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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bruno Retailleau, né le à Cholet (Maine-et-Loire), est un homme politique français.
Bruno Retailleau | |
Bruno Retailleau en 2019. | |
Fonctions | |
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Ministre de l'Intérieur | |
En fonction depuis le (2 jours) |
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Président | Emmanuel Macron |
Premier ministre | Michel Barnier |
Gouvernement | Barnier |
Prédécesseur | Gérald Darmanin |
Président du groupe UMP puis Les Républicains au Sénat | |
En fonction depuis le (9 ans, 11 mois et 16 jours) |
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Élection | 7 octobre 2014 |
Réélection | 27 septembre 2017 30 septembre 2020 27 septembre 2023 |
Prédécesseur | Jean-Claude Gaudin |
Sénateur français | |
En fonction depuis le (19 ans, 11 mois et 22 jours) |
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Élection | 26 septembre 2004 |
Réélection | 28 septembre 2014 27 septembre 2020 |
Circonscription | Vendée |
Groupe politique | RASNAG (2004-2011) UMP (2011-2015) LR (depuis 2015) |
Successeur | Brigitte Hybert |
Président du conseil régional des Pays de la Loire | |
– (1 an, 8 mois et 26 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Jacques Auxiette |
Successeur | François Pinte (intérim) Christelle Morançais |
Député français | |
– (2 ans, 4 mois et 25 jours) |
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Élection | 27 novembre 1994 |
Circonscription | 4e de la Vendée |
Législature | Xe (Cinquième République) |
Groupe politique | NI |
Prédécesseur | Philippe de Villiers |
Successeur | Philippe de Villiers |
Conseiller général de la Vendée | |
– (26 ans, 5 mois et 29 jours) |
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Circonscription | Canton de Mortagne-sur-Sèvre |
Prédécesseur | Gérard Brosset |
Successeur | Cécile Barreau Guillaume Jean |
Biographie | |
Nom de naissance | Bruno Daniel Marie Paul Retailleau |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cholet (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | MPF (1994-2010) UMP (2012-2015) LR (depuis 2015) |
Diplômé de | IEP de Paris Nantes Université |
Profession | Dirigeant de société |
Religion | Catholicisme romain |
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Membre du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, il est député de 1994 à 1997 et président du conseil général de la Vendée de 2010 à 2015.
Après avoir quitté le MPF en 2010, il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP), puis est élu sénateur de la Vendée et préside le groupe UMP puis REP au Sénat à partir de 2014. Il est également président du conseil régional des Pays de la Loire de 2015 à 2017. Ayant succédé à François Fillon, il préside depuis 2017 le club de réflexion politique Force républicaine. En 2022, candidat à la présidence des Républicains, il perd au second tour face à Éric Ciotti.
Le , il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Michel Barnier.
Fils d'un négociant en grains[1] qui fut aussi magicien de Saint-Malô-du-Bois[2],[3], il naît le à Cholet (Maine-et-Loire)[4]. Aîné d'une famille de quatre enfants[5], il est originaire d'un village du bocage vendéen, Saint-Malô-du-Bois, à sept kilomètres du site où émergera le parc du Puy du Fou[6].
Marié à une femme médecin, il est père de trois enfants[7]. Il est de confession catholique[8].
Bruno Retailleau n'a pas de lien de parenté avec Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le gouvernement Élisabeth Borne puis dans le gouvernement Gabriel Attal[9].
Il étudie au lycée Saint-Gabriel de Saint-Laurent-sur-Sèvre, dans le département de la Vendée, établissement dont l’enseignement représente l’une des trois branches de la spiritualité montfortaine et mariale[10].
Bruno Retailleau est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (service public, 1985) après une maîtrise de sciences économiques à l'université de Nantes[4],[11].
Passionné d'équitation, c'est en participant comme cavalier bénévole à La Cinéscénie du Puy du Fou que Bruno Retailleau est repéré, à 17 ans, par Philippe de Villiers en 1978[12],[11]. Ce dernier, créateur du spectacle, en fait vite son second[13] et lui confie la mise en scène de La Cinéscénie pendant près de 25 ans[14],[15] tout en faisant partie de la direction artistique.
En 1989, à la création de la SA du Grand Parc (initialement Le Grand Parcours), qui gère le parc d'attractions associé à la Cinéscénie, il en devient le président[16],[15].
Il est exclu de la société du Puy du Fou en janvier 2010[réf. nécessaire].
En 1985, il prend la direction générale adjointe de la radio locale Alouette située aux Herbiers[2],[17], puis de 1987 à 1994, la direction générale de l'école de communication Sciencescom, ultérieurement intégrée à l'école de commerce Audencia à Nantes.
Bruno Retailleau est membre du bureau du Mouvement pour la France (MPF), dont il est vice-président. Ce parti est très implanté en Vendée, dont le fondateur et président du MPF, Philippe de Villiers, a longtemps présidé le conseil général.
Élu pour la première fois en 1988, dans le canton de Mortagne-sur-Sèvre, il entre au conseil général de la Vendée[18]. Il est par la suite réélu en 1994, 2001 et 2008, à chaque fois dès le premier tour[18]. Au sein de l’exécutif départemental, il devient d’abord vice-président à l’issue du renouvellement de 1994, puis premier vice-président en 2004[18].
Suppléant de Philippe de Villiers lors des élections législatives de 1993, il devient député à la suite de la démission de celui-ci. Élu, dès le premier tour, lors d'une élection législative partielle, le 27 novembre 1994, il détient ce mandat jusqu'aux élections législatives de 1997, lors desquelles Philippe de Villiers décide de revenir siéger à l'Assemblée nationale[19].
Élu sénateur de la Vendée le 26 septembre 2004, Bruno Retailleau est, au Sénat, membre de plusieurs groupes d'études sénatoriaux (Artisanat et services, Littoral et mer, Économie agricole alimentaire, Élevage, Énergie, Médias et nouvelles technologies, Postes et communications électroniques), et préside la commission du dividende numérique[20].
En 2005, Bruno Retailleau s'oppose à la privatisation des autoroutes, car elles vont « fragiliser l'ensemble du système de financement des infrastructures de transport en France », et « encourager la monopolisation dans ce secteur » puisqu'elles ne s'inscrivent pas dans un cadre concurrentiel et que le « gâteau » est partagé en « monopoles géographiques », ce qui revient à privatiser « la rente autoroutière » et non le « risque »[21].
En février 2008, après avoir voté contre le Traité de Maastricht[22], il vote également contre la ratification du Traité de Lisbonne[23] « parce qu’il reniait la parole du peuple souverain » et allait instaurer « la primauté du droit européen » sur les « normes constitutionnelles » de la France[24].
En octobre 2008, il est secrétaire de la mission temporaire sur l'organisation et l'évolution des collectivités territoriales mise en place par le Sénat[25].
En septembre 2009, le Premier ministre, François Fillon, lui confie une mission temporaire portant sur les mesures qui permettraient d’augmenter le nombre des entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France et d’accroître leur contribution à la réindustrialisation du pays[26]. Il préside la mission d'information sur les conséquences de la tempête Xynthia[27].
Intime du Premier ministre de l'époque François Fillon depuis 1998, son nom est cité en janvier 2009 pour entrer au gouvernement comme secrétaire d'État à l'économie numérique[28], mais le président du MPF, Philippe de Villiers, s'y oppose, voyant dans la proposition faite à son bras droit par le Premier ministre un débauchage susceptible de nuire à sa campagne des élections européennes[1],[29].
À la suite de la démission de Philippe de Villiers de la présidence du conseil général de la Vendée et de son retrait de la vie politique, le , Bruno Retailleau assure l'intérim de la présidence du conseil général en sa qualité de premier vice-président[30]. Le 30 novembre suivant, il est élu président du conseil général avec 25 voix sur 31[31]. Il est réélu le après le renouvellement partiel de l’assemblée départementale[32].
En 2014, Bruno Retailleau s'oppose, au nom des « nos racines culturelles et de nos traditions populaires », à la décision du tribunal administratif de Nantes d’interdire la présence d’une crèche de Noël dans le hall du conseil général de la Vendée, qu’il préside alors[33],[34]. La cour administrative d’appel de Nantes annule finalement ce jugement en 2015 : Bruno Retailleau se félicite alors d’« une victoire juridique et politique »[35].
Le , Bruno Retailleau annonce qu'il n'est « plus sur la même longueur d'onde » que Philippe de Villiers et qu'il quitte le Mouvement pour la France, « ne se retrouvant plus » dans la stratégie du mouvement[36]. Il entretient depuis des relations tendues avec lui[37].
Bruno Retailleau adhère à l'UMP fin février 2012, devenant aussitôt membre du comité de campagne de Nicolas Sarkozy et secrétaire national du parti chargé de la compétitivité et des PME[38]. Seul candidat, il est élu à l'unanimité à la tête de la fédération UMP de la Vendée le , succédant à Louis Guédon[39].
Il est à l'initiative du « Cercle vendéen », organisation lancée le afin d’attirer des projets d'implantations d'entreprises, ainsi que des idées d'innovations et des perspectives de développement économique[40],[41].
À compter du 7 octobre 2014, après avoir été réélu sénateur de la Vendée, il devient président du groupe UMP au Sénat, ayant remporté une primaire face à Roger Karoutchi[42]. Il est réélu après les élections sénatoriales de 2017[43], de 2020 et de 2023.
Il est membre du groupe sénatorial de solidarité, de liaison et de vigilance concernant les chrétiens et les minorités au Moyen-Orient[44].
En 2016, compte tenu du naufrage du pétrolier Erika, il contribue par la suite à faire inscrire le principe du préjudice écologique dans le code civil[1].
Bruno Retailleau dépose fin 2019 une proposition de loi pour interdire les « listes communautaristes » aux élections[45],[46].
En 2021, « la gestion de l’épidémie ayant mis en lumière un grave défaut d’humanité », il dépose une proposition de loi visant à créer un droit de visite pour les malades, les personnes âgées et handicapées qui séjournent en établissements et qui ont été condamnées à l’isolement lors de la crise sanitaire[47].
Mediapart le cite en 2017 comme bénéficiaire du système occulte des « remboursements de frais » dans l'affaire de détournement de fonds publics au sein du groupe UMP au Sénat[48],[49]. Les sénateurs impliqués sont soupçonnés d'avoir détourné à leur profit 8 millions d'euros normalement destinés à la rémunération d’assistants[50].
Bruno Retailleau annonce sa candidature[51] aux élections régionales de décembre 2015 dans les Pays de la Loire où il mène une liste commune entre Les Républicains et l'UDI. Durant sa campagne, Bruno Retailleau affirme sa volonté de voir la reprise des travaux de construction de l'aéroport du Grand Ouest. Il rencontre le Premier ministre, Manuel Valls, le 15 décembre 2015, afin de s'assurer du soutien de l'État à ce projet[52] ; il explique dans les colonnes du Point qu'il est prêt à employer la force pour expulser les zadistes, qu'il qualifie de « minorité bornée et ultra-violente »[53].
Sa liste arrive en tête au premier tour, avec 33,49 % des suffrages, et l'emporte au second, avec 42,70 % (54 des 93 sièges du conseil régional), face aux listes socialiste de Christophe Clergeau (37,56 % des voix et 26 sièges) et Front national de Pascal Gannat (19,74 % des voix et 13 sièges)[54]. Le 18 décembre 2015, il est élu président du conseil régional par 54 voix sur 93 et succède ainsi au socialiste Jacques Auxiette[55]. Parmi ses engagements de campagne, figurent l'augmentation des aides à l’apprentissage[56], un soutien accru à la ruralité et aux PME, ainsi que la diminution des dépenses de fonctionnement de la Région des Pays de la Loire[57].
En octobre 2017, en raison de la nouvelle législation sur le cumul des mandats, il démissionne et cède la présidence de région à Christelle Morançais pour conserver son mandat de sénateur.
En janvier 2013, après avoir soutenu François Fillon lors du congrès de l'UMP de novembre 2012, qui débouche sur une importante crise politique interne, il est nommé responsable du pôle projet avec la copéiste Valérie Debord, afin d'assister Hervé Mariton[58],[59].
Il est un des premiers soutiens de François Fillon pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[60] et coordonne la campagne de celui-ci pour l'élection présidentielle de 2017. Alors que le candidat doit faire face à plusieurs défections de son camp à la suite du Penelope Gate, Bruno Retailleau fait partie, avec Jérôme Chartier et Valérie Boyer, du « noyau dur » de ses soutiens[61].
En mars 2017, à la suite de la publication du livre-enquête Bienvenue Place Beauvau qui lève le voile sur une prétendue utilisation de la machine policière à des fins politiques sous le quinquennat de François Hollande, il porte avec d'autres ténors LR à la connaissance du Parquet national financier et au procureur de la République une douzaine de faits qui seraient délictueux[62],[63].
Soutien de La Manif pour tous (il déclare souhaiter « réécrire » la loi Taubira), il est considéré, en dépit de son éloignement de Philippe de Villiers, comme un représentant de la « droite dure » par le journal Le Canard enchaîné[64] mais assure avoir un projet au « barycentre des convictions de la droite, la liberté pour l’économie, l’autorité avec l’État et un certain nombre de valeurs civilisationnelles »[65].
Après l'élection présidentielle de 2017, François Fillon lui transmet la présidence du micro-parti Force républicaine (comptant environ 10 000 adhérents) et le soutien de son ami et leveur de fonds Arnaud de Montlaur[66],[67],[68].
Considérant qu'une élection primaire pour désigner le candidat du parti LR à l'élection présidentielle de 2022 est nécessaire pour éviter une élimination de la droite dès le premier tour, Bruno Retailleau est le premier candidat à se déclarer officiellement le [69],[70],[71]. Mais il renonce à sa candidature en août 2021[72],[73]. Rappelant que « la droite n’est pas soluble dans le macronisme », Bruno Retailleau indique qu'il votera blanc lors du second tour opposant le président sortant, Emmanuel Macron, et la candidate du RN, Marine Le Pen[74],[75].
Le , Bruno Retailleau se déclare candidat à l'élection pour la présidence du parti Les Républicains prévue début décembre, lors du congrès des Républicains de 2022[76],[77]. Il reçoit le soutien de 108 parlementaires (députés, sénateurs et députés européens) LR[78] et de personnalités telles que François Fillon[79], Gérard Larcher[80], François-Xavier Bellamy[81], Othman Nasrou[82], Julien Aubert[81]. Lors du premier tour, il obtient 34,45 % des voix, se qualifiant pour le second tour face à Éric Ciotti (42,73 %)[83].
Bruno Retailleau échoue au soir du second tour du scrutin, le , battu avec 46,3 % des voix[84],[85].
Le 21 septembre 2024, à la suite de plusieurs échanges entre l'Élysée et Matignon, Bruno Retailleau est nommé ministre de l'Intérieur au sein du gouvernement Michel Barnier, succédant à Gérald Darmanin[86],[87].
Bruno Retailleau se réclame d’une droite « qui s’assume »[88] refusant tout accord avec le macronisme[89]. D'ailleurs, si Bruno Retailleau devient le président du parti, l'ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy — qui avait toutefois déjà pris ses distances pour se rapprocher de LREM — affirme qu'il quittera le parti[90].
Qualifié régulièrement de « libéral-conservateur »[91],[92], il prône de grandes réformes sur le travail, l’État et le modèle social français, et en appelle à « une politique de civilisation » contre l’islamisme ou le wokisme[89],[93]. Partisan d’une réponse plus ferme en matière de sécurité, Bruno Retailleau défend une « révolution pénale »[94] comprenant des mesures telles que l’instauration de courtes peines de prison dès les premiers actes délinquants, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans et la suspension des aides sociales et familiales pour les parents n’assumant pas leurs responsabilités éducatives. Attaché à la souveraineté française, il dénonce régulièrement l’emprise des cours jurisprudentielles européennes comme la CEDH, s’est opposé au Traité de Lisbonne et refuse toute fuite en avant fédéraliste de l’Union européenne[89],[95].
Plaidant pour « une refondation intellectuelle » de la droite, Bruno Retailleau ambitionne de redonner un corpus idéologique à sa famille politique[96] et appelle la droite à se saisir des nouveaux enjeux comme l’écologie, à laquelle il a consacré un ouvrage[97].
De manière constante, Bruno Retailleau propose de « redonner la parole aux Français » par voie de référendum, dans l’esprit des institutions voulues par le Général de Gaulle, notamment concernant l'immigration[98],[99],[100],[101].
En juillet 2020, pour illustrer un « ensauvagement de la société française », Bruno Retailleau — citant un ouvrage de l'essayiste Nicolas Baverez paru en février 2020 — avance que la France connaîtrait le plus fort taux d'homicides en Europe, une affirmation contestée après vérification par France Info[102] et Libération[103]. L'essayiste reconnaîtra une « inexactitude » : « Il aurait fallu écrire que la France avait le taux d'homicides le plus haut, parmi les grands pays d'Europe. »[103].
En novembre 2022, il estime que les dispositions envisagées du projet de loi immigration du gouvernement conduiraient à une augmentation de l’immigration dans le pays[104] et provoqueraient « l'arrivée en France d'une main-d'œuvre bon marché, qui va tirer les salaires vers le bas et créer une sous-catégorie de prolétaires »[105].
Il défend, en règle générale, la réduction de la dépense publique et la diminution du nombre de fonctionnaires[106].
En 2016, il s'oppose à la proposition de loi contre le délit d'entrave numérique à l'IVG, soutenant une entrave à la liberté d'expression[107]. Par corollaire, il s'oppose à l'inscription en 2024 de l'interruption volontaire de grossesse en tant que liberté dans la Constitution l'estimant « superfétatoire »[108],[109].
En 2018, il estime dans un entretien accordé au journal Les Échos qu'une augmentation de la TVA aurait été « une mesure de compétitivité efficace », à la différence de l'augmentation de CSG actée par le gouvernement d'Édouard Philippe l'an précédent, et que les 20 milliards de coûts budgétaires affectés à la suppression de la taxe d'habitation « auraient été mieux utilisés à baisser le coût du travail »[110]. Il qualifie également de « désolante » la forte hausse du SMIC préconisée par son homologue au sein du parti LR Guillaume Peltier, jugeant que le « refrain antilibéral » sous-tendu par cette proposition montre l'utilité de son club de réflexion Force républicaine dans le débat public[110].
En 2019, il propose de « supprimer les aides sociales » aux femmes « récidivistes » portant le voile intégral[111].
Il se prononce par ailleurs pour le retour à la semaine de travail de 39 heures pour les salariés[112].
En décembre 2019, estimant que « le droit de grève n'est pas illimité », il propose d'instaurer un service minimum dans les transports par la réquisition si nécessaire[113].
Pour faire face à la crise économique entraînée par le confinement, il défend l'augmentation du temps de travail hebdomadaire[114], le recul de l'âge de départ à la retraite[115] et s'oppose à toute hausse d’impôt pour les plus riches[106].
En 2021, il coécrit, avec Hervé Marseille qui occupe la présidence du groupe Union centriste au Sénat, une résolution non contraignante portant sur la « lutte contre toutes les formes d'antisémitisme »[116]. Cette initiative se révèle analogue à celle antérieurement adoptée de peu à l'Assemblée nationale en 2019 et qui assimile l'antisionisme à la définition de l'antisémitisme[116].
Il défend en juillet 2022 un amendement visant à réduire la revalorisation du RSA prévue du fait de l'inflation[117].
En mars 2020, quelques jours après le début du confinement, Bruno Retailleau appelle à utiliser la chloroquine promue par le professeur Didier Raoult face à l'épidémie de Covid-19, estimant qu’« elle a un avantage, elle n'est pas chère » et que « de toute façon, qu'est-ce qu'on risque ? Les gens meurent »[118]. Quelques jours après avoir déclaré à propos du traitement à la chloroquine « peut-être faut-il simplement le prescrire en milieu hospitalier. Mais on élargit tout de suite la prescription. Et il faut que le directeur général de la Santé dise à tous les hôpitaux de France : allez-y »[118], Bruno Retailleau affirme qu'il n'a « jamais demandé sa généralisation »[119].
Jugeant en 2021 le système de santé français trop coûteux par rapport à son niveau d’efficacité, il appelle à en réduire le coût, notamment en diminuant le nombre de personnels administratifs[120].
Bruno Retailleau s’oppose au mariage entre personnes de même sexe[121]. Il estime que cette mesure « est le cheval de Troie de la PMA et de la GPA »[122]. En décembre , au sénat, il vote contre le projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion, qui est approuvé avec 305 voix contre 28[123],[124].
Fin 2022, après l'assassinat d'une jeune fille par une ressortissante étrangère, connu médiatiquement comme « l'affaire Lola », il propose l'instauration d'un délit de « non-assistance à Français en danger »[125]. En mai 2023, il défend l'idée d'une menace de « décivilisation » de l'Occident à cause de la gauche[126], notion forgée par le sociologue Norbert Elias, déjà reprise par Emmanuel Macron, Renaud Camus ou Lucien Sève[127].
En juillet 2023, dans le contexte des émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk, Bruno Retailleau déclare « Malheureusement pour la deuxième, la troisième génération, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques »[128], ce qui est critiqué, notamment par des membres de la France Insoumise[129], comme étant des propos racistes[130]. Aurélien Pradié (LR) dénonce lui des « propos idéologiquement racistes » et une « pensée fascisante »[131].
Selon Mediapart, une salariée du groupe UMP au Sénat depuis six ans, est licenciée, quelques mois après l'élection de Bruno Retailleau à la tête de ce groupe parlementaire, pour « insuffisance professionnelle »[132]. Le , la cour d'appel de Paris établit dans un jugement qu’aucune insuffisance ne pouvait être pointée dans le travail de la collaboratrice ; celle-ci perçoit 35 000 euros d’indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse[132]. En outre, elle obtient tardivement les documents de fin de contrats (attestation Pôle emploi et certificat de travail) que son ancien employeur, le groupe parlementaire, refusait de lui remettre, ce qui a retardé de plusieurs mois son inscription à Pôle emploi[132].
Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Issue | ||||
1994 | MPF | 4e de la Vendée | 73,41 | 1er | Élu |
Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.
Année | Parti | Région | 1er tour | 2d tour | Sièges obtenus | |||||
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Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
2015 | LR | Pays de la Loire | 424 951 | 33,49 | 1er | 620 249 | 42,70 | 1er | 54 / 93 |
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