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Georges de Beauregard

producteur de films français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Georges de Beauregard est un producteur de cinéma français, né le à Marseille et mort le à Neuilly-sur-Seine. Il est notamment le producteur de plusieurs des films de Jean-Luc Godard (dont À bout de souffle), de Pierre Schoendoerffer, ainsi que de plusieurs réalisateurs de la Nouvelle Vague, dans les années 1950, 1960 et 1970, connu pour avoir laissé une grande liberté à ces réalisateurs, et avoir permis l'émergence de talents. Par ailleurs, le combat juridique qu'il mène, avec Georges Kiejman, pour faire annuler l'interdiction pesant sur le deuxième long-métrage du réalisateur Jacques Rivette, aboutit à un arrêt du Conseil d’État favorable au réalisateur et au producteur, qui limite de fait, en France, les possibilités d'interdiction d'un film par un gouvernement.

Faits en bref Nom de naissance, Naissance ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Né en 1920 à Marseille, il devient étudiant en droit. Georges de Beauregard fait son service militaire lorsque la guerre éclate. Il s'engage dans la Résistance. Après la guerre, il devient journaliste et fonde, en 1947, l’Agence Universel Presse. Puis il travaille dans l'exportation de films et devient producteur en Espagne, où il produit deux films de Juan Antonio Bardem, Mort d'un cycliste (1955) et Grand-rue (1956)[1],[2].

Georges de Beauregard revient ensuite en France. Il construit une relation de confiance avec Pierre Schoendoerffer, à partir du milieu des années 1950, dont il produit les films La Passe du diable, Ramuntcho et Pêcheur d'Islande, puis avec Jean-Luc Godard depuis la production d’À bout de souffle en 1959[3] : ce premier long métrage de Jean-Luc Godard, initialement prévu comme devant être un film policier, devient en définitive, à la suite des impulsions de Godard, un film atypique mais qui rencontre le succès. Georges de Beauregard y gagne une aura pour avoir ainsi fait confiance à ce jeune réalisateur et avoir, pour certains critiques, révolutionné le cinéma français[4].

Georges de Beauregard produit ensuite plusieurs films de Pierre Schoendoerffer, tout au long de sa carrière, mais aussi ceux des réalisateurs de la Nouvelle Vague et des amis de Jean-Luc Godard, tels Jacques Rozier, Jacques Demy, Agnès Varda, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Éric Rohmer, mais aussi de Luc Moullet, Jean-Pierre Melville, Claude Berri ou encore Bertrand Tavernier. Il est connu pour laisser une grande liberté aux réalisateurs[5]. Il donne sa chance à de jeunes réalisateurs, utilisant quelquefois la formule du film à sketches pour les tester et les lancer[6].

En 1960, il fonde la société Rome-Paris Films, avec Carlo Ponti. Il contribue aussi comme producteur, avec cette société de production Rome-Paris Films, à rendre possible la sortie du deuxième long-métrage de Jacques Rivette, Suzanne Simonin, la Religieuse de Diderot. Se trouvant confronté à une interdiction, à la fois, de sortie en salle et d’exportation de ce film, il organise une conférence de presse, lance une pétition et, dépose, par l'intermédiaire de Georges Kiejman, un recours auprès du tribunal administratif, qui annule la décision du ministre. Un arrêt du Conseil d’État confirme la décision du tribunal et limite de fait, par sa délibération et ses attendus, l'étendue du pouvoir dont dispose le gouvernement dans ce domaine[7],[8].

Puis en 1970, il crée la société Bela Productions avec son épouse, Bruna de Beauregard[9] dont le fils, Philippe Charigot, (né le 20 janvier 1955 à Paris) travaillera comme assistant réalisateur avec Schoendoerffer, Chabrol...

Producteur de films devenus mythiques, tels À bout de souffle, Le Mépris, Pierrot le Fou, Lola, ou Cléo de 5 à 7, Georges de Beauregard reçoit en , lors de la 9e cérémonie des César, un césar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Il meurt quelques mois plus tard en [1]. Il est inhumé au cimetière de Saint-Cloud.

Le cinéma Le Saint-Germain-des-Prés à Paris (6e) a donné son nom à sa salle en son hommage. Le Fouquet's a fixé une plaque commémorative sur la table préférée du producteur. Une place sera nommée à son nom à Paris en 2026.

Sa fille, Chantal de Beauregard, a créé en 1985 le prix Georges de Beauregard dédié à la mémoire de son père[10]. Depuis 2001, ce prix est remis lors du Festival international du film de Marseille (FIDM).

En 2024, le cinéaste américain Richard Linklater réalise Nouvelle Vague (2025), un film sur le tournage d'À bout de souffle dans lequel Georges de Beauregard est incarné par Bruno Dreyfürst.

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Filmographie

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Documentaire Dans la tête de Godard et de Beauregard

Résumé
Contexte

Dans la tête de Godard et de Beauregard est un documentaire de 2025 sur la rencontre entre Georges de Beauregard, le producteur emblématique de la Nouvelle Vague, et Jean-Luc Godard, et sur les huit films nés de cette rencontre. Il est réalisé par Hind R. Boukli et il a été diffusé en janvier 2025 sur Ciné+[11],[12]. Il est également projeté régulièrement en salles depuis mai 2025.

Ce documentaire a été sélectionné au Rome Cinema Fest en 2024 dans la catégorie History of Cinéma[13],[14]

Dans ce documentaire, Fanny Ardant est la narratrice, et Jérôme Albrecht le narrateur. Le personnage de Georges de Beauregard est interprêté par Jérôme Paquatte. La voix de Jean-Luc Godard est obtenue par intelligence artificielle[15],[16].

Film réalisés par Godard et produits par Georges de Beauregard

En 1959, Jean-Luc Godard rencontre Georges de Beauregard lors de la projection de presse du film La Passe du diable de Pierre Schoendoerffer. C'est cette rencontre et la suite de leur collaboration l'objet du documentaire. Le producteur propose au jeune réalisateur de produire son premier film, ce sera À bout de souffle. De cette rencontre naîtront huit films parmi les plus emblématiques de la nouvelle vague:

Production

Écrit et réalisé à partir des archives de Georges de Beauregard, soigneusement compilées par sa femme Bruna, le documentaire Dans la tête de Godard et de Beauregard[17] contient de nombreux documents et photographies inédites apportant un regard nouveau sur la production des films que Jean-Luc Godard[16].

Ce documentaire est l'un des premiers documentaires français qui utilise une intelligence artificielle avec laquelle la voix de Jean-Luc Godard a été recréée pour lire des lettres originales du réalisateur[15].

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Références

Voir aussi

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