la Tour du Pin († 1337), fille d'Humbert Ier, dauphin de Viennois[2]. Samuel Guichenon donne pour sa part, par confusion, Isabelle de Villehardouin (1263 † 1312), première épouse de Philippe de Piémont[1]. Sa date de naissance n'est pas connue par les historiens. La tradition donne pour point de repère 1322.
Son demi-frère, Jacques (1315 † 1367), est prince de Piémont. Deux autres, Amédée († 1376) fut évêque de Maurienne et de Lausanne et Thomas (1329 † ap.1360), fut évêque de Turin et d’évêque d'Aoste[1],[2],[3].
Carrière ecclésiastique
Le jeune prince semble avoir été élevé à la cour du Dauphin[4] avant de rejoindre les ordres.
Édouard de Savoie-Achaïe devient moine de l'ordre de Cluny[1], en 1346. Le pape Clément VI le nomme chapelain d'honneur, en 1347[5], puis prieur de Megève[3]. Il semble devenir prieur au monastère du Bourget[1], à partir de 1360 avant d'être nommé pour diriger l'abbaye bénédictine de Saint-Just, aujourd'hui située en Piémont, en 1366[1].
Il devient évêque de Belley en 1370, selon Guichenon[1]. Le généalogiste se trompe, il semble qu'Édouard a été nommé le [3],[6],[7]. Cette nomination lui permet dorénavant d'être en lice pour des sièges plus prestigieux[1].
Il est transféré à la principauté épiscopale de Sion le [7], à la suite de l'assassinat de Guichard Tavelli[3]. Il fait son entrée dans l'évêché le [1],[7],[6] et cela sert la politique de la maison de Savoie[3], puisque le comte Amédée VI de Savoie est cousin au second degré[7]. L'évêché de Sion est considéré comme « le plus riche des évêchés savoyards »[3]. L'une de ces premières actions en tant qu'évêque de Sion est d'acheter au comte de Savoie, initiateur de cette idée, « la majeure partie des biens d'Antoine de la Tour »[7], pour 46000 florins[8]. Le seigneur valaisan de la Tour n'est autre que l'assassin de l'ancien évêque Tavelli[9]. Par cette revente, le comte de Savoie s'attache la fidélité du nouveau prélat en le plaçant dans une situation financière difficile, « obligé de donner en gage [...] tous les châteaux et toutes les terres de son évêché »[8],[10], qu'il va devoir rembourser au cours des années suivantes[10],[11]. Ainsi en 1384, il se reconnait à nouveau « le débiteur du comte »[11]. Par ailleurs, cet achat est également considéré comme une erreur politique du point de vue local[7].
Les Valaisans se soulèvent contre leur évêque[1]. Son parent, le comte Amédée VI, intervient, incendiant notamment la ville de Sion, et le rétablit sur le siège épiscopal[1],[7],[12].
Il est nommé archevêque-comte de Tarentaise, par le pape, le [4],[6],[13].
En tant qu'archevêque-comte et parent, il participe au mois d' aux funérailles solennelles du comte Amédée VII de Savoie, mort l'année précédente[14]. Il semble encore mentionné comme participant à un accord entre le nouveau comte de Savoie et les seigneurs de Beaufort et de Salins, en 1394[14].
Mort et sépulture
Édouard de Savoie-Achaïe semble mourir en , selon Guichenon[1]. Toutefois, son successeur, le bressan Pierre IV de Colomb n'est élu archevêque de Tarentaise qu'en [15]. Le début d'année 1395[14] semble donc être celle de son décès, notamment pour François Mugnier[16].
Les historiens avancent qu'il était pressenti comme un candidat sérieux pour devenir cardinal[14].
Son corps est enterré dans la cathédrale de Moûtiers[1].
Notes et références
Annexes
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