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auteur et critique littéraire français (1829-1899) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Victor Cherbuliez, né le à Genève et mort le à Combs-la-Ville[1], est un romancier, dramaturge, essayiste et critique littéraire français d’origine suisse.
Fauteuil 3 de l'Académie française | |
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- | |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Charles Victor Cherbuliez |
Pseudonyme |
G. Valbert |
Nationalités | |
Domiciles |
Rue Gay-Lussac (), rue de Tournon () |
Formation | |
Activités | |
Rédacteur à | |
Père |
André Cherbuliez (d) |
Enfant |
Laurence Lippmann (d) |
Membre de | |
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Maître | |
Distinctions |
Né dans une famille française émigrée en Suisse à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes, il avait pour père le savant hébraïsant, helléniste et latiniste André Cherbuliez (1795–1874), qui professait les littératures anciennes à l’Académie de Genève et n’a presque rien publié, mais qui avait voulu que son fils fût une œuvre de choix, de dilection et de perfection[2].
Ayant achevé à Paris ses études entamées à Genève, Cherbuliez les a complétées par des cours de philosophie dans les universités de Bonn et de Berlin. À son retour à Genève, il s’est fait connaitre par une trentaine de romans, aujourd'hui tombés dans l’oubli, auquel le public de l’époque a fait très bon accueil[3]. Il est sinon l’inventeur du roman psychologique, du moins un des écrivains qui ont le plus contribué à le mettre à la mode[4].
En 1880, voulant se présenter à l’Académie française, il s’est souvenu d'une vieille loi de la Révolution de 1790, dite de « grande naturalisation », accordant la nationalité de plein droit aux descendants des protestants réfugiés à la suite de l'édit de Nantes[5],[6]. Ainsi, redevenu français, et définitivement installé à Paris, il est allé frapper à la porte de l’Institut. Deux fauteuils étaient précisément vacants : celui de Littré et celui de Jules Dufaure. S’étant présenté aux deux, il a échoué pour le premier devant Pasteur, mais il a obtenu le second au sixième tour, le , et reçu le [7].
Admirablement informé, prodigieusement au courant des langues et des choses de l’étranger[8], il a donné, sous le pseudonyme de « G. Valbert », nombre d’articles très appréciés des lecteurs de la Revue des deux Mondes, de critique littéraire, de chroniques politiques et d’études étrangères consacrées surtout à l’Allemagne qu’il connaissait si bien[alpha 1]. Il a, à cet égard, connaissant Strindberg, Hauptmann, Ibsen, Wagner, été un précurseur et éveillé beaucoup d’idées chez ses contemporains, qu’il a initiés aux littératures étrangères[9]. Ces articles cursifs mélangeant érudition et humour, sur un ton de causerie savante à la fois et charmante, donnaient un prix tout particulier aux essais de cet humoriste et moraliste très averti[3].
Il possédait, selon son compatriote Amiel, un certain talent oratoire :
« Je sors de la leçon d'ouverture de Victor Cherbuliez, abasourdi d'admiration. Je me suis convaincu en même temps de mon incapacité radicale à jamais rien faire de semblable, pour l'habileté, la grâce, la netteté, la fécondité, la mesure, la solidité et la finesse. Si c'est une lecture, c'est exquis ; si c'est une récitation, c'est admirable ; si c'est une improvisation, c'est prodigieux, étourdissant, écrasant pour nous autres[10]. »
Très lié avec George Sand et François Buloz, c’était un proche de l'historien belge Victor Tahon, à qui il envoie le sa photo prise par Eugène Pirou, en remerciement d'un long séjour à Couillet[alpha 2]. Le de cette année, il lui remet à Paris un livre signé de son pseudonyme et portant comme dédicace « à Monsieur Victor Tahon, souvenir affectueux de l’auteur, V. Cherbuliez ».
Il habitait à Paris au 17 rue Gay-Lussac en 1883[11] et au 12 rue de Tournon de 1892 à sa mort[12],[13]. Tombé mort, sans une parole, comme foudroyé, dans sa propriété de Seine-et-Marne, il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris[alpha 3].
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