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Séminaire Saint-Sulpice

séminaire catholique situé dans les Hauts-de-Seine, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Le séminaire Saint-Sulpice est une maison de formation ecclésiastique de l'Église catholique de France dirigée par la Compagnie des prêtres de Saint Sulpice. Fondé au XVIIe siècle par Jean-Jacques Olier, le séminaire offre tout le programme d'études (philosophie et théologie) conduisant au sacerdoce.

Faits en bref Présentation, Culte ...

Il se situe rue du Général-Leclerc à Issy-les-Moulineaux dans le département des Hauts-de-Seine (France), depuis l'expulsion et la confiscation du bâtiment d'origine place Saint-Sulpice (Paris) en 1905.

L'ensemble des bâtiments, à l'exception des parties classées, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1]. Le nymphée, les chapelles (Grande, Notre-Dame et de la Solitude, oratoire inclus), le bassin XVIIIe siècle, le passage souterrain sous la rue Minard et l'édicule Saint-Joseph, font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le .

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Histoire du bâtiment

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Le séminaire a été construit sur l'emplacement d'un logis seigneurial que Marguerite de Valois acheta le 25 novembre 1606 à Jean de La Haye, un de ses marchands joailliers à Paris[2] et où elle fit plusieurs séjours à la fin de sa vie. La propriété passa ensuite à Louis XIII en 1615, puis elle est vendue aux enchères le 30 août 1618 à Michel Sarrus, conseiller au Parlement de Paris. Sa veuve Antoinette, née Le Prestre, vend la propriété le 29 novembre 1640 à Antoine de Sève, aumônier du roi, prieur de Champdieu et d'Ulnon, et ami de Jean-Jacques Olier (fondateur des sulpiciens), lequel y fit des séjours à partir de 1640.

En 1655, Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers (successeur d'Olier comme curé de Saint-Sulpice en 1653 puis comme supérieur général de la Compagnie de Saint-Sulpice en 1657) achète le domaine à Antoine de Sève et en ouvre les portes aux Sulpiciens désireux de venir s'y reposer. À sa mort en 1676, il lègue la propriété à la Compagnie de Saint-Sulpice sous deux conditions : il demande que ce lieu serve aux vacances, mais aussi aux études des futurs Sulpiciens. Sous son successeur Louis Tronson, l'endroit abrita notamment les « entretiens d'Issy » (1694-1695), réunissant Bossuet, Fénelon, le cardinal de Noailles pour examiner les écrits de Madame Guyon. Jusqu'au XIXe siècle, les personnages célèbres s'y succèdent : le cardinal de Fleury, Talleyrand, sans oublier Ernest Renan qui laissa quelques témoignages au sujet du séminaire qu'il quitta cependant[3].

Les démolitions dues à la Révolution puis à la Commune ont amené de nombreux travaux de réhabilitation et de construction, notamment une chapelle imitée de celle de Versailles[4]. Les constructions nouvelles ont été faites avec des pierres provenant de la roche des carrières de Fleury à Clamart[5].

Ce lieu est le seul grand domaine de l'Ancien Régime qui ait survécu jusqu'à nos jours dans toute son étendue. Le jardin, les façades et la toiture ont été restaurés, ce qui en accentue le caractère majestueux[6].

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Bâtiment

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Dans la crypte de la grande chapelle ont été transportés et reconstitués : le mur du chemin de ronde de la prison de la Roquette, devant lequel ont été fusillés par la Commune de Paris les otages, le  ; les cellules, avec leur ameublement, occupées par l'archevêque Georges Darboy et le séminariste Paul Seigneret avant leur exécution[4].

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Plaque commémorative du débat entre Fénelon et Bossuet sur le quiétisme.

Dans le nymphée, une inscription rappelle que c'est en cet endroit qu'eurent lieu les conférences-débats entre Fénelon et Bossuet en 1695.

L'ensemble se compose aujourd'hui[1] :

  • d'éléments anciens :
    • le passage voûté aménagé vers 1599 (le "tunnel"),
    • le nymphée d'inspiration italienne édifié au XVIIe siècle,
    • le bassin circulaire du XVIIIe siècle ;
  • d'éléments plus récents :
    • le bâtiment principal du séminaire reconstruit après 1892,
    • la chapelle Notre-Dame-de-Toutes-Grâces construite par des séminaristes en 1808,
    • la grande chapelle construite entre 1898 et 1901 par l'architecte diocésain Édouard Bérard (vitraux dus à Félix Gaudin et Léon Tournel),
    • le bâtiment de Lorette construit en 1930, situé dans le parc et accessible par le tunnel, et qui contient la chapelle Notre-Dame-de-Lorette (à l'origine du XVIIe siècle, mais reconstituée après sa destruction en 1871),
    • les bâtiments de la Solitude (dont une chapelle néogothique) réalisés en 1842.
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Séminaire

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Le bâtiment principal du séminaire et la grande chapelle, se reflétant dans le bassin circulaire du XVIIIe siècle.

Jean-Jacques Olier ouvrit d'abord sa maison de formation des futurs prêtres à Vaugirard en . Devenu curé de la paroisse Saint-Sulpice (), il transféra l'établissement, d'abord rue Guisarde (1643), puis rue du Vieux-Colombier (1645). Après la Révolution, puis le concordat de 1801, Jacques-André Émery réinstalla le séminaire, en , dans l'ancien couvent des Filles de l'Instruction Chrétienne (actuellement 6, rue du Regard). À partir de 1820, l'architecte Étienne-Hippolyte Godde construisit un nouveau bâtiment au no 9 de la place Saint-Sulpice, qui fut le siège de l'établissement jusqu'en , date à laquelle, à la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État, les séminaristes durent quitter les lieux (le bâtiment de Godde est affecté depuis au ministère des Finances).

Le séminaire Saint-Sulpice a conservé le site du 6, rue du Regard en plus de celui d'Issy-les-Moulineaux.

Toujours placé sous la direction de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, il constitue l'un des principaux séminaires français. Interdiocésain il accueille les séminaristes des diocèses de Nanterre, Saint-Denis, Créteil, Evry, Pontoise, Amiens, Beauvais, Rouen, Le Havre, Evreux et des Missions Etrangères de Paris.

Anciens séminaristes

Résumé
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Ont suivi leurs études (ou une partie de leurs études) au séminaire Saint-Sulpice :

Élevés sur les autels

Canonisés

Bienheureux

Vénérables

Témoins de la foi

  • Amédée Benoît, mort au Vietnam en 1954, déclaré témoin de la foi le , séminaire Saint-Sulpice 1932[12]

Autres personnages illustres

Ci-après, les personnages connus non élevés sur les autels: les scientifiques, les hommes de lettres, les fondateurs, les résistants et quelques évêques.

Scientifiques

Historiens et écrivains

Fondateurs

Résistants

Évêques

Autres membres illustres

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Supérieurs du Séminaire Saint-Sulpice

  • 1641-1657 : Jean-Jacques Olier, fondateur
  • 1657-1676 : Alexandre de Bretonvilliers, PSS
  • 1676-1700 : Louis Tronson, PSS
  • 1700-1725 : François Leschassier, PSS
  • 1725-1731 : Charles-Maurice Le Peletier, PSS
  • 1731-1770 : Jean Cousturier, PSS
  • 1770-1777 : Claude Bourachot, PSS
  • 1777-1782 : Pierre Le Gallic, PSS
  • 1782-1811 : Jacques-André Émery, PSS
  • 1814-1826 : Antoine Du Pouget Duclaux, PSS
  • 1826-1845 : Antoine Garnier, PSS
  • 1845-1850 : Louis de Courson, PSS
  • 1850-1863 : Joseph Carrière (en), PSS
  • 1864-1875 : Michel Caval, PSS
  • 1875-1893 : Henri Icard, PSS
  • 1894-1901 : Arthur Captier, PSS
  • 1901-1904 : Jules-Joseph Lebas, PSS
  • 1904-1921 : Pierre-Henri Garriguet, PSS
  • 1921-1928 : Auguste Berrué, PSS
  • 1928-1935 : Pierre Boisard, PSS
  • 1929 : Jean Verdier, PSS « Supérieur général et archevêque de Paris »
  • 1938-1945 : Jean Pressoir, PSS
  • 1945-1952 : André Baufine, PSS
  • 1952-1954 : Jean Gillet, PSS
  • 1954-1960 : Léon Enne, PSS
  • 1960-1960 : Claude Longère, PSS
  • 1966-1969 : Constant Bouchaud, PSS
  • 1969-1972 : Émile Marcus, PSS
  • 1972-1984 : Georges Soubrier, PSS
  • 1984-1994 : Bernard Pitaud
  • 1994-2002 : Charles Bonnet, PSS
  • 2002-2007 : Jean-Luc Védrine, PSS
  • 2007-2016 : Didier Berthet (évêque de Saint-Dié)
  • 2016-2022 : Emmanuel Goulard, PSS
  • 2022-2023 : Diego Elias Arfuch, PSS
  • 2023 : Emmanuel Goulard, PSS
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Galerie

Pour approfondir

Bibliographie

  • Charles Grandidier, Le Séminaire d'Issy : ancien château de Marguerite de Valois, Paris, 1853.
  • Le Séminaire Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux, éditions CRHIM Issy-les-Moulineaux, brochure 38 pages, 1990, (ISBN 2-905060-15-8).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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