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70e saison de Formule 1 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le championnat du monde de Formule 1 2019 est la 70e édition du championnat du monde de Formule 1. La compétition, née en 1950, passe un cap le 14 avril 2019 sur le circuit de Shanghai, où est disputé le millième Grand Prix de l'histoire du championnat. Par ailleurs, à partir de cette saison et selon un système en vigueur de 1950 à 1959, un point supplémentaire est attribué à l'auteur du meilleur tour en course ainsi qu'à son écurie, sous réserve qu'il se classe parmi les dix premiers.
Sport | Formule 1 |
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Création | 1950 |
Organisateur(s) | FIA |
Édition | 70e |
Participants | 20 pilotes |
Nombre de manches | 21 Grands Prix |
Site web officiel | www.formula1.com |
Champion pilote | Lewis Hamilton |
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Champion constructeur | Mercedes |
Le directeur de course Charlie Whiting, personnage central des Grands Prix de Formule 1 depuis plus de vingt ans, meurt à Melbourne le 14 mars à la veille des premiers essais de la course inaugurale de la saison. Mercedes Grand Prix démarre le championnat 2019 en établissant un nouveau record de cinq doublés à l'arrivée des cinq premières courses. La saison est également marquée par le décès, le 20 mai, du triple champion du monde Niki Lauda, présence constante dans le stand Mercedes depuis 2012, et décisif dans l'arrivée de Lewis Hamilton comme pilote de l'écurie allemande en 2013, pour à ce jour, six doublés consécutifs championnat du monde constructeurs/championnat du monde pilotes depuis 2014.
Le 13 octobre à l'arrivée du Grand Prix du Japon, Mercedes remporte son sixième titre consécutif des constructeurs, à quatre courses de la fin, égalant la performance de la Scuderia Ferrari, championne de 1999 à 2004. Le 3 novembre, en se classant deuxième derrière son coéquipier Valtteri Bottas du Grand Prix des États-Unis, Lewis Hamilton, auteur de onze victoires dans la saison et ayant porté son record de pole positions à quatre-vingt-huit départs en tête, est sacré champion du monde pour la sixième fois et la troisième consécutive après 2008, 2014, 2015, 2017 et 2018. Il dépasse Juan Manuel Fangio (cinq titres), à un sacre du record détenu par Michael Schumacher depuis 2004. Son coéquipier Valtteri Bottas est vice-champion du monde et Max Verstappen finit troisième devant les deux pilotes Ferrari, Charles Leclerc suivi de Sebastian Vettel. Pour les constructeurs, Ferrari prend la deuxième place et Red Bull Racing la troisième ; le même tiercé qu'en 2017 et 2018.
La saison voit à nouveau les trois écuries de pointe accumuler toutes les victoires et la quasi-totalité des podiums, elles n'en laissent que trois : deux pour Toro Rosso (Daniil Kvyat troisième en Allemagne, Pierre Gasly deuxième au Brésil) et un pour McLaren (Carlos Sainz troisième au Brésil). Les victoires et tous les autres podiums se répartissent entre Hamilton (onze victoires, dix-sept podiums), Valtteri Bottas (quatre victoires, quinze podiums), Max Verstappen (trois victoires, neuf podiums), Charles Leclerc (deux victoires, dix podiums), par ailleurs pilote ayant réalisé le plus grand nombre de pole positions cette année (sept), et Sebastian Vettel (une victoire, neuf podiums). Hamilton est le seul à marquer des points dans les vingt-et-une courses de la saison, et établit deux nouveaux records : en points (413) et pour avoir mené au moins un tour dans dix-neuf courses cette année. Son écurie poursuit sa domination entamée au début de l'ère des moteurs V6 turbo hybrides en 2014 avec cette année neuf doublés, parvenant à un total de 102 victoires dont 89 ont été obtenues durant cette période.
Débuts en tant que pilote titulaire :
Départs :
Transferts :
Transferts en cours de saison :
Retour :
Duos de pilotes reconduits :
Le fabricant unique Pirelli ne propose plus que trois couleurs de pneumatiques lisses cette saison : tendres (rouge), médiums (jaune) et durs (blanc). Toutefois, chacune de ces spécifications comprendra plusieurs composés différents. « L’idée est de donner un numéro à chaque composé. Mais c’est toujours en discussion, car je viens d’avoir une discussion avec les ingénieurs et ils préfèrent une lettre à la place d’un numéro », explique fin octobre 2018 Mario Isola, responsable du programme Formule 1 de Pirelli. Qu'il s'agisse de chiffres ou de lettres, les différents composés des pneumatiques tendres, médiums et durs seront donc indiqués[25].
Classe | Équivalence des gommes | Bande de roulement | Conditions de piste | Adhérence | Longévité |
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C1 | Dur (Hard) | Pneu lisse (slick) | Piste sèche | Basse | Longue |
C2 | Medium (Medium) | Moyenne | Étendue | ||
C3 | Tendre (Soft) | Correcte | Modérée | ||
C4 | Ultra tendre (Ultrasoft) | Élevée | Faible | ||
C5 | Hyper tendre (Hypersoft) | Très élevée | Très faible | ||
Pluie | Intermédiaire (Intermediate) | Pneu sculpté | Piste humide | ||
Pluie | Pluie (Wet) | Piste trempée |
Les gommes sont réparties sous 5 classes différentes allant de la classe C1 à la classe C5. C1 étant la gomme la plus dure tandis que C5 est la plus tendre. Trois choix s'offrent à Pirelli pour la sélection des pneus lors d'un grand prix. La gamme la plus dure (durs C1, médiums C2 et tendres C3), la gamme médium (durs C2, médiums C3 et tendres C4) et la gamme la plus tendre (durs C3, médiums C4 et tendres C5). Les couleurs de ces pneus dépendront de la sélection des gommes. La gomme la plus tendre se verra attribuée la couleur rouge, la médium la jaune tandis que la plus dure aura la couleur blanche. Pirelli doit annoncer la sélection des pneumatiques huit semaines à l'avance pour les courses en Europe et quatorze semaines à l'avance pour celles outre-mer. Les pilotes doivent garder un train des tendres pour la Q3, et un train des médiums et des durs pour la course, avec obligation d'utiliser l'un des deux.
Pneus pour piste sèche | Pneus pluie | |||
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Tendres | Medium | Durs | Intermédiaires | Pluie |
Le groupe de travail dirigé par le responsable du département sportif de la Formule 1, Ross Brawn, a adopté diverses solutions aérodynamiques pour la saison 2019 censées réduire l'appui et ainsi favoriser le spectacle, c'est-à-dire les dépassements[26]. Sur l'aileron avant, les appendices verticaux sont désormais interdits, l'aileron lui-même passe de 1 800 mm de largeur en 2018 à 2 000 mm en 2019. Ses « flaps » (volets d'appui superposés) pourront désormais monter de 20 mm supplémentaires. Les appendices aérodynamiques autour des écopes de freins sont interdits. La hauteur des « barge boards » sur les flancs des F1 est réduite de 15 cm, mais ils sont allongés de 10 cm. Les stries d'aération sur les flancs des ailerons arrière sont bannies et la largeur de ces derniers passe de 950 à 1 050 mm. L'ouverture de l'aileron mobile (DRS) est portée de 65 à 85 mm[26].
Pour un des cadres dirigeants de Red Bull Racing, Helmut Marko, ces modifications ne vont rien changer : « J’ai pris des nouvelles de l’avancée de notre voiture pour 2019 et notamment la perte aérodynamique. Je crois que nous pouvons être confiants à ce sujet, de notre côté. Mais le but de la F1 qui était de favoriser le spectacle avec ça... je crains que non. Nos simulations démontrent que rien ne change. Les dépassements seront juste aussi difficiles. Alors tout ça ne fait que nous coûter de l’argent. Ah si, ces ailerons avant seront plus larges et donc plus faciles à casser »[27].
Par ailleurs, les voitures pourront désormais embarquer 110 kg de carburant en course, l'idée étant que les pilotes puissent être à l'attaque tout au long d'un Grand Prix sans se préoccuper d'économiser l'essence[26].
Les deux séances de tests hivernaux, en amont de la première course 2019 à Melbourne, se tiennent, comme chaque année, sur le Circuit de Catalunya à Barcelone, du 18 au 21 février puis du 26 février au 1er mars[28]. Dans les dix jours précédant ces essais, toutes les monoplaces de la saison 2019 sont présentées, la nouvelle Alfa Romeo Racing (ex-Sauber) l'étant à Barcelone, au matin même de la première journée de test[29].
En 2018, la première séance hivernale avait été très perturbée par des chutes de neige et les monoplaces n'avaient pratiquement pas tourné en quatre jours[28]. Au premier jour de ces essais, Sebastian Vettel réalise le meilleur temps en 1 min 18 s 161 au volant de la SF90, bouclant 169 tours sans souci[30]. Le lendemain, son coéquipier Charles Leclerc prend le volant de la Ferrari et obtient le meilleur temps en 1 min 18 s 247 en bouclant 157 tours[31].
Le 20 février, Daniil Kvyat chausse les pneus les plus tendres de la gamme Pirelli sur sa Toro Rosso-Honda STR14 et domine le plateau en 1 min 17 s 704, une seconde plus rapide que le temps de Pierre Gasly lors des qualifications du Grand Prix d'Espagne 2018[32]. Kvyat devance Kimi Räikkönen qui effectue le plus grand nombre de tours (138) au volant de l'Alfa Romeo C38[32]. Finalement, Nico Hülkenberg à bord de la Renault R.S.19 obtient le meilleur temps de ces quatre jours d'essais en 1 min 17 s 393 avec le type de gommes les plus tendres[33]. Mais Ferrari impressionne le plus les observateurs avec 598 tours bouclés par ses deux pilotes sans rencontrer de problème, plus de 1 000 boucles effectuées par le moteur maison qui équipe aussi les Alfa Romeo et les Haas, et une série de tours rapides réalisés avec des pneumatiques plus durs (C3), Pirelli estimant le gain de performances entre C3 et C5 à 1,2 seconde au tour[34],[35],[33].
Pour la deuxième partie des essais, les pilotes de la McLaren MCL34 se mettent les premiers en valeur avec les composés de pneumatiques les plus tendres (type C4) ; Lando Norris tournant en 1 min 17 s 709 et Carlos Sainz Jr. se montrant le plus rapide le lendemain en 1 min 17 s 144, meilleur temps des essais préparatoires[36],[37]. En chaussant le composé C5, Sebastian Vettel obtient, le 1er mars, le meilleur temps des huit journées d'essais, en 1 min 16 s 221, devant Lewis Hamilton (1 min 16 s 224) et Charles Leclerc (1 min 16 s 231)[38],[39].
À partir de cette saison, à chaque Grand Prix, le pilote ayant réalisé le meilleur tour en course, soit le tour le plus rapide réussi par un des concurrents durant la course, se voit accorder un point bonus, à condition qu’il soit classé parmi les dix premiers[40],[41]. Un point est également attribué au constructeur ayant engagé ce pilote[42]. Cette règle a été utilisée pour la dernière fois en 1959[43].
Par ailleurs, le drapeau noir et blanc est remis au goût du jour par Michael Masi, qui a remplacé Charlie Whiting, disparu en mars 2019, en tant que directeur de course de la Formule 1. Ce drapeau qui avait été utilisé pour la dernière fois en 2010, constitue un « avertissement » ou selon Masi, « la version sport auto du carton jaune en football ». Il est brandi sous le nez du pilote auteur d'une action jugée dangereuse en course (comme pour Charles Leclerc face à Lewis Hamilton au 23e tour du Grand Prix d'Italie) ; la récidive entraîne enquête des commissaires et éventuelle pénalité[44].
Écuries | Constructeurs | Châssis | Moteurs | Pneus | no | Pilotes | Pilotes de réserves et de développement |
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Mercedes-AMG Petronas Motorsport | Mercedes | Mercedes-AMG F1 W10 EQ Power+[46] | Mercedes AMG F1 M10 EQ Power+ | P | 44 | Lewis Hamilton | Esteban Ocon Stoffel Vandoorne Esteban Gutiérrez George Russell Nikita Mazepin |
77 | Valtteri Bottas | ||||||
Scuderia Ferrari Scuderia Ferrari Mission Winnow[47] |
Ferrari | Ferrari SF90[48] | Ferrari Tipo 064 | P | 5 | Sebastian Vettel | Pascal Wehrlein Brendon Hartley Antonio Fuoco Davide Rigon Mick Schumacher |
16 | Charles Leclerc | ||||||
Aston Martin Red Bull Racing | Red Bull | Red Bull RB15[49] | Honda RA619H |