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Zoonose

maladie qui se transmet des animaux vertébrés aux êtres humains De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Zoonose
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Les zoonoses sont des maladies et infections  le terme couvrant ici également les infestations parasitaires  dont les agents se transmettent naturellement des animaux[n. 1] à l'humain, et vice-versa[n. 2],[1]. Le terme a été créé au XIXe siècle, à partir du grec ζῷον / zôion, « animal » et νόσος / nósos, « maladie », par Rudolf Virchow[2], et se prononce [zoˈonoz] et non [zynoz] zounose car ce n'est pas un mot anglais). Il couvre les zooanthroponoses (transmission de l’humain à l'animal) et les anthropozoonoses (transmission de l’animal à l'humain). D'un point de vue pratique, l'étude des zoonoses est principalement motivée dans le second cas, quand l'animal joue un rôle dans la transmission de l'agent pathogène d'une maladie affectant la santé humaine[n. 3]. Sont exclues du champ des zoonoses les maladies non infectieuses causées par des animaux (envenimations, allergies), les maladies infectieuses transmises artificiellement d'une espèce à l'autre (études de laboratoire) et celles qui sont transmises passivement par des produits d'origine animale. De même, les maladies communes à l'humain et à certains animaux, sans transmission inter-espèces, n'entrent pas dans le champ des zoonoses.

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Thomas Frieden, directeur du U.S. Center for disease control and prevention, sortant d'une unité de traitement contre la maladie à virus Ebola pendant l'épidémie de 2014 en Afrique de l'Ouest.

L'importance sanitaire des zoonoses ne cesse de croître et environ 75 % des maladies humaines émergentes sont zoonotiques dans les années 2000[3],[4]. Par ailleurs, certaines de ces zoonoses sont des maladies professionnelles, qui touchent, par exemple, les éboueurs, taxidermistes, agriculteurs, éleveurs, vétérinaires, forestiers, etc.

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Importance sanitaire des zoonoses

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Fosse commune contenant les corps de victimes de la peste bubonique mis au jour à Martigues en 2011.

Certaines zoonoses, comme les salmonelloses, les leptospiroses, la rage, sont fréquentes et répandues dans la plupart des pays. D’autres, comme les arboviroses, la morve, la peste, sont plus rares, ou plus localisées géographiquement. Certaines enfin, comme l'herpès virus B ou le virus de Marburg, sont exceptionnelles.

La gravité médicale des zoonoses est extrêmement variable : parfois bénignes (vaccine, maladie de Newcastle)[n. 4], parfois mortelle (rage), le plus souvent graves (brucellose, tuberculose, salmonelloses, leptospiroses, morve, tularémie, listériose, fièvre Q, psittacose, encéphalites virales, rickettsioses). Leur impact économique est très important pour l'élevage (tuberculose, brucellose) et, en vertu du principe de précaution, pour les budgets de santé publique (influenza aviaire hautement pathogène H5N1), d'autant que leur nombre, très élevé, ne cesse de croître[n. 5].

Les plus fréquentes ou les plus graves sont qualifiées de zoonoses majeures, celles qui sont à la fois rares et bénignes, de zoonoses mineures. Des zoonoses « exceptionnelles » peuvent être bénignes (maladie d'Aujeszky) ou très graves (encéphalite B, fièvre hémorragique de Marbourg). Les zoonoses « potentielles » ou « incertaines » sont des maladies qui sont communes à l'espèce humaine et à des espèces animales et dont la transmission est suspectée mais pas démontrée (histoplasmose, infections par Paramyxovirus parainfluenzae)[5].

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Modèles écoépidémiologiques

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Homme se défendant avec sa canne contre un chien enragé.

Ils sont utiles pour l'évaluation du risque et les systèmes d'alerte précoce. Les zoonoses émergentes doivent passer de petites chaînes de transmission à des chaînes de transmission intense et à grande échelle. Cette transition peut nécessiter une conjonction de nombreux facteurs qui ne nécessite pas nécessairement que le système où se développera le microbe soit supercritique. La modélisation du risque d'émergence est complexe. Le calcul du temps nécessaire à une première grande flambée épidémiologique, puis à une situation de type pandémique est très complexe, et de type stochastique. Il peut considérer l'émergence comme une bifurcation dynamique vers un système devenant supercritique[6].

Types de contaminations

L'humain peut être contaminé au cours de l’exercice d'une profession le mettant au contact des animaux vivants, de leurs cadavres ou de leurs sous-produits (cuirs, peaux, laine, os, corne). La contamination peut également être accidentelle (à la suite d'une morsure, par exemple), intervenir lors d'une pratique de loisir (baignade, partie de chasse) ou dans le cadre familial (animaux de compagnie).

Cycle de contamination

Selon le cycle évolutif de son agent causal, une zoonose peut appartenir à quatre catégories[n. 6].

  • Orthozoonose (zoonose directe). Tout en admettant plusieurs espèces de vertébrés pour assurer son entretien, l’agent infectieux n'en utilise qu'une seule pour sa transmission à l’humain.
  • Cyclozoonose. Le cycle infectieux requiert plusieurs espèces de vertébrés, seules une ou certaines d’entre elles étant responsable(s) de la contamination humaine. Il peut alors s'agir d'une espèce-relais, plus proche de l'humain que l'espèce-réservoir. Dans ce cas, le passage par l'espèce-relais peut en outre constituer une phase d'adaptation ou d'amplification de l'agent causal.
  • Métazoonose. Nécessite le passage par un vecteur invertébré (insecte, acarien) permettant la transmission à l’humain.
  • Saprozoonose. Dans ce cas, l'agent causal doit obligatoirement passer par le milieu extérieur.

Suites épidémiologiques de l'infection humaine

Une zoonose est dite « bornée » quand l’humain contaminé, se comportant comme un « cul-de-sac épidémiologique », ne retransmet pas la maladie. Elle est dite « extensive » lorsque la transmission se poursuit à travers l'individu contaminé[n. 7],[5].

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Zoonoses émergentes

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Surveillance de la grippe aviaire dans la réserve ornithologique de Tutakoke, sur la côte de la mer de Bering au sud de Hooper Bay, Chevak, Alaska.
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Première suspicion de foyer de grippe aviaire en Pologne, mars 2006.

Historique

Historiquement, la transmission d'agents infectieux de l'animal vers l'homme a connu une première grande vague lors de la sédentarisation d'une partie de l'espèce humaine et de la domestication des animaux qui s'est ensuivie. Une seconde vague est observée dans la période contemporaine, en raison de plusieurs évolutions récentes intervenues sur la Planète : intensification de l'élevage en zone périurbaine favorisant l’émission massive d’agents pathogènes[7], l’apparition de variants et de souches antibiorésistantes ; augmentation de la population et des besoins alimentaires, notamment en protéines animales, avec un fort développement des marchés d'animaux vivants ; mondialisation des échanges humains et animaux ; empiétement des activités humaines sur les environnements naturels ; changements climatiques[5],[8].

Selon la définition donnée par l'Organisation mondiale de la santé animale, une maladie émergente est « une infection nouvelle, causée par l'évolution ou la modification d'un agent pathogène ou d'un parasite existant, qui se traduit par un changement d'hôtes, de vecteur, de pathogénicité ou de souche »[9]. Il peut également s'agir d'une pathologie infectieuse non encore signalée[n. 8].

Une étude[10] parue en dans la revue Proceedings of the Royal Society croise les données de 142 zoonoses virales, répertoriées dans les études depuis 2013, avec la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature qui classe les espèces en danger : les rongeurs, primates et chauves-souris ont été identifiés comme les principaux hôtes (75,8 %) des virus transmis à l'homme ; mais la moitié des animaux domestiques, en particulier ceux des élevages industriels, sont aussi massivement porteurs. Cette situation augmente la fréquence et l'intensité des contacts et crée les conditions idéales pour des transferts viraux. En 2016, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) souligne que « les zoonoses sont des maladies opportunistes qui se développent lorsque l'environnement change » et note une augmentation significative du réservoir planétaire viral, générant en moyenne une nouvelle maladie infectieuse chez l'homme tous les quatre mois. Une analyse de la littérature scientifique réalisée par la professeure d'écologie Kate Jones, directrice du groupe de recherche sur la modélisation de la biodiversité au University College de Londres, a passé au crible 335 maladies émergentes apparues depuis 1940 et identifié parmi elles 84 virus pathogènes résultant de transmissions interespèces : 82 % des émergences virales chez l'homme sont associées à une dizaine de facteurs, en particulier les changements d'écosystèmes sont à l'origine de près d'un quart des épidémies[11].

Prise de conscience internationale

Au début des années 2000, une nouvelle maladie émergente est découverte tous les 14 à 16 mois (contre une tous les 10 à 15 ans dans les années 1970). Cette augmentation s'explique par une veille épidémiologique plus intense, mais aussi par une aggravation des conditions favorisant ces émergences.

Selon les institutions internationales, 60 % des maladies infectieuses décrites chez l'humain sont d’origine animale. C'est également le cas de 75 % des maladies humaines émergentes. Enfin, 80 % des pathogènes utilisables pour le bioterrorisme proviendraient de réservoirs animaux. Les alertes de santé publique du début du XXIe siècle ont révélé comment un événement sanitaire à point de départ animal pouvait constituer une menace pour la santé publique, l’économie mondiale, l’environnement et les sociétés[12].

L'enchaînement des causes et des effets est bien résumé dans la position française sur le concept « One Health / Une seule santé » publié en 2011 par le ministère français des Affaires étrangères et européennes :

« La taille de certaines populations humaines, le développement et la rapidité des flux migratoires et des échanges à l’échelle mondiale, la croissance de la pression anthropique dans de nombreux écosystèmes du globe (en raison de la déforestation et de l’urbanisation notamment), le changement climatique ainsi que l’effondrement des systèmes de santé dans certains pays contribuent à expliquer cette augmentation. De même, les changements dans les modes de production ou d’élevage (intensification, augmentation de l’utilisation d’intrants dans les productions animales ou végétales, réduction de la diversité génétique, pratiques de monoculture, contacts étroits entre espèces animales et entre humains et animaux domestiques ou sauvages) favorisent la circulation des agents pathogènes entre espèces et ont un impact croissant sur le fonctionnement des écosystèmes, la santé et l’environnement. Parallèlement, les microorganismes et leurs vecteurs s’adaptent et peuvent rapidement développer des phénomènes de résistance, tandis que des ressources génétiques disparaissent sans que leur potentiel pharmaceutique ait pu être exploité. Enfin, l’érosion de la biodiversité a un impact sur la santé publique, en termes de richesse et de variété de l’alimentation, mais aussi de pathologies. De nombreux pathogènes se révèlent capables de menacer les êtres humains lorsque leur niche environnementale a subi de profondes perturbations. La biodiversité constitue donc une barrière importante contre les maladies, en particulier celles transmises par des vecteurs (paludisme), car un écosystème déséquilibré peut engendrer la prolifération de l’espèce véhiculant le pathogène ou la pousser à s’attaquer davantage aux êtres humains[12]. »

La génétique de l'hôte joue un rôle important dans la détermination des virus animaux qui seront capables de se reproduire dans le corps humain. Les virus animaux dangereux sont ceux qui nécessitent peu de mutations pour commencer à se répliquer dans les cellules humaines. Ces virus sont dangereux car les combinaisons de mutations requises peuvent apparaître de manière aléatoire dans le réservoir naturel[13].

Concept one health, une seule santé

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Prélèvement d'urine sur une souris à pattes blanches (Peromyscus) à la recherche d'animaux porteurs d'hantavirus dans l'état du Nouveau-Mexique (États-Unis).

La complexité des cycles de transmission inter-spécifiques et la multiplicité des facteurs qui peuvent les influencer exigent, pour prévenir et contrôler ces infections, une approche pluridisciplinaire entre professionnels de la santé animale et professionnels de la santé humaine.

Dès 1995, l’Assemblée mondiale de la santé[14] adopte une résolution destinée à mieux détecter les maladies infectieuses réémergentes et identifier les nouvelles maladies. Les institutions nationales et supranationales se dotent de programmes destinés à atteindre cet objectif. Au premier trimestre 1995, paraît le premier numéro du journal Emerging Infectious Diseases[15], qui devient la référence scientifique dans ce domaine.

Les épidémies de maladie à virus Ebola, de SRAS et de grippe aviaire qui se succèdent alors amènent les organisations internationales à imaginer une approche intégrée santé humaine / santé animale / santé environnementale dénommée One World-One Health puis rebaptisée One Health[n. 9]. Au niveau européen, l’épidémie de SRAS conduit au renforcement des réseaux sur les maladies transmissibles et à la mise en place du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, opérationnel depuis fin 2005[16].

L’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène, avec son impact sur la santé humaine, l'économie et les échanges internationaux, conduit les acteurs de santé humaine et animale à se coordonner et à imaginer ensemble de nouvelles politiques de lutte et de prévention.

En 2008, six organisations internationales de premier plan[n. 10] élaborent un cadre de référence fondé sur ce concept.

En , la FAO, l’OIE et l’OMS réaffirment l’importance et l’utilité de cette approche dans une note tripartite sur « le partage des responsabilités et la coordination des actions globales pour gérer les risques sanitaires aux interfaces animal-homme-écosystèmes »[n. 11]. Cette approche intégrée de la santé est désormais renommée One Health (une seule santé). Dans ce cadre, la coordination OMS / OIE / FAO a été renforcée, des normes communes ont été adoptées et de nouveaux réseaux ont été mis en place[n. 12]. Un centre de gestion conjoint OIE/FAO des urgences en santé animale est créé.

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Concept One health

Parallèlement, les liens entre santé humaine et préservation des écosystèmes sollicitent l'attention des organisations environnementales, et une coordination se crée sous l’égide de l’Initiative COHAB[17].

Sur le plan scientifique, des collaborations pluridisciplinaires se développent, telles que Med-Vet-Net[18]. La Commission européenne appuie le développement de consortiums de recherche sur la thématique des changements environnementaux et la santé[19].

L'approche "OneHealth" « reconnait que la santé humaine est étroitement dépendante de la santé des animaux et de l’environnement, par exemple que l'alimentation animale, l'alimentation humaine, la santé animale et humaine et la contamination environnementale sont étroitement liées. C’est dans ce contexte qu’a été initié le Programme conjoint européen (EJP) « One Health » . Coordonné par l’Anses, ce programme a pour objectif l’acquisition de connaissances nouvelles dans les domaines des zoonoses alimentaires, de l’antibiorésistance et des risques émergents. »[20]. Mieux comprendre, prévenir et contrôler les zoonoses implique en effet le partage de la connaissance entre toutes les parties prenantes : les scientifiques, le public, les media et les gouvernements.

Prévention des risques professionnels

D'après l'Institut national de recherche et de sécurité, il s'agit de trouver des solutions de prévention[21] afin de rompre la chaîne de transmission en agissant à différents niveaux :

  • le réservoir ;
  • les modes de transmission ;
  • le salarié potentiellement exposé (en mettant en place des procédures de travail et des règles d'hygiène individuelle).

Ces mesures de prévention doivent être adaptées en fonction du secteur professionnel et des agents biologiques en cause[22].

Réservoir

Pour empêcher la constitution d'un réservoir de maladies, il est essentiel de mettre en œuvre plusieurs mesures de prévention. Tout d'abord, il convient de s'assurer du contrôle sanitaire des animaux en effectuant des examens réguliers et en appliquant les protocoles de santé rigoureux pour détecter et traiter toute maladie dès son apparition. Ensuite, il est impératif de mettre en quarantaine les animaux nouvellement arrivés afin de prévenir la propagation de potentielles infections aux autres membres du cheptel. Enfin, l'optimisation des conditions d’élevage joue un rôle crucial, en garantissant un environnement propre, bien ventilé et adapté aux besoins spécifiques des animaux, ce qui contribue à réduire le stress et la susceptibilité aux maladies. Ces mesures combinées sont essentielles pour maintenir une population animale saine et prévenir la formation de réservoirs pathogènes.

Pour détruire le réservoir de la grippe aviaire, plusieurs mesures doivent être mises en place. Il est nécessaire de détruire les élevages de volailles infectées par cette maladie, afin de prévenir toute propagation supplémentaire. Ensuite, il est impératif d'organiser des vides sanitaires, c'est-à-dire des périodes durant lesquelles les bâtiments d'élevage sont laissés inoccupés pour permettre un nettoyage et une désinfection approfondis. Enfin, des actions de désinsectisation et de dératisation doivent être menées pour éliminer les insectes et les rongeurs susceptibles de véhiculer le virus. Ces mesures combinées visent à éradiquer la source de l'infection et à empêcher de nouvelles contaminations.

Modes de transmission

La prévention de l'extension des zoonoses doit également cibler les modes de transmission avec des mesures d’isolement des animaux malades, l'amélioration de la ventilation des locaux de travail, la séparation entre zones non contaminées (locaux administratifs, salle de restauration…) et zones contaminées. Il peut être nécessaire de limiter l’accès du personnel dans les lieux où séjournent des animaux malades, de mettre place des procédures de gestion des déchets, de limiter les projections (limiter l’usage des jets d’eau à haute pression) et la mise en suspension des poussières (aspirer plutôt que balayer) ou de mécaniser certaines tâches.

Travailleur

En milieu professionnel, les mesures de contrôle des zoonoses passent également par les travailleurs : information des salariés sur les risques encourus à leur poste ; formation aux procédures de travail et les mesures d’hygiène individuelle, ainsi qu'aux équipements de protection individuelle adaptés (gants, appareils de protection respiratoire), mise à disposition de vestiaires séparés vêtements de ville/vêtements de travail, installations sanitaires, moyens de lavage des mains et du visage, etc.

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Zoonoses parasitaires[n. 13]

Infections à protozoaires

Infections à cestodes

Infections à trématodes

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Dermatite cercarienne provoquée par la larve microscopique d'un schistosome du genre Trichobilharzia.

Infections à nématodes

Extraction chirurgicale de Dirofilaria repens de la conjonctive oculaire d'un patient sous anesthésie locale.

Infections dues aux pentastomides et aux arthropodes

Autres arthropodes parasitaires et allergéniques

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Tableau synoptique des zoonoses virales, bactériennes et non conventionnelles

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Légende

  • En gras, les zoonoses reconnues maladies professionnelles.
  • V/B/NC : Virus / Bactérie / Agent non conventionnel.
  • Sur fond jaune : zoonoses majeures.
  • Précédé d'un: maladie humaine à déclaration obligatoire en France.
  • Drapeau de la France : zoonose déjà observée sur le territoire français
Davantage d’informations V/B/NC, Agent ...
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Liste des zoonoses considérées, en France, comme maladies professionnelles indemnisables

Davantage d’informations Régime général tableau n°, Régime agricole tableau n° ...
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Classification des zoonoses majeures, mineures, exceptionnelles, probables et potentielles

Zoonoses majeures

Zoonoses mineures

Zoonoses exceptionnelles

Zoonoses probables et potentielles

Probables

Potentielles

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Particularités et difficultés de la lutte contre les zoonoses

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Lésion cutanée typique de la maladie de Lyme (érythème migrant en anneau autour d'une tache centrale, correspondant au point de piqûre de la tique) sur le bras d'un enfant de 5 ans.

La variété des réservoirs, des hôtes intermédiaires et des vecteurs de zoonoses ainsi que leur appartenance à des écosystèmes naturels complexes et incontrôlables rendent la lutte contre ces maladies particulièrement complexe. Les zoonoses telluriques (peste endogée, charbon), par exemple, ne peuvent pas être éradiquées. L'infection latente des hôtes intermédiaires, tout comme le portage sain ou asymptomatique des agents pathogènes par une variété de réservoirs sauvages posent des problèmes insolubles. De même les arboviroses, qui impliquent une variété de vecteurs incontrôlables.

L'exercice et le développement des activités humaines contribuent à l’extension des zoonoses[réf. nécessaire] : c'est le cas de l'élevage intensif ou familial, du repeuplement du gibier, de la mise en place de parcs animaliers, de l’utilisation des déjections animales. L'urbanisation, le défrichage, la déforestation, l'irrigation, les grands travaux, modifient l'écologie locale et influent sur les espèces vecteurs et les espèces réservoirs[76]. Le développement du tourisme international et la recherche de nouveaux espaces de loisirs augmentent les possibilités de contact entre l'être humain et de nouveaux agents pathogènes[source insuffisante]. Dans les pays en voie de développement où certaines zoonoses anciennes sont endémiques et où de nouvelles zoonoses émergent à intervalles réguliers, les infrastructures, le personnel et les dotations financières manquent pour lutter efficacement contre ces maladies.

La lutte contre les zoonoses repose en effet tout d'abord sur des mesures collectives, conçues, implémentées et suivies par les autorités sanitaires médicales et vétérinaires nationales et internationales (surveillance épidémiologique, dépistage, vaccination, abattage, contrôles, réglementation, information, sensibilisation, gestion de crise)[Interprétation personnelle ?]. Mais en dépit des programmes sanitaires déployés localement par ces autorités, le risque de contracter une zoonose accidentelle dans la vie courante est fréquent et la lutte repose également sur des mesures individuelles relevant de la responsabilité quotidienne des particuliers (hygiène, vaccination, prévention). S'agissant de précautions souvent banales qui requièrent une discipline librement consentie (car impossible à imposer à chacun), ces comportements sont les plus difficiles à faire évoluer : c'est le cas lors de contact avec des animaux de compagnie classiques ou exotiques (manque d'hygiène, intimité exagérée, non-respect des vaccinations, du déparasitage, importation ou adoption de sujets ou d'espèces à risques), pendant certaines activités professionnelles (négligence, non-respect des mesures d'hygiène et de prévention), lors de voyages ou des loisirs (non-respect des recommandations sanitaires[77]), ou simplement lors de la préparation et de la consommation de repas incluant des produits d'origine animale (consommation d'aliments à risque, mauvaise conservation, hygiène alimentaire négligée).

Il est cependant possible de lutter efficacement contre les zoonoses et certaines d'entre elles, autrefois très répandues, ont été éradiquées dans de nombreux pays. C'est le cas de la morve, de la rage[n. 14], de la brucellose des ruminants. D'autres sont en régression au niveau mondial (peste, fièvre jaune, morve). Mais certaines maladies d'origine animale restent une préoccupation sanitaire permanente ou reprennent vigueur après une période de déclin (toxoplasmose, salmonellose, leishmaniose, pasteurellose, listériose, échinococcose). L’Afrique et l’Asie restent les deux grands réservoirs de zoonoses à fort potentiel épidémique (fièvres de Lassa, Ebola, maladie de Marbourg, grippe H5N1, SRAS). Émergent en outre régulièrement de nouveaux agents zoonotiques (nCJD, Hendra, Nipah, etc.) et des variantes pathogènes qui résistent à des traitements classiques, efficaces par le passé.

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Notes et références

Voir aussi

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