Rosières-en-Santerre
commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Rosières-en-Santerre est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Rosières-en-Santerre | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC Terre de Picardie | ||||
Maire Mandat |
Françoise Maille-Barbare 2020-2026 |
||||
Code postal | 80170 | ||||
Code commune | 80680 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rosiérois | ||||
Population municipale |
2 962 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 228 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 48′ 54″ nord, 2° 42′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 70 m Max. 106 m |
||||
Superficie | 12,98 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Rosières-en-Santerre (ville-centre) |
||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Moreuil | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.rosieres-santerre.fr/ | ||||
modifier |
Rosières-en-Santerre est un bourg picard du Santerre, situé à 30 km à l'est d'Amiens et à 40 km à l'ouest de Saint-Quentin[1], aisément accessible par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029) et les autoroutes A1 et A29.
La gare de Rosières est desservie par les trains TER Picardie.
Rosières-en-Santerre est entourée[2],[3] des communes (en commençant par le nord-est, puis dans le sens des aiguilles d'une montre) de Lihons, Méharicourt, Vrély, Caix, Harbonnières et Vauvillers.
Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation secondaire et tertiaire. Les 5/6e du territoire sont recouverts par le limon des plateaux de la période éocène. Au-dessous, se trouve la craie qui affleure sur les pentes de la vallée que l'on rencontre au sud de la commune (en limite des territoires des villages de Vrély et Caix). Ce limon est recouvert de terre arable. Une couche de sable verdâtre sépare deux couches de craie. À l'ouest de la commune, l'argile et la craie sont remplacées par des dalles de grès. Au sud, on rencontre de la glaise verte et, au nord-est, des galets et du sable tandis qu'au sud-est, ce sont des cailloux[4].
Le relief de la commune est celui d'un plateau assez uniforme qui s'abaisse assez brusquement au sud sur une petite vallée sèche - sans doute l'ancien lit de la Luce[4].
On ne rencontre aucun bois, aucun rideau d'arbres sur le territoire de la commune.
Il n'y a pas de cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique est située à 10 m de profondeur environ. L'eau de cette nappe est chargée en carbonate de chaux[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 686 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 5 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,7 | 3,1 | 4,4 | 8 | 10,6 | 12,3 | 12,3 | 9,8 | 7,5 | 4,1 | 2 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 3,8 | 4,6 | 7,2 | 9,8 | 13,3 | 16,2 | 18,3 | 18,4 | 15,1 | 11,5 | 7,1 | 4,4 | 10,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,2 | 7,5 | 11,2 | 15,2 | 18,5 | 21,8 | 24,3 | 24,4 | 20,5 | 15,6 | 10,1 | 6,7 | 15,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−17,5 07.01.09 |
−11,6 12.02.12 |
−12,5 13.03.13 |
−4,8 08.04.03 |
−2,3 05.05.1996 |
2,2 05.06.12 |
2,8 03.07.11 |
3,7 02.08.15 |
−0,9 25.09.03 |
−6,1 24.10.03 |
−9,2 24.11.1998 |
−14,4 18.12.10 |
−17,5 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,9 09.01.15 |
18 24.02.21 |
24,4 31.03.21 |
27,2 15.04.07 |
30,2 27.05.05 |
35,3 18.06.22 |
41,6 25.07.19 |
39,1 12.08.03 |
34,2 09.09.23 |
28,1 01.10.11 |
19,9 06.11.18 |
16,2 07.12.00 |
41,6 2019 |
Précipitations (mm) | 45,6 | 43 | 44,1 | 39,4 | 61,3 | 55,3 | 63,8 | 62,4 | 45,1 | 58,1 | 52,4 | 65,3 | 635,8 |
Au , Rosières-en-Santerre est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rosières-en-Santerre[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[12],[I 1]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), zones urbanisées (13,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Le bourg de Rosières a été complètement détruit au cours de la Première Guerre mondiale[17]. Reconstruit dans l'entre-deux-guerres, il a de nouveau subi d'importantes destructions en mai-, durant la bataille de France de la Seconde Guerre mondiale. Rosières-en-Santerre est donc une ville neuve.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 427, alors qu'il était de 1 389 en 2013 et de 1 290 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 91,4 % étaient des résidences principales, 1,8 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 14,9 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rosières-en-Santerre en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,8 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 58,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (60,7 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 % pour la France entière[I 3].
La commune a racheté en 2018 la friche Maréchal, ancienne usine textile qui abritait jusqu'en 2004 la production des tentes Maréchal. Ce site d'un hectare en centre-ville est destiné à être transformé en marché couvert (dans la partie la plus ancienne de l'usine, à la toiture en sheds qui seront conservés), et permettre la construction entre 2020 et 2025 d'une médiathèque, une salle multifonctions et d'un espace associatif. En complément seront construits une cinquantaine de logements, des maisons individuelles dont une partie sera à vocation sociale. Une résidence senior d'une dizaine de logements est également prévue assortie d'espaces verts et de jardins. Le sous-sol devrait accueillir une chaufferie biomasse qui alimenterait un service de chauffage urbain alimentant notamment le collège, l'école, le gymnase, l'église et les nouvelles constructions du secteur. Le projet, d'un coût de trois millions d'euros, devrait bénéficier de deux tiers de subventions apportées par l'État, la région et le département[18].
La gare de Rosières dessert le bourg et assure une liaison vers Amiens et Tergnier ou de Laon. En 2009, la fréquentation de la gare était de 404 voyageurs par jour[19].
En 2019, le bourg est également desservi par les autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les mardis sauf les jours fériés (ligne no 43, Harbonnières - Rosières-en-Santerre, ligne no 47)[20].
On rencontre, dans les textes anciens, plusieurs formes pour désigner Rosières : Roseria in Sana terra (IXe siècle.) ; Roserias (877) ; Roseriæ (1140) ; Rosieres (1159) ; Roseres (1205) ; Rousieres (1244), Rouziere (1507), Rouziers (1567), Rosier (1638), Rozières (1728), Rozière (1773), Rosières-en-Santerre (1838) ; Rosières de Picardie[21].
Le nom Rosières serait de formation médiévale (période féodale) et désignerait un « lieu planté de roseaux »[22].
Le Santerre est une région naturelle située au cœur de la Picardie, et de l'actuelle région Hauts-de-France.
Des sarcophages, fers de lance, couteaux, scramasaxes, épées, tuiles, poteries, monnaies trouvés dans la commune attestent d'une occupation gallo-romaine et mérovingienne[4].
L'archéologie aérienne a révélé la présence de vestiges d'une villa gallo-romaine sur le territoire de la commune.
La première mention du nom de Rosières (Rosieras) apparaît sur un document daté du , par lequel un certain Rodinus faisait donation à l'Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer (Pas-de-Calais) de biens : un manoir avec ses dépendances, chemins et fossés ainsi que douze serfs qu'il possédait à Rosières qui n'était alors qu'un modeste village[23].
En 1143, Rosières était une possession de l'abbaye de Prémontré. Il est fait mention d'un château fort à Rosières en 1177.
En 1199, Rosières était un fief des comtes de Boves et de l'abbaye de Corbie. Thomas de Rozières fut l'un des premiers seigneurs du lieu connu.
Des moines de l'abbaye d'Avesne dépendant de l'abbaye de Cluny habitaient Rosières.
Vers 1300, des templiers auraient séjourné à Rosières.
Au XIVe siècle, Rousseville, village situé entre Lihons et Rosières, fut complètement brûlé. Les habitants se seraient réfugiés à Rosières dans le secteur de la rue Grelespois[4]. Ce village a totalement disparu depuis.
Au XVIe siècle, pendant les guerres de Religion et les invasions espagnoles, furent construites des muches (souterrains refuges) entre l'église et le château.
La seigneurie de Rosières échoit en 1528 à Jacques de Pas, seigneur de Feuquières et maître d'hôtel du duc d'Orléans et reste jusqu'à la fin du siècle dans sa famille. En 1567, le procès-verbal de la coutume de Péronne mentionne Louis de Pas comme seigneur de Rosières, dépendant de la prévôté de Montdidier[24].
En 1579, Jacques de Pas obtient du Henri III l'autorisation d'organiser trois foires franches par an et un marché hebdomadaire à Rosières.
En 1600, Rosières dispose d'une école de filles. En 1601, la seigneurie de Rosières est saisie et attribuée à Daniel d'Hardoncourt, elle échoit ensuite à Charlotte d'Hardoncourt, marquise de La Châtre[24].
Les archives de la fabrique mentionnent qu'en 1658, quatre vicaires sont chargés de l'instruction des enfants sous l'autorité de l'abbé Leroux, curé-doyen de Rosières.
En 1719, la comtesse de Parabère vend la seigneurie de Rosières à la comtesse de Rothenburg, née Parabère qui la revend pour une somme de 210 000 livres à J-B Bosquillon de Blangy, époux d'Adélaïde Cannet. En 1775, lors de l'incendie qui ravage le bourg, Adélaïde Cannet vient au secours des sinistrés en ouvrant les portes du château : il leur servit de refuge[24].
Rosières est ravagée par plusieurs incendies en 1733, 1775, 1785 et 1795.
En 1746, l'église Saint-Omer est reconstruite.
Au XVIIIe siècle, la bonneterie est déjà prospère à Rosières. Les seigneurs perçoivent des droits sur les laines (achat et vente)[4].
À la Révolution française, les terres du prieuré de Lihons-en-Santerre situées sur le territoire de la commune de Rosières sont déclarées biens nationaux et vendues.
Le château délaissé est également déclaré bien national, vendu et partiellement démoli. Le vieux château sert un moment à loger la brigade de gendarmerie. A la veille de la Première Guerre mondiale, une aile en brique subsiste, vraisemblablement reconstruite au XIXe siècle, flanquée d'une tour ronde plus ancienne.
En 1793, la maison du sieur Joly, clerc laïc, maître d'école considéré comme aristocrate est saccagée par les sans-culottes d'Harbonnières, venus prêter main-forte à ceux de Rosières. M. Joly quitte alors la région[4].
En 1814-1815, à la suite des défaites napoléoniennes, les Cosaques dévastent Rosières.
Le , sont exécutés à Rosières les membres d'une bande de voleurs et d'assassins surnommés les « Chauffeurs du Santerre » qui terrorisent leurs victimes depuis 1818, en leur brûlant la plante des pieds pour les contraindre à indiquer où elles cachaient leur argent. Eugène-François Vidocq, chef de la Sûreté vient spécialement de Paris pour mettre fin à leurs exactions. Il s'infiltre dans la bande et parvient à arrêter leur chef, Prudence Pezé dite la « Louve de Rainnecourt » et ses complices[25].
En 1848, la Révolution de Février a des partisans à Rosières.
Sous le Second Empire, la « Bande Lemaire » commet de 1852 à 1856 plusieurs vols et meurtres. Arrêtés, ses membres sont jugés par la cour d'Assises de la Somme en 1857. Condamnés à mort, ils sont exécutés à Rosières-en-Santerre, le [25].
En 1865, le chemin de fer arrive avec la mise en service de la ligne d'Amiens à Laon et de la gare de Rosières. À partir de 1889, la gare est également desservie par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique d'Albert à Montdidier des chemins de fer départementaux de la Somme. Cette desserte de la ligne secondaire cessa avant 1950.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, huit habitants de Rosières sont tués. Les Prussiens imposent des réquisitions d'un montant de 30 000 francs[4].
Le , au début de la Première Guerre mondiale, le bourg subit un intense bombardement au cours des combats de Proyart. Pendant les combats, Adrienne Dumeige, organisa à Rosières une ambulance pour soigner les blessés. Pour cela, elle fut citée à l'ordre de la Nation le [26]. Le bourg fut libéré par l'armée française le .
Jusqu'en , Rosières est située à l'arrière immédiat du front[27]. La voie ferrée sert à l'implantation de pièces de l'artillerie lourde sur voie ferrée[28].
Le , au cours de la bataille du Kaiser, l'armée allemande occuppe à nouveau Rosières, qui est reconquis définitivement par les armées alliées à la fin .
À la fin de la guerre, le bourg a subi la destruction d'une quarantaine de maisons[29],[30], et la commune est décorée de la croix de guerre 1914-1918 le [31].
Pendant quelques années après la fin de la guerre, la commune est desservie par un chemin de fer du système Péchot initialement construit par l'armée française dans le cadre de la bataille de la Somme, afin de desservir le front. La destruction des infrastructures conduit à utiliser ce réseau pour les besoins civils de la reconstruction jusqu'en 1922-1923.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le , au cours de la Bataille de France, Rosières-en-Santerre est le théâtre de violents combats entre des « cavaliers » (de l'arme blindée et cavalerie) du 2e groupe de reconnaissance de corps d'armée (de la 7e armée française) et un détachement allemand[32].
À la suite de bombardements aériens début , un incendie se déclare le soir du et détruit entièrement 250 maisons sur 850, dont la mairie, la gendarmerie et le presbytère ; au total, 60 % des bâtiments de la commune sont atteints[33].
En 1942, la colonie du Niger devient marraine de guerre de Rosières et lui accord une subvention de 50 000 francs pour aider à sa reconstruction[34].
De 1942 à 1943, l'aviation militaire allemande utilise un aérodrome sous le nom de « Flugplatz Rosières En Santerre », bien que situé sur le territoire des communes de Lihons, Maucourt et Méharicourt. Cet aérodrome, créé pendant la Première Guerre mondiale par les Français puis utilisé par l'armée britannique, est transformé pendant la Seconde Guerre mondiale et doté de :
À la Libération, cet aéroport est utilisé en 1945 par la Royal Air Force sous la dénomination alliée B-87[35]
Le , trois Juifs de Rosières, le médecin Benjamin Wajnberg, son épouse Assias et leur fils Jean-Louis, âgé de 9 ans, sont arrêtés puis incarcérés à la citadelle d'Amiens. Internés ensuite au camp de Drancy, ils sont déportés, avec d'autres Juifs de la Somme, le à Auschwitz-Birkenau par le convoi no 66. Assias et son fils Jean-Louis sont exterminés à leur arrivée le 23 janvier 1944[36]. Benjamin Wanjberg est sélectionné pour le travail, sa présence est attestée au dispensaire de Birkenau (section B II a) puis le à l'infirmerie du camp (secteur B II f) où il est mort[37].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1939-1945, avec étoile d'argent le [38].
Après la Seconde Guerre mondiale, la reconstruction du bourg est dirigée par l'architecte Émile Brunet[33].L'usine agro-alimentaire SITPA, qui employa près de 300 ouvriers à ses débuts est construite[39]. La commune connait une période de prospérité durant la période dite des Trente Glorieuses.
En 1952, la rue de l'Hôtel-de-Ville, reconstruite sur les plans des architectes Julien Heulot et Henri Boddecher[33], prend le nom de rue du Niger, en hommage au don de 1942.
En 1955, la reconstruction de la mairie est achevée selon les plans dressés par les architectes Heulot, Rabant et Parlos[33], approuvés en 1952.
En 1957 est créée l'usine de Rosières de l'entreprise Maréchal, fondée en 1904 qui y fabrique des toiles imperméables, des sacs de couchage et des lits de camp jusqu'au dépôt de bilan de 1978 et la mise au chômage de ses 150 salariés. L'usine est reprise par André Trigano pendant 25 ans, jusqu'à son abandon en 2004[40].
La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[41]
Elle était le chef-lieu depuis 1793 du canton de Rosières-en-Santerre[42]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Moreuil
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.
La commune était le siège de la communauté de communes du Santerre créée le .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, le préfet de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de vingt-huit à seize du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[43].
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute-Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant quarante-six communes[44],[45],[46]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [47], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [48].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[49].
Lors des élections municipales de 2014 dans la Somme, la liste DVD menée par le maire sortant José Sueur est la seule candidate. Elle obtient donc la totalité des 1046 suffrages exprimés et est élue en totalité.
Lors de ce scrutin, 39,08 % des électeurs se sont abstenus et 15,40 % des votants ont choisi un bulletin blanc ou nul[50]
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste DVD menée par Françoise Maille-Barbare obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 627 voix (55,88 % des suffrages exprimés, 18 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant largement celle SE menée par Éric Proot, qui a recueilli 495 voix (44,11 %, 5 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires)
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 48,32 % des électeurs se sont abstenus[51]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1871 | après 1881 | Alfred Tassart | Libéral | |
1888 | Désiré Fournier-Dubois | Rep | ||
1888 | Omer Gadiffet | cons. | ||
avant 1892 | après 1912 | Jules Thiébaud | ARD | |
1919 | 1925 | Abel Lefèvre | PRRRS | |
1925 | 1935 | Albert Chantrel | RI | |
1935 | Oscard Gauin | RI | ||
février 1941[52] | Gaston Villain | |||
avant 1945[39] | 1953 | André Masson | ||
1953 | 1965 | Raoul Régnier | ||
1965 | 1977 | Louis Wattel | DVD | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | 1981 | Jean Millet[Note 3],[53] | PS | Médecin Conseiller général de Rosières-en-Santerre (1958 → 1982) Chevalier des palmes académiques Chevalier dans l’ordre national du Mérite |
1981 | 1995 | Christian Caron[54] | PS | Employé des PTT Chevalier des Palmes académiques Chevalier dans l’ordre national du Mérite |
juin 1995 | juin 2019[55] | José Sueur[56] | UDF puis NC-UDI |
Médecin[57] Conseiller général de Rosières-en-Santerre (2001 → 2015) Conseiller départemental de Moreuil (2019 → ) Conseiller régional des Hauts-de-France (2015[58] → 2021) Président de la CC du Santerre (2001 → 2016) Vice-président de la CC Terres de Picardie (2017 → 2020) Démissionnaire à la suite de son accession au conseil départemental comme remplaçant de Pierre Boulanger, décédé |
septembre 2019[59] | mai 2020[60] | Daniel Prouille | DVD | |
mai 2020[61] | En cours (au 29 mai 2020) |
Françoise Maille-Barbare | DVC | Professeure retraitée Conseillère départementale de Moreuil (2015 → ) Vice-présidente du conseil départemental de l'Oise |
L'école primaire publique Jacques-Debary compte 187 élèves à la rentrée 2017[62].
Le collège Jules-Verne assure localement la suite de la scolarité obligatoire[63].
Les habitants de la commune sont appelés les Rosiérois[64].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[66].
En 2021, la commune comptait 2 962 habitants[Note 6], en évolution de −1,5 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 008 | 2 962 | - | - | - | - | - | - | - |
Outre l'exploitation des terres agricoles environnantes, l'activité économique de Rosières a longtemps été vouée à la bonneterie comme nombre de communes du Santerre, avec notamment la fabrication des tentes Maréchal, la confection Labrousse & Oriano, ou la fabrique de chaussettes Sonntag-Pion-Rosières. Cette activité a aujourd'hui complètement disparu51.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'industrie agro-alimentaire s'est implantée, diversifiant quelque peu les activités et les emplois (conserverie, fabrication de flocon de purée, etc.). En 2021, on note l'usine Nestlé-SITPA employant environ 150 personnes et produisant la marque Mousline[68] et des entreprises de négoce de la pomme de terre. La conserverie Bonduelle n'a plus qu'une activité logistique[69].
Le commerce et l'artisanat constituent le complément de l'activité de la commune. Au commerce de détail assez diversifié, se sont ajoutées trois « grandes ou moyennes surfaces » auxquelles il convient d'ajouter les services bancaires et d'assurance de proximité.
Les services offerts par la commune sont principalement scolaires (établissements publics et privé : écoles maternelle, élémentaire et collège), administratifs (mairie, poste, Trésor public, etc.), les services médicaux de proximité (médecins, infirmières, kinésithérapeutes etc.).
Blason | D'azur au pampre (ou cep) d'argent fruité de gueules, surmonté d'une couronne comtale d'or avec ses perles et ses gemmes au naturel accosté de deux fleurs de lys d'or et soutenu d'une autre du même[84].
|
|
---|---|---|
Détails | Les armoiries de Rosières-en-Santerre sont utilisées par la commune depuis le milieu du XIXe siècle, leur origine est inconnue[87] |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.