Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Auguste Alexandre Ducrot
général français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Auguste Alexandre Ducrot, né à Nevers (Nièvre) le et mort à Versailles le , est un général français.
Général de division, il a commandé le 1er corps d'armée à Sedan. Prisonnier, il s'est évadé[3], a regagné Paris où il a commandé la sortie des armées de Paris du au (Bry-sur-Marne et Villiers-sur-Marne). Sa dernière bataille est celle de Buzenval, le .
En 1871, il est élu député de la Nièvre à l'Assemblée nationale.
Remove ads
Biographie
Résumé
Contexte
Famille
Il est le fils de Guillaume Jacques Ducrot, major au 12e régiment de chasseurs de l'Isère en garnison à Nevers, et de Marie, Julie, Louise Dupleix, nièce du gouverneur des Indes[4]. Son grand père maternel se charge de son éducation et le fait entrer à Saint-Cyr. Il épouse à Nevers, le , Marie-Ursule de Champs du Creuset, née le , domiciliée à Varennes-lès-Nevers, fille de Ferdinand, François Joseph de Champs, ancien officier, et de Françoise Agathe Dollet de Chassenet, le . Ils auront huit enfants.
Carrière militaire
Avant la guerre de 1870
Après la défaite de l'Autriche en 1866, quelques personnalités comme les généraux Ducrot et Trochu font entendre leur voix pour suggérer des réformes ; ils sont trop isolés pour imposer leurs vues à toute l'armée[5].
Guerre de 1870
Le général Ducrot, alors qu'il était prisonnier sur l'honneur de l'Empire allemand, à Pont-à-Mousson après la Sedan, parvient à s'échapper, et rentre le 16 septembre à Paris ou il obtient un commandement du gouvernement de la Défense nationale[6].
Après guerre, s'indignant contre ce parjure, Otto von Bismarck rédige une circulaire flétrissant les autorités françaises qui autorisent des hommes ayant manqué à leur parole à servir de nouveau sous les drapeaux, circulaire qui rencontre un certain écho dans les chancelleries européennes, ainsi qu'au sein même du corps des officiers français[7].
Nommé chef des 13e et 14e corps d'armée, alors en formation[8] il livre le 19 septembre, la bataille de Châtillon pour empêcher l'investissement de Paris.
Le 7 novembre , il prend le commandement de la 2e armée de la défense de Paris.
Pendant toute la durée de siège, il ne rentra qu'une seule fois dans la capitale, le 31 octobre, pour délivrer le gouvernement prisonnier.
Carrière politique et mise à la retraite
Le , il est élu député légitimiste de la Nièvre à l'Assemblée nationale.
La loi du doit permettre son maintien en activité sans limite d’âge pour avoir rendu des services éminents et exercé avec distinction devant l’ennemi les fonctions de :
- Commandant en chef d’une armée composée de plusieurs corps d’armée (journée du 1er septembre à Sedan) combats devant Paris lors de la bataille de Champigny.
- Commandant en chef d’un corps d’armée composé de plusieurs divisions de différentes armées (1er corps de l'armée de Châlons du au , les 13e et 14e corps d'armée du au ).
Toutefois, tout au long de la crise du , il s'efforce de provoquer le renversement de la Troisième République afin de rétablir le comte de Chambord sur le trône de France[9]. À l'été, au moment où les journaux conservateurs réclament l'instauration de l'état de siège en France, Emmanuel-Arthur Bucheron publie des éditoriaux où il critique vertement la passivité du ministre de la Guerre, le général Berthaut, face aux troubles fomentés par les républicains. Le Moniteur universel accuse Ducrot d'avoir inspiré ces articles, déclenchant une véritable polémique et obligeant le ministère de la Guerre à démentir dans une note publiée au Journal officiel qui souligne que son « esprit de devoir et de discipline […] est trop connu pour que de pareilles assertions puissent être crues » et à condamner Bucheron (qui est lieutenant de réserve) à trente jours d'arrêt[10]. En novembre, Ducrot occupe à nouveau une place centrale, en suggérant au président Mac Mahon la constitution d'un cabinet militaire, où lui-même recevrait le portefeuille de l'Intérieur.
Après l'échec de cette combinaison, Ducrot fait savoir au général Gaëtan de Rochebouët qu'il est pressenti par le président pour former le nouveau cabinet ; il presse ce dernier d'accepter en posant comme condition préalable « qu’on vous laisse faire dans le personnel ministériel et garnisons de Paris et Versailles les modifications qui vous paraîtront indispensables, sous votre responsabilité », moyen de circonvenir Mac Mahon. Rochebouët une fois nommé appelle à ses côtés le général Joseph de Miribel, ancien chef d’état-major de Ducrot, pour qu'il devienne chef d'état-major général.
Après la chute du gouvernement Rochebouët et l'arrivée aux affaires du cabinet républicain de Jules Dufaure, le maréchal de Mac Mahon est contraint de sacrifier trois généraux ayant une attitude suspecte, dont Ducrot, mis en disponibilité et perdant son commandement[11]. La commission parlementaire chargée d'enquêter sur un potentiel complot militaire devant servir à rétablir la monarchie en France souligne dans son rapport les liens étroits entre le ministère de la Guerre et Ducrot : « [Rochebouët demande à Ducrot] non seulement des inspirations, mais encore des collaborateurs ». Le journal Le Temps abonde dans ce sens, notant que Ducrot « paraît exercer au ministère de la Guerre une certaine influence »[9].
Lorsque le général Billot, ministre de la Guerre, donne un avis positif pour ce maintien en activité, il n’est pas suivi par le conseil des ministres de février 1882. Ducrot est donc, comme tous les autres généraux, admis dans la réserve de l’état-major général.
Remove ads
Décorations
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Campagnes et blessures

Campagnes
Blessures
- Coup de feu au bras droit le (col de Mouzouia)
- Coup de feu à la cuisse gauche le
- Plaie superficielle à la nuque par éclat d’obus le à la bataille de Champigny.
Publications
- La Journée de Sedan avec le 1er corps de l'Armée de Chalon, Paris, Dentu, 1871
- Wissembourg, Paris, Dentu, 1873
- La Défense de Paris (1870-1871), Paris, Dentu, 1875
- Correspondance
- La Vie militaire du général Ducrot d'après sa correspondance (1839-1871) par ses enfants, Paris, Plon et Nourrit, 1895
- De l’État-major et des différentes armes - Paris, Henri Plon imprimeur en 1871.
Tableau
Il apparaît dans le tableau panoramique La Bataille de Champigny (1882) peint par Édouard Detaille et Alphonse de Neuville (fragment 27. La Batterie blanche, peint par Detaille, lors de la découpe du tableau en 1892).
Bibliographie et sources
- Service historique de la Défense : dossier personnel du général Auguste-Alexandre Ducrot (7 Yd 1422)
- « Cote LH/829/6 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Les papiers personnels et militaires du général Ducrot sont conservés aux Archives nationales sous la cote 467AP[13].
- « Auguste Alexandre Ducrot », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- François Bédarida, « L'Armée et la République : Les opinions politiques des officiers français en 1876-78 », Revue Historique, vol. 232, , p. 119-164 (lire en ligne).
- Xavier Boniface, « Le loyalisme républicain de l’armée dans la crise du Seize-Mai 1877 », dans Le Seize-mai revisité, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll. « Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS) », (ISBN 978-2-490296-14-9, lire en ligne), p. 79–93.
Remove ads
Références
Liens externes
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads