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Joseph Laniel
homme d'État français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Joseph Laniel, né le à Vimoutiers (Orne) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un homme d'État français qui est président du Conseil sous la IVe République.
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Biographie
Résumé
Contexte
Industriel, Joseph Laniel est député du Calvados de 1932 à 1958, succédant à son père, Henri Laniel, député de 1896 à 1932. Il est sous-secrétaire d'État aux Finances dans le gouvernement Reynaud en 1940.
Il vote les pleins pouvoirs à Pétain en . Cependant, il devient ensuite résistant et participe à la fondation du Conseil national de la Résistance (CNR). Le , il est aux côtés de De Gaulle et de Georges Bidault lors du défilé sur les Champs-Élysées. Le CNR le délègue pour siéger à l'Assemblée consultative provisoire (-). Il fonde en 1945 le Parti républicain de la liberté (PRL) qui fusionne avec les Indépendants. En 1947, il est le vice-président de la Commission parlementaire chargée d'enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945[2].
Après la Libération de la France, il occupe les fonctions ministérielles suivantes :
- Secrétaire d'État aux Finances et aux Affaires économiques du gouvernement Marie (du au )
- Ministre des PTT du gouvernement Pleven II (du au )
- Ministre d'État du gouvernement René Pleven (2) (du au )
- Ministre d'État du gouvernement Faure I (du au )
Il exerce ensuite les fonctions de président du Conseil des ministres dans deux gouvernements successifs :
- du au (voir gouvernement Laniel I) ;
- du au (voir gouvernement Laniel II), se succédant à lui-même et étant à son tour remplacé par Pierre Mendès France comme président du Conseil.
Son gouvernement est confronté à une agitation sociale, à la profonde division de l'opinion face à la CED et à l'aggravation du conflit indochinois. Si sa politique de rigueur budgétaire permet de contenir l'inflation, la croissance ralentit et le chômage fait son retour. En , il obtient pour trois mois l’habilitation à légiférer par décrets-lois en matière économique et sociale. Il se trouve autorisé à modifier les conditions d’avancement et de départ à la retraite des fonctionnaires et personnels des services publics. Il est ainsi question de reculer de deux ans l'âge de départ à la retraite et de licencier du personnel auxiliaire. Mais un mouvement de grève, suivi par la CGT, FO et la CFTC, de trois semaines l'oblige à reculer[3]. Il tente cependant de casser la grève en mobilisant des militaires et des détenus pour reprendre, fait émettre des dizaines de milliers d’ordres individuels de reprise du travail qui ne seront que très peu suivis, et des dirigeants de la CGT sont arrêtés[4].
Au terme de son premier mandat, il est candidat à la présidence de la République jusqu'au 11e tour, arrive en tête du 5e au 11e tour, mais se retire devant son insuccès. Le désastre militaire de Điện Biên Phủ provoque la chute de son gouvernement.
Il a longtemps été raillé par le Canard enchaîné, qui le représentait sous la forme d'une vache ("corned Laniel") pour évoquer ce que certains estimaient son obstination obtuse. Son caractère et la nature autoritaire de sa politique conduisent ses contemporains à le juger sévèrement ; l'écrivain François Mauriac dénonce « une dictature à tête de bœuf », tandis que le président Vincent Auriol note dans son journal privé : « Laniel est-il inintelligent ou hypocrite ? Ou trop habile ? Je crois plutôt au premier cas ! »[4].
Dans la pratique, nombreux sont les observateurs à citer les deux gouvernements de Joseph Laniel comme n'en constituant qu'un seul, mais il est de fait que le , comme il est d'usage après l'élection d'un nouveau président de la République, Joseph Laniel a remis la démission de son gouvernement à René Coty qui venait de succéder à Vincent Auriol. Le nouveau président de la République reconduisit aussitôt Joseph Laniel et l'ensemble du gouvernement dans leurs fonctions, mais, formellement, il y eut bien deux gouvernements successifs.

Il repose dans la chapelle familiale du cimetière de Lisores dans le Calvados, aux côtés de son père, Henri Laniel, député du Calvados, sous la Troisième République.
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Publications
- Le Drame indochinois, Paris, Plon, 1957.
- Jours de gloire et jours cruels, Paris, Presses de la Cité, 1971
Distinctions
Officier de la Légion d'honneur (14 juin 1951)[5]
Croix de guerre - (3 citations)
Médaille de la Résistance française avec rosette (25 avril 1946)[6]
Notes et références
Liens externes
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