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Feugères

commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Feugères est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 356 habitants[Note 1].

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Résumé
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Hydrographie

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Venloue, le cours d'eau 01 de la commune de Feugères[1], le cours d'eau 01 de la commune du Mesnilbus[2], le fossé 02 de la commune de Feugères[3], le fossé 04 de la commune de Feugeres[4] et le fossé 05 de la commune de Feugères[5],[6],[Carte 1].

La Venloue, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Camprond et se jette dans le Lozon en limite de Marchésieux et de Remilly Les Marais, après avoir traversé huit communes[7].

Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[9]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[10] et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[11]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[12],[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 908 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Cerisy-la-Salle à 14 km à vol d'oiseau[14], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[15],[16]. La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −7,9 °C, atteinte le [Note 2].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Feugères est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle est située hors unité urbaine[18] et hors attraction des villes[19],[20].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), terres arables (7,6 %), zones urbanisées (3,5 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Filgeriae au XIIe siècle, Feugeriis en 1280[22], Felgerioe sans date.

Pluriel de l'oïl feugiére, feugére (« fougére »)[22].

Toponyme médiéval précoce (étant donné l'absence d'article défini) évoquant une végétation caractéristique du lieu. Feugères est en effet située dans la vallée humide d'un des ruisseaux qui forment la Vanloue sur le territoire de la commune contiguë de l'ancienne commune de Lozon traversée par la rivière le Lozon.

Le gentilé est Feugériais.

Histoire

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Les abbayes de Lessay et de Troarn avaient des droits à Feugères[23].

En 1796, des chouans de la région se réunirent à Lastelle et dressèrent une liste de personnalités à abattre. Tombèrent sous leurs balles, deux républicains de Feugères[24].

Les Davy du Perron

Le premier membre de la famille Davy du Perron qui réside avec certitude au château du Bois, est Pierre-Jean Davy, écuyer, sieur du Bois, La Champagne, Rougefort et Muneville, né vers 1539, décédé le [25]. Mais certains de ses ancêtres ont déjà probablement habité Feugères. En effet, comme l'écrit Hubert Lamant, « la caractéristique de la famille Davy du Perron est d'être incroyablement embrouillée. Peu de familles se sont autant divisé leurs terres. Les titres de fiefs sont portés par plusieurs rameaux à la fois, sans doute par suite de la division de ces fiefs qu'on regroupait ensuite ; ainsi en est-il du Bois, de Virville, du Perron. Le Cardinal porte le nom de ce dernier fief sans en avoir eu la seigneurie qui était possédée à ce moment par son cousin Jean Davy, sieur de la Champagne ».

Les fiefs et les titres s'échangent, se dispersent et se regroupent au gré des événements, qu'ils soient heureux ou tragiques : le frère aîné de Pierre-Jean, sieur du Bois, Nicolas Davy, écuyer, sieur de Virville, du Bois (également), puis d'Angoville et Saint-Malo-de-la-lande, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin « avait 25 ou 26 ans lorsqu'il obtint en , des lettres de grâce d'un homicide qu'il avait fait le (…). Il avait plongé sa dague dans le corps d'un contradicteur au cours d'une discussion relative à un héritage (sans doute avec la branche bâtarde), mais il avait invoqué l'excuse de la provocation et s'était prétendu en état de légitime défense, ce qu'apparemment, le roi avait admis »[26]. Mais les questions patrimoniales et féodales se règlent, la plupart du temps, de manière beaucoup moins violente, si l'on se fie à l'ascendance de Jean-Baptiste-Jacques Davy de Boisroger (arrière-petit-fils de Pierre-Jean), sieur de Feugères, du Bois et Saint-Hilaire, décédé à Feugères le  : ses grands-parents paternels, Jean Davy et Jeanne Davy de Boispinel, sont tous deux issus de la branche cadette de la famille (de Virville), tandis que sa grand-mère maternelle, Marie Geneviève Davy du Perron, est la propre sœur du Cardinal et l'héritière de la branche aînée (du Perron). Avant de se retrouver ainsi au XVIIe siècle, à l'occasion de cet heureux mariage, les deux branches s'étaient séparées au début du XVe siècle dans les personnes de Jean, sieur du Perron, et Simon, sieur de Virville, l'un et l'autre fils de Jean, premier ancêtre connu de la famille.

Déjà, à l'extrême fin du XIVe siècle, le trisaïeul de Pierre-Jean, Jean Davy, est dit « sieur du Perron, Virville et du Bois ». Jean, "premier ancêtre certain, qui fit la fortune de la famille, apparaît dans des chartes en 1391, 1393, 1394 et 1403, sans qualification de « noble » ou « d'écuyer », mais comme bailli de monseigneur le duc d'Orléans en ses terres de Normandie (…). Il est désigné, en 1399, comme « sieur du Perron et Virville », puis des fiefs de Guéhébert et du Bois, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin. Il épousa Chardine Le Petiot (Le petit) et décéda le (…). D'eux sont nés : Jean Davy, sieur du Perron, Nicolas Davy, chanoine de Coutances et Bayeux, Marthe et Simon Davy, chef de la branche cadette de Virville et Boisroger."[27]

Simon Davy, sieur de Virville et du Bois, bisaïeul de Pierre-Jean Davy, épouse en 1424 Annette d'Anneville ; leur fils, Jean Davy, écuyer, sieur de Virville, du Bois et Saint-Hilaire-Petitville, licencié ès arts, conseiller du roi, bailli de Périers en 1465, 1482 et 1483 épouse Jeanne de Montaigu. Ils ont cinq enfants : Regnault, qui devient sieur de Virville ; Pierre, sieur de Thosville et de Languerie, bailli de Saint-Sauveur-Lendelin ; Jeanne ; Simon, prêtre, curé de Beuzeville et Jacques, écuyer, sieur de Boispinel, Boisrivet et Saint-Hilaire.

L'aîné de ces cinq enfants, Regnault, père de Pierre-Jean, a probablement résidé au château du Bois puisqu'il est dit « sieur du Bois », avant de devenir « sieur de Virville », par échange avec son cousin Pierre Davy, écuyer, sieur de Saint-Malo-de-la-Lande et du Homméel vers 1550 ; de l'union de Regnault avec Françoise du Mesnildot naissent quatre enfants - l'aîné, Nicolas, qui devient sieur de Virville, Pierre-Jean, donc, qui demeure à Feugères, Charles et Françoise - mais il a également un fils illégitime avec Gillette Bretel : Pierre Davy, sieur de la Monnerie, qui obtient, le , des lettres de légitimation sans anoblissement (on peut supposer que c'est cette dernière naissance qui est à l'origine de l'homicide du ).

Pierre-Jean du Perron épouse, vers 1558, Marthe du Bouillon. Ils ont six enfants, dont l'aîné, Jean, écuyer, est sieur de Feugères, du Bois, Montmartin, Boisrivet et Saint-Hilaire-Petitville. Il est pourvu, le , de la charge de bailli de Saint-Sauveur-Lendelin, qu'il garde jusqu'en 1597, et épouse, en 1585, Jeanne Davy de Boispinel[27]. Leur fils aîné, Jacques-Pierre Davy, né vers 1604, décédé à Saint-Aubin en 1661, écuyer, sieur de Mary et patron de Feugères et Saint-Hilaire, épouse, en 1628, sa cousine, Ursine de la Rivière, fille de Jean, conseiller du roi au siège présidial du Cotentin et premier médecin d'Henri IV, et de Marie Davy du Perron, sœur du Cardinal et poète Jacques Davy du Perron. De cette union naît, vers 1635, Jean-Baptiste-Jacques, sieur de Feugères, du Bois et Saint-Hilaire, bailli de Saint-Sauveur, qui épouse, en 1656, Anne Clérel de Tocqueville.

Jean-Baptiste-Jacques Davy et Anne Clérel de Tocqueville ont un fils : Jacques-Ursin, sieur du Bois, Saint-Hilaire, Quettreville et patron de Feugères, mais celui-ci meurt tôt, avant 1666, et ses propres fils, François et Jacques décèdent tous deux sans postérité (l'aîné, François, est décédé, à Feugères, le même jour que son grand-père Jean-Baptiste-Jacques : le ).

Ce sont donc les enfants de la sœur de Jacques-Ursin, Joséphine, dame du Bois et de Quettreville, qui hérite des fiefs familiaux. Celle-ci avait épousé Pierre Le Trésor, seigneur de la Bazière (1649-1689).

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Politique et administration

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La mairie.
Davantage d’informations Période, Identité ...

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[35].

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Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

En 2023, la commune comptait 356 habitants[Note 3], en évolution de +6,91 % par rapport à 2017 (Manche : +0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7728219791 004863975990951908
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
838827778735760705720687649
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
625574547446471462451443434
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
392344290288302274344332340
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique
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Économie

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[40].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

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Église Saint-Pierre.
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Chapelle Notre-Dame de l'Huis-Ouvert.
  • Manoir du Bois édifice des XVIe – XIXe siècles inscrit au titre des monuments historiques par décret du [41], avec une double porterie. Jacques Davy (XVIe siècle), chevalier et seigneur du Bois à Feugères, obtiendra en 1538, par lettre de François Ier, l'office de conseiller chambellan du roi et grand bailli de Cotentin. En 1559, le parlement de Rouen le priva de l'office de bailli, qu'il tenta de transférer, sans succès, à son fils Adrien Davy[42].
  • Château ou maison de Feugères (XVIIIe siècle).
  • Château du Pont-samson ou le Campgrain (XVIe – XIXe siècles).
  • Église Saint-Pierre (XIIe, XIXe – XXe siècles) avec voûtes gothique. Elle abrite un maître-autel du XIXe, une Vierge de la Pitié du XVIIIe, les statues de saint Jacques le Majeur du XVIIIe, de saint Nicolas du XVIIe, et une verrière (XXe) de Mauméjean. Devant le porche, deux ifs.
  • Chapelle Notre-Dame de l'Huis-Ouvert (XIIIe – XVIe siècles) avec petit clocher ajouré et à l'intérieur une statue Vierge à l'Enfant du XVIIe.
  • Ancien pressoir à cidre sous abri.
  • L'Isba, ancienne maison de journalier en terre.
  • La roche branlante. Selon une légende, tout jeune homme qui parvenait à la remuer était bon à marier dans l'année ! Depuis une cinquantaine d'années, il n'est plus possible de la bouger[42].

Personnalités liées à la commune

Son épouse fut aussi une personne brillante qui a vécu les différentes affectations de son mari. Alger, Rio, l'Indochine, Paris. Elle a volé avec Mermoz au Brésil assise dans la carlingue sur des sacs postaux[Note 4].
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Pour approfondir

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Bibliographie

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 82.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 200.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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