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Louis Touchagues

peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Louis Touchagues
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Louis Touchagues, né le à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or dans le Rhône[1] et mort le à Paris[2], est un artiste peintre, dessinateur, illustrateur, graveur, lithographe et décorateur français.

Faits en bref Naissance, Décès ...
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Biographie

Résumé
Contexte

Second fils né du mariage à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or d'André Touchagues (1860-1942), peintre-plâtrier, et de Marguerite Géry (1866-?), couturière. Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon où il emporte plusieurs récompenses[3], Louis Touchagues arrive à Paris en 1923 pour exercer son métier de dessinateur-illustrateur dans plusieurs journaux illustrés (L'Art vivant, Paris-Journal, Les Nouvelles littéraires) et satiriques (Le Crapouillot, Le Charivari). Il sera également dessinateur parlementaire, délégué par les Beaux-Arts comme dessinateur à la première Conférence de la Paix ainsi qu'à l'arrivée du général de Gaulle à Paris.

Installé au 4, rue de la Saïda dans le 15e arrondissement de Paris[4], il illustre de nombreux livres de Colette, Sacha Guitry, Marcel Achard, Marcel Aymé, Georges Duhamel, Joseph Delteil, et se fait connaître au travers de trois albums (Femmes et Modèles, La Parisienne et Vagues à Saint-Tropez) comme le dessinateur de la femme. Il a comme modèle la toute jeune Jeanne et sera à l'origine de sa carrière par l'entremise de Michel de Brunhoff son ami[5]. En tant que peintre, il expose aux côtés de Marc Chagall, Raoul Dufy, Ossip Zadkine, et Marie Laurencin.

Son goût pour la décoration le mène à réaliser des décors et costumes de théâtre pour ses amis lyonnais Henri Béraud et Marcel Achard, mais aussi des décors sur porcelaine pour Camille Le Tallec[6]. Il travaille notamment pour Charles Dullin[7],[8] au Théâtre de l'Atelier et pour Louis Jouvet à la Comédie-Française. Il réalise l'un des quatorze tableaux théâtraux, intitulé Place de la Concorde, du spectacle itinérant Le Théâtre de la Mode[9]. Louis Touchagues sera également décorateur organisateur de grandes soirées. De ses travaux résulteront de nombreuses peintures murales et fresques, en lieux publics ou en collections particulières : les fresques de la chapelle de l'Ermitage du Mont Cindre à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or[10], le plafond mobile du restaurant Lasserre qui est inauguré lors d'un gala particulier le [11], les verres peints pour les verrières du Musée d'art moderne de la ville de Paris. Il décore également le bar-fumoir de la Comédie-Française.

Il a aussi pris pour pseudonymes Chag et Chagues. Il joue son propre rôle dans le film Paris je t’aime de Guy Perol, sorti le [12],[13].

Mort le , Louis Touchagues repose au cimetière de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Le musée Carnavalet conserve son portrait peint par Benn en 1967[14].

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Expositions

Expositions collectives

Expositions personnelles

  • Galerie Katia Granoff, Paris, 1927.
  • Louis Touchagues - Gouaches, Galerie Zak, Paris, 1930[26],[27].
  • Louis Touchagues - Décors et costumes de théâtre, Galerie Louis Carré, Paris, avril 1941.
  • Touchagues - Visages du demi-siècle, Musée du Périgord, Périgueux, juin 1972.
  • Claude Robert, commissaire-priseur, trois ventes de l'atelier Louis Touchagues, Hôtel Drouot, Paris, 18 octobre 1976, 14 mars 1977 et 15 octobre 1979[28].
  • Hommage à Louis Touchagues, Théâtre des Célestins, Lyon, novembre 1994 - janvier 1995.
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Réception critique

  • « Un humour aux déformations fantastiques exprimé avec la fraîche ingénuité d'en enlumineur du moyen âge, tel ma paraît être l'art de Touchagues. Touchagues imagier moderne est assez romantique de 1930 pour aimer à la fois la rue du faubourg et la parade de foire, le rococo du Musée Grévin et l'usine. Dans son exposition de gouaches à la Galerie Zak; il faut particulièrement aimer son Bassin de la Villette et son Palais de la Méditerranée, décors opposés auxquels il a su rendre - par quelle magie ? - leur véritable poésie : la première semble joyeusement attendre une fête nautique, la seconde n'est qu'une mélancolique et fausse pâtisserie baignée de bleu, et aussi cette sorte d'usine où les têtes pressées les unes contre les autres semblent une marée noire vomie par un monstre aux mille bouches. » - Revue Art & Décoration[26]
  • « Touchagues, qu'il m'est arrivé de comparer aux très gracieux modèles de Tanagra, est résolument un moderne et même un moderniste convaincu. Vous avez vu les paysages, les bouquets, les jeunes filles dont Touchagues fait le sujet de ses charmants ouvrages. C'est Saint-Tropez, l'œillet et l'anémone de nos jardins, la sœur de Brigitte Bardot et la consœur de Gina Lollobrigida. Vous ignorez pourtant combien de grâce, d'harmonie simple et puissante existent sous ces apparences que Touchagues, comme en se jouant avec autant de modestie que de distinction, dévoile pour nous réconcilier, en dépit de tout, avec la vie. » - Maximilien Gauthier[29]
  • « Un graphisme aérien en parfait accord avec la frivolité du sujet, des stars de l'écran et des monstres sacrés de la scène jusqu'aux petits modèles de Montparnasse : un gracieux festival de jeunes filles en fleur, de nus, de baigneuses, et surtout de portraits de toutes les célébrités parisiennes des années 1930 croquées d'un crayon alerte. » - Gérald Schurr[30]
  • « Robert Rey a écrit de Touchagues dessinateur : "Deux traits de rien du tout, un peu raides, de cette raideur qu'ont les bras et les jambes des toutes jeunes filles. Un petit lavage de lavis, et voilà que ces bras, ces jambes, ces bustes s'embrument de tulle et d'organdi, se gainent de velours et de faille". Les maîtres qu'interroge l'artiste sont Watteau, Fragonard, Constantin Guys et Toulouse-Lautrec.Peintre de la mode, il a été le portraitiste du Tout-Paris des années 1930. Vedettes du spectacle, de la ville ou de la politique ont posé pour lui. Mais, qu'il peigne Arletty ou Suzy Delair, il en fait avant tout un Touchagues. » - Dictionnaire Bénézit[3]
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Œuvres

Œuvres d'illustration

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Mont Cindre, portail de la chapelle de l'Ermitage
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Mont Cindre, autel de la chapelle de l'Ermitage

Décors et costumes de scènes

Articles de presse

  • Louis Touchagues, « Chez Henri Matisse », Paris-Journal,
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Acteur de cinéma

Louis Touchagues a également eu une petite carrière cinématographique, jouant un figurant dans l'Entr'acte, un court métrage surréaliste de René Clair datant de 1924[31], dans Donne-moi tes yeux de Sacha Guitry en 1943 et Paris je t'aime de Guy Férol en 1963[13].

Collections publiques

France

Étranger

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Collections privées

Prix et distinctions

Postérité

Une association, créée en 1993, ayant pour but de « redonner à l'œuvre du peintre Louis Touchagues, (sa) place méritée dans le patrimoine artistique de la France », a mis en œuvre, au Mont Cindre, la restauration de la fresque du porche de la chapelle de l'Ermitage en 1998, puis de celle au-dessus de l'autel en 2002[10].

Notes et références

Annexes

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