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Élections régionales françaises de 2015
élection française de 2015 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les élections régionales françaises de 2015 ont lieu les 6 et 13 décembre 2015 afin d'élire les conseils régionaux de métropole et d'outre-mer ainsi que l'assemblée de Corse, l'assemblée de Guyane et l'assemblée de Martinique pour un mandat de six ans[1]. Ces élections sont les premières dans le cadre des nouvelles régions délimitées par la loi du 16 janvier 2015.
À l'issue du premier tour, la gauche enregistre une forte baisse par rapport aux élections de 2010, tandis que le Front national triple presque son résultat et que la droite connaît une légère progression. La possibilité d'une victoire du FN dans plusieurs régions conduit le PS à retirer ses listes pour le second tour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Après une campagne d'entre-deux tours marquée par l'enjeu d'une potentielle victoire du FN dans certaines régions, le second tour manifeste une importante hausse de participation. Le Front national ne remporte aucune région alors que la droite arrive en tête dans huit régions et que la gauche en conserve sept.
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Mode de scrutin
Résumé
Contexte
Les élections régionales ont lieu au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel plurinominal à deux tours avec prime majoritaire. Les listes doivent respecter la parité et comporter alternativement un candidat homme et une candidate femme.
Un second tour a lieu si aucune liste n'atteint 50 % des suffrages exprimés au premier tour. Peuvent se qualifier au second tour les listes ayant recueilli au moins 10 % des voix. Les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent fusionner au second tour avec une liste qualifiée.
Au tour décisif (premier tour si une liste a obtenu 50 %, second tour sinon), la liste arrivée en tête reçoit une prime de 25 % des sièges alors que le reste des sièges est réparti entre toutes les listes (y compris la liste arrivée en tête) ayant reçu au moins 5 % des voix. Ainsi, la prime majoritaire permet à une liste arrivée en tête de disposer d'une majorité absolue de sièges au conseil régional à partir d'un tiers des voix au second tour.
Les sièges sont répartis entre les listes au niveau régional mais, au sein de chaque liste, les sièges sont attribués par section départementale au prorata du nombre de voix dans chaque département conduisant au score final de la liste.
Pour l'élection des assemblées de Corse, Guyane et Martinique, le mode de scrutin comporte des particularités :
- pour l'assemblée de Corse, le seuil de maintien au second tour est abaissé à 7 % et la prime majoritaire est de 9 sièges, soit environ 18 % des sièges ;
- pour l'assemblée de Martinique, les seuils sont les mêmes et la prime majoritaire est de 11 sièges (20 % des sièges) ; à la place des départements, le territoire est découpé en quatre sections électorales ;
- pour l'assemblée de Guyane, les seuils sont également les mêmes et sont calculés au niveau de la collectivité mais les sièges sont attribués dans chacune des huit sections électorales proportionnellement au score de chaque liste dans la section ; les 11 sièges de prime majoritaire (20 % des sièges) sont répartis entre les sections.
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Contexte
Résumé
Contexte
Réforme des régions et calendrier
Entre 2008 et 2015, les réformes relatives aux régions françaises ont contribué à plusieurs reports de la tenue de ces élections.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, une réforme des collectivités territoriales prévoit le remplacement des conseillers régionaux par des conseillers territoriaux siégeant à la fois au conseil régional et au conseil général et leur élection en mars 2014. Les conseils régionaux élus en 2010 le sont ainsi à l'origine pour seulement quatre ans[2],[3].
Toutefois, après la victoire de François Hollande en 2012, cette réforme est abrogée. Pour ne pas surcharger le calendrier électoral de 2014 où sont déjà prévues des élections municipales, européennes et sénatoriales, les élections départementales et régionales sont décalées en mars 2015[4]. Le gouvernement Valls engage ensuite une nouvelle réforme qui modifie la délimitation des régions (le nombre de régions est réduit de 22 à 13 en métropole) et les compétences des collectivités territoriales. Les élections sont repoussées une nouvelle fois en décembre 2015, pour que les conseils des nouvelles régions puissent être installées début 2016, en même temps que celles-ci[5].
La loi « NOTRe », adoptée par le Parlement en juillet 2015, prévoit de renforcer les compétences des régions.
Compte tenu de la date tardive des élections, les listes électorales sont exceptionnellement rouvertes[6].
Par ailleurs, en vertu de la loi de 2011 relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique, les conseils régionaux et généraux de chacun de ces territoires sont remplacés par une collectivité territoriale unique à l'occasion de ces élections régionales[7]. Seul le conseil départemental de Mayotte, qui exerce également les compétences de la région et qui a déjà été renouvelé le , ne participe pas à ce scrutin.
Contexte politique

Depuis 2004, la gauche domine les présidences de région : en 2004, elle avait remporté 20 régions métropolitaines sur 22 (toutes sauf l'Alsace et la Corse) ainsi que 2 sur 4 en outre-mer (la Guyane et la Martinique étant remportées par des partis indépendantistes ou autonomistes). En 2010, elle avait réussi à remporter la Corse et la Martinique et perdu la Réunion, portant son total à 23 présidences de région sur 26.
Cependant, trois ans après la victoire de la gauche aux élections présidentielle et législatives de 2012 et dans un contexte de forte impopularité de François Hollande et du gouvernement, la droite a remporté les élections municipales de mars 2014, scrutin au cours duquel le Front national remporte une douzaine de communes. Un bon score du parti d'extrême-droite confirmé lors des élections européennes de mai 2014 où il arrive en tête puis aux élections sénatoriales de septembre où il fait élire deux sénateurs au cours d'une élection qui voit la droite reprendre la majorité au Sénat.
Ces élections régionales sont ainsi le second scrutin de 2015, après les élections départementales du mois de mars marquées par la victoire de la droite et une percée du Front national.
La campagne est par ailleurs marquée par les attentats du en région parisienne. Les attaques ont lieu trois semaines avant le premier tour de scrutin et conduisent la plupart des partis politiques à interrompre leurs opérations de campagne[8]. Dans les semaines suivant les attentats, le Front national semble profiter d'une forte hausse d'après les sondages[9].
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Partis politiques
Résumé
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Extrême gauche
Lutte ouvrière présente des listes dans douze régions métropolitaines, le parti Communistes, dissidence du Parti communiste français, en présente une, tandis que le Nouveau Parti anticapitaliste n'en présente aucune, refusant même de s'allier avec les régionalistes bretons d'extrême gauche, Breizhistance et appelle à voter pour Lutte ouvrière.
Gauche
La gauche se présente globalement désunie lors du premier tour.
Le Parti socialiste (PS) présente des listes avec ses alliés les plus proches : le PRG (sauf en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), l'UDE et le MDP. Les 16, 17 et , le PS a organisé un « référendum sur l'unité de la gauche » en invitant les sympathisants à voter dans des points de vote et sur internet dans l'objectif de convaincre les autres partis, notamment Europe Écologie Les Verts (EELV), de se joindre à ses listes dès le premier tour. Selon Jean-Christophe Cambadélis, les 251 327 ont voté à 89,7 % « oui »[10]. Emmanuelle Cosse a toutefois qualifié l'initiative de « chantage » voulant « les sympathisants de gauche de se prononcer sur une question stratégique en la déconnectant de tout contenu programmatique »[11].
Europe Écologie Les Verts présente des listes dans toutes les régions métropolitaines. Le parti écologiste est en alliance avec tout ou une partie du Front de gauche (FG) dans quatre régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie[12]. EELV est allié au PRG dans une région (en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), au MEI dans deux régions (en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et en Bourgogne-Franche-Comté) et avec d'autres formations selon les régions.
Le Front de gauche n'est uni que dans sept régions métropolitaines : dans quatre régions, le Parti communiste (PCF) se présente sans le Parti de gauche (PG). Dans deux régions, le Parti de gauche est allié à Europe Écologie Les Verts sans le PCF et dans deux autres régions, le Front de gauche dans son intégralité est allié à EELV.
Nouvelle donne présente cinq candidatures autonomes et est allié avec EELV dans trois régions. Le MRC est allié au PS dans quatre régions et au PCF (ou au FG) dans six régions.
Droite
Les Républicains (LR) et l'UDI présentent des listes communes dans toutes les régions métropolitaines. Sur les treize régions, LR occupe dix têtes de liste et l'UDI trois[13]. Le MoDem est allié avec les listes LR-UDI dans onze régions et se présente seul dans une région tandis que CPNT soutient ces listes dans sept régions.
Le parti souverainiste du député-maire Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France, présente des listes dans les treize régions métropolitaines et une en outre-mer (à La Réunion).
Extrême droite
Au Front national, la question d'une possible candidature de Jean-Marie Le Pen en Provence-Alpes-Côte d'Azur, annoncée en [14], crée un débat après que ce dernier a réitéré ses propos sur les chambres à gaz ayant servi au génocide des Juifs comme étant un « détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale »[15]. Jean-Marie Le Pen annonce finalement ne pas être candidat et propose le la candidature de sa petite-fille députée de Vaucluse, Marion Maréchal[16], qui est finalement investie par le FN[17],[18]. Jean-Marie Le Pen est exclu du parti le [19].
Deux autres listes d'extrême droite se présentent : une en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, conduite par l'ancien frontiste Jean-Claude Martinez, et l'autre en PACA, menée par le député et maire LS d'Orange, Jacques Bompard.
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Profil des candidats
Au total, 21 456 candidats se présentent sur 171 listes. 49,44 % des candidats[n 1] et moins de 22 % des têtes de liste sont des femmes[20].
Plus de la moitié des candidats de chaque nuance politique ont entre 40 et 60 ans ; l'âge moyen est de 49 ans[20].
213 candidats sont pointés par le ministère de l'Intérieur comme étant des « personnalités », c'est-à-dire investis d'un mandat électif important, exécutif ou législatif ; 47 d'entre elles sont têtes de liste[20].
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Temps d'antenne
Du début de la campagne électorale au premier tour (c'est-à-dire du 26 octobre au 4 décembre 2016), le temps d'antenne sur les radios et télévisions s'est réparti de la manière suivante : 17,2 heures pour le PS ; 15,1 heures pour LR ; 11,1 heures pour le FN ; 4,7 heures pour le Front de gauche ; 4,2 heures pour EELV ; 3,5 heures pour l'UDI ; 1,8 heure pour Debout la France ; 1,1 heure respectivement pour le MoDem et pour Lutte ouvrière ; 3,2 heures pour les autres formations[21].
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Sondages nationaux
Résumé
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Pour les sondages par région, voir les articles correspondants.
Premier tour
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Résultats nationaux
Résumé
Contexte
Premier tour


- Résultats électoraux de la gauche parlementaire au premier tour par département.
- Résultats électoraux de la droite parlementaire (hors DLF) au premier tour par département.
- Résultats électoraux du Front national au premier tour par département.
Second tour

Au soir du second tour, la droite totalise 832 élus, la gauche 651 élus et l'extrême droite 358 élus[24]. Le Front national obtient plus d'élus (358) que le Parti socialiste (355)[25].
Alors que les femmes ont obtenu 915 sièges représentant 47,8 % des 1 914 élus (1 757 conseillers régionaux et 157 conseillers territoriaux) dans les treize conseils régionaux en 2015, seuls trois, soit 23,10 %, ont élu une femme à leur présidence[26].
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Résultats par région
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Les présidents de l'assemblée et du conseil exécutif de Corse sont élus le jeudi , les présidents des conseils régionaux sont élus le vendredi dans les régions qui n'ont pas été redécoupées et le lundi dans les régions redécoupées[27].
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine
Présidents sortants :
- Alsace : Philippe Richert (LR)
- Champagne-Ardenne : Jean-Paul Bachy (DVG)
- Lorraine : Jean-Pierre Masseret (PS)
¹ Dans l'entre-deux tours, à la suite du refus de Jean-Pierre Masseret et de plus de la moitié de la liste de se désister, le Parti socialiste retire son soutien à sa liste et appelle à voter pour celle de Philippe Richert[43]. Jean-Pierre Masseret bénéficie néanmoins du soutien de la NGS[44].
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Présidents sortants :
- Aquitaine : Alain Rousset (PS)
- Limousin : Gérard Vandenbroucke (PS)
- Poitou-Charentes : Jean-François Macaire (PS)
Auvergne-Rhône-Alpes
Présidents sortants :
- Auvergne : René Souchon (PS)
- Rhône-Alpes : Jean-Jack Queyranne (PS)
Bourgogne-Franche-Comté
Présidents sortants :
- Bourgogne : François Patriat (PS)
- Franche-Comté : Marie-Guite Dufay (PS)
Bretagne
Président sortant : Pierrick Massiot (PS)
Centre-Val de Loire
Président sortant : François Bonneau (PS)
Corse
Présidents sortants :
- président de l'Assemblée de Corse : Dominique Bucchini (PCF)
- président du conseil exécutif : Paul Giacobbi (DVG)
Guadeloupe
Président sortant : Victorin Lurel (PS)
Guyane
Présidents sortants :
- conseil régional : Rodolphe Alexandre (DVD[n 2])
- conseil général : Alain Tien-Liong (MDES)
Île-de-France
Président sortant : Jean-Paul Huchon (PS)
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Présidents sortants :
- Languedoc-Roussillon : Damien Alary (PS)
- Midi-Pyrénées : Martin Malvy (PS)
La Réunion
Président sortant : Didier Robert (LR)
Martinique
Présidents sortants :
- conseil régional : Serge Letchimy (PPM)
- conseil général : Josette Manin (BPM)
Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Présidents sortants :
- Nord-Pas-de-Calais : Daniel Percheron (PS)
- Picardie : Claude Gewerc (PS)
Normandie
Présidents sortants :
- Basse-Normandie : Laurent Beauvais (PS)
- Haute-Normandie : Nicolas Mayer-Rossignol (PS)
Pays de la Loire
Président sortant : Jacques Auxiette (PS)
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Président sortant : Michel Vauzelle (PS)
Bilan, présence par région
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Notes et références
Voir aussi
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