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Joseph-Benoît Suvée

peintre flamand De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Joseph-Benoît Suvée
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Joseph-Benoît Suvée, né le à Bruges, et mort le à Rome, est un peintre flamand, fortement marqué par la culture néoclassique française. Il a été directeur de l'Académie de France à Rome. Il fut le concurrent du peintre David qui lui voue une haine persistante.

Faits en bref Directeur Académie de France à Rome, 1792-1807 ...
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Biographie

Résumé
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Joseph Benoit Suvée est né à Bruges[1] le 3 janvier 1743 dans la Korte Vuldersstraat (aujourd'hui le n° 2 de cette rue) comme huitième et dernier enfant du receveur Henri Martin - Henricus ou Hendrik - Suvée (1701-1767) et de Marie Jacqueline - Maria Jacoba - De Vriendt (1699-1765). Il est baptisé le 4 janvier 1743 à l'église Saint-Sauveur. Ses parents s'étaient mariés en cette même église[2] en 1725.

Formation, séjours à Paris et Rome

Tout d'abord élève de Matthias de Visch, il vient en France, à Paris, en 1762. Il y devient l'élève de Jean-Jacques Bachelier avec lequel il conservera des relations suivies puisque ce dernier sera même son témoin de mariage en 1780. En 1771, il obtient le prix de Rome avec Le combat de Minerve contre Mars[3], œuvre conservée au Palais des Beaux-Arts de Lille[4], devant le peintre Jacques-Louis David. Il fut honoré pour cette distinction à Bruges. Il continuera à rivaliser avec David jusqu'à la fin de sa vie, ce qui lui vaudra une longue inimitié - de la haine même - de la part de ce dernier.

Dans la Ville éternelle de 1772 à 1778, il y prolonge la durée du séjour normal des pensionnaires de l'Académie de France à Rome.

Carrière parisienne

De retour à Paris, il est nommé académicien et loge au palais du Louvre. Il se marie à Paris, à Saint-Germain-l'Auxerrois[5], la paroisse des artistes, le 12 juin 1780 à Charlotte Louise Rameau, une portraitiste spécialisée dans la miniature, exposante au Salon de la Jeunesse à Paris en 1768 et en 1773 puis au Salon de la Correspondance en 1782. Elle était née à Paris le 22 décembre 1745 et était la fille de Jean Rameau, joaillier et orfèvre [6] à la place du Carrousel. Joseph Benoit fit le portrait de son beau-père[7], tableau qui est conservé à Bruges. Joseph Benoit et son épouse eurent une fille, née en février 1781, qui ne vécut pas[8].

C'est avec son épouse, Charlotte Louise Rameau, qui prit le nom de Mme Suvée, qu'il ouvre une école de dessin pour jeunes filles[9] dont, pour des raisons de susceptibilités avec d'autres peintres, la fermeture - au moins temporaire - fut exigée.

Nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris le comme successeur de Brenet, il est confirmé le mais n'aura pas de successeur à ce poste[10].

Direction de l'Académie de France à Rome

Nommé en 1792 directeur de l'Académie de France à Rome[11], en remplacement de François-Guillaume Ménageot, ce n'est que le 11 octobre 1801, après avoir été confirmé par un arrêté de Bonaparte, qu'il peut prendre son poste après avoir été incarcéré quelque temps à la prison Saint-Lazare.

Il connaît une carrière brillante à Rome, où, après six années de séjour, il meurt subitement le . Son épouse est morte à Paris[12], rue Pavée Saint André des Arts, le 10 juillet 1832.

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Élèves

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Joseph Benoit Suvée était un excellent pédagogue et eut de nombreux élèves, parmi lesquels[13]:

Anna Barbara Bansi, avec laquelle il aurait eu une courte relation amoureuse alors qu'ils étaient à Rome, fut également son élève.

Beaucoup de ses élèves et disciples étaient originaires des Pays-Bas méridionaux. Ainsi que le note Dominique Marechal : « il a influencé toute une génération d’artistes, grâce à qui le néoclassicisme français a été introduit en « Belgique », territoire qui entre-temps avait été annexé et intégré à l’empire napoléonien[14] ».

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Œuvres dans les collections publiques

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L'invention du dessin (1791), Groeningemuseum, Bruges.
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L'Amiral Coligny en impose à ses assassins (1787), musée des beaux-arts de Dijon.

En Belgique

En France

Aux États-Unis

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Notes et références

  1. Bruges, registre des baptêmes de Saint-Sauveur, Januarius 1743. 3â natus et 4â bapt est Josephus Benedictus fus Henrici Martini Suvée et Maria Jacoba De Vrient Conj. Susc : Josephus Franciscus Lammeire et Joanna Jacoba De Later.
  2. Bruges, registre de mariage de Saint-Sauveur, 2e portion, 18 (Januario 1725) juncti sunt mat(rimo)nio henricus martinus Suvee et maria jacoba de vriendt test : francisco suvee et henrico de vriendt.
  3. Voyez sous le lien .
  4. Le Palais des Beaux-Arts de Lille conserve également l’esquisse de Jacques-Louis David pour le tableau du même sujet qu’il présente cette même année 1771 devant le jury.
  5. Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français, Orléans, 1873, p. 420. Paris, paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois juin 1780. Du lundy 12e juin 1780. Joseph-Benoist Suvée, membre de l'Académie royale de peinture, âgé de 37 ans passés, fils des deff. Henry-Martin Suvée, et Marie-Jacob de Brendt (sic pour De Vriendt), d'une part ; et Charlotte-Louise Rameau, âgée de 34 ans passés, fille de Jean Rameau, md orfèvre, et de deff. Louise-Anne Canu, d'autre part, tous deux de cette psse, ont été fiancés et mariés, en présence de Jean- Jacques Bachelier, peintre du Roy et directeur général de l'École gratuite de dessin, rue de Bourbon, psse St- Sulpice ; de Nicolas-Jean Vatel, controlleur de la maison du Roy, rue de Bourbon , psse St-Eustache, tous deux amis du marié ; de Robert Joseph Auguste, orfèvre du Roy, au Carrousel, de cette psse, ami de la mariée ....
  6. Jean Rameau est aussi qualifié de sculpteur quelques années auparavant : Le 8 mars 1761, à Paris, à l'Église Saint-André-des-Arts, Charlotte Louise fut la marraine de Pierre Louis Joseph Pesez, fils du graveur Henri Joseph Pesez, et elle est qualifiée dans cet acte de baptême de fille mineure de Jean Rameau, sculpteur.
  7. Voyez le lien .
  8. Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français, Orléans, 1873, Saint-Germain-l'Auxerrois :Le jeudy 22° février 1781. Charlotte-Louise, fille de Joseph Benoist Suvée, peintre du Roy et de l'Académie royale de peinture, et de Charlotte - Louise Rameau, née et décédée d'avant - hier, au Carouzel, a été inhumée au cimetière de St-Nicolas-des-Champs.
  9. Voyez Séverine Sofio, Artistes femmes, La parenthèse enchantée, XVIIIe – XIXe siècles, CNRS éditions, Paris, 2016,
  10. Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans: Romantisme, 1996. no 93. p. 95-101.
  11. La réaction de Jacques-Louis David à cette nomination fut : Qui nommèrent-ils? Qui? Devinez… Suvée, l’horrible aristocrate Suvée, l’ignare Suvée.
  12. Année 1832, bureau 5, cote / source 1049/6075, Rameau Charlotte Louise, veuve, adresse Pavée Saint André des Arts, date de décès 1832-07-00
  13. Dominique Marechal, Les peintres "belges" dans les ateliers parisiens, de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, dans Marie-Claude Chaudonneret (réd.), Les artistes étrangers à Paris, Bern 2007, p. 153 et 154 pour les élèves de Suvée, et également le lien
  14. Dominique Marechal, dans son Avant-propos de Joseph-Benoît Suvée (1743-1807), Un artiste entre Bruges, Rome et Paris (voir la bibliographie).
  15. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.68-69, Cat. 19
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Annexes

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