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Charlieu

commune française du département de la Loire De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Charlieu est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Faits en bref Administration, Pays ...

C'est le chef-lieu du canton de Charlieu.

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Géographie

Résumé
Contexte

Localisation et distances

Charlieu se situe à l'extrême nord du département de la Loire, limitrophe de celui de Saône-et-Loire, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Roanne (distant d'environ vingt minutes en voiture). La commune est à la limite entre le Roannais et le Brionnais.

Charlieu se situe à 82 kilomètres au nord de Saint-Étienne (1 h 30 en voiture), à 67 km au nord-ouest de Lyon (1 h 30 en voiture) et à 52 kilomètres au sud-ouest de Mâcon (1 h 15 en voiture).

Topographie

La vallée où est situé Charlieu s'appelait autrefois la Vallée Noire parce que, dit un ancien auteur, elle était couverte d'une forêt épaisse, ce n'était pas seulement la vallée qui en était couverte mais aussi les collines environnantes[2].

Le coteau de Saint-Nizier quant à lui faisait exception car depuis le Moyen Âge il n'a pas cessé de porter la vigne[2].

La vallée dans laquelle se trouve Charlieu était autrefois entrecoupée de marais formés par les débordements et les irrégularités du cours du Sornin.

Vers la fin du Moyen Âge les marais sont asséchés et la rivière resserrée dans le cours que l'on connaît aujourd'hui laissant place à de vertes pâtures, principalement utilisées par de nombreux troupeaux de vaches.

La rivière du Sornin a porté, suivant les époques, des noms latins très différents. D'après les auteurs de la Gallia Christiana Elle aurait été appelée Somnus, Somna ou Sonna, (nom qui aurait été donné aussi quelquefois à la ville) puis encore Surna et Scorvinus.

Dans la charte de fondation de l'abbaye, qui date de 876, elle est dénommée Scorvinus; au XIVe siècle en 1369 et 1373 et au commencement du XVe siècle en 1412, elle est dénommée Sorneyn et au XVIe siècle en 1558, Sornain qui resta jusqu'à nos jours, ne subissant qu'une modification orthographique.

Le Pont de pierre porte ce nom dès l’année 1432, une rue qui venait y aboutir avait pris le nom de Victus Pontis de Petra. Le pont fut réparé sous le règne d'Henri VI, et élargi sous le règne de Louis-Philippe, il est réparé en 1733 et complètement restauré entre 2010 et 2013.

La terre de Tigny appartenait vers le milieu du XIIIe siècle aux moines de Charlieu après une acquisition auprès d'un bourgeois de Brun[3].

Quant au pont de Tigny, il est mentionné dans des titres de 1370 mais il est bien plus ancien car son origine est romaine.

Entre l'embouchure du Chandonnois et la route actuelle de Roanne et sur la rive gauche du Sornin se trouvait autrefois une maladrerie appelée Sainte-Marie-Madelaine disparue de nos jours[4].

En 1484 les hauteurs de Rongefer étaient couvertes de vignes et tout le plateau de la Goutte-du-Charme (anciennement Esgrcay) et du château du Mont était couvert de forêts.

Le château du Mont n'existait plus en 1503 mais fut rebâti en 1594, il abrita une garnison royaliste.

La grange Jobin vient du nom d'un bourgeois de la fin du VIe siècle.

Les Brosses étaient couvertes de bois au XVIe siècle, en 1528 s'y trouvait une maison avec grange, prés, terres et étangs, appartenant à un bourgeois de Charlieu, M. Seurre, Il décida d'hypothéquer sa propriété pour la construction de l’église Saint-Philibert.

Le ruisseau Saint-Nicolas était de grande importance pour la ville de Charlieu se trouvant au nord de la ville, il permettait de remplir les douves de Charlieu.

Avant de s'appeler Saint-Nicolas le ruisseau porte le nom de Boart en 1432 puis Somplain en 1440, dénomination qui lui est encore donnée dans un acte authentique de 1783 contenant un traité entre les moines et Monsieur de La Ronziére au sujet de son cours.

Le nom Saint-Nicolas qui a prévalu vient de la chapelle dédiée à ce saint qui fut construite près de ses rives[5].

La chapelle quant à elle était tombée en ruine vers 1754.

Les eaux de Saint-Nicolas se mêlant à celles du ruisseau de Bonnard avant d'arriver près des murs de la ville faisaient tourner un moulin qui était appelé Copier, construit en 1630.

Devise

  • « Qu'un Charlieu, qu'un soleil »

Hydrographie

La commune et le bourg sont traversés par le Sornin qui se jette en rive droite dans la Loire, 3 kilomètres plus à l'ouest. La commune est également traversée par le Bezo qui se jette dans le Sornin, dans la commune à l'est du bourg.

Communes limitrophes

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfa, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud sans saison sèche[7]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne[8] et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[9]. Elle est en outre dans la zone H1c au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[10],[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 806 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,3 mm[12],[13]. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1].

Davantage d’informations Mois, jan. ...
Source : « Fiche 42052002 » [PDF], sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/data, édité le : 06/10/2025 dans l'état de la base (consulté le )
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
7,7
−0,1
56
 
 
 
9,3
−0,2
43,6
 
 
 
13,5
1,5
45,9
 
 
 
17
4
58,1
 
 
 
21
8,1
82,5
 
 
 
25,1
11,5
66,9
 
 
 
27,1
13,2
71,1
 
 
 
27,1
12,7
73,5
 
 
 
22,5
9,2
63,3
 
 
 
17,9
7
73,7
 
 
 
11,7
2,7
76,1
 
 
 
8,3
0,5
58,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
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Urbanisme

Résumé
Contexte

Typologie

Au , Charlieu est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charlieu[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,6 %), zones urbanisées (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), forêts (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Espaces verts et fleurissement

En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[20].

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Toponymie

La ville tire son nom de l'abbaye fondée vers 870 par les moines Bénédictins. Ils la nomment « Carus Locus » qui signifie « Cher lieu » en latin[21].

Pendant la Révolution française, la ville change brièvement de nom en novembre - décembre 1793 et devient Chalier, en mémoire du conventionnel lyonnais Marie Joseph Chalier[22].

Histoire

L'abbaye de Charlieu, fondée par Ratbert, évêque de Valence (859-880), dépendait de l'abbaye de Cluny en 932. En 946, le monastère était sous le vocable de Saint Étienne. Il fut réduit en prieuré par le pape Pascal II en 1100.

Ville prospère, elle est peuplée de marchands et d'artisans, tisserands bien souvent. Au XIIe siècle, ses bourgeois édifient une église paroissiale, dédiée à saint Philibert.

En 1210, Philippe Auguste acquiert Charlieu et constitue là une enclave du domaine royal et la fait tout naturellement fortifier aussitôt[23].

Au XVe siècle, Charlieu joue un rôle important durant le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons. C'est aussi l'époque où, le trafic routier se détournant, l'essor de la ville s'essouffle. Il reprend avec l'implantation du tissage de la soie en 1827.

De cette riche histoire, la ville a conservé des maisons en pierre jaune, tirée de la carrière de Saint-Denis-de-Cabanne (XIIIe siècle), de pittoresques maisons à pans de bois en encorbellements (XIVe au XVe siècle) ou de style Renaissance et classique.

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Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

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Jean Morel, maire de 1896 à 1919.
Davantage d’informations Période, Identité ...

Jumelages

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Population et société

Résumé
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Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2023, la commune comptait 3 766 habitants[Note 5], en évolution de +2,7 % par rapport à 2017 (Loire : +1,47 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6002 8292 3542 4043 4243 4923 6893 9903 984
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 8023 9363 8903 8794 1395 7205 3515 2475 359
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 4065 0085 3545 0465 1175 2635 0384 9765 069
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
4 9114 9234 7894 3223 7273 5823 7273 6493 680
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,4 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 681 hommes pour 2 000 femmes, soit un taux de 54,33 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,65 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
Davantage d’informations Hommes, Classe d’âge ...
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Économie et emploi

Catégories socioprofessionnelles des ménages, selon la personne de référence, en 2013 (INSEE)[31] :

Davantage d’informations Catégorie socio-professionnelle, Nombre de ménages ...

Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2014 :

Davantage d’informations Total, % ...
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Culture locale et patrimoine

Résumé
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Lieux et monuments

Patrimoine culturel

Musées

  • Musée de la Soierie : depuis un siècle et demi, la ville de Charlieu est réputée pour ses exceptionnelles étoffes de soie. En 1992, un musée de la Soierie s’est installé dans l’ancien Hôtel-Dieu de Charlieu, beau bâtiment du XVIIIe siècle[36]. Il bénéficie du label « musée contrôlé » décerné par le ministère de la Culture. Du métier à tisser en bois au métier à jet d’air, le musée présente l’évolution technologique et l’activité des tisseurs du Charluais depuis le début du XIXe siècle, au moyen de matériel en fonctionnement, ainsi que de nombreux vêtements et accessoires de soie. Le fleuron de la production des entreprises locales pour la haute couture et l’ameublement haut de gamme, est exposé au musée qui organise aussi, régulièrement des stages « Découverte des étoffes anciennes ». Un atelier intégré à l’établissement produit des objets originaux destinés à la boutique.
  • Musée Hospitalier : créé en 1995, dans l’ancien Hôtel-Dieu, beau bâtiment du XVIIIe siècle[37]. La maternité d’alors a fonctionné jusqu’en 1976 et l’hôpital jusqu’en 1981. Reconstitutions de salles de la fin du XIXe siècle aux années 1950 : l’apothicairerie (classée monument historique) avec ses boiseries, ses tiroirs à plantes et son ensemble de pots en faïence du XVIIIe siècle à décor bleu, les salles d’opérations, d’examens et de soins, la lingerie et la grande salle des malades avec ses alignements de lits. La dimension religieuse est également évoquée par la présence de la chapelle avec son magnifique retable en bois doré (classé monument historique).

Événement culturel

  • Fête de la Corporation des Tisserands[38],[39] : attestée depuis plus de 400 ans, la corporation (anticipation de ce que seront les syndicats) fête sa patronne Notre-Dame de Septembre le deuxième dimanche de septembre. Elle demeure la seule en France à vendre aux enchères des charges royales de roi, reine, dauphin, dauphine (enfants de moins de 6 ans). Une procession se déroule dans la ville avant la messe solennelle. Elle comporte : la bannière de la corporation, un brancard avec une Vierge en argent, et un modèle réduit de métier à tisser portés par les syndics de la corporation. Les royautés président cette procession dans un carrosse royal. Leurs costumes sont confectionnés sur mesure dans un style choisi par les parents. Toute leur cour est également costumée : parents, grands-parents, frères et sœurs, parrains, marraines, dans le style de l'époque choisie. Pendant la messe on distribue le pain bénit. Tout le monde peut adhérer à la corporation, en achetant le jour de la fête une brioche qui est alors une cotisation appelée groue.

Gastronomie

Sports

Personnalités liées à la commune

  • Michel Servet (1511-1553), médecin et théologien espagnol, il vécut probablement à Charlieu en 1542. Le collège de la commune porte son nom.
  • François Laurent Michelet de Rochemont (1756-1828), homme politique, né à Charlieu.
  • Frédéric Millet (1786-1859), peintre français, né à Charlieu.
  • Pierre-Adrien Chabal-Dussurgey[41] (1819-1902), dessinateur et directeur de la Manufacture de tapisserie de Beauvais, né à Charlieu.
  • Paul Gerbay (1835-1891), pharmacien, homme politique, président du tribunal de commerce de Roanne et maire de Saint-Nizier-sous-Charlieu, né à Charlieu.
  • Armand Charnay (1844-1915), peintre, né à Charlieu.
  • Jean Morel (1854-1927), pharmacien, homme politique (dont ministre des Colonies) et maire de Charlieu pendant 23 ans.
  • Marie-Simone Capony (1894-2007), doyenne des Français du 12 août 2006 au 15 septembre 2007, née à Charlieu.
  • Maurice Tissandier (1917-2009), chirurgien et homme politique, né à Charlieu.
  • Albert Fleury[42] (1923-2006), poète, lauréat du prix de l'Académie du Vernet en 1956 pour son roman Passage d'Angeline, né à Charlieu.
  • Henri Villecourt (né en 1938), joueur de basket-ball, il participa au championnat d'Europe de 1959 et aux Jeux olympiques d'été de 1960, né à Charlieu.
  • Maurice Depaix (né en 1939), homme politique, né à Charlieu.
  • Georges Pralus (1940-2014), chef cuisinier et inventeur de la cuisine sous vide, né à Charlieu.
  • Joëlle Bergeron (née en 1949), femme politique, née à Charlieu.
  • Jean-Marc Ferreri (né en 1962), footballeur et commentateur sportif, né à Charlieu.
  • Thierry Brigaud, (né en 1963), médecin et ancien président de Médecins du monde, né à Charlieu.
  • Éric Aupol (né en 1969), photographe, né à Charlieu.
  • Henri Bouillard (1908-1981), théologien jésuite français

Héraldique

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Les armoiries de Charlieu se blasonnent ainsi :

Écartelé d'argent et de sable.

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Notes et références

Voir aussi

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