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L'histoire des transports en commun de Nantes présente un intérêt certain dans la mesure où cette ville a à plusieurs reprises, été dans les premières, voire la première (en France), à utiliser : les omnibus en 1826, le tramway à air comprimé en 1876, et à remettre en service le tramway dans les années 1980.
Au début du XIXe siècle, Étienne Bureau, petit-fils d'armateur[3], imagine un véhicule pour transporter les employés de son entreprise entre les bureaux situés rue Jean-Jacques-Rousseau et les entrepôts des Salorges où se trouvent les services de la Douane.
Ce véhicule aurait reçu le surnom d'omnibus, en relation avec la boutique d'un chapelier « Omnes », située place du port au Vin (devenue place du Commerce), où stationnaient les véhicules ; la boutique affichait l'inscription Omnes Omnibus[4].
En 1826, Stanislas Baudry, un ancien médecin-officier de l’Empire, devenu minotier à Nantes, récupère l'eau de condensation de ses machines à vapeur pour chauffer l'eau des bains publics qu'il installe à proximité de son usine, situé dans le faubourg un peu excentré de Richebourg. Il reprend l'idée d'Etienne Bureau pour transporter des clients entre la Place de la Bourse et ces bains, au moyen d'un véhicule hippomobile à deux banquettes. Il semble s'être aperçu rapidement que les gens étaient demandeurs de transport collectif, meilleur marché que les fiacres (qui existaient à Nantes depuis 1771) ; il demande donc à la municipalité de Nantes l’autorisation d’établir un service de voitures publiques[5].
Le , il lance son entreprise qui commence à opérer le avec deux voitures suspendues pouvant recevoir chacune 16 personnes :
Il s'inspire du succès de l’opéra-comique de Boëldieu, « La Dame Blanche », pour baptiser ses attelages et l'entreprise elle-même[7], mais le surnom d'omnibus est présent très rapidement comme le montre un "reportage" du Petit Breton le [8].
En , Stanislas Baudry met en service les deux premières lignes d'omnibus de Paris avec l'Entreprise générale d'omnibus (EGO), première utilisation officielle du mot "omnibus" ; par ailleurs, l'EGO constituée avec des associés parisiens, rachète le capital de la compagnie nantaise[9]. Après une phase de succès, l'EGO connaît des difficultés durant l'hiver 1830, très rigoureux ; l'entreprise est menacée de faillite et Stanislas Baudry se suicide le . En réalité, cette crise va être surmontée et un rôle important revient alors à Edme Fouquet[10].
L'apparition de nouvelles entreprises d'omnibus à Nantes entraîne une concurrence excessive et la faillite de plusieurs d'entre elles[5],[11]. De retour à Nantes, Edme Fouquet élimine tous ses rivaux et obtient la création de nouvelles lignes.
Dès 1840, trois nouvelles compagnies s’attaquent à son monopole, les Nantaises, les Favorites (également appelées les Chantenaisines), et les Bretonnes. En 1845, W. Derrien devient patron des Bretonnes. En 1852 est créée une quatrième société, les Hirondelles. Au total une trentaine d’omnibus circulent alors à travers les rues de Nantes.
En 1857, la municipalité tente de réglementer l’usage des voies publiques par arrêtés municipaux et favorise la fusion des entreprises : ainsi naît, le , la "Compagnie générale des omnibus" (Nantes) par la fusion de l'entreprise de MM. Fouquet et Boets, qui desservait la ligne des Ponts, et celle de MM. Duchesne et Rappin, qui desservait le Quai de la Fosse et Pont-Rousseau[5]. Seule la compagnie "les Bretonnes" ne fusionne pas avec les autres. Les écuries de la CGO sont situées au 18 rue des Olivettes, Cour de la Poule Noire[12].
Une innovation technique majeure intervient en 1838, avec l'invention de nouvelles voitures à six roues et à train articulé, qui permet des véhicules de plus grande capacité[5].
Dans la nuit du 16 au , un violent incendie ravage les écuries louées par Edmet Fouquet, propriétaire de la nouvelle Compagnie des Dames Blanches, Cour Douard et Cour de la Poule Noire (près de la rue des Olivettes). Le foin et l’avoine sont perdus, mais les animaux sont sauvés. Fouquet est au bord de la faillite : pour relancer son entreprise, Fouquet doit s’associer au négociant nantais Boëts.
C’est à la suite de l’association de ces deux hommes que vont apparaître les titres de transport prépayés. Jusqu'à cette époque, lorsqu’un passager monte dans un omnibus, il paye directement sa place au contrôleur, ce qui générait des transactions qui se répercutaient sur le temps de transport.
Pour gagner du temps sur les concurrents, que Fouquet et Boëts ont l’idée d’inventer les titres de transport modernes. Il s'agit de jetons de cuivre appelés « tickets métalliques », qu’il suffit de remettre au contrôleur avant de prendre place. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’on utilisera des tickets de papier par mesure d’économie. Ces tickets métalliques permettaient en outre de fidéliser la clientèle, car pour dix achetés, le onzième était gratuit.
Les plus anciens spécimens sont en laiton, de forme octogonale et portent les légendes suivantes :
A l’avers, ENTREPRISE DES DAMES BLANCHES . NANTES. Au centre, FOUQUET & BOETS en trois lignes.
Au revers, FETES ET DIMANCHES EXCEPTES. Au centre, BON POUR UNE PLACE en trois lignes.
Ils pèsent environ 4 g et mesurent 23 mm de diamètre[13].
Dans les années 1950 et 1960, le transport par bus est assurée par la CNTC (Compagnie nantaise des transports en commun), entreprise de statut privé, mais subventionnée par la municipalité.
Nombre de communes de banlieue (comme Saint-Sébastien-sur-Loire) sont alors desservies, comme les communes rurales, par les cars Drouin qui ont alors leur gare centrale au no 5 allée Duquesne (cours des 50-Otages)[16].
En 1975, est créé le Syndicat intercommunal des Transports de l'agglomération nantaise, première structure intercommunale, qui deviendra le SIMAN (Syndication intercommunal à vocation multiple...) en 1978, tandis que la CNTC devient une société d'économie mixte, la SEMITAN, qui est chargée non seulement de faire fonctionner les bus, mais aussi de construire la première ligne de tramway. Les bus nantais vont progressivement s'étendre à l'ensemble de l'agglomération. Au delà, ce sont les cars Lila gérés par Conseil général (anciennement Réseau Atlantic) qui opèrent.
À partir de 1985, les transports par bus vont évoluer en fonction de la mise en service des nouveaux modes de transport (tramway, busway, trains urbains, navibus) ; Depuis la rentrée 2013, les chronobus sont en service, ce sont des lignes de bus à haut niveau de service.
Dans les années 1970, Alain Chénard, élu maire en 1977, lance un projet de tramway moderne. À l’époque, l'agglomération possédant un des plus grands réseaux de bus de France en chiffre et en qualité[17], exploitée par la Semitan.
Aujourd’hui Nantes possède 43,5 km de voies de tramway réparties sur 3 lignes.
En , le nouveau terminus Gare de Pont-Rousseau qui permet une connectivité avec la gare TER est celui de la ligne 2. L'ancien tracé de la ligne 2 est repris par la ligne 3 qui va donc jusqu'au terminus de la Neustrie.
Le train a joué un rôle depuis la création des lignes de chemin de fer au XIXe siècle (cf. page Histoire de Nantes) avec les gares disséminées dans les communes proches (Chantenay, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, Vertou, Rezé, Doulon, etc.), bien qu'il n'y ait jamais eu de "lignes de banlieue" spécifiques. Ce rôle a diminué au cours du XXe siècle avec la fermeture de nombreuses lignes secondaires, mais depuis une décennie, les responsables ont décidé de réactiver ce mode de transport.
Depuis 2000, Nantes Métropole a décidé de réutiliser le réseau ferroviaire autour de Nantes, afin d'étoffer le réseau de transports en commun urbain et péri-urbain. Ainsi, la SNCF et la Semitan ont développé un partenariat portant sur la desserte de l'ensemble des gares de l'agglomération par les trains régionaux. Les usagers du réseau de la Semitan peuvent donc désormais les emprunter avec leur titre de transport.
C'est ainsi que sur la ligne Nantes-Saintes, où la gare de Vertou est toujours restée en usage, deux gares ont été créées à Saint-Sébastien-sur-Loire : Frêne-Rond et Pas-Enchantés.
Depuis le , un tram-train reliant Nantes à Clisson dessert ces quatre gares en complément des TER qui y circulent. À terme, les tram-trains seront amenés à se substituer à ces derniers.
Le , un tram-train circule également sur la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant desservant notamment cinq gares sur l'agglomération nantaise : une à Nantes (Haluchère-Batignolles) et quatre à La Chapelle-sur-Erdre (Babinière, Erdre-Active, La Chapelle-Centre et La Chapelle-Aulnay).
Le , la première ligne de bus à haut niveau de service de Nantes est mise en service entre la place Foch et la porte de Vertou sur le périphérique nantais. Il s'agit d'une ligne de bus, mais en site propre, donc très rapide.
Le Busway a remplacé un projet de ligne de tramway dont l'abandon (trop coûteux selon les responsables) est d'abord ressenti défavorablement par les maires de Saint-Sébastien-sur-Loire et de Vertou. À l'expérience, le Busway ne paraît pas susciter trop de réserves.
Des liaisons fluviales régulières ont été établies par la SEMITAN :
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