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Geispitzen
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Geispitzen (prononcer [gaiʃpitsən] ; Geischpìtza en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Le territoire de Geispitzen a connu une occupation humaine dès le Néolithique. Plus tard, deux établissements gallo-romains y ont été repérés ; en effet, il reste sur le territoire de la commune des vestiges de la voie romaine Kembs-Besançon[1]. Un village, disparu avant l'époque médiévale, se situait également au lieu-dit Altrad[2]. La première mention du nom de la commune remonte à l'an 1267. Le village a bénéficié de deux périodes de construction remarquables : l'une à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, la seconde à la fin du XVIIe siècle après la guerre de Trente Ans. Le village a subi de nombreuses destructions pendant la Seconde Guerre mondiale. Un lotissement y voit le jour vers 1970.
Ses habitants sont appelés les Geispitzenoises et Geispitzenois.
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Géographie
Résumé
Contexte
La commune de Geispitzen est située sur le territoire français, en Alsace, à environ 25 km de la frontière allemande, et environ 20 km au nord de la ville suisse de Bâle. Côté français, elle est située à environ 20 km au sud de Mulhouse, et 500 km à vol d'oiseau de Paris. Strasbourg, capitale régionale et siège du Parlement européen est, quant à elle, située à 127 km du village.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse ; elle n'est drainée par aucun cours d'eau[3],[Carte 1].

Climat
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[5]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental[6] et est dans la région climatique Alsace, caractérisée par une pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver, un été chaud et bien ensoleillé, une humidité de l’air basse au printemps et en été, des vents faibles et des brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours)[7]. Elle est en outre dans la zone H1b au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[8],[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 619 mm, avec 8,4 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Mulhouse à 11 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 747,6 mm[11],[12]. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,5 °C, atteinte le [Note 2].
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Urbanisme
Typologie
Au , Geispitzen est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,2 %), terres arables (40,2 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 4] (0,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

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Toponymie
Le nom Geispitzen est l’adaptation franco-allemande du nom alsacien Geischpìtza, antérieurement d’origine latine.
En l’an 1188, on retrouve le nom de Cespite (du latin cæspitem, accusatif de cæspes, « motte de gazon » ; « maisonnette fabriquée avec des mottes gazon » ; « terrain gazonné » ou « pelouse » ; « contrée verdoyante »).
À partir de 1580, le nom devient tel qu’on le connaît aujourd’hui : Geispitzen, car réformé selon une fausse étymologie germanisante pensée sur le radical *spitz (c’est-à-dire « pointe »), l’Alsace faisant alors partie du Saint-Empire[18].
Histoire
Origines : Le ban de Geispitzen connut une occupation néolithique rubanée. Deux établissements gallo-romains y ont été repérés. Par ailleurs on y a relevé des vestiges de la voie romaine Kembs-Besançon[1]. Le lieu-dit « Beim hohem Stein » rappelle le souvenir d'une borne plantée le long de cette route. Un village, disparu avant l'époque médiévale, se situait au lieu-dit Altrad[2]. La première mention du nom de la commune remonte à l'an 1267.
Seigneurs : Geispitzen faisait partie des biens patronymiques des Habsbourg intégré au bailliage de Haut-Landser. La famille de Waldner-Freundstein y détenait des possessions.
Paroisse : Geispitzen possédait une chapelle dédiée à saint Germain, dont le droit de collation revenait jusqu'à la Révolution aux nobles de Waldner-Sierentz. Filiale de la paroisse de la Hochkirch de Sierentz elle relevait du chapitre rural Inter-Colles de Bâle. Il fallut attendre l'année 1807 pour la création d’une paroisse indépendante et la construction de l'église Saint-Jean-Baptiste.
Développement : Le village bénéficia de deux périodes de construction remarquables, l'une à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, la deuxième à la fin du XVIe siècle après la guerre de Trente Ans. La population double pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. Un siècle plus tard, elle chute à nouveau pour ne remonter qu'à partir de 1970. Néanmoins, Geispitzen n'est aujourd'hui qu'un village-dortoir qui ne connaît aucune activité commerciale ni artisanale et où seules subsistent 5 exploitations agricoles.
Œuvres détruites : La première mairie-école était située jusqu'en 1900 à l'emplacement de la maison au no 3 rue du Général Koenig. Une fontaine, située au carrefour des rues du Général de Gaulle et du Général Koenig, fut édifiée en 1868 par le maître tailleur de pierre Urs Bargetzi de Soleure (Suisse). La fontaine se composait d'une auge de 5 m de long et d'une colonne. Elle fut détruite vers 1965 puis remplacée par une fontaine moderne. Par ailleurs, 6 puits publics avec auges situés dans les rues ont disparu. L'établissement de cure fondé en 1893 par le curé Ellerbach, disciple du curé Kneipp, fut détruit en 1915 par faits de guerre.
Œuvres non-étudiées : Oratoire rue de la Chapelle (reconstruit en 1969 en souvenir d'un précédent oratoire de 1855, situé au carrefour de la rue du Général de Gaulle et de la rue des Fleurs). Borne datée 1658 et portant les armoiries du village : « d'azur à une croix haussée alésée et à double traverse d'or... »
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Politique et administration
Résumé
Contexte
Découpage territorial
La commune de Geispitzen est membre de l'intercommunalité Saint-Louis Agglomération[19], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Saint-Louis. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[20].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Mulhouse, à la circonscription administrative de l'État du Haut-Rhin, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Grand Est[19].
Sur le plan électoral, elle dépendait jusqu'en 2020 du canton de Brunstatt-Didenheim pour l'élection des conseillers départementaux au sein du conseil départemental du Haut-Rhin. Depuis le , elle dépend du même canton pour l'élection des conseillers d'Alsace au sein de la collectivité européenne d'Alsace[21].
Liste des maires
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Équipements et services publics
Population et société
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2022, la commune comptait 512 habitants[Note 5], en évolution de +14,29 % par rapport à 2016 (Haut-Rhin : +0,66 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
- Population provisoire pour 2006 : 412.
- Population en 2013 : 485.
- Population en 2019 : 502.
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Économie
Culture locale et patrimoine
- La mairie et salle polyvalente.
- La fontaine.
- L'école primaire intercommunale.
Personnalités liées à la commune
- Léon Hégelé (1925-2014), curé de Geispitzen avant de devenir évêque auxiliaire de Strasbourg (1985-2000) et évêque titulaire d'Utique (1985-2014).
Héraldique
Les armes de Geispitzen se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Baquol et Paul Ristelhuber, L'Alsace ancienne et moderne, ou Dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, Strasbourg, Salomon, (lire en ligne), p. 145-146.
- (de) Médard Barth, Handbuch der elsässischen Kirchen im Mittelalter, Strasbourg, Société d'histoire de l'église d'Alsace, , p. 418.
- (de) Médard Barth, Elsass, das Land der Orgeln, im 19. Jahrhundert, Haguenau, Société d'histoire de l'église d'Alsace, , p. 198.
- (de) Joseph M. B. Clauss, Historisch-topographisches Wörterbuch des Elsass, Saverne, A. Fuchs, , p. 377.
- Antoine Gardner et Marc Grodwohl, La maison paysanne du Sundgau, Colmar, Alsatia, (1re éd. 1979), p. 57, 125, 130, 223.
- Marc Grodwohl, « La Maison gothique du XVe siècle en pierre dans le Sundgau », Espace alsacien, no 3, , p. 17-30.
- Oscar Heimburger, « Les noms des lieux-dits du ban de Geispitzen », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, , p. 71-81.
- Pie Meyer-Siat, « Les Frantz, facteurs d'orgues dans le Sundgau », Annuaire de la Société d'histoire sundgauvienne, t. 34, , p. 135-153.
- Claude Munch et Paul-Bernard Munch, Landser, un canton par ses cartes postales, 1898-1948, Sierentz, , p. 27-29.
- Gérard Rapp, « Geispitzen au fil des siècles », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, , p. 20-27.
- Gérard Rapp, « Le clocher de Geispitzen, son histoire », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, .
- Gérard Rapp, « La Hochkirch et Geispitzen », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, , p. 55-60.
- Gérard Rapp, « L'influence et importance de l'eau sur la vie à Geispitzen », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, , p. 67-77.
- Gérard Rapp, « Chapelles et églises à Geispitzen », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, .
- Fernand Vanobberghen, « Une maison d'école à Geispitzen 1834-1856 », Annuaire de la Société d'histoire de Hochkirch, , p. 34-42.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
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Notes et références
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