Saint-Martin-en-Haut
commune française du département du Rhône De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Martin-en-Haut est une commune française, située à 730 m d’altitude dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-Martin-en-Haut | |
Vue générale du village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | CC des Monts du Lyonnais |
Maire Mandat |
Régis Chambe 2020-2026 |
Code postal | 69850 |
Code commune | 69227 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Martinois(e) ou Fagotier |
Population municipale |
3 891 hab. (2021 ) |
Densité | 101 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 38″ nord, 4° 33′ 45″ est |
Altitude | Min. 453 m Max. 911 m |
Superficie | 38,64 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Saint-Martin-en-Haut (ville isolée) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Vaugneray |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-martin-en-haut.fr |
modifier |
La commune est située à environ 34 kilomètres au sud ouest de Lyon, au cœur des monts du Lyonnais[1].
Montromant | Yzeron | |||
Duerne La Chapelle-sur-Coise |
N | Thurins Rontalon Saint-André-la-Côte | ||
O Saint-Martin-en-Haut E | ||||
S | ||||
Larajasse | Sainte-Catherine |
La commune compte un certain nombre de lieux-dits administratifs[Note 1] répertoriés consultables ici[2]
D'un ancien village localisé autour de l'église, dont on retrouve le dessin des rues anciennes encore aujourd'hui, l'urbanisation a progressivement conquis les terrains alentour. La forte pression foncière récente de l'agglomération lyonnaise a contribué à une périurbanisation. Comme dans la plupart des communes à 30 km de Lyon, une marée pavillonnaire est venue modifier une identité et un paysage fort sur cette ligne de crêtes.
Sur la commune de Saint-Martin se trouve également le hameau de Rochefort, ancien village fortifié du Moyen Âge fréquenté jadis par les pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle.
Son altitude varie de 450 mètres à la Martinière à 911 mètres au Crêt Pelossier (altitude moyenne 750 mètres).
Le Bourg de Saint-Martin est installé sur un col, sur un site assez remarquable, à l'intersection de ces deux unités géographiques. Elle est située sur la ligne de partage des eaux. Le coteau oriental, rupture topographique très forte entre les Coteaux et les Monts du Lyonnais tranche avec un plateau collinéen qui couvre la majorité de la commune.
Saint-Martin-en-Haut est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].
Le système hydrographique de la commune se compose de :
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 873 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Symphorien-C », sur la commune de Saint-Symphorien-sur-Coise à 9 km à vol d'oiseau[11], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 861,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
On accède à la commune par :
La commune est desservie par
Saint-Martin-en-Haut est la quatrième plus grande commune du Rhône, avec une superficie totale de 3 864 hectares[15].
Au , Saint-Martin-en-Haut est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Martin-en-Haut[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[18]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47,3 %), zones agricoles hétérogènes (36 %), forêts (13,2 %), zones urbanisées (3,5 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2014, le nombre total de logements dans la commune était de 1 718 (dont 73,9 % de maisons et 25,5 % d’appartements).
Parmi ces logements, 90,3 % étaient des résidences principales, 3,4 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants.
La part des ménages propriétaires de leur résidence principale s’élevait à 64,6 % contre 33,7 % de locataires[22].
La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 7,1 %[Note 4].
Les habitants sont appelés les Saint-Martinois et surnommés les "Fagotiers".
La présence d'habitants sur la commune semble remonter à la Préhistoire. Un menhir retrouvé récemment, trône actuellement au bas du village, dans le parc de la Liberté.
On trouve des vestiges de l'époque romaine sur la commune : la voie romaine reliant Lyon à Saint-Symphorien-sur-Coise est visible au hameau de Fontfroide. Le nom de Saint-Martin apparaît pour la première fois en 984 dans les écrits. Le village sera appelé successivement Saint-Martin-de-Noalis, puis Saint-Martin-d'Annauz (au XIIe siècle), Saint-Martin-d'Annalz (au XIIIe siècle), Saint-Martin-en-Haut (dès le XVIIe siècle), Martin l'Espérance (pendant la Révolution).
Au Moyen Âge, l'activité de défrichement de forêts pour augmenter la production agricole donne son surnom aux Saint-Martinois : les Fagotiers.
C'est durant le Moyen Âge que le bourg de Rochefort, aujourd'hui hameau de Saint-Martin, s'est développé. On y éleva une muraille à l'intérieur de laquelle on construisit un donjon et une chapelle toujours visibles aujourd'hui. On y trouve des objets classés Monuments Historiques : la Vierge de la Pitié (fin du XVe), un vitrail (fin du XVe)[23].
Profondément religieuse depuis longtemps, la commune adopte l'abbé Claude Animé au cours de la Révolution Française. Ce prêtre réfractaire à la Constitution civile du clergé symbolise alors le conservatisme de la région surnommée « Vendée Lyonnaise ».
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Martin-l'Espérance[24].
Saint-Martin-en-Haut est la commune de naissance du célèbre Pierre Grataloup, le « Petit Monsieur », chef d'une bande de pillards des Chauffeurs des monts du Lyonnais qui opérait durant la Révolution française de 1789[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
octobre 1944 | mars 1947 (démission) |
Pierre Garel | ||
mars 1947 | octobre 1947 | Joannès Duport | ||
octobre 1947 | août 1952 (démission) |
Pierre Garel | ||
août 1952 | mai 1953 | François Rivoire | ||
mai 1953 | avril 1961 | Pierre Garel | ||
avril 1961 | mars 1971 | Jean-Pierre Martinière | ||
mars 1971 | avril 1978 (décès) |
Claude Thiollier | ||
mai 1978 | mars 1989 | Pierre Chevallier | ||
mars 1989 | décembre 1997 (démission) |
Georges Chambe[26] | Agriculteur | |
décembre 1997 | mars 2001 | Maurice Cellier | DVD | Horticulteur retraité Conseiller général de Saint-Symphorien-sur-Coise (2001 → 2015) |
mars 2001 | mars 2002 (démission) | André Dumortier | ||
Mars 2002 | En cours | Régis Chambe | DVD | Cadre d'entreprise Président de la CC des Monts du Lyonnais (2017 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2021, la commune comptait 3 891 habitants[Note 5], en évolution de −0,41 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2017 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 865 | 3 891 | - | - | - | - | - | - | - |
Les nombreuses associations de Saint-Martin proposent un large éventail d’activités pour tous les âges et tous les goûts : sport, pêche, cinéma, médiathèque, etc.
Le nombre de ménages fiscaux en 2014 était de 1 540 représentant 3 810 personnes (dont 56 % sont imposés) et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 21 166 €[22].
En 2014, le nombre total d’emploi dans la zone était de 1 511, occupant 1 685 actifs résidants (salariés et non salariés).
Le taux d’activité de la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 76 % contre un taux de chômage (au sens du recensement) de 5,1 %. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : étudiants et stagiaires non rémunérés 9,6 %, retraités ou préretraités 8,8 %, autres inactifs 5,6 %[22].
En 2015, le nombre d’établissements actifs était de quatre cent quarante cinq dont soixante-six dans l’agriculture-sylviculture-pêche, quarante dans l’industrie, quarante-sept dans la construction, deux cent vingt-deux dans le commerce-transports-services divers et soixante-dix étaient relatifs au secteur administratif[22]. Ces établissements ont pourvu mille deux cent huit postes salariés.
Il existe plus de 100 exploitations agricoles qui produisent essentiellement du lait, des fromages, des fruits rouges et des légumes. Ces produits sont écoulés sur les marchés de producteurs de Lyon mais également vendus à la ferme.
En 2014, la commune de Saint-Martin-en-Haut bénéficie du label « ville fleurie » avec « 2 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[32].
La langue régionale parlée traditionnellement à Saint-Martin-en-Haut est le francoprovençal, plus précisément il s'agit de sa variété du Pays lyonnais. L'association Les Amis du francoprovençal en pays lyonnais a été créée en 1997 pour encourager la transmission de la langue et des coutumes du pays lyonnais aux jeunes générations[33],[34].
L'ouvrage de Christian Fougerouse "les pommes de terre dans les monts du lyonnais : le terroir de Saint Martin en Haut (1737-2007)". Éditions Manoirante. 324 pages.
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