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auteur-compositeur-interprète québécois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Pierre Ferland, né le [1] à Montréal[2],[3] et mort le à Saint-Gabriel-de-Brandon[4], est un auteur-compositeur-interprète québécois[5], ayant commencé sa carrière en 1958.
Nom de naissance | Joseph Julien Jean Pierre Ferland |
---|---|
Naissance |
Montréal, Canada |
Décès |
(à 89 ans) Saint-Norbert, Canada |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | Chanson française, folk rock, art rock, pop, country |
Années actives | 1958 à 2024 |
Labels |
Disques Sélect (1961 - 1966) Disques Barclay (1967 - 1975) Disques Telson (1977 - 1980) Jaune (1981 - 2024) |
Jean-Pierre Ferland naît le à Montréal d'Armand Ferland, garagiste, et Anne Roy. La famille, qui compte quatre autres frères et deux sœurs, habite l'appartement du 5089, rue Chambord. Armand Ferland était le propriétaire d'un garage au croisement de l'avenue du Mont-Royal et de la rue de Mentana, aujourd'hui devenue la Place des Fleurs-De-Macadam, du nom de la chanson qui parle de la jeunesse du chansonnier dans les rues du Plateau Mont-Royal.
Jean-Pierre Ferland est d'abord commis à la Société Radio-Canada (SRC) à Montréal en 1954, où ses collègues l'encouragent à développer son talent pour la chanson. Il quitte la SRC en 1958 et se fait d'abord connaître en compagnie des Bozos. En 1959, il chante pour la première fois à la télévision de la SRC à l'émission Music-hall. Avec Clémence DesRochers, il donne un spectacle qui demeurera un an à l'affiche du théâtre Anjou. À l'automne 1960, Roger Lemelin lui a confié un rôle dans son téléroman En haut de la pente douce[6]. Ce sera son unique rôle de comédien à la télévision[7].
En 1962, sa chanson Feuilles de gui, musique de Pierre Brabant, remporte le concours de la SRC Chansons sur mesure et le grand prix du Gala international de la chanson à Bruxelles. La même année, Ferland chante au cabaret La Tête de l'art à Paris et coanime L'Été des Bozos à la SRC. L'année suivante, il représente le Canada en Pologne lors du troisième Festival de Sopot et reçoit le prix du meilleur interprète à Cracovie.
Il devient animateur de Jeunesse oblige à la télévision de la SRC[8], une émission qui contribue à révéler les jeunes chansonniers québécois, et fait une tournée au Québec en 1964. En 1965 et 1968, il remporte le grand prix du Festival du disque de Montréal. En 1966, il participe à un premier gala à la Place des Arts aux côtés de la troupe des Feux-Follets, suivi d'une tournée au Québec, en Ontario, à l'Ile-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
Il chante un mois à Paris, où il commence à s'imposer de plus en plus. Je reviens chez nous, qui restera son plus grand succès en France, souligne son retour à Montréal (1968) où il se fait entendre à la Comédie-Canadienne et à Terre des hommes. La même année, son microsillon Jean-Pierre Ferland (Barclay B-80006) remporte le Grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros. Sa carrière parisienne se poursuit en 1969 alors qu'il donne, avec Marie Laforêt, un spectacle à l'Olympia et à La Tête de l'art. On le retrouve ensuite à l'Expo 70 d'Osaka.
En 1970, l'album Jaune marque un tournant dans la chanson québécoise tant par sa musique résolument moderne que la qualité de son enregistrement réalisé au studio André Perry. La liste des musiciens sur Jaune comprend les requins de studio Tony Levin, qui serait renommé pour sa participation à la carrière solo de Peter Gabriel ainsi qu'avec le groupe King Crimson, alors que le guitariste David Spinozza jouera avec Paul McCartney sur deux albums, Ram et Red Rose Speedway. Il jouera aussi avec John Lennon sur l'album Mind Games ainsi que Ringo Starr sur Ringo the 4th. Le batteur Jim Young a, quant à lui, joué avec Ben E. King, Rupert Holmes et Gary Glitter. Soixante mille exemplaires de Jaune sont vendus en un an. Suivent des spectacles à la Place des Arts (dont un avec l'Orchestre symphonique de Montréal). Jean-Pierre Ferland récidive avec l'album Soleil qui prolonge la révolution Jaune. Les albums Les vierges du Québec (1973) et Le Showbusiness (1974) entament un virage rock réussi autour d'une poésie urbaine souvent désabusée et touchante. Le , jour de son anniversaire de naissance, lors des nombreuses festivités de la Fête nationale du Québec, il s'entoure de dix personnalités féminines pour donner sur le Mont Royal un concert mémorable. Parmi les chanteuses unies pour le célébrer, on peut souligner la présence de Renée Claude, Emmanuëlle, France Castel et Ginette Reno. Deux ans plus tard, en 1977, il enregistre La pleine lune, mélange de rock et de ballade, dans lequel on retrouve Maudit Blues, Une histoire de discothèque et Que veux-tu que je te dise. Pendant toutes ces années, Ferland triomphe à la place des Arts (plusieurs semaines en 1975, 1976, 1978 et 1980) et en tournée partout au Québec. Il renoue même avec la France à l'occasion d'une tournée de promotion au printemps 1978.
En 1980, il présente un album à son nom, avec un ton léger, fantaisiste, supporté par des musiques de tendance folk. On y retrouve notamment un duo avec Nanette Workman dans C'est ça l'amour et une ode humoristique à la séduction avec l'ironique Les courtisanes. En 1981, changement de cap : un Ferland nettement plus mélancolique et introspectif enregistre Y'a pas deux chansons pareilles. Des chansons sur la famille et sur le sentiment amoureux s'alignent dans un album dominé principalement par l'utilisation quasi-exclusive du piano.
Une autre facette de Ferland se révèle en 1976 alors qu'il devient comédien, scripteur et musicien dans le film Chanson pour Julie de Jacques Vallée. C'est à la même époque qu'il donne le Show des cinq grands - mieux connu sous le titre de 1 fois 5 - aux côtés de Claude Léveillée, Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Yvon Deschamps à Québec, dans le cadre de la Semaine du patrimoine, puis à Montréal, lors des fêtes de la Saint-Jean-Baptiste. Après une tournée au Québec, il enregistre en 1978, quatre émissions de Faut voir ça pour la télévision de la SRC; regroupées en un super-spécial intitulé Between Chopin and William Tell, elles sont présentées à CBC Television la même année.
Pendant les années 1980, sans délaisser la composition, Jean-Pierre Ferland revient à l'animation télévisée avec Station soleil (Radio-Québec, 1981-1987), Tapis rouge (SRC, 1986), L'Autobus du showbusiness (SRC, 1987) et Ferland/Nadeau (Télé-Métropole, 1990). En 1985, il participe à la Fondation Québec-Afrique en chantant dans le projet collectif Les Yeux de la faim, puis, à la suite de la sortie d'un album très marqué synthés pop-rock années 1980 et intitulé Androgyne, il participe à la tournée du spectacle Du gramophone au laser, pot-pourri des meilleures chansons québécoises des 50 dernières années, avec Louise Portal, Marie-Claire Séguin et Nanette Workman en 1984, puis Nicole Martin en remplacement de cette dernière en 1985. En 1989, Ferland fait jouer à la Place des Arts l'opéra Gala dont il a écrit les textes sur des musiques de Paul Baillargeon. Cette immense production, inspirée de la vie de l'amante et muse de Salvador Dalí et Paul Éluard, Gala, interprétée par Sylvie Tremblay, ne tient l'affiche que quelques jours et devient un échec financier.
En 1992, Jean-Pierre Ferland fait un retour sur disque après huit ans d'absence. Il enregistre l'album Bleu, blanc, blues, opus dynamique et inspiré. Les chansons Pissou, T'es belle et Montréal est une femme deviennent de beaux succès. Le Théâtre du Nouveau Monde et le Spectrum l'accueillent pour son retour sur scène. C'est toutefois en 1995 que Jean-Pierre Ferland se révèle poétiquement et musicalement avec Écoute pas ça, un album qui rallie la critique et le public. Un son acoustique, une poésie qui va à l'essentiel dans des chansons qui touchent au cœur de toutes les générations : Une chance qu'on s'a, La musique, je ne veux pas dormir ce soir… toutes devenues des classiques en peu de temps. En 1999, il enregistre L'amour c'est d'l'ouvrage, qui sans frapper aussi fort que le précédent, contient lui aussi des succès comme On oublie qu'on oublie, Les grands bleus d'automne et Le plus beau slow. Pendant toutes ces années, Jean-Pierre Ferland ne cesse de se produire sur scène : à la PDA, au théâtre Corona, au Casino de Montréal et un peu partout en province. L'album en direct paru en 2000 est un fort beau témoignage sonore d'une fin de carrière riche et prolifique.
En 2020, à 85 ans, Jean-Pierre Ferland sort l'album Partir au vent. Outre la chanson du même nom, écrite pour le finaliste de La voix de 2013, Étienne Cotton, l'album propose des chansons interprétées par d'autres artistes, par exemple Ma chambre enregistrée par Céline Dion[9].
Parmi ses plus grands succès, outre ceux déjà mentionnés :
Claude Denjean, Franck Dervieux, Gilbert Lacombe, Paul de Margerie, Lucien Merer, Michel Robidoux, Paul Baillargeon, Jean-Pierre Lauzon, Warren Nichols, Daniel Mercure, François Cousineau et Alain Leblanc comptent parmi ses compositeurs, arrangeurs et directeurs musicaux.
Chanteur romantique par excellence, Jean-Pierre Ferland s'est toujours entouré des meilleurs interprètes, la plupart du temps des femmes. L'art de Ferland « parle d'amour et de femmes, mais aussi de souvenirs, d'angoisses, d'espoirs et de rêves, toujours avec cette chaleur irrésistible qu'on lui connaît. Il se livre à son public dans un spectacle musical de grande qualité, chargé d'émotions les plus douces comme les plus bouleversantes » écrivait Claude Lacombe dans ICI Radio-Canada (-)[10].
Le , Jean-Pierre Ferland est victime d'un blocage de 80 % de la circulation sanguine à la carotide, ce qui le force à annuler le dernier spectacle qu'il devait donner au Centre Bell à Montréal le lendemain. Il récupère rapidement, ce qui lui permet le report de son spectacle d'adieu au . Il compte même alors donner un deuxième spectacle[11].
Jean-Pierre Ferland annonce ne plus revenir à la scène ou à la télévision et désire prendre une retraite, pour ne pas vieillir en public. Il donne un spectacle le , devant environ 13 500 personnes venues le voir pour son spectacle d'adieu. Il sort une fois de sa retraite, le soir du , afin de chanter en duo avec Céline Dion sur les plaines d'Abraham à Québec.
Jean-Pierre Ferland continue cependant à animer pendant l'été une émission radiophonique dominicale sur la première chaîne de Radio-Canada. Le , il donne un imposant spectacle bénéfice avec Ginette Reno afin de sauver la petite église de son village de Saint-Norbert. L'église étant menacée de fermeture alors qu'elle était reconnue exceptionnelle par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, le duo d'artistes s'est produit devant trois mille personnes massées autour de l'église. Le destin de l'église fut changé et les réparations ont été effectuées afin d'assurer la pérennité du lieu. À l'été 2011, Jean-Pierre Ferland, remonte sur la scène pour soutenir la cause de la francophonie. Il se produit lors de trois spectacles, à Ottawa dans le cadre du Festival franco-ontarien, aux FrancoFolies de Montréal ainsi qu'au Festival d'été de Québec. Le , il participe à l'émission spéciale Céline Dion… sans attendre produite par les Productions J. Diffusée sur le réseau TVA, son enregistrement a lieu le dans les studios de la rue Maisonneuve Est[12]. Avec 57,9 % de parts de marché, ce spécial réunit 2 386 000 téléspectateurs[13].
Le , débute la diffusion de La Voix à TVA. Il y est un des quatre coachs de l'émission regardée par 2 593 000 téléspectateurs. La finale des auditions à l'aveugle bat le record des cotes d'écoute au Québec avec 2 832 000 téléspectateurs.
Le , il crée l'Espace culturel Jean-Pierre Ferland sur le site de l'église de Saint-Norbert. L'église ayant été épargnée de fermeture par l'artiste et son amie Ginette Reno lors d'un spectacle bénéfice en 2010, cette dernière a été modifiée pour faire une salle multifonctionnelle pouvant servir les besoins du milieu tout en donnant la possibilité de faire des spectacles intimistes. Cet espace culturel est dédié autant au legs artistique de Jean-Pierre Ferland qu'aux jeunes artistes émergents voulant se produire dans une salle de spectacles patrimoniale.
En , Jean-Pierre Ferland fait une chute, ce qui cause un trouble pulmonaire qui lui vaudra un séjour de quelques semaines à l'hôpital en août. L'hiver suivant, il doit être hospitalisé pour environ un mois dû à « un problème de médication »[14].
Le , Jean-Pierre Ferland meurt de cause naturelle dans un CHSLD de Lanaudière à l'âge de 89 ans. L'annonce faite par son agence vient après son hospitalisation à Saint-Gabriel-de-Brandon pour des problèmes de santé en [4]. De nombreuses personnalités québécoises et franco-canadiennes ont rendu leurs hommages, incluant Céline Dion, François Legault, Roch Voisine et Justin Trudeau[5]. Le , des funérailles nationales sont célébrées à la Basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal[15],[16]. Il est inhumé le , jour de son 80e anniversaire, à Saint-Norbert[17].
DC 2
DC 2
Année | Catégorie | Pour | Résultat |
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1980[18] | chanson de l'année | Les courtisanes (avec Buddy Fasano) | nomination |
interprète masculin de l'année | Jean-Pierre Ferland | nomination | |
microsillon de l'année/auteur-compositieur-interprète | Jean-Pierre Ferland | nomination | |
1981[19] | chanson de l'année | Quand on se donne (avec Alain Noreau et Ginette Reno) | nomination |
interprète masculin de l'année | Jean-Pierre Ferland | nomination | |
1982[20] | microsillon de l'année/auteur et/ou compositeur-interprète | Y'a pas deux chansons pareilles | nomination |
1985[21] | microsillon de l'année/auteur compositeur interprète | Androgyne | nomination |
spectacle de l'année - musique et chansons pop | Du gramophone au laser (avec Louise Portal, Marie-Claire Séguin et Nanette Workman) | nomination | |
1992[22] | album de l'année - populaire | Bleu blanc bleues | nomination |
1993[23] | interprète masculin de l'année | Jean-Pierre Ferland | nomination |
spectacle de l'année - auteur-compositeur-interprète | Bleu blanc bleues | nomination | |
1995[24] | album de l'année - populaire | Écoute pas ça | nomination |
auteur ou compositeur de l'année | Bob Cohen, Jean-Pierre Ferland et Alain Leblanc | lauréat | |
interprète masculin de l'année | Jean-Pierre Ferland | nomination | |
1996[25] | nomination | ||
spectacle de l'année - auteur-compositeur-interprète | Écoute pas ça | nomination | |
1997[26] | hommage | Jean-Pierre Ferland | lauréat |
1999[27] | album de l'année - populaire | L'amour c'est d'l'ouvrage | nomination |
2000[28] | spectacle de l'année - auteur-compositeur-interprète | Tournée 1999-2000 | nomination |
2001[29] | album de l'année - populaire | Live - Tournée 2000 | nomination |
2005[30] | spectacle de l'année - auteur-compositeur-interprète | 3 fois Ferland: Ton visage - Jaune - Écoute pas ça | nomination |
2010[31] | album de l'année - populaire | Bijoux de famille / Duos Ferland | lauréat |
interprète masculin de l'année | Jean-Pierre Ferland | nomination |
Année | Catégorie | Pour | Résultat |
---|---|---|---|
1979[32] | pochette de l'année | La pleine lune | nomination |
1993 | scripteur de spectacles de l'année | Jean-Pierre Ferland pour Bleu blanc bleues | nomination |
1996 | émission de l'année - chansons | La fête à… Jean-Pierre Ferland (avec artistes variés) | nomination |
metteur en scène de l'année | Jean-Pierre Ferland pour Écoute pas ça | lauréat | |
scripteur de spectacles de l'année | nomination | ||
2000 | Jean-Pierre Ferland pour Tournée 1999-2000 | nomination | |
2005 | Jean-Pierre Ferland pour 3 fois Ferland: Ton visage - Jaune - Écoute pas ça | nomination |
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