République du Haut-Karabagh

Le Haut-Karabagh, Haut-Karabakh ou Artsakh, en forme longue la république d'Artsakh[6] (anciennement « république du Haut-Karabagh », en arménien Արցախ, Artsakh ou Լեռնային Արցախ, Lernajin Artsakh ; en azerbaïdjanais Dağlıq Qarabağ ou Yuxarı Qarabağ et Dağlıq Qarabağ Respublikası ou Yuxarı Qarabağ Respublikası ; également appelé Nagorny Karabakh[7], en russe Нагорный Карабах), est une république autoproclamée de Transcaucasie en sécession de l'Azerbaïdjan, lequel considère le Haut-Karabagh comme part de son territoire souverain. En 2015, la population du Haut-Karabagh est estimée à 148 917 habitants[8] pour un territoire de 6 742 km²[9] et une superficie contrôlée totale de 11 430 km². Sa capitale et plus grande ville est Stepanakert.

Artsakh

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République d'Artsakh

(hy) Արցախի Հանրապետություն

(ru) Республика Арцах

Drapeau du Haut-Karabagh

Armoiries du Haut-Karabagh

Hymne	En arménien : Ազատ ու Անկախ Արցախ (Azat ou ankakh Artsakh, « Artsakh libre et indépendant »)

Administration

Forme de l'État	République présidentielle
Revendiqué par	Azerbaïdjan
Reconnu par	État non reconnu ; reconnu par 3 non-membres de l'ONU
Président de la République	Samvel Chakhramanian
Ministre d'État	Artur Haroutiounian
Parlement	Assemblée nationale
Langues officielles	Arménien, russe[1]
Capitale	Stepanakert 39° 49' N, 46° 45' E

Géographie

Plus grande ville	Stepanakert
Superficie totale	3 170 [N 1],[2] km2 (classé 156e)
Fuseau horaire	UTC + 4

Histoire

Entité précédente	Oblast autonome du Haut-Karabagh ( Azerbaïdjan)
Déclaration	2 septembre 1991

Démographie

Gentilé	Artsakhtsi[3] Artsakhiote[4]
Population totale (est. 1 Octobre 2023)	29 783 hab. (classé 195be)
Densité	9 hab./km2

Économie

PIB nominal (2014)	342 million d'€[5]
Monnaie	Dram arménien + Dram de l'Artsakh (AMD​)

Divers

Domaine Internet	.nkr.am
Indicatif téléphonique	+374 47

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Pendant la période soviétique, le pays forme une oblast autonome du Haut-Karabagh de 4 388 km², peuplée d'Arméniens à 95 % mais subordonnée à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan dans laquelle elle est enclavée. Lors de la dislocation de l'Union soviétique, le Haut-Karabagh proclame unilatéralement son indépendance le 2 septembre 1991, mais elle n'est reconnue par aucun État membre de l'ONU, l'Arménie se contentant d'une reconnaissance de facto avant que Nikol Pachinian ne la reconnaisse comme faisant partie de l'Azerbaïdjan^{[réf. souhaitée]}.

Les hostilités entre les Arméniens et l'armée azerbaïdjanaise cessent après la trêve négociée par la Russie le 12 mai 1994, bien que des combats se déroulent parfois, notamment en avril 2016. Intégrés entre 1991 et 2020 dans l'État autoproclamé, certains territoires alentour étaient peuplés de Kurdes et d'Azéris qui ont été déplacés et remplacés par des réfugiés arméniens venus du reste de l'Azerbaïdjan après le pogrom de Soumgaït.

À l'issue de la guerre de 2020, un accord de cessez-le-feu est signé le 10 novembre 2020, actant la perte des trois quarts des territoires sous le contrôle de la république et un nouveau déplacement des populations.

Le 19 septembre 2023, après un blocus de plusieurs mois, l'Azerbaïdjan lance une opération militaire, rapidement victorieuse : les forces armées du Haut-Karabagh déposent les armes au bout de quelques heures[10], causant la fuite de plus de la moitié de la population[11]. Le Haut-Karabakh, issu du premier des conflits post-soviétiques commencé le 20 février 1988, est aussi le premier et le seul des États autoproclamés non-reconnus apparus à la suite de ces conflits, à annoncer son auto-dissolution pour le 1^er janvier 2024, au bout de 33 ans d'existence[12]^,[13].