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chronologie des événements qui se sont produits durant l'année 2018 dans le domaine de l'astronautique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cette page présente la chronologie des événements qui se sont produits durant l'année 2018 dans le domaine de l'astronautique.
Premier vol réussi du micro-lanceur Electron | |
Premier vol du lanceur lourd Falcon Heavy (6 février) | |
Lancement télescope spatial TESS (18 avril) | |
Lancement sonde solaire Parker Solar Probe (12 août) | |
Hayabusa 2 en orbite autour de Ryugu (juillet) | |
Lancement de BepiColombo vers la planète Mercure (19 octobre) | |
Atterrissage InSight sur Mars (26 novembre | |
OSIRIS-RExen orbite autour de (101955) Bénou (4 décembre) | |
Lancement de la sonde lunaire Chang'e 4 (7 décembre) |
Lancements | 114 dont 2/1 |
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États-Unis | 31 |
Union européenne | 8 dont 0/1 |
Russie | 20 dont 1/0 |
Chine | 39 dont 1/0 |
Japon | 6 |
Inde | 7 |
Nbre total satellites lancés | 568 |
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Orbite géostation. | 31 |
Orbite haute/lunaire | 3 |
Orbite interplanét. | 4 |
dont CubeSats et picosatellites | 244 |
Expl. système solaire | 4 |
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Astronomie | 1 |
Autres sciences | 3 |
2017 en astronautique | 2019 en astronautique |
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L'année 2018 est particulièrement riche en nouvelles missions d'exploration du système solaire[1] :
Début 2018, 18 sondes spatiales explorent le système solaire :
Plusieurs satellites scientifiques dont quatre télescopes spatiaux sont placés en orbite en 2018.
Le télescope spatial Kepler achève sa mission le à la suite de l'épuisement de ses ergols après avoir détecté plus de 2 660 exoplanètes (découvertes confirmées) en un peu plus de 8 ans d'observation.
L'équipage permanent de la station spatiale a été réduit de 6 à 5 personnes à la suite de la décision de la Russie de faire passer le nombre de cosmonautes de 3 à 2[3].
En 2018 il y a eu 114 lancements ce qui constitue une progression particulièrement forte par rapport à 2017 (90 lancements). Il faut remonter à 1990 pour retrouver un chiffre aussi élevé. Cette forte progression est pratiquement due uniquement à l'activité spatiale chinoise qui passe de 18 à 39 lancements (+21). Les États-Unis progressent légèrement (31 lancements contre 29) avec une légère progression des lanceurs de SpaceX (21 vols contre 18). La Russie réalise le même nombre de lancements que l'année précédente (20) mais le lanceur Proton perd encore des parts de marchés avec seulement 2 vols contre 4 l'année précédente. Malgré le nombre particulièrement élevé de lancements, les échecs ont été peu nombreux : 2 échecs totaux (Soyouz et le nouveau micro-lanceur chinois Zhuque-1) et un échec partiel. Le plus spectaculaire a été celui du lanceur Soyouz dont la charge utile était constituée par le vaisseau Soyouz MS-10 dont l'équipage a pu en échapper à une issue fatale. Cet incident, le premier affectant un lancement russe avec équipage depuis de nombreuses décennies, met une fois de plus en évidence les défaillances de l'industrie aérospatiale russe. Le lanceur Ariane 5 a connu un échec partiel (sous performance du lanceur) qui a pu être compensé par les satellites (utilisation de leur propre propulsion pour atteindre l'orbite visée) au prix d'un raccourcissement de leur durée de vie[4].
Deux lanceurs effectuent leur premier vol en 2018 :
Deux micro-lanceurs qui avaient chacun effectué un vol inaugural infructueux en 2017 refont une tentative réussie en 2018 :
Le , l'avion spatial suborbital VSS Unity effectue son premier vol de test propulsé. Le , piloté par Mark Stucky (devenant le 568e humain à voler au-dessus de 80 km) et Rick Sturckow, il réalise son premier vol suborbital et atteint 82,7 km d'altitude a Mach 2,9[10].
La NASA, qui bénéficie d'une embellie budgétaire, a été très active en 2018 avec le lancement de l'observatoire spatial solaire Parker Solar Probe et celui de la sonde spatiale InSight qui s'est posé sur le sol martien à la fin de l'année. Le rover Curiosity qui étudie le cratère Gale sur cette planète semble avoir surmonté les problèmes qui touchaient son système de prélèvement d'échantillons du sol. Par contre les contrôleurs au sol du Jet Propulsion Laboratory sont sans nouvelle du rover Opportunity silencieux depuis la tempête de poussière qui a affecté toute la planète. La sonde spatiale Dawn, qui a démontré brillamment les capacités de la propulsion ionique et a étudié en profondeurs les deux principaux astéroïdes (Vesta et Cérès) a mis fin à sa mission après avoir épuisé les ergols qu'il utilisait pour contrôler son orientation. Un deuxième engin tout aussi emblématique, le télescope Kepler, qui a permis la découverte de plus de 2600 exoplanètes, a également achevé sa mission pour les mêmes raisons. La NASA a lancé deux missions scientifiques : TESS un petit télescope spatial destiné à détecter les planètes telluriques tournant autour d'étoiles proches et l'instrument GOLD installé à bord d'un satellite commercial. SpaceX poursuit ses succès commerciaux avec le lanceur Falcon 9 tirés à 20 reprises en utilisant à plusieurs reprises des étages ayant déjà volé. Le lanceur lourd Falcon Heavy a effectué son vol inaugural avec succès. Le cahier des charges du lanceur super lourd BFR a continué d'évoluer ainsi que les spécifications du moteur Raptor qui doit le propulser. Le lanceur Delta II a effectué son dernier vol en 2018. Le premier vol des deux vaisseaux américains chargés d'effectuer la relève des équipages de la Station spatiale internationale - le Dragon-2 de SpaceX et le CST-100 de Boeing - qui devait avoir lieu en 2018 a été repoussé en 2019[4].
L'Agence spatiale européenne (ESA) a lancé avec succès la sonde spatiale BepiColombo qui doit se placer en orbite autour de Mercure. L'ESA a également lancé un satellite scientifique d'observation de la Terre ADM-Aeolus, un micro satellite expérimental RemoveDebris chargé de mettre au point des techniques d'élimination des débris spatiaux. L'ESA continue de mettre en place son programme Sentinel (recueil systématique de différentes données sur la surface et l'atmosphère terrestres) avec le lancement de Sentinel-3-B ainsi que le Système de positionnement par satellites Galileo avec la mise en orbite de 4 satellites. L'agence spatiale a placé en orbite la deuxième composante (hébergée par un satellite commercial) de son réseau de télécommunications EDRS chargé de jouer le rôle de relais entre les satellites en orbite basse et les stations terriennes (équivalent du TDRS américain). Le dernier satellite météorologique de la série MetOp a été placé sur une orbite polaire pour le compte de l'organisation européenne Eumetsat. Le développement du nouveau lanceur Ariane 6 se poursuit selon le calendrier prévu ainsi la construction de son pas de tir à Kourou[4].
La Chine a largement battu son record de lancements mais tous ont été effectués avec l'ancienne génération des fusées à ergols hypergoliques (Longue Marche 2, 3 et 4). Il n'y a eu aucun vol lié au programme spatial habité. La majorité des engins spatiaux lancés sont des satellites d'observation de la Terre à usage civil ou militaires (sans doute 8 lancements d'engins militaires). Par ailleurs 8 satellites Beidou-M (Système de positionnement par satellites) ont été placés en orbite en 2018. Enfin la Chine a lancé deux missions liées à l'exploration de la Lune (Chang'e 3 et Queqiao) et une mission scientifique (CSES) développée en coopération avec d'autres pays[4].
2018, comme les années précédentes, n'est pas une année remarquable pour le programme spatial russe. Les lanceurs russes ont continué à perdre des parts de marché sur les lancements commerciaux avec seulement deux vols du lanceur Proton. Roscosmos a effectué comme l'année précédente 20 lancements et semble désormais abonnée à la troisième place derrière la Chine et les États-Unis après avoir longtemps mené la course en tête. L'évolution de l'offre russe dans le domaine des lanceurs prend du retard (Angara, version allégée de la fusée Proton) ou ne débouche pas sur des plans précis (Soyouz 5). Les problèmes de qualité rencontrés par l'industrie aérospatiale russe se poursuivent avec la perte d'une fusée Soyouz dont la charge utile était le vaisseau avec équipage Soyouz MS-10 et une mystérieuse perforation découverte dans le vaisseau Soyouz MS-09. Selon les responsables russes, la Russie dispose fin 2018 de 156 satellites en orbite actifs dont 89 à usage civil ou mixte (civil/militaire). Parmi ces derniers 9 sont des satellites d'observation de la Terre : deux effectuent des mesures des ressources naturelles, trois sont consacrés à la météorologie et quatre effectuent des missions de surveillance des désastres d'origine humaine ou naturelle[4],[11].
Un lanceur chinois a placé en orbite le le satellite CFOSAT développé en coopération par l'agence spatiale française, le CNES, et la Chine dont l'objectif est de mesurer les caractéristiques des vagues[12]. Le premier exemplaire des trois exemplaires du satellite de reconnaissance CSO a été placé en orbite le [13].
Liste chronologique des lancements effectués en 2018 qui ont eu pour objectif de placer un ou plusieurs engins spatiaux en orbite. Cette liste ne comprend donc pas, sauf exception, les nombreux vols suborbitaux (fusées-sondes, tirs d'essais de missiles balistiques intercontinentaux, tests de lanceurs ne visant pas l'orbite, avions-fusées)[14],[15].
Date | Lanceur | Base de lancement | Orbite | Charge utile | Notes |
Falcon 9 V1.1 FT | Vandenberg | Orbite basse | Zuma | Satellite militaire à la mission inconnue. Échec à la suite de la non-séparation avec le 2e étage. | |
Longue Marche 2D | Taiyuan | Orbite héliosynchrone | SuperView / Gaojing-1 03 et -1 04 | Satellites d'observation de la Terre (imagerie spatiale) | |
Longue Marche 3C/YZ-1 | Xichang | Orbite moyenne | Beidou-3 M7 et M8 | Satellite de navigation | |
PSLV-XL | Satish Dhawan | Orbite héliosynchrone | Cartosat-2F | Observation de la Terre | |
Delta IV M+(5,2) | Vandenberg | Orbite basse rétrograde | Topaz-5 | Satellite de reconnaissance radar. Dernier vol de la version M+(5,2) | |
Longue Marche 2D | Jiuquan | Orbite basse | LKW-3 | Satellite de reconnaissance optique (LKW) | |
Epsilon | Uchinoura | orbite héliosynchrone | ASNARO-2 | Satellite d'observation de la Terre | |
Longue Marche 11 | Jiuquan | Orbite héliosynchrone | Jilin-1 07, 08 Huaian, etc. | Satellites d'observation de la Terre (Jilin) | |
Atlas V 401 | Cap Canaveral | Orbite géostationnaire | SBIRS GEO-4 | Satellite d'alerte avancée | |
Electron | Rocket Lab Launch Complex 1 | orbite basse | 4 x CubeSats | Deuxième vol de qualification du lanceur, 1er vol réussi | |
Ariane 5 ECA | Kourou | Orbite géostationnaire | SES-14 GOLD Al Yah-3 | Satellites de télécommunications. Une erreur de programmation du système de navigation place les satellites sur une orbite avec une inclinaison élevée (corrigé par les satellites au prix d'une consommation d'ergols) | |
Longue Marche 2C | Xichang | Orbite héliosynchrone | Yaogan 30-J/30-K/30-L | Sans doute satellites militaires SIGINT | |
Falcon 9 V1.1 FT | Cape Canaveral | Orbite géostationnaire | SES-16/GovSat-1 | satellite de télécommunications |
Date | Lanceur | Base de lancement | Orbite | Charge utile | Notes |
Soyouz / Fregat-M | Vostotchny | Orbite héliocentrique | Kanopus-V 3 et 4 | Satellite d'observation de la Terre | |
Longue Marche 2D | Jiuquan | Orbite héliosynchrone | CSES ÑuSat 4 et 5 | Étude de l'ionosphère Observation de la Terre | |
SS-520 | Uchinoura | Orbite basse | TRICOM-1R | Deuxième tentative et premier succès pour ce micro lanceur. | |
Falcon Heavy | Centre spatial Kennedy | Orbite héliosynchrone | Pas de charge utile | Premier vol de ce lanceur lourd | |
Longue Marche 3C/YZ-1 | Xichang | Orbite moyenne | Beidou-3 M3 et M4 | Satellite de navigation | |
Soyouz-U | Baïkonour | Orbite basse | Progress MS-08 | Ravitaillement de la station spatiale internationale | |