Rigny-le-Ferron
commune française du département de l'Aube De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Rigny-le-Ferron est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Rigny-le-Ferron | |
Le coq du monument aux morts et la mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays d'Othe |
Maire Mandat |
Jannick Deraeve 2020-2026 |
Code postal | 10160 |
Code commune | 10319 |
Démographie | |
Gentilé | Ferronnais, Ferronnaises |
Population municipale |
321 hab. (2021 ) |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 12′ 33″ nord, 3° 37′ 57″ est |
Superficie | 19,05 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aix-Villemaur-Pâlis |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Rigny-Le-Ferron se situe au sud-ouest de l'Aube dans le Pays d'Othe.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'aqueduc de la Vanne, la Vanne, le ruisseau de Cerilly, l'aqueduc de Cerilly, un bras de Cérilly, le cours d'eau 01 du Fond de Céan, le Fossé 01 de Vauravoux, le Fossé 01 des Monts, le Fossé de Tiremont et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
L'aqueduc de la Vanne (157 km), avec celui du Loing, fait partie d'un projet d'aqueducs conçu en 1858 par l'ingénieur Eugène Belgrand à la demande du baron Haussmann pour approvisionner Paris en eau potable captée dans les sources de rivières situées en dehors de la capitale[2].
La Vanne, d'une longueur de 59 km, prend sa source dans la commune de Fontvannes et se jette dans l'Yonne à Paron, après avoir traversé 22 communes[3].
Le ruisseau de Cerilly, d'une longueur de 15 km, prend sa source dans la commune de Venizy et se jette dans la Vanne à Vulaines, après avoir traversé sept communes[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 745 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Flacy », sur la commune de Flacy à 3 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Rigny-le-Ferron est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,1 %), forêts (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), zones urbanisées (1,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Les vicomtes de Joigny font de Rigny le centre de leur patrimoine hors Jovinien. Leur domaine s'étale des Sièges à Armentières et de Lailly à Cérilly depuis le début du XIIe siècle. Dans le courant du XIIIe siècle, le poids de Rigny est tel qu'on cite les "vicomtes de Rigny". Malgré l'extinction de la famille des vicomtes de Joigny, la descendance féminine conservera Rigny jusque dans le cours du XVIIe siècle[17].
Un chevalier originaire de Courceaux vient s'établir à Rigny, et prend avec sa descendance le nom de "de Rigny".
Les moines de Vauluisant disposent de terrains près de l'église, et de bois. Les chevaliers du Temple, et leurs successeurs les chevaliers de l'Hôpital ont un moulin à eau. Une petite partie du finage est dans la suzeraineté de Villemaure (fief de la Mothe).
Les de Saint-Vérain puis les de Chaumont-Quitry tiennent la seigneurie du XIVe au XVIe siècle.
Quelques lignages arrivent à traverser les épreuves terribles de la guerre de Cent Ans[18].
La forêt d'Othe est un centre métallurgique connu au début du XIIe siècle. Les moines de Vauluisant et les templiers de Coulours intègrent dans leurs implantations cet aspect économique. Un moulin à forge est réactivé à Gerbeau en 1464. Des cloutiers sont identifiés à Rigny de 1476 à 1564. Leurs concurrents sont leurs voisins de Coulours (huit cités de 1460 à 1663) et de Villeneuve-l'Archevêque (1488). Un verrier s'établit en 1441 aux portes de la paroisse (famille de Bérulles)[19].
Le rayonnement féodal a cessé. Pour autant, le poids de Rigny justifie sa fortification sous François Ier pour échapper à l'insécurité générale consécutive au désastre de Pavie[20]. Des portes fortifiés et des faubourgs marquent l'importance de l'habitat. En outre de nombreux destins sociaux brillants sont accessibles aux fils de Rigny : Hanoteau, Pierre, Malledent, Chapperon.
La commercialisation du bois et de ses dérivés (écorce à tan) vaut à la fraction de la population dédiée à cette marchandise une brusque accélération de ses potentialités sociales. Les Blanchet, Salmon[21], Moreau, Bezançon[22], Bouillat acquièrent des statuts enviables dans leurs nouvelles villes (Sens, Villeneuve-l'Archevêque, Villeneuve-le-Roi (-sur-Yonne), Troyes, Brienon-l'Archevêque, Melun) et les autorise à allonger leurs patronymes. Pourtant, le bourg est à l'écart de toute route et n'attire plus les métallurgistes[23].
En 1720, Rigny est uni au marquisat de Bérulle (actuellement dans l'Aube), érigé en faveur de Pierre de Bérulle, premier président au parlement de Grenoble, mais il meurt bientôt et les lettres ne sont enregistrées qu'en 1748 par son petit-fils. Le fils de ce dernier, Albert, 4ème président de sa famille, par sa vive résistance aux édits du Roi, déclencha involontairement la Révolution française, et fut finalement sa victime.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Paris, de l'élection et du bailliage de Sens.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maires avant 1945
| ||||
19 mai 1945 | 47 | André Quignard | ||
31 octobre 1947 | 52 | Marius Arnoult | ||
28 septembre 1952 | 1955 | Charles Petit | ||
26 décembre 1955 | 1959 | Marcel Dupuis | ||
24 mars 1959 | 1971 | Gilbert Lahaye | ||
8 avril 1971 | après 1977 | Marcel Dupuis | ||
avant 2002 | 2008 | Sylvie Schoonbaert | ||
mars 2008 | En cours | Mme Jannick Deraeve[25] Réélue pour le mandat 2020-2026[26] |
DVD | Agricultrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 321 habitants[Note 3], en évolution de −11,33 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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358 | 325 | 321 | - | - | - | - | - | - |
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