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Cosqueville

ancienne commune française du département de la Manche De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Cosqueville (prononcé [koːkvil][1]) est une ancienne commune française littorale rurale du département de la Manche et la région Normandie.

Faits en bref Administration, Pays ...

Devenue commune déléguée au sein de Vicq-sur-Mer le , le statut de commune déléguée est supprimée en par décision du conseil municipal[2].

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Géographie

Résumé
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Localisation

Cosqueville est située en bord de mer dans le Val de Saire[3]. Elle est à 15 km de distance du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Géologie et relief

La roche dominante du territoire est le granite.

Hydrographie

Les principaux cours d'eau de la commune sont la rivière de Varouville ainsi que les ruisseaux de Hacouville et de la Fontaine des Dalles. Le port de Cherbourg est à 15,4 km.

Climat

Son climat est océanique avec des étés tempérés.

Milieux naturels et biodiversité

  • La plage du Vicq.
  • La plage de Tabot.
  • La pointe de la Loge et ses anciennes maisons de pêcheurs à présent utilisées comme habitations. La plage se trouve à la limite de la commune de Fermanville.
  • L'anse du Sablon : c'est de là que partait autrefois les extractions des carrières qui ont notamment été utilisées pour la rade de Cherbourg.
  • La plage des Mares, sur laquelle on retrouve des vestiges de la Seconde Guerre mondiale[5].
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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Coskevilla entre 1164 et 1196[6], Galfridus Cosquet, dominus de Cosquevilla en 1216[6], Cousquevilla vers 1280[6], ecclesia de Cosquevilla en 1332[7], Coquevilla en 1351 et en 1352[8], fief Richard Cosquet [à cosqueville] en 1396[6], Quoqueville en 1424[6], Cosqueville en 1549[9].

Il s’agit d’une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédé du nom de famille Cosquet[10].

En 1801, le nom de la commune était Coqueville[11].

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Histoire

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Préhistoire

Le littoral a été peuplé dès le Paléolithique comme en témoignent les armes et outils datant de cette époque. La Pierre Plantée, du Néolithique, qui forme un triangle avec les deux menhirs de Saint-Pierre-Église, mesure neuf pieds de hauteur. Il en existait un autre, qui a été renversée par les vagues de la mer et qu'on nommait le Poteau, à cause de sa forme cylindrique. Ces mégalithes sont connus sous le nom des « Trois Princesses ». En 1820, un dolmen a été détruit au hameau de la Trigalle. Onze années plus tard, on découvrit aux environs une petite niche souterraine, dans laquelle il y avait quarante coins en bronze.

Une partie du territoire de la commune a été envahie par la mer. Aux marées basses, on retrouve des traces de chemins charretiers, qui ont laissé des empreintes dans la pierre, ainsi que des arbres enfouis dans une tourbe noirâtre, qui devait être autrefois de l´humus ou une terre végétale. Le Rocher du Vic, les Roches du Bourg, maintenant submergés, indiquent qu´il y avait là des habitations.

Antiquité et Haut Moyen Âge

Le toponyme est de formation récente et l’absence de trace archéologique ne permet pas d’avancer des hypothèses sur le passé de la localité à l’époque antique et au Haut Moyen Âge. Elle faisait partie du territoire des Unelles, peuple celtique (gaulois), romanisé par la suite. À l’époque du Bas Empire, la région est incluse dans le système de défense du litus Saxonicum destiné à la protéger des raids de pirates germaniques. En 1823 dans une parcelle nommée « le Clos à Bœufs » on a découvert des pièces mérovingiennes en or et en argent[12]. À partir du milieu du IXe siècle, des Vikings commencent à fréquenter la côte et finissent par établir des bases permanentes, bien qu’on en ait pas de preuves matérielles, seules des sources indirectes et l’onomastique nous renseignent sur la présence de ces Hommes du nord.

Moyen Âge

On trouve la première mention de Cosqueville en 1164 sous la forme Coskevilla. En 1196, un certain Galfridus Cosquet est seigneur de Cosquevilla.

Un Raoul des Moustiers, seigneur de Cosqueville, participa en 1096 à la première croisade avec Robert Courteheuse. Guillaume Le Moine, au XIIe siècle, seigneur de Beaumont et patron d'Angoville donne l'église à l'abbaye de Montebourg. La donation est confirmée par Henri II d'Angleterre (1174-1189)[13].

Temps modernes

Dans un aveu daté de 1500, Jean de Pirou est qualifié de seigneur de Beaumont en la Hague, dont dépendent Cosqueville, Clitourps, Varouville, Réthoville et Fermanville[14].

Au XVIe siècle, le territoire paroissial était partagé en deux fiefs : celui de Cosqueville qui avait pour seigneur Robert de Hennot ( 1568), qui s'était déclaré en faveur du protestantisme, le second, celui de Bellanville, qui avait pour seigneur Roulland Le Parmentier, dont un des fils était curé de Cosqueville[15]. Les familles Le Parmentier et de Hennot avec l'abbé Le Parmentier et Robert de Hennot, seigneur de Cosqueville, notamment, qui y laissèrent leur vie, sont le symbole des guerres de Religion (XVIe siècle) qui embrasèrent le Nord-Cotentin.

En 1558, Robert de Hennot gifla Jean Le Parmentier, le frère du curé, d'où s'ensuivit un procès. Les Le Parmentier, sans attendre la sentence du tribunal, assaillirent Hennot et lui donnèrent plusieurs coups de poignard, dont il réchappa. Le sergent Chandeleur, qui l'accompagnait n'eut pas cette chance, et son corps fut jeté aux abords du manoir. Le curé de Cosqueville traduit devant la justice, fut roué vif à Rouen avant d'avoir la tête tranchée[15],[Note 1]. Le dimanche , une émeute visant les protestants, plus ou moins fomenté par Thomas La Guette, vicomte de Valognes et beau-frère de Roulland Le Parmentier, éclata à Valognes, alors que Robert du Hennot s'y trouvait dans une maison, le manoir du Quesnay, où se tenait un prêche. Trainé dans la rue il fut aussitôt massacré, ainsi qu'un médecin, Maistre Gilles Mychault, un tailleur, Gilles Louvet, un avocat, Robert de Verdun, un bourgeois, Jehan Giffart (Jean Guiffard) dit Pont-l'Evesque qui fut « embroché »[16] et un seigneur du Plain, le seigneur de Houesville. Les cadavres restèrent exposés à la vue des passants pendant deux jours et Gouberville relate « les femmes de Valognes venaient donner des coups de pierre et de baston sur les dits corps »[15].

Jean de Hennot, frère de Robert, qualifié de seigneur de Cosqueville et Théville, passe un contrat le devant les tabellions de Saint-Sauveur-le-Vicomte, avec sa sœur, Jeanne de Hennot, épouse de Guillaume Le Bas, écuyer, seigneur du Quesne et Golleville, au sujet de la succession de leur père et mère, noble homme Gaultier de Hennot, seigneur de Théville et de Cosqueville et Catherine Guiffard[17].

En 1567, les héritiers de Jehan Binet, sieurs d'Argougez, sont taxés pour ce fief de 20 solz dans le rôle des nobles et roturiers, au titre du ban et de l'arrière ban de la vicomté de Coutances, réalisé par Gilles Dancel, seigneur d'Audouville, lieutenant général du bailli de Cotentin, tenu à Coutances les -. Le fief d'Argougez à Cosqueville qui valait un huitième de fief de haubert, était tenu du fief d'Argouges en Bessin[18]. Dans le même rôle : Ollivier de Pirou, écuyer, sieur de Beaumont à Néville, de Fermanville, de Mangneville à Cosqueville, de Gonneville, de Maupertus et de Rideauville, est taxé pour ces fiefs de 134 livres. Le fief noble de Mangneville assis à Cosqueville était tenu également du fief d'Argouges en Bessin[18] ; Jehan de Hennot, écuyer, sieur de Cosqueville et Théville, est taxé de 12 livres et 10 solz. Le fief de Cosqueville, qui valait un quart de fief de haubert et était tenu de la vicomté de Valognes, avait une extension à Fermanville[18] ; François Messent, sieur de Harcla est taxé pour ce fief de 40 solz. Le fief d'Harcla à Cosqueville, qui valait un tiers de fief de haubert, relevait du fief de la Motte-du-Vast au Vast[19].

En 1666, Jacques, Pierre et Charles, écuyers demeurant à Cosqueville, sont sieurs de Cosqueville et de Valcanville[20].

Époque contemporaine

Fusions

En 1973, Cosqueville fusionne avec Angoville-en-Saire et Vrasville, qui gardent le statut de communes associées. La commune d'Angoville aurait relevé de la famille du Moncel. Ses armoiries sont composées de trois losanges. Quant à Vrasville, elle aurait été rattachée à la famille d'Évrard d'origine scandinave[21].

Le , Cosqueville intègre avec trois autres communes la commune de Vicq-sur-Mer[22] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Cosqueville, Gouberville, Néville-sur-Mer et Réthoville deviennent des communes déléguées et Cosqueville est le chef-lieu de la commune nouvelle. Du fait de la fusion sous ce régime, Angoville-en-Saire et Vrasville perdent leur statut de communes associées et sont définitivement intégrées à Cosqueville.

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Politique et administration

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La mairie.
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Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et un adjoint[28]. Deux de ces conseillers étaient respectivement maires délégués des communes associées de Vrasville et d'Angoville-en-Saire. L'ensemble des conseillers intègre le conseil municipal de Vicq-sur-Mer le jusqu'en 2020 et Richard Leterrier est élu maire de la commune nouvelle.

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Population et société

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Les habitants de la commune sont appelés les Cosquevillais.

Démographie

En 2018, la commune comptait 591 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Cosqueville[30]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Cosqueville comptait 100 feux en 1712.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
849841801902853820805886960
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
955934907770833801758731683
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
680712682647617598574551516
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
452406471485501491560573585
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique d'Angoville-en-Saire
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
109921031178970838973
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
718186776568575751
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
565965544954596450
Davantage d’informations - ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : EHESS[32])
Évolution démographique de Vrasville
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
129143177159150152161175161
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
140140145149132130135134148
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
144155134127105100958798
Davantage d’informations - ...
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
(Sources : EHESS[33])

Économie

Les principales activités sont la culture et la production animale.

Appellations d'origine contrôlée

La commune de Cosqueville se trouve sur le territoire des Prés salés du Mont-Saint-Michel et du camembert de Normandie.

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine civil

  • Menhir dit la Pierre Plantée. Haut de trois mètres, il forme avec les deux menhirs de Saint-Pierre-Église l'ensemble des trois Princesses[29].
  • Le jardin de Cosqueville.
  • La pointe du rocher de Tabot ou pointe du rocher au Pique, connue comme lieu de naufrage.
  • Le Grand Manoir, du XVIe siècle[29], autrefois entouré de douves, c'est l'ancien siège de la seigneurie de Cosqueville[34]. Des six tourelles d'origine, il n'en subsiste qu'une[35]. On peut notamment y voir une fenêtre avec grille de fer forgé défensive, qui serait la plus imposante du Cotentin[36].
  • La motte féodale, située derrière l'église de Vrasville dans un champ dit le Clos-à-Bœuf[37].
  • La Maison de Cosqueville appelée le château ou château de Bellanville (XVIIIe siècle). Construite en 1751 par Thomas-Hervé Dagier, sieur de Tourville et son épouse, Marie-Thérèse Le Sens dame de Cosqueville[34], elle a été agrandie, en 1912, notamment de sa partie gauche et d'une tourelle[38]. Haut d'un étage sur rez-de-chaussée, le château dissimulé dans la verdure est couvert d'une toiture ponctuée d'une double rangée de lucarnes. Un parc et un étang complètent l'ensemble[39].
  • Les quatorze puits communaux, propriétés privées, sont surveillés par l'association Transmission des Cultures et du Patrimoine[40].
  • Jardin du Siquet, visible sur rendez-vous[41].
  • Pointe de la Loge.
  • Lavoir à Angoville.
  • Fontaine près de l'église.
  • La commune inclut une partie du marais de Tocquebœuf, qui s'étend également sur la commune de Fermanville.
Pour mémoire
  • Corps de garde. En 1734 celui-ci est détruit mais il ne semble pas nécessaire de le reconstruire car : « il est inutile et il n'avait été fait que pour empêcher l'embarquement des religionnaires. »[42].

Patrimoine religieux

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L'église Notre-Dame de Cosqueville.
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L'église Saint-Blaise d'Angoville-en-Saire.
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L'église Saint-Martin de Vrasville.
  • Croix des Pierres, l'ancienne du XVIIIe siècle et la nouvelle du XXe.
  • Croix Malassis XIXe siècle, croix de cimetière XVIIe siècle.
  • Vierge de la Fouche aux loups. Restaurée en 2008 après avoir été vandalisée, elle est entourée d'une légende. Son oratoire date de 1729[29].
  • Ancien presbytère (1715), avec portail d'entrée du XVIIe siècle. Situé en face de l'église, et construit en 1715 par Charles-François Le Sens, il se présente sous la forme d'un petit bâtiment à la façade classique bien symétrique. La porte, au centre, est encadrée par deux fenêtres de chaque côté. Le premier étage qui s'éclaire par quatre fenêtres est surmonté d'un toit orné de trois lucarnes[44].
Pour mémoire
  • Chapelle Saint-Jean. Située près de manoir de Bellanville, elle existait encore en 1689[44].
  • Chapelle Saint-Martin. Située dans le cimetière, elle avait complètement disparue en 1890[44].

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

  • Jeannine Bavay, « Cosqueville », Vikland, la revue du Cotentin, no 6, juillet-août-septembre 2013, p. 54-59 (ISSN 0224-7992).
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 64-65.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 165.
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 22-24.
  • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 145-146.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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