National-communisme
mouvement associant une vision nationaliste du monde et une vision socialiste de la société / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Le terme national-communisme apparaît dans l'ouvrage de l'historienne française Catherine Durandin, Histoire des Roumains, pour désigner la forme idéologique du régime communiste roumain adoptée sous la gouvernance Ceaușescu à partir du XI-e congrès du Parti communiste roumain en 1974, associant à la vision marxiste-léniniste de l'évolution de la société, une vision nationaliste et isolationniste de l'histoire et des relations internationales, selon laquelle chaque peuple doit retrouver ses racines (y compris très anciennes) pour définir sa « propre voie vers le socialisme » en quasi-autarcie, et en réduisant les influences extérieures (y compris, après 1986, celle de la perestroïka)[1].
En Europe centrale et orientale, les représentants de la nomenklatura, après avoir abandonné le communisme, ont adopté des discours alliant nationalisme ethnique et idées socio-économiques de gauche pour se poser en boucliers contre la mondialisation. C'est entre autres le cas de la Serbie de Slobodan Milosevic, de la Hongrie de Viktor Orban, de la Pologne sous la gouvernance du PiS, de la Biélorussie d'Alexandre Loukachenko ou de la Russie de Vladimir Poutine, considérées par les partisans du national-communisme comme des exemples de leurs idéaux de lutte contre l'impérialisme américain et contre le capitalisme, au même titre que le Juche nord-coréen[2],[3].