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poète, romancier et critique d'art français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Salmon, né le à Paris et mort le à Sanary-sur-Mer, est un écrivain français, poète, romancier, journaliste et critique d'art[1].
Il fut l'un des grands défenseurs du cubisme avec Guillaume Apollinaire et Maurice Raynal.
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André Salmon |
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Pol de Comène |
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André Salmon naît à Paris[2], quatrième enfant d'Emile Frédéric Salmon et de Sophie Julie Cattiaux (fille de François-Xavier Cattiaux). Il passe la fin de son adolescence à Saint-Pétersbourg où son grand-père, Théodore Frédéric Salmon, et son père, aquafortistes, graveurs et sculpteurs sont invités de 1896 à 1901. Ainsi parle-t-il couramment le russe.
De retour à Paris, il fréquente les soirées de La Plume et rencontre des figures déterminantes : Mécislas Golberg, qui l'influence beaucoup, Picasso, Max Jacob et Apollinaire, qui sont ses amis tout au long de sa vie.
En 1903, il fait partie de l'équipe qui participera à la création du Festin d'Esope dont Guillaume Apollinaire sera le rédacteur en chef[3].
En 1908, André Salmon s'installe au Bateau-Lavoir, qu'il quitte ensuite pour Montparnasse.
Bien qu’il soit dérouté par l’entreprise de Picasso avec son tableau Les Demoiselles d'Avignon, celui-ci est sa grande référence. C’est Salmon qui permet en 1916 de révéler l'œuvre au public en la présentant à l’exposition du « Salon d'Antin »[4] ; c'est lui qui lui donne son titre définitif. En 1920, dans L’Esprit nouveau, il constate que cette œuvre, « cratère toujours incandescent d’où est sorti le feu de l’art présent […] commande le départ de la révolution cubiste. »
Il soutient aussi Henri Hayden en 1912, Moïse Kisling en 1919. Entretemps, en tant que critique d’art, Salmon mène une action défensive des plus importantes au sein de la presse contre la méfiance quasi générale de la critique. Il écrit tout d’abord, de 1909 à 1910, dans L’Intransigeant, puis cède sa place à Apollinaire. Il intègre alors Paris journal en 1910, sous le pseudonyme de La Palette. Il compose avec Georges d'Ostoya un numéro de L'Assiette au beurre[5]. En 1912, il contrebalance les propos du hargneux Louis Vauxcelles au sein du Gil Blas. De 1913 à 1914, il tient la chronique des Salons avec Apollinaire dans la revue Montjoie ! de Ricciotto Canudo.
Ses premiers recueils, Poèmes et Féeries, bientôt suivis par un troisième en 1910, Le Calumet, sont les premiers publiés en volumes avant ceux de Max Jacob et d’Apollinaire. En 1912, il publie La Jeune Peinture française[6]. C’est dans cet ouvrage, comprenant « Histoire anecdotique du cubisme », qu’est révélée pour la première fois l’existence des Demoiselles d’Avignon. En 1920 paraît un roman entièrement inspiré par la vie de Montmartre en 1907, La Négresse du Sacré-Cœur. La même année, il publie L'Art vivant, terme qui précède l'appellation école de Paris. Il préface le catalogue de la première exposition personnelle du jeune peintre japonais Ruytchi Souzouki à la Galerie Manuel Frères à Paris en 1922[7]. Sous le pseudonyme de Pol de Comène, il publie de courts romans sentimentaux, dans la collection Le Petit livre (chez Ferenczi).
Ami de Jean Moréas et de Edmond-Marie Poullain, il est le secrétaire de la revue Vers et Prose créée par Paul Fort. Il est avec Géo Norge, Pierre Bourgeois, Georges Linze, Claire et Yvan Goll, Maurice Carême, Edmond Vandercammen, René Verboom, ... l’un des fondateurs du Journal des Poètes, en 1931. Il crée la revue Les Nouvelles de la République des lettres. Il est également proche du galeriste Léopold Zborowski et de ses artistes, parmi lesquels Amedeo Modigliani, Marc Chagall, Moïse Kisling ou encore René Iché. Une amitié de soixante ans le lie au poète et critique Fritz-René Vanderpyl. À partir de 1933, lui et Salmon signent régulièrement dans le magazine Paris sex-appeal, puis dans Mon Paris.
Salmon a, sous l'Occupation, continué à écrire au Petit Parisien pour lequel il travaille depuis plus de vingt ans. À la Libération, il est poursuivi et condamné à cinq ans d'indignité nationale, condamnation amnistiée peu après. On lui reproche alors certaines idées et, implicitement, ses reportages sur la guerre civile espagnole, côté franquiste.
Répondant à l'invitation de son ami peintre Edmond-Marie Poullain, Salmon se réfugie en 1946 à Bréhal.
Il est enterré au cimetière de Sanary-sur-Mer[8].
André Salmon est le grand-oncle de l'éditeur Jean-Jacques Pauvert. Son épouse Jeannot Salmon a été portraiturée par Marie Laurencin en 1923[9]. Il épouse par la suite Léo (née Angèle Miey), qui avait été la compagne de Roger Vitrac. Pierre Mac Orlan a été le témoin de Salmon à son mariage avec Léo, laquelle est morte le à l'âge de 95 ans.
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