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auteur belge de bandes dessinées et illustrateur De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fred Funcken, né le à Verviers (province de Liège) et mort le à Bruxelles, est un auteur de bande dessinée réaliste, uniformologue et illustrateur belge.
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Il collabore dans les années 1950 au journal Spirou puis à Tintin. Il puise son inspiration dans l'histoire et crée de nombreuses séries d'aventures dans un style réaliste. Il travaille toujours en collaboration étroite avec son épouse Liliane Funcken, également dessinatrice et scénariste, avec laquelle il forme un couple indissociable. Dans les années 1960, ils entreprennent tous deux la publication d'une série d'ouvrages consacrés à l'uniformologie.
Il est inhumé dans le nouveau cimetière de Berchem-Sainte-Agathe.
Fred Funcken naît le à Verviers[1]. Il fait preuve d’un talent inné pour le dessin dès l’école maternelle[1]. Il caresse le rêve de devenir musicien. Il entre au Conservatoire et en sort avec un second prix de violoncelle[1]. À l'âge de 13 ans, il réalise une série de chromos pour une marque de chocolat belge[2].
Fred Funcken publie son premier dessin commercial dans un journal local[3]. Il signe sa première publication dans Spirou en 1940 en illustrant le roman Crime de Bolle Winter de Dupin. La même année, il illustre la rubrique Le Fureteur vous dira écrite par Jean Doisy à six reprises ainsi que l'illustration de deux nouvelles[4]. En 1941, les contingences de la guerre le poussent à dessiner afin de gagner sa vie[1]. Il rejoint le studio de Guy Depierre dans l'année suivante et dessine sa première bande dessinée[3]. Il publie dans Aventures illustrées (futur Bimbo), où il travaille jusqu’en , époque de son enrôlement forcé au S.T.O.[1]. Il revient en Belgique en 1944 et reprend Tommy Tuller[3]. Il publie également dans Jeep (Gogo Laroulette) et Blondine (Les Aventures héroïques de Geneviève). Sa bande dessinée Le Cimetière des Baleines est publiée par Campéador en 1947[3]. Il est également engagé par la filiale belge de Havas comme mannequin et publiciste et réalise des adaptations humoristiques des histoires de Croc Blanc de Jack London et La Guerre du Feu de J.-H. Rosny aîné pour L'Explorateur[3], édité par le Baron Louis Empain. Il est lésé financièrement par son gérant, mésaventure qui lui permet néanmoins de rencontrer Maurice Tillieux. En 1947, il est convoqué par Georges Troisfontaines à la suite de l'envoi d'une planche mais essuie de vertes critiques de Jijé, ce qui l'anéantit. De 1947 à 1954, il est régulièrement présent dans Héroïc-Albums[5]. Il collabore également avec Marcel Moniquet et Fernand Cheneval sur Akkor, Roi de la Planète et Robin Moderne[3]. Pour ses premiers travaux, il utilise une grande variété de pseudonymes à consonance américaine Fred Gu, Fred Dye, Dick John's, Ranch, Mac Bones, Léo Lyon et Hector Hugo[3].
Dégoûté de la bande dessinée, il travaille à l’Innovation, célèbre grand magasin belge, il y rencontre Liliane qui exerce la fonction de directrice des ventes[1]. C’est à elle qu'il doit d’avoir repris la bande dessinée[1]. En 1952, elle le traîne littéralement à la World Press où Jean-Michel Charlier, connaissant parfaitement l’indigne traitement qu'il a subi, lui donne aussitôt une série d'Oncle Paul à réaliser[1]. Ses productions lui permettent d'attirer l’attention d’Hergé, qui le fait mettre sous contrat chez Tintin[1].
En 1952, il fait son entrée dans Tintin[6] avec l'illustration de nouvelles et dans un genre humoristique Luc et Laplume, il faudra attendre 1953 pour qu'il illustre de courts récits historiques dans un style réaliste.
Funcken revient à Spirou en 1953 en dessinant Les Belles Histoires de l'Oncle Paul[4] sur des scénarios d'Octave Joly. C’est le début d’un âge d’or pour Liliane et Fred Funcken, où le couple va pouvoir mettre leur passion commune de l’Histoire au service du journal Tintin[1]. Pendant que Liliane scénarise de Belles Histoires de l’Oncle Paul pour la World Press, Fred réalise de courtes Histoires authentiques pour le Journal de Tintin[1]. Jacques Martin, l’auteur de la série Alix, dira que le journal Tintin devait être rebaptisé en journal des Funcken. Chaque fois qu’il y a un trou à boucher, qu’un dessinateur tombe malade, on fait appel à eux sous prétexte invoqué par l’éditeur qu'ils sont deux[1]. Ils assument ainsi le service dépannage du journal, ce qui les met, à chaque fois, en retard sur leurs propres réalisations[1]. Parmi les « dépannages » les plus célèbres, on compte la participation de Liliane et Fred Funcken dans la séquence historique du Piège diabolique de Blake et Mortimer d’Edgar P. Jacobs (1960)[1]. En 1953, les aventures médiévales du Chevalier blanc vont bouleverser leur destin[1]. Fred, tenu au lit par une grippe, ne peut terminer l’encrage d’une planche et, bien que n’ayant jamais dessiné, Liliane s’y attelle avec un excellent résultat[1]. Ils décident, dès lors, de travailler ensemble et deviennent ainsi le premier vrai couple d’auteurs de la bande dessinée franco-belge[1]. Outre le mythique Chevalier Blanc, série fort bien documentée[7] (1953-1994), ils sont les auteurs d’autres séries à succès publiées dans le journal Tintin , telles que Harald le Viking (1956-1967), Jack Diamond (1959-1960), Lieutenant Burton[8] (1962-1967), Capitan (1963-1971) , Doc Silver (1967-1969), La Croisade des Saint-Preux (1985), et publiées en albums au Lombard[1]. Les Funcken se sont emparés avec une déconcertante facilité de tous les genres historiques, qu'il s'agisse du western, du médiéval, de l'époque viking ou du récit de cape et d’épée[1].
À la suite de quoi, le couple s’éloigne pendant douze années du monde de la bande dessinée pour celui de l’illustration en uniformologie, avant d’y revenir en 1983 avec La Croix et le croissant[9]. « On devait faire seulement deux albums qui retraçaient l’histoire des uniformes et armes de Égypte ancienne à nos jours. Mais à la suite du succès, on nous a demandé d’enchaîner. Avec les éditions anglaises et allemandes, nous avons dépassé les deux millions d’exemplaires vendus. Nous avons donc réalisé 17 albums de 74 pages des Uniformes et Armes en 17 ans. Sachant que nous prenions un an pour écrire les textes et les illustrer, il nous est devenu difficile de continuer en parallèle la BD et toutes nos séries… »[1]. Puis, en 1984[10], ils reprennent Le Chevalier blanc en publiant dans Tintin jusqu'en 1987, des récits réunis en deux albums sur des scénarios de Didier Convard (Hélyode, 1994). En 1993 et 1994, ils réalisent pour La Dernière Heure deux bandes dessinées historiques sur Napoléon, La Chute de l'Aigle[11], sur la bataille de Waterloo et Le Sultan de feu[3]. Les deux albums seront réunis dans une intégrale augmentée de 15 récits au Lombard en 2015.
Patrick Gaumer et Claude Moliterni décrivent Fred Funcken comme un auteur prolifique au graphisme précis et rigoureux dont les séries figurent parmi les principaux classiques de la bande dessinée franco-belge[12].
Fred Funcken meurt le à Bruxelles[13], à l'âge de 91 ans, il était l’aîné des auteurs belges du neuvième art[14]. Il est enterré au nouveau cimetière de Berchem-Sainte-Agathe.
Les Meilleurs Récits de… Série en cours
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Série Le Costume et les armes
21 œuvres de cet artiste sont conservées au Centre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de la région Bruxelles-Capitale[26].
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