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Filles du Saint-Esprit
congrégation religieuse féminine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Les Filles du Saint-Esprit forment une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical.
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Histoire
Résumé
Contexte
Le 8 décembre 1706 , Marie Balavenne, qui est veuve, et Renée Burel, jeune fille de 22 ans, s’engagent à vivre ensemble dans une maison située au port de Légué dans la commune de Plérin, près de Saint-Brieuc, dans le but d'instruire les filles et de visiter les malades. Elles sont encouragées et soutenues par Jean Leuduger (1649-1722), prêtre dédié aux missions populaires de Bretagne. Elles adoptent un costume semblable à celui des femmes de Plérin mais de couleur blanche, ce qui les fait très vite surnommer « les Sœurs blanches » ou « Filles de la Charité de Plérin ». René-Jean Allenou de Lavillangevin (1685-1753), curé de Plérin, rédige la règle de la communauté qui est approuvée le 24 avril 1733 par Louis-François de Vivet de Montclus, évêque de Saint-Brieuc[1].
En 1789, la congrégation compte 71 membres dans 19 maisons en Bretagne. Leurs biens sont confisqués et les sœurs expulsées de leurs couvents ; certaines sont emprisonnées et l'une d'elles meurt dans les prisons de Nantes. La congrégation se reconstitue en 1800 puis est civilement reconnu par décret impérial du 10 novembre 1810[2]. Félicité de la Villéon est élue supérieure générale en 1814. La congrégation compte alors 58 membres dans 10 établissements[3]. Elle fait réviser la règle et les constitutions, et les fait imprimer pour que chaque sœur en possède un exemplaire. C'est aussi à cette époque que les religieuses adoptent l'usage de porter au cou une colombe en argent, symbole du Saint-Esprit[4].
En 1827, l'abbé Jacques Le Mée (1794-1858), vicaire général du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, est nommé supérieur de l'institut. Il déplace la maison-mère de Plérin à Saint-Brieuc en faisant construire un couvent dans la rue des capucins où les sœurs déménagent le 25 août 1834. Il rédige une nouvelle règle qui est approuvée le 28 mars 1837 par Mathias de La Romagère[5]. Lors des épidémies fréquentes au XIXe siècle, elles sont appelées par les préfets où elles font preuve de très grande disponibilité pour soigner les malades comme lors des épidémies de choléra en 1866 à Concarneau[6]et en 1894 à Guilvinec[7].
En 1901, les Filles du Saint-Esprit choisissent la résistance et ne demandent pas d’autorisation. Leurs écoles libres connaissent une vague de sécularisations en dépit d’une importante mobilisation de la population locale. Dans les congrégations mixtes ou soignantes autorisées, les sœurs peuvent continuer à vivre ensemble et porter l’habit, mais les sœurs enseignantes doivent abandonner soit l’éducation, soit leur costume religieux et la vie commune[8].
Ces expulsions leur donnent l'occasion de fonder des maisons en Belgique (1901), en Angleterre et aux États-Unis (1902), aux Pays-Bas (1904). Elles s'ouvrent aux missions en 1936 avec une fondation en Mandchourie ; elles s'installent ensuite au Cameroun (1954), Chili (1962), Nigeria (1964), au Tchad (1974), au Pérou (1979). L'implantation au Burkina-Faso résulte de la fusion avec les sœurs de Notre-Dame de Briouze (1994). Un institut séculier féminin est fondé en 2003[9]. L'institut reçoit le décret de louange le 12 juillet 1960 devenant ainsi de droit pontifical[10].
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Fusion
Résumé
Contexte
Deux congrégations ont fusionné avec les Filles du Saint-Esprit dont les sœurs de Briouze[9]qui avaient absorbé 3 instituts par le passé[11].
- • 1994 : Les Sœurs de Notre-Dame de l'Immaculée Conception de Briouze. En 1802, Charlotte Delaunay (1771-1831) et quatre autres jeunes filles décident de se consacrer à l'enseignement du catéchisme et à l'instruction auprès des enfants de la campagne. Elles commencent la vie commune avec l'accord de l'abbé Morel, curé de Saint-Hilaire[12]. L'association, dirigée par Charlotte Delaunay, ajoute ensuite la visite et le soin des malades à domicile. En 1850, Charles-Frédéric Rousselet, évêque de Séez, transforme l'association en congrégation religieuse avec Julie Olivier comme supérieure générale. Le décret impérial du 5 janvier 1853 reconnaît les statuts des sœurs comme congrégation hospitalière et enseignante à supérieure générale. Elles se répandent dans les départements de l'Orne, de la Mayenne et de la Sarthe où elles dirigent deux cents écoles, situées de préférence dans les campagnes. Dans la plupart de leurs établissements, une sœur est affectée à la visite des malades. Elles ont aussi quelques hospices et hôpitaux. L'expulsion des congrégations oblige les religieuses à se séculariser ou à s'exiler en Angleterre[13]. Elles fusionnent avec les Filles du Saint-Esprit en 1994[9].
- • 1957 : Les Sœurs de Notre-Dame de Chartres fondées le 23 avril 1854 à Berchères-les-Pierres (Berchères-l'évêque à l'époque) par Louis Eugène Regnault, évêque de Chartres[14], pour l'enseignement des filles de la campagne et le soin des malades à domicile. La maison-mère est transférée à Chartres en 1858[15]. Elles fusionnent avec Notre-Dame de Briouze le 18 mars 1957[11].
- • 1964 : Les Sœurs du Saint Cœur de Marie de Chartres. En 1831, Pierre-Alexandre Lecomte (1796-1850) chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Chartres[16], fonde un ouvroir dans la capitale de la Beauce. Il nomme Cécile Lefebvre comme institutrice à côté des maîtresses d'ouvrage. La maison est placée sous le vocable du Saint Cœur de Marie mais elle est appelée communément maison bleue. Des jeunes filles accueillies se forment ensuite en congrégation religieuse avec Cécile Lefebvre comme première supérieure. Les sœurs fondent des succursales à Flers, Mortagne-au-Perche et Rémalard[17]. Elles sont absorbées par Notre-Dame de Briouze le 7 octobre 1964[11].
- • 1965 : Sœurs du Saint Nom de Jésus fondées en 1865 à Paris par Francine Lefebvre-Duruflé, fille du manufacturier et homme politique Noël Lefebvre-Duruflé[18], dans le but d'aider les jeunes filles de la classe pauvre et ouvrière venues travailler dans les ateliers de la capitale, en leur offrant un abri ainsi qu'une instruction et une formation dans les professions qu'elles veulent exercer. C'est à Paris, quartier du Petit-Montrouge, rue de la Voie Verte, que commence l'œuvre dans une maison que l'abbé de Geslin, curé de Saint-Médard, met à la disposition de la fondatrice et de ses cinq premières compagnes. Deux mois après, le 2 juin 1865, elle loue une maison plus appropriée dans l'avenue de Châtillon. C'est là que la jeune congrégation se place sous le vocable du Saint-Nom de Jésus et que Francine prend le nom de Mère Marie-Françoise. Les sœurs doivent se livrer au travail manuel pour nourrir les jeunes filles et les former, en rendant l'œuvre la plus gratuite possible. Le 4 mai 1866, elle achète un vaste terrain à l'extrémité de la rue de Vanves, dans le quartier de Plaisance, pour bâtir la maison-mère de la congrégation et où les sœurs s'établissent définitivement le 29 juin 1867. Mère Marie-Françoise rédige les constitutions, qui sont approuvées par le cardinal Guibert en 1874[19]. Elles fusionnent avec les sœurs de Notre-Dame de Briouze le 18 juin 1965[11].
- • 2003 : Sœurs hospitalières du Saint-Esprit de Poligny issues des hospitalières du Saint-Esprit. Elles fusionnent avec les Filles du Saint-Esprit en 2003.
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Activités et diffusion
Les Filles du Saint-Esprit se vouent à l'enseignement et au soin des malades.
Elles sont présentes en[20]:
- Europe : France, Belgique, Angleterre, Irlande.
- Afrique : Burkina Faso, Cameroun, Nigeria.
- Amérique : États-Unis, Chili, Pérou.
La maison-mère est à Rennes.
En 2017, la congrégation comptait 912 sœurs dans 132 maisons[21].
Notes et références
Bibliographie
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