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Leconte de Lisle

écrivain et poète français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Leconte de Lisle
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Charles Marie René Leconte de Lisle, dit Leconte de Lisle, est un poète français, né le à Saint-Paul sur l'île de la Réunion[1],[n 1] et mort le à Voisins (Louveciennes).

Faits en bref Fauteuil 14 de l'Académie française, 11 février 1886 - 17 juillet 1894 ...

Son œuvre est composée de trois recueils de poésie, de pièces de théâtre et de traductions d’auteurs anciens.

Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien : il a exprimé dans des préfaces certains principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération — entre la période romantique et le symbolisme — regroupés sous le terme de parnassiens à partir de l'année 1866.

Il a été décoré de la Légion d'honneur en 1870 et élu à l'Académie française en 1886.

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Biographie

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Origines familiales

Charles Marie René Leconte de Lisle naît à Saint-Paul sur l'île de La Réunion (à l'époque appelée Île Bourbon). Il passe son enfance entre La Réunion et la Bretagne, au gré des déménagements de sa famille.

Années d'études

Pendant ses études secondaires, Leconte de Lisle découvre Les Orientales de Victor Hugo et tombe amoureux de sa cousine Marie-Élixenne Naciède de Lanux (1821-1840), qui sera sa muse[réf. souhaitée]. C'est à cette époque qu'il écrit ses premiers essais littéraires.

En 1837, il quitte à nouveau son île natale pour la métropole afin d'obtenir son baccalauréat et poursuivre des études de droit. Le 14 novembre, il s'inscrit à la faculté de droit de Rennes.

Le 21 janvier 1841, Leconte de Lisle est reçu avec difficulté bachelier en droit. Sa famille s'installe à Saint-Denis (La Réunion). Il abandonne ses études de droit[Quand ?].

Vie familiale

Le 10 septembre 1857, il épouse Anna Adélaïde Perray, lingère qu'il avait rencontrée chez son ami d'enfance[réf. souhaitée] Félix Jobbé-Duval et avec laquelle il vit depuis deux ans ; c’est un mariage modeste.

En 1859, sa mère quitte La Réunion et s'établit à Bordeaux chez une de ses filles mariée à un armateur.[réf. nécessaire]

Carrière de bibliothécaire au Sénat

Le 28 décembre 1871, il est nommé "employé"[réf. nécessaire] à la Bibliothèque du Palais du Luxembourg en remplacement de François Coppée. Il accepte, tout en se sentant blessé par la médiocrité de l’offre. Il restera en fonction jusqu'à sa mort[2].

Positions politiques

Entre 1843 et 1845 alors que Leconte de Lisle vit en donnant des leçons et collaborant à des journaux locaux[réf. nécessaire], les rédacteurs du journal phalanstérien La Démocratie pacifique lui proposent une place dans leur société, avec promesse de publier un livre de poésie. Il décide alors de retourner s'installer à Paris.

En 1845, lors de son départ, il rencontre à Brest le phalanstérien Paul de Flotte avec qui il rejoint Paris. Là-bas, il rencontre Charles Baudelaire. Il professe des opinions républicaines et anti-esclavagistes.[réf. nécessaire] C'est à ce moment qu'il se passionne pour la politique et en particulier pour les "idées démocratiques et fouriéristes et pour les phalanstériens"[3].

En 1846, il collabore à des publications fouriéristes : La Phalange, mensuel dont il assure le secrétariat et qui publie plusieurs de ses poèmes ; La Démocratie pacifique, quotidien auquel il donne des contes en prose, quelques articles de politique et un poème (Ode à Fourier) qu’il prononce lors du banquet pour les 74 ans de Charles Fourier le 7 avril 1846.[réf. nécessaire] En juin 1847, il rompt avec l'École phalanstérienne.[réf. nécessaire]

Entre 1848 et 1851, Leconte de Lisle participe très activement à la campagne d’un groupe de jeunes créoles en faveur de l’abolition de l’esclavage.[réf. nécessaire] On l’envoie dans les Côtes-du-Nord[Qui ?], pour se présenter à la députation. Il n'est pas élu. Il aurait été présent sur les barricades, pendant les événements de juin. Il est incarcéré pendant quarante-huit heures.[réf. nécessaire] Déçu par la tournure que prennent les événements après 1848, il se détourne de la politique pour se consacrer à la littérature.

En 1864, tacitement rallié au régime impérial, il accepte une pension payée sur la cassette personnelle de l’Empereur.

Dans sa correspondance de 1871, Leconte de Lisle se montre hostile à la Commune[réf. nécessaire], qui lui semble compromettre les chances d’établir la République.

Relations littéraires

Le , présenté à Sainte-Beuve lors d'une soirée littéraire, il récite son poème Midi, qui impressionne Sainte-Beuve : « Mais ceci est un chef-d'œuvre et cet enfant est un grand poète ! »[réf. nécessaire]

Entre 1853 et 1855, Leconte de Lisle fréquente chez Louise Colet Gustave Flaubert, Alfred de Vigny, Victor Cousin, entre autres. Flaubert est enthousiasmé par sa poésie.[réf. nécessaire]

En 1874 il rencontre Victor Hugo.[réf. nécessaire] Le 1er juin 1885, aux funérailles de Victor Hugo, il prononce un discours.

En 1888, il rencontre[4] : la reine Élisabeth de Roumanie, qui signe ses œuvres littéraires du pseudonyme de Carmen Sylva ; la princesse Hélène Vacaresco ; la princesse Brancovan et sa sœur Hélène Bibesco ; Elena Goldschmidt.

En 1891, un différend avec Anatole France, de nature littéraire au départ, conduit Leconte de Lisle à le provoquer en duel. L'affaire ne va pas au-delà de quelques échanges épistolaires.[réf. nécessaire]

Le 1er août 1892, la revue La Plume annonce la constitution d'un comité de souscription pour but d'élever une statue à Charles Baudelaire. Sur le conseil de Stéphane Mallarmé qui décline ce rôle, Leconte de Lisle en a accepte la présidence d'honneur ; c'est à Auguste Rodin que le travail est demandé.

Le 1er juin, José-Maria de Heredia publie dans la revue La Plume une lettre qui lance un appel aux poètes en faveur du monument à ériger à Leconte de Lisle. Il demande à Léon Deschamps, directeur de la revue, l’ouverture d’une souscription dans ses colonnes[5].

Élection à l'Académie Française

En 1877, sa première candidature à l'Académie Française échoue au profit de Victorien Sardou[réf. nécessaire]. Victor Hugo vote pour lui avec ostentation. Leconte de Lisle déclare que le suffrage de Victor Hugo équivaut à son élection et qu’il ne se présenterait plus.[réf. nécessaire]

Le 1er août 1885, il se porte à nouveau candidat à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo. Le 11 février 1886, malgré l'opposition d'adversaires irréductibles, il est élu à l'Académie française, par 21 voix sur 32 votants, au fauteuil de Victor Hugo.[réf. nécessaire] Leconte de Lisle est reçu sous la coupole en le 31 mars 1887 par Alexandre Dumas fils.

Mort

Le mardi 17 juillet 1894, à 7 heures du soir, Leconte de Lisle meurt subitement d'une pneumonie[réf. nécessaire] à Voisins, où il se trouve en villégiature chez Élena Goldschmidt.

Le 21 juillet, José-Maria de Heredia et Gaston Boissier prononcent des discours lors des funérailles de Leconte de Lisle. Ses obsèques religieuses ont lieu à Saint-Sulpice. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, à Paris. Madame Leconte de Lisle, sa veuve, se voit allouer une pension.[réf. nécessaire] Une souscription publique est ouverte afin d'élever un monument. Son exécution est confiée au sculpteur Denys Puech.

En septembre 1977, les cendres de Leconte de Lisle sont rapatriées à l'île de La Réunion. Il est inhumé le 28 septembre au cimetière marin de Saint-Paul, conformément à son vœu de reposer en terre réunionnaise exprimé dans ses poèmes le Manchy et Si l'Aurore.

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Œuvre

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Poèmes et recueils

Le 9 février 1852, Sainte-Beuve évoque dans un article pour Le Constitutionnel le poème de Leconte de Lisle « Hélène » et y retranscrit « Midi ». Son ami Auguste Lacaussade le met en relation avec l’éditeur Marc Ducloux[réf. souhaitée], qui publie le 4 décembre les Poëmes Antiques, avec la préface. Très remarqué, le recueil prend sa place dans le monde des lettres. Pour Poèmes Antiques, Leconte de Lisle reçoit le prix Maillé-Latour-Landry 1854 de l’Académie française. En 1874, il publie une seconde édition des Poèmes antiques, augmentée et refondue.

En 1855, Leconte de Lisle publie un second recueil intitulé Poèmes et poésies. L'année suivante, il reçoit le prix Lambert de l'Académie française.

En 1857, il publie « Hypatie » et reçoit un nouveau prix de l'Académie française[réf. nécessaire]. En 1858, il publie un recueil de ses Poésies complètes.

En 1862, Leconte de Lisle publie Poésies barbares. Il en publie en 1872 une réédition refondue et augmentée intitulée Poèmes barbares.

En 1884, le recueil Poèmes tragiques paraît. Pour ce recueil, il reçoit le prix Jean-Reynaud de l’Académie française[réf. nécessaire].

Mouvement parnassien

Le Parnasse contemporain

Les poètes se revendiquant du mouvement parnassien se retrouvent au salon de Leconte de Lisle et contribuent à une série de recueils collectifs : Le Parnasse contemporain. Leconte de Lisle en préside le comité de rédaction. Trois éditions de ce recueils seront publiées : la première en 1866, la seconde entre 1869 et 1871 (sa publication est interrompue par la guerre contre la Prusse) et la dernière en 1876. 99 poètes ont contribué à ces trois éditions.

Réceptions et critiques

En 1860, le succès des recueils poétiques, sa préface des Poèmes antiques, une série d’articles sur Les Poètes contemporains dans Le Nain jaune conduisent les jeunes poètes à adopter Leconte de Lisle comme chef de file d’un nouveau courant poétique.

Au début du mois d'avril 1861, il emménage au 8, boulevard des Invalides, où il commence à recevoir les jeunes poètes. Chaque samedi, ils se rendent dans son salon au cinquième étage « à la file indienne, par un étroit escalier » : d'abord Catulle Mendès (introduit par Louis Ménard), François Coppée et Villiers de L’Isle-Adam ; viendront ensuite Louis-Xavier de Ricard, Paul Verlaine, Jules Andrieu, Albert Mérat, Léon Valade, Léon Dierx, Sully Prudhomme, Albert Glatigny, José-Maria de Heredia, et parfois Mallarmé et Emmanuel des Essarts, etc.

Le 17 avril 1866, il est témoin au mariage de Catulle Mendès avec Judith Gautier. En novembre de la même année, Barbey d’Aurevilly publie un pamphlet comprenant une critique consacrée à Leconte de Lisle et aux 36 autres poètes ayant contribué au premier volet du Parnasse contemporain : Les trente-sept médaillonnets du Parnasse contemporain.

Entre 1867 et 1868, les traductions par Leconte de Lisle de l'Iliade et de l'Odyssée paraissent. Alphonse Daudet, Paul Arène et plusieurs de leurs amis publient un pastiche, Le Parnassiculet contemporain, visant notamment Leconte de Lisle. Dans son premier roman, Alphonse Daudet campe le poète Baghavat, qui est une caricature de Leconte de Lisle.

Début novembre 1885, Paul Verlaine lui consacre une monographie[6], accompagnée d’un portrait-charge dû à Coll-Toc.

Le 1887, parution de la Protestation des artistes contre la Tour de M. Eiffel, dont Leconte de Lisle est cosignataire parmi environ trois cents artistes[n 2].

Commandes et œuvres théâtrales

En 1871, après la chute de l'Empire et la découverte de la pension qui lui était attribuée, Leconte de Lisle publie des œuvres de commande chez Lemerre : Histoire populaire de la Révolution française et Histoire populaire du christianisme. Il publie aussi anonymement un Catéchisme populaire républicain, qui sera tiré en 24 éditions.

Le 6 janvier 1873, il crée à l’Odéon la tragédie antique Les Érinnyes. La musique de scène de Jules Massenet est jouée par un petit orchestre composé de 40 musiciens sous la direction d'Édouard Colonne, avec Eugène Ysaÿe au premier violon. La même année, il finit de rédiger avec Anatole France l’édition posthume du Grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas père.

En 1874, il se lie avec Victor Hugo.

En 1876, il collabore à une Histoire du Moyen Âge, signée seulement par Pierre Gosset. Le 15 mai, reprise de la pièce Les Érinnyes pour quatre représentations à la Gaîté Lyrique, sous la direction de Jules Danbé. Jules Massenet a remanié la partition : il a ajouté une ouverture, des airs de ballet, une marche et des chœurs. Mais il a aussi réorchestré pour un orchestre symphonique complet.

En 1877, Leconte de Lisle entame une collaboration avec le compositeur Franz Servais pour l’Apollonide.

Après l'échec de sa première candidature à l'Académie française, un important article de Jules Lemaître fait l’éloge de Leconte de Lisle dans La Nouvelle Revue (21 août 1880).

En 1888 L'Apollonide paraît.

Le 16 mars 1889, les Érinnyes sont reprises à l'Odéon pour une série de vingt représentations.

Le 24 février 1892, nouvelle reprise des Érinnyes, à l'Odéon pour une série de seize représentations.

Idées littéraires

Le choix de certains thèmes et leurs traitements par Leconte de Lisle le relient au romantisme, notamment : la description de la nature sauvage (couleur, exotisme, animaux, …), les sujets historiques et mythologiques, le goût de la liberté dans la fantaisie, l’énergie.

Mais, amplifiant l’impulsion donnée par Théophile Gautier avec son culte de l’Art pour l’Art et par Théodore de Banville, Leconte de Lisle rompt avec ce mouvement et défend une doctrine nouvelle — celle qui va servir de modèle aux parnassiens — caractérisée par quelques principes : la poésie doit rester impersonnelle (le poète ne doit pas chanter son ego) ; le poète doit privilégier le travail de la forme plutôt que se laisser aller à sa seule inspiration débridée. Il doit viser la beauté, dont l’antiquité (grecque, hindoue, nordique, etc.) fournit les modèles absolus ; par opposition aux sentiments, la science, guidée par la raison, constitue un champ d’expression infini. Le poète ne doit pas s’impliquer dans la vie moderne.

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Liste des œuvres

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Poésie

En 2011, Edgard Pich, dans son édition critique nouvelle, a mis en évidence qu’entre 1837 et 1847, Leconte de Lisle avait constitué sans les publier quatre recueils de poésie : Essais poétiques de Ch. Leconte de Lisle ; Cœur et âme ; Odes à la France ; Hypatie.

  • Essais poétiques de Ch. Leconte de Lisle
    non publié
  • Cœur et âme
    non publié
  • Odes à la France
    non publié
  • Hypatie
    non publié
  • Poèmes antiques, Marc Ducloux, 1852
  • Poèmes barbares, Librairie Poulet-Malassis, 1862
  • Poèmes tragiques, Alphonse Lemerre, 1884
  • Derniers poèmes, Alphonse Lemerre, 1895
    recueil posthume

Pendant près d’un siècle et demi, la structure adoptée pour la publication des poésies complètes de Leconte de Lisle a été celle de l’éditeur Alphonse Lemerre, en quatre volumes, constitués entre 1872 et 1895 : Poèmes antiques, Poèmes barbares, Poèmes tragiques, Derniers Poèmes.

Les poèmes de Leconte de Lisle sont sur wikisource.

Théâtre

  • Les Érynnies, Alphonse Lemerre, 1873
  • L'Apollonide, Alphonse Lemerre, 1888
  • Frédégonde, 1895

Traductions

Davantage d’informations Titre, Année ...

Prose, manifestes, préfaces, pétitions, polémiques

Davantage d’informations Type, Titre ...

Les deux œuvres suivantes sont mentionnées séparément, car elles posent problème :

  • 1854. Épître au Czar, au sujet des lieux saints adressée à S. M. Nicolas Ier, par Le Cte de Lisle, Paris, chez Ledoyen, in-8, IX-63 p. Cette œuvre est attribuée à Leconte de Lisle dans l'ouvrage collectif Le premier siècle de l'Institut de France, sous la direction du comte de Franqueville (1895). En réalité, ce comte de Lisle a écrit, p. 30 de son œuvre, qu’il était « propriétaire et rédacteur en chef du journal La France, qu’il avait fondé dans les intérêts monarchiques et religieux de l’Europe ». Il n’a donc rien à voir avec le poète.
  • 1873. Grand Dictionnaire de cuisine d'Alexandre Dumas. La contribution de Leconte de Lisle est inconnue. En , Dumas remet son manuscrit à l'éditeur Alphonse Lemerre. Il ne le verra pas publié : il meurt le de la même année. Après la guerre et la Commune, Lemerre confie à Leconte de Lisle et au jeune Anatole France la direction éditoriale de l'ouvrage, qui paraît en 1873. Ce sont d'ailleurs vraisemblablement ces deux écrivains qui ont signé L.T. l'avant-propos « Alexandre Dumas et le Grand Dictionnaire de cuisine », L. pour Leconte de Lisle et T. pour Thibault, le vrai nom de France. À l'appui supplémentaire de cette hypothèse, l'hommage appuyé à Baudelaire, qu'admiraient tant les poètes parnassiens. On doit peut-être à Leconte de Lisle la part importante qui y est donnée aux épices et aux recettes exotiques[8].

Correspondance

Répertoires

La correspondance de Leconte de Lisle a fait l'objet de répertoires :

  • Irving Putter, La dernière illusion de Leconte de Lisle, Librairie Droz - Genève, 1968, appendice A, p. 166-170. Il s'agit d'un répertoire des principaux ouvrages contenant des lettres de Leconte de Lisle.
  • Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, IV, Œuvres diverses, Société d'édition « Les Belles Lettres », 1978, p. 576-596.

Sélection d'ouvrages

Entrevues

  • Le Télégraphe, , La succession de Victor Hugo à l'Académie Française. Chez M. Leconte de Lisle.
  • Le Matin, , Leconte de Lisle ; Texte sur Gallica
  • Gazette anecdotique, , p. 235, [Shakespeare]
  • L'Écho de Paris, , Enquête sur l'évolution littéraire, article signé Jules Huret, p. 2 ; journal sur Gallica ; article repris dans Jules Huret, Enquête sur l'évolution littéraire, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1894, p. 278-286 ; texte sur wikisource
  • Le Journal, , Une statue à Baudelaire - Chez M. Leconte de Lisle.
  • Le Rappel, , Chez M. Leconte de Lisle — La santé du poète — Au dîner celtique — Les chances de M. Zola — Les décadents. Article signé Noël Amaudru. texte de l’article sur Gallica.
  • Le Gaulois, , Interview-Express ; texte sur Gallica
  • L'Éclair, , Le sort d'une tête - Comment devrait être composée la commission des grâces.

Articles

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Réception et adaptions

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Musiques inspirées par des poèmes

Trois compositions ont été évoquées plus haut au titre du théâtre de Leconte de Lisle :

Une œuvre orchestrale a été inspirée par un poème de Leconte de Lisle :

Par ailleurs, de nombreux musiciens ont écrit des mélodies sur des poèmes de Leconte de Lisle, parmi lesquels Ernest Chausson, Claude Debussy, Gabriel Fauré et Charles Koechlin, mais aussi Edouard Garnier, Patrick Devanchy, Albert Roussel et Louis Vierne.

Tableau inspiré par des poèmes

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Poèmes barbares, de Paul Gauguin, 1896.

Paul Gauguin a intitulé un tableau Poèmes barbares. Il l’a peint en 1896 lors de son second séjour en Polynésie, sous l’influence de la lecture du poème La Genèse polynésienne de Leconte de Lisle. Le tableau est exposé aux Harvard Art Museums à Cambridge (Massachusetts). Il représente une Polynésienne dont la posture combine des gestes chrétiens et bouddhistes ainsi qu’un animal identifié à Ta'aroa, le dieu tahitien créateur de l’univers.

Traductions en langues étrangères de ses œuvres

« Pour les traductions en langue allemande, voir Fromm, Bibliographie deutscher Übersetzungen aus dem Französisch zwischen 1700 und 1948. Qaïn a été traduit en tchèque dès 1880 (Prague, Otto). Deux traductions des Érinnyes ont été publiées, en espagnol par la revue de Buenos Ayres Nosotros, et en russe par Lozinskij (1922). Un recueil de morceaux choisis, traduits en russe par Igor Postupalskij et commentés par N. Balachov, a été publié à Moscou en 1960. En Italie, des morceaux choisis de Vigny et de Leconte de Lisle ont été publiés à Milan en 1945, traduits par Filippo Ampola (Éditeur : Garzanti). » (Edgard Pich, Leconte de Lisle et sa création poétique, 1975, p. 535).

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Hommages

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Discours

  • Aux funérailles de Leconte de Lisle en 1894, José-Maria de Heredia et Gaston Boissier prononcèrent des discours.
  • Le 1895 lors de sa séance de réception à l'Académie française, Henry Houssaye prononce un discours public avec l'éloge traditionnel de son prédécesseur (Leconte de Lisle). Ferdinand Brunetière, directeur de l'Académie française, prononce le discours de réponse.
  • José-Maria de Heredia prononce un discours à l'occasion de l'inauguration du monument élevé dans le Jardin du Luxembourg.

Dédicaces

Événements

À l’occasion du bicentenaire du poète en 2018, sur l’initiative du Conseil départemental de La Réunion, une année commémorative connu sous le nom de « année Leconte de Lisle » est organisée dans l'île avec différents événements : colloques, conférences, lectures, éditions de livrets, musique et à une exposition réalisée d'après le fonds patrimonial de la Bibliothèque départementale de La Réunion, l'Exposition bicentenaire Leconte de Lisle[17] : une légende réunionnaise tout cela dans l'objectif de «faire rayonner sa poésie et la partager, sur le territoire insulaire et au-delà».

Toponymie

Portent le nom de Leconte de Lisle :

Monuments

En 1934, une plaque réalisée par Henri Navarre est inaugurée au 64 boulevard Saint-Michel, où Leconte de Lisle vécut ses vingt-deux dernières années. Elle fut dévoilée en présence du Président de la République. Cinq discours officiels furent prononcés à cette occasion. Le soir, la Comédie-Française programma une récitation de poèmes et la première représentation d’Hélène.

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Chronologie

1818 Naissance à Saint-Paul sur l'île de La Réunion.
1822 Déménagement pour la Bretagne à bord de la Victorine (île Bourbon,  ; Nantes, ) et installation à Dinan.
1829 Déménagement à Nantes.
1832 Déménagement à l’Île Bourbon (Nantes, - Île Bourbon, ), avec escale à l'Île Maurice.
1833-1837 Études secondaires. Premiers essais littéraires.
1837 Départ pour la métropole pour des études de droit. Voyage à bord de l’Héloïse (Île Bourbon, - Nantes, ) avec escale au Cap (1er avril) et à Sainte-Hélène ()
1838 Voyage en Bretagne avec plusieurs amis peintres.
14 novembre 1838 obtention du baccalauréat, inscription à la faculté de droit à Rennes.
3 janvier 1840 mort de Marie-Élixenne à l’âge de dix-huit ans
1840 Fondation de La Variété, revue satirique
juillet 1840 abandon des études de droit
21 janvier 1841 Leconte de Lisle reçu bachelier en droit.
1841 Installation de sa famille à Saint-Denis (La Réunion).
1843 Retour sur l’Île Bourbon à bord de la Thélaïre (Nantes, - Île Bourbon, ) avec dérive jusqu'à Terre-Neuve et escale à l'Île Maurice.
1845 Départ définitif pour la métropole à bord de l’Anna (Saint-Denis, - Saint-Nazaire, ).
1846 Participation à des publications fouriéristes
1847 Rupture avec l’École phalanstérienne.
23 août 1851 Rencontre de Sainte-Beuve
1854 Réception du prix Maillé-Latour-Landry de l’Académie française pour Poëmes Antiques
1853-1855 Le Conseil Général de la Réunion lui octroie, comme à Auguste Lacaussade, une pension annuelle de 2 000 francs.
1855 Parution de Poèmes et poésies.
1856 Réception du prix Lambert (1 000 francs) de l’Académie Française.
1857 Mariage. Parution d'Hypatie. Nouveau prix de l’Académie (1 500 francs).
1858 Parution de Poésies complètes.
1860 Nouveau mouvement poétique avec Leconte de Lisle en chef de file
1861 Début de ses salons littéraires
1862 Parution de Poèmes barbares.
1866 Parution de la première série du Parnasse contemporain
1867-1868 Traduction de l'Iliade et de l'Odyssée.
octobre 1869 Début de la publication de la deuxième série du Parnasse contemporain
1870 Obtention de la Légion d'Honneur
1871 Publication de Histoire populaire de la Révolution française et Histoire populaire du christianisme. Suite du deuxième Parnasse contemporain. Emploi à la bibliothèque du Palais du Luxembourg. Publication anonyme du Catéchisme populaire républicain.
1872 Réédition refondue et augmentée des Poèmes barbares
1873 Création des Érinnyes. Rédaction finale avec Anatole France de l’édition posthume du Grand dictionnaire de cuisine d’Alexandre Dumas père.
1874 Seconde édition augmentée et refondue des Poèmes antiques. Rencontre de Victor Hugo.
1876 Collaboration à une Histoire du Moyen Âge. Troisième Parnasse contemporain. Reprise de la pièce Les Érinnyes à la Gaîté lyrique
1877 Échec de sa première candidature à l’Académie française. Début de la collaboration avec le compositeur Franz Servais pour l’Apollonide.
1880 Un important article de Jules Lemaître fait l’éloge de Leconte de Lisle dans La Nouvelle Revue ().
1883 Obtention du grade d’officier de la légion d’honneur[n 5].
1884 Poèmes tragiques. Réception du prix Jean-Reynaud de l’Académie française (10 000 F).
1885 Discours aux funérailles de Victor Hugo. Nouvelle candidature à l'Académie française au fauteuil de Victor Hugo. Réception du titre de « Prince des poètes »[18].
1886 Élection à l'Académie française
1887 Le , réception de Leconte de Lisle à l'Académie française. Le , création d’Hélène d’Ernest Chausson à la Société Nationale de Musique (Paris).
1888 Publication de L'Apollonide. Son salon du samedi reprend. Rencontre de la famille royale de Roumanie.
1889 Le , reprise des Érinnyes à l'Odéon pour une série de vingt représentations.
1892 Le , nouvelle reprise des Érinnyes, à l'Odéon pour une série de seize représentations.
1893 Leçon de Brunetière à la Sorbonne sur Leconte de Lisle. Alphonse Lemerre envisage la publication d'un quatrième recueil du Parnasse contemporain, en y associant le poète.
17 juillet 1894 Mort de Leconte de Lisle
21 juillet 1894 Funérailles de Leconte de Lisle. Obsèques religieuses à Saint-Sulpice. Enterrement au cimetière du Montparnasse, à Paris.
1895 Publication de Derniers poèmes, édités par José-Maria de Heredia et André de Guerne.
3 décembre 1896 Représentation au théâtre de l'Odéon de la version théâtrale de L'Apollonide (1888) précédée d'une conférence de Jules Lemaître.
10 juillet 1898 Inauguration du monument de Denys Puech.
1899 Le , création mondiale du drame musical (opéra) L'Apollonide, musique de Franz Servais, dans une traduction allemande de Mlle Brunnemann, au Théâtre Grand-Ducal de Karlsruhe et sous la direction de Felix Mottl. Les critiques sont enthousiastes.
1908 Inauguration à Saint-Denis d'un buste du poète, sculpté par José de Charmay.
1910 Entrée des Érinnyes au répertoire de la Comédie-Française[n 6],[19].
1927-1928 Publication des Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, aux éditions Lemerre, en quatre tomes.
22 février 1933 Le , création de l'association Les Admirateurs de Leconte de Lisle, sous la présidence d'Edmond Haraucourt.
29 mai 1933 Le , inauguration d'une exposition rétrospective par le Président de la République, Albert Lebrun.
3 juin 1934 Inauguration d'une plaque commémorative au 64 boulevard Saint-Michel
1965 Fin des éditions Lemerre et de leur exclusivité sur les œuvres de Leconte de Lisle.
1976-1978 Publication des Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, à la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes.
septembre 1977 Retour des cendres de Leconte de Lisle sur l'Île de La Réunion.
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La tombe de Leconte de Lisle au cimetière marin de Saint-Paul, à La Réunion
2011 Début de la publication des Œuvres complètes, édition critique par Vincent Vivès, aux Classiques Garnier, série Leconte de Lisle dirigée par Didier Alexandre, annoncée en onze tomes.
2011-2015 Nouvelle édition critique des Œuvres complètes par Edgard Pich, aux Éditions Honoré Champion, en cinq tomes.
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Sources

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Éditions modernes des œuvres de Leconte de Lisle

Les éditions des œuvres ou poésies complètes sont, selon l'ordre chronologique inverse de leur publication :

  • 2011-2024. Leconte de Lisle, Œuvres complètes, édition critique par Edgard Pich, collection « Textes de littérature moderne et contemporaine », Paris, Honoré Champion éditeur, en six tomes, n’incluant pas les traductions. Les tomes I à IV sont reliés et les tomes V et VI sont brochés :
  • 2011. Leconte de Lisle, Œuvres complètes, édition critique publiée par Vincent Vivès, Classiques Garnier, collection « Bibliothèque du XIXe siècle » sous la direction de Pierre Glaudes et Paolo Tortonese, no 11, série Leconte de Lisle dirigée par Didier Alexandre, en onze tomes, incluant les traductions :
    • Tome I : Poèmes antiques, 2011. (ISBN 978-2-8124-0304-0)
    • Tome II à XI : à paraître ? (Le projet semble avoir été abandonné.)
  • 1976-1978. Œuvres de Leconte de Lisle, édition critique par Edgard Pich, publiée par la Société d'édition « Les Belles Lettres », en quatre tomes :
    • Tome I : Poèmes antiques, 1977.
    • Tome II : Poèmes barbares, 1976.
    • Tome III : Poèmes tragiques - Derniers Poèmes, 1977.
    • Tome IV : Œuvres diverses, 1978.
      Pour compléter cette édition, signalons qu’Edgard Pich avait déjà rassemblé un certain nombre de textes de Leconte de Lisle :
    • Articles, Préfaces. Discours, textes recueillis, présentés et annotés par Edgard Pich, Les Belles Lettres, 1971.
  • 1927-1928. Poésies complètes de Leconte de Lisle, texte définitif avec notes et variantes [de Jacques Madeleine et Eugène Vallée, mentionnés tome IV, p. 228], eaux-fortes de Maurice de Becque, Lemerre, en quatre tomes :
    • Tome I : Poèmes antiques, 1927.
    • Tome II : Poèmes barbares, 1927.
    • Tome III : Poèmes tragiques. - Les Érinnyes. - L'Apollonide, 1928.
    • Tome IV : Derniers poèmes, La Passion, Pièces diverses, Notes et variantes, 1928.

En format de poche, il existe une édition de deux recueils, présentée, établie et annotée par Claudine Gothot-Mersch, Gallimard, collection « Poésie » :

  • 1985. Poèmes barbares, collection « Poésie » no 202 ;
  • 1994. Poèmes antiques, collection « Poésie » no 279.

Depuis 2000 :

  • 2001, éditions Paléo : Homère : Hymnes, La Batrakhomyomakhie, Épigrammes.
  • 2007, éditions Omnibus : Mourir pour Troie, Eschyle, Sophocle, Euripide. Édition établie par Annie Collognat-Barès.
  • 2009, éditions Bibliobazaar : Poèmes Barbares ; Poèmes Tragiques ; Catéchisme populaire républicain.
  • 2009, éditions Kessinger Publishing : Catéchisme populaire républicain ; Le Sacre de Paris ; Homère : Odyssée ; Eschyle ; Histoire populaire du Christianisme.
  • 2009, éditions Pocket classiques : Homère : Odyssée, préface de Paul Wathelet ; Homère : Iliade, préface d'Odile Mortier-Waldschmidt, commentaires d'Annie Collognat-Barès.
  • 2010, éditions Bibliobazaar : Poëmes et poésies ; Discours de réception de Leconte de Lisle et réponse d'Alexandre Dumas fils.
  • 2010, éditions Kessinger Publishing : Premières poésies et lettres intimes
  • 2010, éditions Nabu Press : Poèmes antiques ; Poèmes barbares ; Poèmes tragiques ; Derniers Poèmes. La Passion. L'Apollonide. Poètes contemporains ; Euripide ; Homère : Odyssée ; Catéchisme populaire républicain ; Discours de réception à l'Académie française ; Sophocle ; Poèmes et poésies ; Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques ; Histoire populaire de la Révolution française ; Eschyle ; Le Sacre de Paris.

Ouvrages sur la vie de Leconte de Lisle

Témoignages directs

Autres documents

  • Marius-Ary Leblond, Leconte de Lisle, essai sur le génie créole, Mercure de France, 1906[22]. Texte sur wikisource
  • Fernand Calmettes, Un demi-siècle littéraire, Leconte de Lisle et ses amis[n 7], Plon, s.d. Texte sur wikisource
  • Edmond Estève, Leconte de Lisle, l'homme et l'œuvre, Boivin & Cie, s.d. ; Texte sur wikisource
  • Jean-Paul Sartre, L'Idiot de la famille. Gustave Flaubert de 1821 à 1857, Gallimard, 1972, éd. revue et complétée 1988, tome 3, livre I. La névrose objective, 5. Névrose et prophétie, p. 338-440.
  • Jean Mistler, Sous la Coupole, Bernard Grasset, 1981. Le chapitre consacré à Leconte de Lisle reprend, en treize pages, un discours prononcé à la Bibliothèque nationale le .
  • Henri Cornu, Charles Marie Leconte de Lisle. Bourbon et Marie-Élixène, Azalées Éditions & Musée de Villèle, 1995, (ISBN 2-908127-39-3).
  • Caroline De Mulder, Leconte de Lisle, entre utopie et république, Éditions Rodopi B.V. Amsterdam-New York, 2005, (ISBN 90-420-1657-4)

Biographie de référence

Études de l'œuvre de Leconte de Lisle

Critiques contemporaines de Leconte de Lisle

Le tableau suivant inclut la plupart des critiques retenues par Catulle Mendès, dans l'article consacré à Leconte de Lisle dans son Rapport sur le Mouvement poétique français de 1867 à 1900, Imprimerie nationale, 1902, p. 162-166 (voir le texte de l'article et les extraits des critiques sur Gallica).

Davantage d’informations Auteur, Date ...

Études classiques

Citons, parmi les auteurs d'études parues entre 1895 et 1944 :

Études modernes

Citons parmi les études parues depuis 1945 :

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Notes et références

Voir aussi

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