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Richard Wright (écrivain)
romancier, poète, essayiste et journaliste américain naturalisé Français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Richard Wright, né le à Roxie près de Natchez (Mississippi) et mort le à Paris, est un romancier, poète, essayiste et journaliste américain naturalisé Français.
Son roman Native Son (1940) est un succès d'édition qui traverse les barrières des préjugés racistes de son temps ; Orson Welles en fera une adaptation pour le théâtre en 1941 et Rashid Johnson un film, Native Son, en 2019.
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Biographie
Résumé
Contexte
Jeunesse et formation
Petit-fils d'esclave[2], Richard Wright naît au sein d'une famille métissée (Noire, Blanche et amérindienne Choctaw) dans une plantation à la lisière des forêts[3] à Roxie sur le territoire de Natchez. Richard est le fils de Nathan Wright, un métayer illettré et d'Ella Wilson Wright, une enseignante d'école primaire remplaçante[4]. Espérant améliorer son sort son père emménage avec sa famille à Memphis dans le Tennessee, leur logement est proche de Beale Street, quartier des bordels et autres bouges.

En 1913, son père sombre dans l'alcoolisme et abandonne sa famille, sa mère emmène ses enfants à Jackson, dans le Mississippi.
En 1918 sa mère est victime d'un AVC, Richard et son frère Leon Alan Wright[5], sont recueillis dans un premier temps par la sœur d'Ella, Maggie Ann, mais le mari de celle-ci Silas Hoskins est assassiné par des blancs[6], Maggie Ann, Richard et Leon vont se réfugier chez sa grand mère maternelle, Margaret Bolden Wilson[7], une adventiste du septième jour qui vit dans l'Arkansas.
Richard connait une éducation erratique allant d'école en école, pour enfin se fixer de nouveau à Jackson et suivre des cours à la Smith Robertson Elementary School (en) où il obtiendra son diplôme de fin d'étude avec félicitations, le Valedictorian[7].
Carrière
En 1925, il déménage à Memphis, et c'est à cette époque qu'il découvre l'œuvre de H. L. Mencken. Après avoir exercé de multiples petits métiers, il part en 1927 pour Chicago, où en 1935 il commence à collaborer au « Federal Writers' Project ».
Engagement politique
Il adhère en 1933 au Parti communiste des États-Unis d'Amérique.
Premiers romans
En 1938, il publie le recueil de nouvelles Uncle Tom's Children (Les enfants de l'oncle Tom) qui fut récompensé par la bourse Guggenheim, décernée par la Fondation John-Simon-Guggenheim l'année suivante. Son roman Native Son, publié en 1940, rencontre un succès fulgurant. En quelques heures, certaines librairies sont en rupture de stock ; en trois semaines, 215 000 exemplaires sont vendus[8]. Il devient le premier roman écrit par un Afro-Américain à intégrer la sélection du Book of the Month (en), ce qui accroît encore sa diffusion[8]. Les critiques sont elles aussi enthousiastes, et comparent Wright à quelques-uns des romanciers les plus influents comme John Steinbeck, Theodore Dreiser, Fiodor Dostoïevski ou Charles Dickens[8].
Maturité littéraire
En 1944, il quitte le parti communiste.
En 1945 il écrit Black Boy, qui raconte son enfance. Ces thèmes sont repris dans un roman existentialiste Le Transfuge (1953), et dans Écoute, homme blanc ! (1957), recueil de conférences prononcées en Europe. On lui doit aussi un roman sur la vie dans les quartiers pauvres, Le Long Rêve (1958), et des récits de ses voyages en Espagne, en Afrique et dans le Sud-Est oriental. Après sa mort, parurent Huit Hommes (1961), Bon sang de bonsoir (1963), ainsi que American Hunger (1977), ouvrage autobiographique évoquant ses années passées dans le Nord des États-Unis.

Se réfugier en France
Pour échapper aux poursuites du gouvernement fédéral américain contre les communistes au moment du maccarthysme, Richard Wright part se réfugier en France en 1946 avec sa femme et sa fille. La France est selon lui, « le seul pays où il pourra continuer à exprimer ses idées librement. » À Paris, il rencontre Jean-Paul Sartre et Albert Camus, et s'intéresse au courant existentialiste[9], dont il s'inspire pour son deuxième roman The Outsider (1953). En 1947, Richard Wright prend la nationalité française et s'engage dans un nouveau combat, la lutte pour l'indépendance des peuples coloniaux. Il participe à la conférence des non-alignés à Bandung en 1955, dont il rédige un rapport intitulé « Le rideau de couleur ».

À Paris, il prend parti pour l'indépendance algérienne, aux côtés d'autres intellectuels français dont Sartre et Camus. Richard Wright passera les dernières années de sa vie entre Paris, le moulin d'Andé et sa maison en Normandie où il rédige de nombreux ouvrages engagés tels que Écoute, homme blanc ! (1957) ou Une faim d'égalité (posthume 1977).
La fin
Il décède des suites d'une crise cardiaque à Paris à 52 ans seulement, laissant derrière lui une œuvre dont il souhaitait qu'elle serve à « rassembler deux mondes, celui des Blancs et celui des Noirs, afin de n'en faire plus qu'un. »
Il est incinéré et ses cendres sont déposées dans la case 848 du columbarium du Père-Lachaise[10].
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Œuvres
Résumé
Contexte
Collections
- Early Works (1989), suivie de Later Works (1991), Arnold Rampersad, Library of America.
Drame
Fiction
En 1940, Richard Wright publie son œuvre la plus connue : Un enfant du pays. C'est un roman dramatique mettant en scène un jeune Américain noir, Bigger Thomas, dont la vie se terminera dans le sang par l'effet déterministe de la culture Jim Crow. Il a été porté deux fois à l'écran, en 1951 et en 1986, la première fois réalisé par Pierre Chenal avec lui-même dans le rôle principal.
Autres
- Uncle Tom's Children (Les Enfants de l'Oncle Tom), Harper, New York, 1938
- The Man Who Was Almost a Man (L'homme qui était presque un homme), Harper, New York, 1939
- The Man Who Lived Underground (L'homme qui vivait sous terre), Accent, 1942
- The Outsider (Le transfuge), Harper, New York, 1953 (roman d'inspiration existentialiste)
- Savage Holiday, Avon, New York, 1954
- The Long Dream (Fishbelly) Doubleday, Garden City, 1958[11]
- Eight Men, World, New York, 1961 (recueil de nouvelles publié peu après sa mort)
- Lawd Today (Bon sang de bonsoir), Walker, New York, 1963
- Rite of Passage, Harper Collins, 1994
- A Father's Law, Harper Perennial, Londres, 2008
Non-fiction
- How "Bigger" Was Born; Notes of a Native Son, Harper, New York, 1940
- 12 Million Black Voices: A Folk History of the Negro in the United States, Viking, New York, 1941
- Black Boy, Harper, New York, 1945 (œuvre autobiographique écrite en 1945 racontant son enfance dans le sud ségrégationniste)
- Black Power, Harper, New York, 1954
- The Color Curtain, World, Cleveland, 1956
- Pagan Spain, Harper, New York, 1957
- Letters to Joe C. Brown, Kent State University Libraries, 1968
- American Hunger / Une faim d'égalité, Harper, New York, 1977 (œuvre autobiographique posthume, dans laquelle il retrace ses problèmes avec le Parti communiste (1977))
- Three Books from Exile : Black Power; The Color Curtain et White Man; and Listen !, Harper Perennial, 2008
Essais
- The Ethics Of Living Jim Crow : An Autobiographical Sketch (1937)
- Introduction to Black Metropolis : A Study of Negro Life in a Northern City (1945)
- I Choose Exile (1951)
- White Man, Listen! (Garden City, New York: Doubleday, 1957)
- Blueprint for Negro Literature (New York City, New York) (1937)[réf. nécessaire]
- The God that Failed (contributor) (1949)
Poésie
- Haiku : This Other World / Haiku, cet autre monde, Arcade, 1998 (817 de ses quatre mille haïkus).
Articles
- « Between the World and Me », Présence Africaine, no 5, , p. 785-786 (2 pages) (lire en ligne
),
- « Introducing some American Negro Folksongs », Présence Africaine, no 6, , p. 70 (1 page) (lire en ligne
),
- « Ain't no more Cane on this Brazis », Présence Africaine, no 6, , p. 73 (1 page) (lire en ligne
),
- « Lead me to the Rock », Présence Africaine, no 6, , p. 74 (1 page) (lire en ligne
),
- « John Henry », Présence Africaine, no 6, , p. 71-72 (2 pages) (lire en ligne
),
- « Tamping Ties », Présence Africaine, no 6, , p. 73 (1 page) (lire en ligne
),
- « Ain't no Grave Can Hold my Body Down », Présence Africaine, no 6, , p. 75 (1 page) (lire en ligne
),
- « Tradition and Industrialization: The Plight of the tragic elite in Africa », Présence Africaine, nouvelle série, nos 8/10, , p. 347-360 (14 pages) (lire en ligne
),
- Kingsley Widmer et Richard Wright, « The Existential Darkness: Richard Wright's "The Outsider" », Wisconsin Studies in Contemporary Literature, vol. 1, no 3, , p. 13-21 (9 pages) (lire en ligne
),
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Adaptations
- Native Son (en), un drame à Broadway de 1941 par Paul Green et Richard Wright lui-même et produit par Orson Welles et John Houseman.
- Native Son, un film argentin de 1951 réalisé par Pierre Chenal ;
- Native Son, un film américain de 1986 réalisé par Jerrold Freedman ;
- Native Son, un film américain de 2019 réalisé par Rashid Johnson.
Notes et références
Pour approfondir
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