Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Léontine Zanta
philosophe, féministe catholique, enseignante, journaliste, romancière et conférencière française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Léontine Zanta, née à Mâcon[1] le , et morte le à Neuilly sur Seine, est une enseignante, journaliste, romancière et conférencière française. Elle est la première Française à obtenir le doctorat de philosophie en 1914.
Remove ads
Biographie
Résumé
Contexte
Le père de Léontine Zanta est professeur à Colmar quand éclate la guerre de 1870[2]. Il se réfugie alors à Mâcon.
Grâce à ses relations au sein de l'Éducation nationale, notamment Gabriel Séailles, le père de Léontine parvient à lui faire suivre des études en philosophie.
Léontine Zanta monte à Paris avec sa soeur et étudie la philosophie à la Sorbonne[3]. Elle devient licenciée ès lettres en 1898[4]. Elle enseigne à la Mutualité de Maintenon, institution privée et laïque dispensant aux femmes des cours dans des domaines auxquels l'enseignement public ne leur permet pas d'accéder.
Elle sera à 42 ans, en 1914, la première femme française titulaire d'un doctorat ès lettres-philosophie[5] avec sa thèse sur la renaissance du stoïcisme au XVIe siècle[3]. Elle a été précédée en cela par une étudiante roumaine, Alice Steriad, qui devint première femme à décrocher un doctorat de philosophie à l'université française en 1913[6]. La soutenance de thèse de Léontine Zanta provoque, contrairement à celle d'Alice Steriad, un phénomène médiatique important.
Léontine Zanta a été journaliste à L'Écho de Paris[7], au Figaro[8], au Petit Journal[9] et appartint, de 1920 à 1942, au jury du prix Femina[10].
Née dans une famille profondément catholique, ses conceptions philosophiques sont également inspirées par le spiritualisme de Bergson, philosophe avec lequel elle noue une solide amitié.
Elle a rencontré Pierre Teilhard de Chardin dans le salon de la cousine de celui-ci, Marguerite Teilhard-Chambon. Dans une lettre, elle annonce à Teilhard la parution dans L'Écho de Paris du (en première page[11]) de son article « Les Équipes sociales féminines »[12]. Teilhard lui répond de Tien-Tsin le : « Vous avez raison de voir dans celles-ci un triomphe, de fait, pour le Féminisme ! C’est en s’imposant de la sorte que les femmes feront leur place dans la société[13]. »
Elle participe, en 1929, aux premiers États généraux du féminisme, organisés par le Conseil national des femmes françaises[14].
La vision de Léontine Zanta sur la place des femmes dans la société est conforme à celle du féminisme chrétien catholique. Elle entretient une attitude relativement agressive envers les féminismes non catholiques, estimant que le véritable féminisme est celui qui ne rompt pas avec l'ordre social et est favorable à la famille catholique.
Autrice de deux romans où le personnage principal est incarné par une étudiante en philosophie, elle pose la question de la conciliation entre féminité et philosophie. Elle y répond de manière pessimiste, estimant que le salut peut venir de Dieu seul[15].
L'avènement du régime de Vichy ne semble pas avoir perturbé sa vision. Elle s'empare en effet dans ces écrits de certains thèmes d'extrême-droite comme la régénération de la culture et recevra même un prix pour son œuvre en 1941.

Elle meurt le 15 juin 1942.
Remove ads
Publications
- Sainte Monique et son fils, la mère chrétienne, Plon, 1941
- Sainte-Odile, Flammarion, 1931[16]
- « Le féminisme : ses manifestations variées à travers les faits, les institutions, les tendances, les mouvements d'opinions », Semaines Sociales de France, 19e session - Nancy 1927 : La femme dans la société, Gabalda, p. 67-86, 1928
- La Part du feu, Plon et Nourrit, 1927, prix de littérature spiritualiste 1928
- Psychologie du féminisme, préface de Paul Bourget, Plon, 1922[17],[18]
- La Science et l'amour. Journal d'une étudiante, Plon, 1921
- La Doctrine d'Épictète stoïcien, comme l'homme se peut rendre vertueus, libre, heureus et sans passion, traduitte du grec en françois par André Rivaudeau, 1567 ; réédition : La Traduction française du Manuel d'Épictète d'André de Rivaudeau au XVIe siècle, introduction par Léontine Zanta, Paris, E. Champion, 1914 lire en ligne sur Gallica.
- La Renaissance du stoïcisme au XVIe siècle, thèse pour le doctorat ès lettres présentée à la faculté des Lettres de l'Université de Paris, Champion, 1914 ; réédition La Renaissance du stoïcisme au XVIe siècle, Slatkine, 1975, prix Marcelin Guérin
Remove ads
Bibliographie
- Henri Maleprade, Léontine Zanta : vertueuse aventurière du féminisme, Éditions Rive droite, 1997 (ISBN 978-2-84152-050-3)
- Pierre Teilhard de Chardin, Lettres à Léontine Zanta, introduction par Robert Garric et Henri de Lubac, Desclée De Brouwer, 1965
- Victor Giraud, « Stoïcisme et Christianisme au XVIe siècle », Écrivains et Soldats, Hachette, 1921, p. 5-12[19]
- Annabelle Bonnet, Léontine Zanta - Histoire oubliée de la première docteure française en philosophie, préface de Geneviève Fraisse, Paris, L'Harmattan, collection Logiques sociales, 2021.
Distinctions
- Prix Marcelin Guérin de l'Académie française, 1917[20]
- Prix Sobrier-Arnould de l'Académie française, 1923[21]
- Prix de littérature spiritualiste, 1928[22]
- Chevalier de la Légion d'honneur, 1932[23]
- Prix Alice-Louis-Barthou de l'Académie française, 1941[24]
Notes et références
Liens externes
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads