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Bernard Maris

économiste, écrivain et journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Bernard Maris
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Bernard Maris est un économiste, écrivain et journaliste français né le à Toulouse et mort assassiné le à Paris[1] dans les locaux du journal Charlie Hebdo.

Faits en bref Naissance, Décès ...

Il est également connu sous le pseudonyme Oncle Bernard, sous lequel il publie ses textes dans Charlie Hebdo.

Vulgarisateur et penseur politiquement engagé à gauche[2], il critique ouvertement le capitalisme et l’économie de marché[3].

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Biographie

Résumé
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Études

Élève au lycée Pierre-de-Fermat puis diplômé de Sciences Po Toulouse en 1968[4], Bernard Maris obtient ensuite un doctorat en sciences économiques à l'université Toulouse-I, en 1975, avec la thèse, La distribution personnelle des revenus : une approche théorique dans le cadre de la croissance équilibrée, préparée sous la direction de Jean Vincens.

Carrière universitaire

Maître-assistant (puis maître de conférences, à partir de 1984) à l'université Toulouse-I, il devient professeur des universités par concours d'agrégation (science économique générale) en à Sciences Po Toulouse[5].

Il a été professeur des universités à l'Institut d'études européennes de l'université Paris-VIII[5], et a également enseigné la microéconomie à l'université de l'Iowa (États-Unis) et à la banque centrale du Pérou.

Journaliste

Bernard Maris a écrit pour différents journaux : Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Le Monde. Il a tenu, sous le pseudonyme d'« Oncle Bernard », une chronique économique dans Charlie Hebdo, journal dont il a été, jusqu'en 2008, le directeur adjoint de la rédaction, et, en tant que fondateur  lors de la renaissance du titre en 1992  et actionnaire à hauteur de 11 %[6].

À la radio, sur France Inter, Bernard Maris a tenu une chronique hebdomadaire dans l'émission On n'arrête pas l'éco[7] et participé, le vendredi, à un débat sur un thème d'actualité économique avec Dominique Seux, journaliste économique aux Échos, à partir de 7 h 50.

Présent aussi à la télévision, notamment sur la chaîne I-Télé, il a participé, en tant que chroniqueur, à l'émission Y'a pas que le CAC, et y a commenté l'actualité économique, jusqu'au mois de , avec un autre professeur d'économie, Philippe Chalmin (proche de l'école néoclassique). Il est intervenu également de manière récurrente dans l'émission C dans l'air sur France 5.

Économiste

Jusqu’à la fin des années 1980, Bernard Maris a été membre du Centre d’Études Juridiques et Économiques sur l’Emploi (CEJEE) à l’Université Toulouse 1[5].

Le , Jean-Pierre Bel, président du Sénat, le nomme membre du conseil général de la Banque de France[8],[9].

Vie associative et politique

Bernard Maris est souvent présenté comme altermondialiste, du fait de son ancienne participation au conseil scientifique d'ATTAC.

Il a défendu les thèses de la décroissance, prônant les valeurs de l'économie collaborative et participative et fustigeant les ravages de la société de consommation[7].

De plus il avait une vision fondée sur la solidarité sociale qui cadrait parfaitement avec cette doctrine[3].

Il a été candidat pour la CFDT aux élections 2009 de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels.

Habitant du 16e arrondissement de Paris, il se présente en 2002 aux législatives dans le 10e sous l'étiquette des Verts, parti où il milite.

Bernard Maris était franc-maçon, il a été initié en 2008 dans la loge « Roger Leray » du Grand Orient de France. La loge « Roger Leray », très politique, porte ce titre distinctif en hommage à celui qui fut grand maître du GODF en 1981 et qui fut un soutien actif du candidat socialiste[10].

Assassinat

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Dessin en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, où Bernard Maris est représenté (4e en partant de la gauche).

Il est assassiné par arme à feu, le , à Paris, lors de l'attentat islamiste au siège du journal Charlie Hebdo[11], et ses obsèques ont lieu le 15 janvier suivant en la chapelle Notre-Dame de Roqueville, à Montgiscard (Haute-Garonne), où reposent ses cendres[12],[13].

Vie privée

Le , il épouse en secondes noces, à Ménerbes, Sylvie Genevoix, sa compagne depuis 1998 et fille de Maurice Genevoix, qui meurt le [14]. Sa dernière compagne est, à partir de fin 2012, la journaliste de Psychologie magazine Hélène Fresnel[15]. Il a deux enfants.

Par ailleurs, il était ami de Michel Houellebecq[16] voyant en lui un analyste lucide du libéralisme[17], au point de lui avoir consacré un ouvrage, Houellebecq économiste, paru en 2014.

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Travaux d'économie

Résumé
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Grand admirateur de John Maynard Keynes, à qui il a consacré un livre, Keynes ou l'économiste citoyen, Bernard Maris a publié de nombreux ouvrages de vulgarisation en économie. Il est connu, notamment, par des titres comme Ah Dieu ! Que la guerre économique est jolie ! (1998), Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles (1999), La Bourse ou la vie (2000).

Avec un style incisif, il tente de faire comprendre la nature et l'intérêt de l'économie réelle, en dévoilant ses aspects négatifs, mais en mettant aussi en lumière des notions et des alternatives telles que la gratuité, le don et contre-don, ou encore le revenu d'existence[18] qui sont à ses yeux de toute importance. Il était partisan des 32 heures hebdomadaires[19]. Il défend une approche ouverte de la science économique qui doit selon lui dialoguer avec les autres sciences (sociologie, histoire...) et avec la culture[20]. Par ailleurs, il se rapproche par moments des thèses décroissantes[21].

Bien qu'ayant voté pour le traité de Maastricht, il déclare par la suite « qu’il faut quitter la zone euro ». Il pense que l'euro fort est une catastrophe pour la France, étant le principal responsable de la destruction de l'industrie française[22]. Cette sortie devant être ordonnée, selon un précepte keynésien, en créant une monnaie commune et en exprimant la dette publique française dans une nouvelle monnaie, l’eurofranc, qui relèverait à 93% du droit français[5].

Dans sa critique de l'économie il dénonçait entre autres l'opacité de l'économie de marché[3].

À la suite du tournant néolibéral au niveau mondial dans les années 1980, les États sont progressivement désarmés dans la mise en œuvre de politiques économiques publiques. Selon Bernard Maris : « La crise [de la dette publique] annonce donc le retour de la lutte des classes. L'État se trouve face à deux types de dettes: une dette sociale -services publics, la santé, l'éducation, les allocations chômage etc.- et une dette [publique détenue par le] privé qui lui a permis de financer cette dette sociale. Que faire ? Honorer la dette vis-à-vis des salariés et des citoyens ou celle vis-à-vis des rentiers. Les États choisissent par les plans d'ajustement et de rigueur de diminuer la dette sociale pour honorer la rente »[23].

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Distinctions et hommages

Distinctions

Hommages

Publications

Économie

Essais

Romans

  • Pertinentes questions morales et sexuelles dans le Dakota du Nord, Albin Michel, 1995
  • L'Enfant qui voulait être muet, 2003 Prix Leclerc des libraires en 2003.
  • Le Journal, 2005 (ISBN 2-226-15393-4)

Bande dessinée

  • C'est la crise finale, avec Luz, Charlie Hebdo, 1999[31].
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Filmographie

Notes et références

Voir aussi

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