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Champlitte

commune française du département de la Haute-Saône De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Champlitte (prononcé [ʃɑ̃plit] ou [ʃɑ̃lit][1], en franc-comtois Champitre) est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Faits en bref Administration, Pays ...

Champlitte est composée de plusieurs communes associées : Le Prélot (depuis 1805), Leffond, Montarlot-lès-Champlitte, Margilley, Neuvelle-lès-Champlitte et Champlitte-la-Ville (depuis 1972) et Frettes (depuis 1974). La commune de Champlitte est la plus vaste du département et de Franche-Comté, la deuxième plus vaste de Bourgogne-Franche-Comté et la 96e commune la plus vaste de France.

Ses habitants, appelés les Chanitois, étaient au nombre de 1 761 en 2023 ce qui en fait la commune la plus peuplée du canton de Dampierre-sur-Salon. Elle fait partie des 41 communes de la Communauté de communes des 4 Rivières.

Elle bénéficie des labels Cité de Caractère de Bourgogne-Franche-Comté et Commune touristique. Depuis août 2016, Champlitte est la commune référente pour le développement de la Via Francigena en France et en Suisse (depuis 2021). En 2021, elle est classée Station Verte et reçoit une étoile au guide Michelin.

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Géographie

Résumé
Contexte

La cité surplombe la rivière Salon à l'orée de trois régions historiques : la Franche-Comté, la Bourgogne et la Champagne. Elle est établie sur un promontoire à 240 mètres d'altitude.

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La rivière le Salon.

Communes limitrophes

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat des marges montagnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[3]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré[4] et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5]. Elle est en outre dans la zone H1b au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[6],[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 883 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Chargey-lès-Gray à 15 km à vol d'oiseau[8], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 834,3 mm[9],[10]. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1].

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Urbanisme

Typologie

Au , Champlitte est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), forêts (36,7 %), prairies (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones urbanisées (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), cultures permanentes (0,3 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

L'origine du nom de Champlitte proviendrait de campus litensis (camp des Lites au IIIe siècle) ou de campus limites (territoire frontalier). On en retrouve les premières mentions écrites dans la chronique de l'abbaye Saint-Pierre de Bèze[16].

Histoire

Résumé
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La région de Champlitte est occupée très tôt, puisqu'on a retrouvé des preuves de présence depuis 400 000 ans avant notre ère. Mais les traces d'occupation sont nombreuses dans le secteur surtout à partir du paléolithique moyen. Durant la période gallo-romaine, Champlitte est à proximité de deux voies, l'une de Langres à Besançon, et l'autre de Danmartin à Langres.

Plusieurs villas, retrouvées au cours des siècles, un trésor monétaire du IIIe siècle confirment que l'endroit était habité[17]. Le premier seigneur de Champlitte dont le nom soit conservé, est Gérard de Fouvent.

Un château fort est attesté au Moyen Âge, incendié à plusieurs reprises. Les seigneurs de Fouvent, agissant en maîtres dans leur seigneurie, construisent un château-fort au sommet de la colline, à proximité immédiate d'un foyer de peuplement plus ancien (gallo-romain) : le village de Champlitte-la-Ville situé à km, installé en fond de vallée et sans valeur défensive, entre en concurrence avec le centre nouveau-né du château, le castrum qui lui est installé sur une butte[18]. Des sondages archéologiques menées par l'INRAP en 2010 attestent cette présence et sa position[19],[20].

Les quartiers d'habitation se fixent à l'intérieur de la forteresse, dans la basse-cour, le bourg se développe dans la vallée, entre le château et le pont ; les halles et les murs sont mentionnés depuis 1252[18]: le fossé est le premier obstacle à franchir pour celui qui vient de l'extérieur, il peut mesurer entre 15 et 20 mètres et derrière le fossé se trouve le rempart à l'origine certainement en bois[18]. La proximité du château assure la protection des activités marchandes et artisanales. La ville va ensuite se peupler de monastères : prieuré bénédictin de Saint-Christophe à Champlitte-la-Ville, le couvent des Augustins (XIVe siècle), le chapitre collégial (1439) puis en 1475 quand la ville fut ruinée par les Écorcheurs de Pierre de Craon[21], Charles Quint fait clore le bourg par une muraille bordée d’un fossé et fortifiée de plusieurs tours. Les travaux sont vraisemblablement dirigés par Ambrosio de Precipiano qui réalisa les fortifications de Gray et de Dole. Quelques vestiges de cette période sont actuellement encore visibles (tour des Annonciades, tour Charles-Quint, fossé, couvent des Augustins) et la topographie des ruelles permet de lire la structure ancienne de la ville.

La seigneurie de Champlitte appartient ensuite à une branche cadette de la maison de Vergy, et la ville prospère sous la protection des sires de Vergy.

Champlitte a fait successivement partie des diocèses de Langres, de Dijon puis de Besançon.

Elle fut chef-lieu du district de 1790 à 1795[22].

Constitution de la commune

Champlitte a absorbé en 1805 Le Prelot, formant la commune de Champlitte-et-le-Prélot. Bien plus tard, une nouvelle fusion est opérée, le , et la commune de Champlitte est créée par la réunion des anciennes communes de Champlitte-et-le-Prélot, Champlitte-la-Ville, Leffond, Margilley, Montarlot-lès-Champlitte, Neuvelle-lès-Champlitte.

Le , la commune a été agrandie par le rattachement de Frettes, ancienne commune appartenant auparavant à la Haute-Marne[22].

En superficie, c'est la commune la plus étendue du département de la Haute-Saône[réf. nécessaire].

Chronologie

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Politique et administration

Résumé
Contexte

Rattachements administratifs et électoraux

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle est depuis 1793, et jusqu'à la réforme territoriale de 2014, le chef-lieu du canton de Champlitte[22].

Intercommunalité

La commune fait partie de la communauté de communes des quatre rivières, intercommunalité créée en 1996.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Jumelages

Champlitte et le département de la Haute-Saône sont jumelés avec la municipalité de Martínez de la Torre (Veracruz, Mexique) depuis 1986[30].

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Population et société

Démographie


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].

En 2023, la commune comptait 1 585 habitants[Note 3], en évolution de −3,29 % par rapport à 2017 (Haute-Saône : −1,47 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6282 6542 8493 3263 6123 0833 0843 0643 101
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 8652 8652 8452 7402 5802 5312 5292 4182 353
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 2422 1072 0781 6751 6101 5351 5491 5921 626
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 4231 3832 1131 9911 9061 8281 8641 8681 771
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

  • 22 janvier : Saint-Vincent, fête du saint patron des vignerons.
  • Juin : Festival de guitares.
  • Journées Européennes du patrimoine
  • Rétro-mobile.
  • La fête des morts (Día de los muertos)

Vie associative

  • Bureau d'information touristique des 4 Rivières
  • Champlitte Patrimoine et Culture
  • Les Amis du peintre Bernard Marion ;
  • Association Alfred Giess ;
  • Association Développement Durable du Canton de Champlitte (ADDCC)[34] ;
  • Passion d'antan ;
  • Amicale laïque ;
  • Bibliothèque de Champlitte (un des points lecture du réseau de bibliothèques de la Médiathèque Départementale de Prêt de la Haute-Saône - MDP70) ;
  • Union Sportive Chanitoise ;
  • Association intercommunale pour l'enfance ;
  • La Confrérie Saint-Vincent ;
  • Les Compars de Chanitte ;
  • Leffond Animation ;
  • Montarlot Renouveau ;
  • Guitare sur Salon ;
  • Club La Joie de Vivre.

Activités sportives

  • Tennis de table
  • Badminton
  • Judo
  • Foot
  • Tennis
  • Hand

Tourisme

  • Musées
  • Circuits VTT
  • Randonnées pédestres
  • Caves viticoles et vignes
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Économie

Résumé
Contexte

La SILAC, société de thermolaquage[35] est le plus gros employeur local (environ 200 employés en 2012). Quelques entreprises de taille beaucoup plus modestes complètent ce domaine d'activité (entreprises de mécanique générale Chanitec[36] ou acomep[37]).

L'agriculture est l'autre axe économique de Champlitte, avec notamment deux domaines viticoles : Le Domaine de la Pâturie[38], anciennement nommé Grand Vignoble Chanitois[39] et Pascal Henriot, vigneron (en viticulture biologique) indépendant[40]. Champlitte est une commune vaste de 13 000 hectares : c'est l'une des communes les plus boisées de Franche-Comté avec 5 500 hectares de forêts dont la moitié (2 337 hectares) est en bois communaux. Champlitte possède ainsi la plus grande forêt communale de Haute-Saône. Le terroir est aussi reconnu pour ses cultures de truffes de Bourgogne[41].

Le tourisme saisonnier est enfin le dernier point fort de la commune de par l'offre patrimoniale proposée, avec la présence des Musées départementaux de la Haute-Saône, la présence de sites protégés de pelouses sèches sur terrain calcaire[Note 4] et d'infrastructures touristiques du type camping, gîtes d'étape, hôtels, et restaurants. De nombreux sentiers balisés pédestres sillonnent le territoire[42]. Le territoire est également traversé par l'itinéraire européen de la via Francigena, passant par Champlitte, Besançon et la Suisse[43].

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Bâtiments historiques remarquables
Monuments historiques classés
  • Église Saint-Christophe de Champlitte (XIXe siècle) - beffroi du XVe siècle - église construite à partir de la chapelle seigneuriale voûtée d'ogives des sires de Vergy (XVe siècle). Des gargouilles ornent le sommet de la tourelle escalier[48]
  • Église Saint-Christophe de Champlitte-la-Ville (nef romane, clocher-porche et chœur gothiques)[49]
  • Couvent des Augustins (XVe-XVIIe siècles)[50].
  • Tour des Annonciades (XVIe siècle)[51].
  • Tour Charles Quint (XVIe siècle)[51].
  • Maison dite espagnole (1573)[52], no 13 place des Halles. La date est inscrite sur le linteau. Aucune indication concernant le premier propriétaire. Lors d'une restauration, la forme des fenêtres a été allongée par la suppression des pierres d'appui moulurées qui reposaient sur le bandeau inférieur[25].
  • Hôtel Grillot (1550-1580)[53].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

  • Abbé E. Bougaud et Joseph Garnier, Chronique de l'abbaye de Saint-Bénigne de Dijon ; suivie de la chronique de Saint-Pierre de Bèze : publiées d'après les textes originaux, Dijon, éditions Darantiere, , 568 p. (lire en ligne) sur Gallica.
  • Jean Christophe Demard (ouvrage tiré de sa thèse), Jicaltepec, terre d'argile : chronique d'un village français au Mexique, Paris, éditions du Porte-Glaive, , 302 p. (ISBN 978-2-906468-04-7).
  • Jean-Christophe Demard, Histoire de Champlitte et de sa région, Langres, éditions Guéniot, , 478 p. (ISBN 978-2-87825-342-9).
  • Viviane Ivol (dir.) et Nathalie Bonvalot (catalogue de l'exposition), La vie de château : de la forteresse à la résidence de plaisance, Champlitte, éditions des musées de Haute-Saône - Château de Champlitte, , 84 p. (ISBN 978-2-917629-04-8, présentation en ligne).

Liens externes

Notes et références

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