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Trois-mâts
navire à voile comportant trois mâts verticaux De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Un trois-mâts est un terme générique pour désigner un navire à voile comportant trois mâts verticaux : mâts de misaine (avant), grand-mât et mât d'artimon (arrière)[1].

Apparu à la fin du Moyen Âge sur les caraques, caravelles puis les galéasses et galions, il s'agit d'un gréement courant pour les navires avant l'arrivée de la propulsion à la vapeur.
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Principales caractéristiques du gréement trois-mâts
Le mât de beaupré n'étant pas comptabilisé, les trois mâts sont de la proue à la poupe du navire :
- le mât de misaine ;
- le grand mât ;
- le mât d'artimon.
Selon le type de voiles utilisées, on distingue :
- les trois-mâts carrés, gréés entièrement en voiles carrées ;
- les trois-mâts barques, dont le mât d'artimon est gréé avec une voile aurique
- les trois-mâts goélette, dont le grand mât et le mât d'artimon sont gréés en voiles auriques ;
- les goélettes à trois mâts, dont tous les mâts sont gréés en voiles auriques.
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Le développement des trois-mâts
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Le développement des trois-mats se fait tout au long du XIXe siècle jusqu'à ce qu'ils soient supplantés par les navires à propulsion mécanique. Les clippers précèdent les cap-horniers[2]. Ce sont initialement des navires en bois de 40 à 50 m de long, à la coque fixe et basse, gréés de 3 mâts. Ils transportent passagers et marchandises légères à une vitesse de 15 à 18 nœuds. Entre 1845 et 1883, les chantiers américains sortent ainsi de nombreux clippers pour assurer le trafic de New York vers l'Europe (le Great Republic, New World), vers San Francisco (le Benjamin Packard), vers la Chine (Rainbow, Sea Witch) ou l'Australie (Young America). La coque des clippers anglais est néanmoins revêtue de cuivre, puis est doublée intérieurement de fer, à la différence des clippers américains entièrement en bois. Cependant, la construction en fer devient prépondérante durant les années 1870 à mesure que progressent les techniques des matériaux et leur mise en œuvre. Les navires sont allégés, l’épaisseur des tôles de bordé diminuant sans compromettre la solidité des coques qui deviennent quatre fois plus résistantes et huit fois plus denses. Un nouvel allègement se produit avec le remplacement du fer par l’acier doux. La coque est ainsi 35 à 40 % plus légère par rapport au bois. En France, les grands voiliers, en grande majorité des trois-mâts, se développent dans ces années là notamment grâce à la politique des voiliers à prime.
L'âge d'or passé, malgré l'apparition puis la généralisation des navires à vapeur, un certain nombre de trois-mâts sont conservés comme navires-écoles dans de nombreuses marines militaires et marchande. De nos jours, un certain nombre de trois-mâts ont été préservés ou sauvés. Ils en subsiste en activité qui se livrent à des opérations de représentation, font du cabotage avec des stagiaires désireux de s'initier à la navigation, etc. Ceux-là participent également souvent à des rassemblements internationaux où se retrouvent les plus grands et les plus vieux voiliers en état de naviguer (voir ci-dessous), pour le plaisir d'un nouveau public qui n'a cessé de croître depuis les années 1980. D'autres sont conservés comme bateaux musées et participent à perpétuer la mémoire des grands ports. L'enthousiasme suscité par ces grands voiliers et le dépaysement qu'ils offrent en mer, génèrent des initiatives diverses, à vertus pédagogiques (ci-après le projet Euroclippers) ou touristiques et commerciales, au point que de nouvelles constructions ont été entreprises au travers le monde (mais pas encore en France).
Le premier trois-mâts français à coque en fer a été construit en 1869 à la Seyne-sur-Mer aux Forges et Chantiers de la Méditerranée. Long de 48 mètres et large de 9 le Tamaris fit naufrage le aux îles Crozet.
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Types de trois-mâts entre le 17e et le début du 20e siècle
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Les trois-mâts par le monde
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Trois-mâts en France
Les seuls exemplaires de trois-mâts restant en France illustrent tous les types de gréement :
- le Duchesse Anne, trois-mâts carré d'origine allemande transformé en musée dans le port de Dunkerque est le plus grand voilier visible en France ; auquel s'ajoutent désormais deux répliques également gréées en trois-mâts carré : l’Étoile du Roy, réplique d'une ancienne frégate britannique, français depuis 2010 et l’Hermione, réplique d'une ancienne frégate française, lancée en 2014.
- le Belem, trois-mâts barque d'origine française compte parmi les plus anciens trois-mâts au monde encore en service ;
- la Boudeuse, trois-mâts goélette construit en 1916 aux Pays-bas, basé au Havre. Ancien navire école suédois, il passe pavillon français en 2003. Il est le plus ancien trois-mâts français avec le Belem.Entièrement reconditionné pour l'aventure, il réalise de nombreuses expéditions et un vaste tour du monde de 3 années en 2007 pour la mission "Terre-Océan" dans le cadre du Grenelle de la mer.
- le Marité, trois-mâts goélette d'origine française est le dernier terre-neuvier ;
- le Rara-Avis , goélettes à trois mâts d'origine américano-hollandaise et le Bel Espoir II, trois-mâts goélette d'origine danoise, sont armés par la même association.
- Le Français (ex-Kaskelot), trois-mâts barque d'origine danoise, français depuis 2018.
À ces bateaux traditionnels, s'ajoutent les répliques normandes de bisquines que sont La Cancalaise et La Granvillaise .
Rassemblements contemporains de trois-mâts
Les rassemblements et courses de grands voiliers ont lieu un peu partout dans le monde. La plupart sont organisés ou agréés par Sail Training International Race Committee. On y rencontre les plus beaux trois-mâts du monde (entre autres).
En France, les événements maritimes les plus importants sont l'Armada de Rouen, les rassemblements de Brest ou de Douarnenez, mais aussi les étapes des Tall Ships' Races à Cherbourg (en ), Saint-Malo (Cinquantenaire en 2006) et aussi Toulon (21 au ).
En 2008, à la suite du rassemblement de Rouen (cinquième du genre, baptisé Armada 2008), qui s'est tenu du 5 au , certains voiliers se sont rendus à Liverpool, d'où était donné le départ de la course Tall Ship's Race 2008, le . Simultanément un rassemblement avait lieu à Brest (Brest 2008) du 11 au .
Le projet « Euroclippers »
Euroclippers est une association française[3] qui s'est donné pour objectif de promouvoir l'insertion des jeunes par la navigation en équipage le long des côtes européennes et en haute mer[4] et de susciter concomitamment la construction de grands voiliers, notamment des trois-mâts. Dans le cadre d'un véritable « plan Marshall des banlieues » (dixit Jean-Charles Duboc, son président), il s'agirait de disposer d'un grand voilier par quartier difficile et, pour ce faire, de construire, chaque année, pendant dix ans, environ 50 grands voiliers trois-mâts, du type des Lord Nelson, Cisne Branco, Gorch Fock II, ou Dar Mlodziezy, des trois-mâts barque ou trois-mâts carré que l'association présente, parmi d'autres, comme des modèles. Les voiliers devraient être, en effet, de taille suffisante pour l'hébergement et posséder des salles de cours qui permettent de dispenser un enseignement de qualité (y compris universitaire) ; pour certains d'entre eux, effectuer des tours du Monde en toute sécurité, afin qu'aux vertus de l'initiation à la navigation et d'une bonne formation, s'ajoutent celles du voyage et de la découverte[5].
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Notes et références
Voir aussi
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