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Liste des Boeing B-52 exposés
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Le Boeing B-52 Stratofortress, bombardier stratégique américain à long rayon d'action, en service dans la United States Air Force[1] (USAF) depuis 1955, est construit à 744 exemplaires entre 1949 et 1962. La flotte comprend deux prototypes XB-52 et YB-52, et 742 appareils de série répartis en huit versions, du B-52A au B-52H. En , le deuxième prototype, YB-52, est le premier appareil à voler, suivi à la fin de l'année par le XB-52. Le modèle A vole en 1954 et sert uniquement pour les essais ; les premiers à entrer en service opérationnel sont les B-52B de bombardement et les RB-52B de reconnaissance livrés à partir de 1955, au 93rd Bomb Wing du Strategic Air Command. Le 744e et dernier appareil construit, un B-52H, qui sort d'usine en , est livré au mois d'octobre au 4136th Strategic Wing.
Le B-52D serial 56-0629 exposé au Barksdale Global Power Museum, adjacent à la base de Barksdale, en Louisiane.
Depuis le milieu des années 1990, les B-52H sont les seuls B-52 encore en service opérationnel, au sein du Air Force Global Strike Command (AFGSC) et du Air Force Reserve Command (AFRC). L'USAF prévoit de les maintenir actifs jusqu'en 2040, soit 85 ans après la mise en service des premiers B-52B et près de 80 ans après la livraison du dernier B-52H. Sur les modèles H, la motorisation par des turboréacteurs à double flux TF33, plus puissants et moins gourmands en carburant que les turboréacteurs à simple flux J57 des versions précédentes, a joué un rôle dans la longévité de l'avion. Après leur retrait du service, une grande partie de la flotte de B-52 est entreposée au cimetière d'avions de Davis-Monthan AFB, dont s'occupe le MASDC qui devient ensuite le 309th AMARC puis le 309th AMARG, où ils servent de source de pièces détachées pour les autres appareils en service. Dans le cadre du traité de réduction des armes stratégiques, plus de 350 B-52 sont détruits entre 1993 et 2013.
À leur retrait, quelques appareils sont préservés sur des bases aériennes ou exposés dans des musées, certains ayant acquis une notoriété au cours de leur carrière. C'est notamment le cas du B-52B Lucky Lady III du 93rd Bomb Wing qui a réalisé un tour du monde sans escale en , avant d'être exposé au musée de l'USAF à la fin de sa carrière ; le NB-52B Balls 8, utilisé comme avion d'essai par la NASA, notamment pour emporter les aéronefs expérimentaux X-15 et X-43, est exposé à la base Edwards après son retrait en 2004. On peut également citer deux B-52D dont le mitrailleur de queue a abattu des avions de chasse nord-vietnamiens lors de la guerre du Viêt Nam. La majeure partie des appareils préservés se trouve aux États-Unis ; trois d'entre eux se trouvent au Royaume-Uni, en Corée du Sud et en Australie.
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Historique
Résumé
Contexte
Appareils d'essais
Les deux prototypes (serial 49-230 et 49-231) et les trois B-52A (serial 52-0001/3) sont utilisés pour les essais et ne volent jamais en unité. Le deuxième prototype, le YB-52, effectue le premier vol d'un B-52 le , six mois avant le XB-52 à cause d'un problème sur ce dernier[2],[3]. À la fin de sa carrière en , le YB-52 est donné à l'Air Force Museum, situé sur la base de Wright-Patterson à Dayton, dans l'Ohio[2],[3],[4]. Le XB-52 sert quant à lui de banc d'essai pour des turboréacteurs, dont le J75, version militaire du JT4A, qui doit équiper les avions de chasse Republic F-105 et Convair F-106[4],[5]. L'appareil est alors équipé de deux réacteurs de ce type, chacun prenant la place des deux J57 des nacelles extérieures ; le XB-52 devient ainsi hexaréacteur[2],[4],[5]. À la fin de sa carrière, il est placé en exposition sur la Wright-Patterson AFB où il rejoint le YB-52. Dans le cadre d'un programme d'embellissement des bases aériennes lancé par la première dame Lady Bird Johnson, les deux appareils sont mis à la ferraille au milieu des années 1960[2],[3],[4],[5].
Les trois B-52A sortent d'usine en 1954 et débutent leur campagne d'essais[6]. Par la suite, le premier appareil (52-0001) devient XB-52G et verra sa dérive raccourcie afin de simuler celle du futur B-52G[7],[8]. En 1959 il est placé sur la base de Chanute avant d'être brûlé au milieu des années 1960 dans le cadre d'un entraînement des pompiers[9]. Le deuxième appareil est mis à la ferraille en , à la fin de sa carrière[7],[8]. En 1959, le troisième B-52A, ainsi que le RB-52B 52-008 plus connu sous le nom de Balls 8, sont modifiés afin de servir d'avions porteurs pour l'aéronef expérimental X-15[8],[10],[11]. Ils deviennent alors NB-52A et NB-52B et sont utilisés par la NASA[9],[10],[11]. Le NB-52A est retiré en 1969 et transféré au Military Aircraft Storage and Disposal Center (MASDC), sur la Davis-Monthan Air Force Base où il reste jusqu'en avant d'être récupéré par le Pima Air and Space Museum où il est exposé[8],[12]. C'est le plus ancien B-52 préservé[13].
B-52B et RB-52B
Entre 1965 et 1966, les B-52B et RB-52B sont les premiers B-52 à être retirés du service[14],[15]. Sur les 50 appareils de la flotte, huit ont été perdus dans des accidents[16],[17]. Quatre appareils sont préservés et la plupart de ceux qui restent vole vers le MASDC où ils sont stockés[14] ; ils sont mis à la ferraille à la fin des années 1960[9],[12],[18]. Le Balls 8, utilisé par la NASA, est retiré en et placé en exposition statique à l'entrée de la base Edwards[19].
Le 52-0005, utilisé sur la base de Lowry dans le Colorado pour l'instruction au sol et désigné par conséquent GB-52B, est exposé par le Wings Over the Rockies Air and Space Museum[9],[20]. Un autre appareil, le 52-0013, utilisé pour les essais de largage de bombes nucléaires est exposé au National Museum of Nuclear Science & History, au Nouveau-Mexique ; il est restauré en 2016[9],[21]. Le premier B-52 opérationnel livré (52-8711) se trouve au musée du Strategic Air Command, à Ashland, dans le Nebraska ; il a été receptionné le par le 93rd Bomb Wing de la Castle Air Force Base[9],[22]. Le quatrième appareil à rejoindre un musée est le 53-0394 (Lucky Lady III, puis City of El Paso), connu pour avoir effectué en un tour du monde sans escale en 45 h 19 min au départ de la Castle AFB ; il est exposé au musée de l'USAF, à Dayton, mais son exposition à l'extérieur l'endommageant, il est mis à la ferraille en 1984[18],[23],[24]. La pointe avant de son fuselage est récupérée par un collectionneur privé[18]. Un autre B-52B (53-0379), utilisé pour tester les barrières d'arrêt, se trouve à l'état d'épave à proximité de la base Edwards[18],[25].
B-52C à G


Entre la fin des années 1960 et le milieu des années 1980, les B-52C, D, E et F sont progressivement retirés du service et la plupart sont envoyés au MASDC — qui deviendra l'Aerospace Maintenance and Regeneration Center (AMARC) en 1985[26],[27].
Les premiers B-52E qui atteignent leur fin de vie structurelle sont retirés en 1967[28] ; le gros de la flotte l'est en 1969 et 1971 ; la plupart d'entre eux sont stockés à l'AMARC[12],[29]. Parmi les autres appareils, deux sont utilisés pour l'instruction au sol, l'un sur l'île de Guam sous la désignation GB-52E avant d'être endommagé dans une tempête en 1976 puis détruit, et l'autre sur la Chanute Air Force Base ; il est mis à la ferraille en 1993 lors de la fermeture de la base. Le NB-52E Configured Control Vehicle (serial 56-0632) est utilisé jusqu'en 1974 puis envoyé à l'AMARC[30]. Deux autres appareils servent de bancs d'essais pour des turboréacteurs : le NB-52E (57-0119) de General Electric est retiré en 1972 et abandonné sur la base Edwards[31] ; l'appareil, serial 56-0636, utilisé par Pratt & Whitney et désigné JB-52E est le dernier à voler ; il est retiré en 1981 et envoyé à l'AMARC[12],[32].
Les B-52F commencent à être retirés au même moment que les premiers B-52E, vers 1967 et 1968 ; la majeure partie de la flotte quitte les unités en 1971 et 1972, tandis que les derniers appareils restent en service jusqu'en 1978[12],[28]. Un B-52F est stocké sur la base d'Andersen, à Guam ; trois autres sont utilisés pour l'instruction au sol : un à Chanute, un deuxième à Lowry et le troisième à Sheppard ; ces quatre derniers appareils sont par la suite détruits. Le B-52F 57-0038 est retiré au début des années 1970 puis exposé à Oklahoma City ; c'est le seul B-52F préservé[33],[34],[35],[36].
En 1970, sur les 35 B-52C construits, 30 sont encore opérationnels dans les unités de l'USAF ou utilisés comme bancs d'essai, les cinq autres ayant été détruits dans des accidents[37]. 29 de ces appareils sont retirés en 1971 puis stockés à l'AMARC[12],[18],[38],[39],[40]. Le dernier est utilisé par l'Air Force Flight Test Center sur la base Edwards pour des essais en vol et n'est retiré qu'en ; il rejoint également le centre de stockage[12],[40]. Les B-52D sont retirés du service plus tard ; les premiers arrivent à l'AMARC en 1978 et les derniers en 1983[12]. Vingt exemplaires sont préservés et cédés à des musées ou exposés sur des bases aériennes[37].
Après 1983, seuls les B-52G et H restent en service ; les premiers commencent à être retirés à la fin des années 1980 et, en 1994, tous les B-52G ont été retirés du service[41]. Mis à part quelques appareils exposés sur des bases aériennes, dans des musées ou utilisés comme cellules d'instruction au sol, la majeure partie de la flotte est envoyée à Davis-Monthan où elle rejoint plus de 200 B-52C, D, E et F dont plusieurs sont stockés depuis plus de 20 ans[42].
Après la dislocation de l'URSS (1990-1991), selon les termes des traités de réduction des armes stratégiques, l'AMARC se charge de découper 365 B-52 en morceaux à partir de 1993, au rythme de trois appareils par semaine[42],[43],[44],[45]. Pour cela, les employés de l'AMARC utilisent une lame de près de 6 tonnes (13 000 livres) lâchée par une grue depuis une hauteur de plus de 24 m (80 ft)[42],[43],[44],[45]. Quatre coups de « guillotine » sont nécessaires : un coup pour trancher chaque aile et deux autres pour découper le fuselage en trois tronçons[46],[47]. Les bombardiers ainsi détruits restent en place pendant au moins trois mois afin que la réalisation de la destruction soit vérifiée par la Russie via les satellites et les inspections dans les installations de l'AMARC[45],[48],[49]. Les premiers avions détruits sont les B-52C à F qui sont « guillotinés » entre et le [49]. La destruction des B-52G, quant à elle, s'étend de la fin des années 1990 jusqu'en [50]. Dans les années 2000, la « guillotine » est remplacée par des scies à plasma, qui réalisent des découpes plus propres, permettant ainsi de récupérer davantage de pièces détachées pour la flotte de B-52H toujours en service[49],[50],[51].
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Notes et références
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