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Famille Baglioni

famille issue de la noblesse italienne d'Ancien Régime De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Famille Baglioni
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La famille Baglioni est une maison noble pérugine d’origine féodale datant de la fin du XIIe siècle.

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Histoire

Résumé
Contexte

Les origines

Les premiers témoignages de la dynastie remontent au XIIe siècle et se trouvent dans des documents officiels de la commune médiévale de Pérouse.

L’origine de la famille demeure incertaine mais comme le rapporte l’historien Francesco Maturanzio la thèse la plus plausible est que ses premiers membres soient venus s'établir en Italie centrale et à Pérouse avec l'empereur Frédéric Barberousse à la fin du XIIe siècle.

Selon cette source historique, le chef de file de la dynastie serait Ludovico Oddo Baglioni (que la tradition disait duc de Souabe et parent de Barberousse[1]), qui fut nommé par l’empereur à la tête du vicariat de Pérouse à Cagli, dans le Duché d'Urbino, le .

La lutte pour la suprématie

Entre le XIVe et le XVe siècle les Baglioni furent en lutte avec les Oddi pour le contrôle de Pérouse et de sa contrée.

Il conquirent les domaines féodaux de Bettona, Bastia, Collemancio, Torgiano.

En 1416, Braccio da Montone facilite la domination exercée au nom du pape sur les familles pérugines par son gendre Malatesta Baglioni (1390-1437)[2] et leur attribue Cannara. En remerciement de l'aide apportée par les condotte des Batiglioni qu'ils utilisent à l'occasion[2], le pape Martin Ve les nomma seigneurs de Spello et le pape Léon Xe comtes de Bettona, qui devint de fait le chef-lieu du Stato Nuovo nouvel État »). Cet État englobait les communes de Bettona, Cannara, Collazzone, ainsi que les communes disparues Collemancio, Rosciano, Canalicchio, Tor Segnarelli, Sorgnano, Castelbuono, Torre del Colle. Pendant son absence le comte y laissait un lieutenant général, des juges et le Bargello.

En 1584 furent réimprimés les anciens statuts communaux de Bettona, qui à l’époque accordaient déjà à la femme le droit à la propriété, de faire un testament, d'avoir de l’argent en nom propre sans aucune tutelle et limitation.

La seigneurie de Pérouse

Pour l’exercice du pouvoir, la lutte fut constante envers les autres familles pérugines, la papauté ainsi qu’à l’intérieur de la famille même.

Au cours de la période 1438 - 1479, Braccio Baglioni, profitant de sa position de capitaine des milices du Saint-Siège exerça sur Pérouse une seigneurie occulte, caractérisée par un total contrôle des pouvoirs civiques.

Pendant ces années Pérouse connut une période florissante, fruit de l’expansion et de l’embellissement de la ville. De nouvelles routes et de nombreux palais furent construits.

Entre 1429 et 1433 le Palazzo dei Priori fut agrandi, des nouvelles églises et chapelles privées construites. Le mécénat des Baglioni fit affluer des artistes comme Piero della Francesca, Pinturicchio et Raphaël, venus notamment à la demande de Braccio et payés pour glorifier son action. Ainsi, le Pérugin peignit un tableau intitulé L'Adoration des Mages qui représente le seigneur entouré de sa famille[2]. Après 1429, le palais des prieurs, devenu en fait le palais de la seigneurie, résidence privée de la famille est construit[3],[4]. Décoré par Piero della Francesca, c'est une véritable forteresse, sûre et pourvue d'un dispositif défensif puissant, élevée plus tard par le pape Paul III[2].

Les noces de sang

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Panneau central du Retable Baglioni, Raphaël, huile sur bois (1507).

« ... Grifonetto Baglioni avec son juste-au-corps perforé et les boucles de cheveux en forme d’acanthe, qui tua Astorre avec son épouse et Simonetto avec son page, était d’une telle beauté que mourant sur la place jaune de Pérouse, ceux qui l’avaient haï ne purent retenir les larmes et Atalanta, qui l’avait maudit, le bénit »

 Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray.

À la mort de Braccio s’ensuivit une période de luttes intestines pour la suprématie qui atteignit son apogée par la vengeance des nozze rosse noces rouges »), du . Astorre Baglioni, juste après un mariage public avec Lavinia Colonna, afin de célébrer son ascension au pouvoir, fut tué par Grifonetto Baglioni, fils d’Atalanta. Rencontrant par hasard Gian Paolo, le jeune Grifonetto fut épargné par la vengeance et invité à partir mais son cousin Gentile le suivit et le tua à son tour. Atalanta Baglioni courut sur la place et trouva son fils Grifonetto encore en vie. Celui-ci avant de mourir demanda pardon pour lui-même ainsi que pour ses assassins[5]. La famille se déchire dans une vaine lutte de succession qui se termine dans le sang, cet épisode est connu sous le nom des Noces de sang[2].

La fin de l’État

Gentile Baglioni évêque de Pérouse exerça le pouvoir de 1501 à 1506.

En 1520 Gian Paolo en conflit permanent avec la papauté fut attiré à Rome à la suite d'un stratagème ourdi par le pape Léon X qui dès son arrivée le fit décapiter. Onze ans plus tard, Rodolfo Baglioni affronta de nouveau le pouvoir papal en chassant le légat pontifical et fut défait par les milices papales conduites par Pier Luigi Farnese. Privé de ses privilèges et de ses soldats, Rodolfo dut abandonner la ville mettant fin à la seigneurie pérugine.

La résidence de Braccio fut abattue en 1540 pour faire place à la forteresse Rocca Paolina construite par Antonio da Sangallo le Jeune sur demande du pape Paul III.

Le fils du gentile Astorre Baglioni défendit la chrétienté lors de la guerre de Chypre et mourut avec Marco Antonio Bragadin à Famagouste. À son tour le fils d’Astorre, Guido, qui se distingua au service de l’empereur, vécut à Vérone et Brescia.

La branche principale s’éteignit avec la mort de Malatesta V Baglioni en 1648, qui signait avec la maxime « ultimus ex suis ».

Les Baglioni actuels

Le Baglioni contemporains sont issus de Percivalle di Guido, demeurent à Florence et Pérouse[6]. Il se dédient aux arts et aux sciences.

Quelques membres connus sont : Pietro alias Melindo Turrenio (littérature), Benedetto (philosophe), Astorre (historien), Lorenzo Grifone (sociologue).

Le mariage de 1782 entre Alessandro avec Caterina (dernière d'une branche de la famille degli Oddi) est à l’origine de la récente division de la famille avec la naissance de la branche Oddi-Baglioni[7],[8].

Les Baglion de la Dufferie

Faits en bref Blasonnement, Devise ...

La famille de Baglion de la Dufferie est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de la Mayenne, avec une filiation prouvée remontant à 1499. Elle a formé plusieurs branches, établies principalement en Anjou, dans le Comté de Laval (département de la Mayenne actuel). La famille Baglion de la Dufferie a fourni de nombreux officiers.

Selon un ouvrage de la famille française de Baglion de la Dufferie, les Baglion marquis de la Dufferie, sont issus de Michele di Colaccio[11]. Toutefois cette origine n'est pas consensuelle, Régis Valette indique que les Baglion de la Dufferie sont de la province du Maine, de noblesse d'ancienne extraction sur preuves de 1499, sans titre de noblesse régulier et avec des armoiries différentes de la famille Baglioni italienne[12].

Pour l'Abbé Angot[13], c'est une famille

« Qui, après avoir donné des souverains à Pérouse, vient se réfugier dans un coin retiré du Bas-Maine, qui francise son nom jusqu'à lui donner une forme roturière très commune dans le pays, qui, après un retour de la fortune, adopte comme nom patronymique celui d'une famille alliée, se voit deux cents ans plus tard contester injustement ses titres, et, après cause gagnée en justice, reprend son premier nom italien, cela ressemble à un roman et c'est l'histoire véridique de la noble famille de Baglion, implantée aux environs de Mayenne dans les premières années du XVe siècle . »

Depuis la fin de la Ligue catholique, le service militaire dans les armées françaises est ininterrompu dans la famille[13]. Des Baglion de la Dufferie, se distinguèrent parmi les religieuses du Monastère de Buron. La généalogie de la famille parue sous le nom de Pierre d'Hozier avait été rédigée sur les notes de René de la Dufferie par l'abbé Jean Le Laboureur. Pour l'Abbé Angot, le fils du généalogiste officiel, Charles René d'Hozier, profita de cette circonstance pour s'inscrire en faux sur plusieurs points[13]. Ce ne fut qu'au cours du XVIIIe siècle que la famille reprit le nom primitif sous la forme italienne un peu adoucie Baglion.

Michel de Baglion qui le premier quitta l'Italie, il vint d'abord trouver l'antipape Clément VII à Avignon et que c'est par son intermédiaire qu'il s'attacha à Louis Ier d'Anjou puis à Louis II d'Anjou. Dès l'an 1412, « Messire Michel Baglion, dit Baglin, chevalier, seigneur de la Dufferie, écuyer ordinaire de Mgr le duc d'Anjou, icelluy Baglin, issu des Baglions, seigneurs de Pérouze, et demoiselle Ysabeau de Surcolmont, son espouze » donnent partage à Perrine de Surcolmont, sœur puînée, dans la succession de Joachim de Surcolmont, écuyer, et de Marie de la Dufferie[13].

  • Jean Ier, son fils, fait la campagne de Gascogne contre les Anglais, 1453. En 1439, Jean Baglin, mari de Françoise de la Croix de Tesnières, demeurant paroisse d'Oisseau, « fils et principal héritier de deffunct Michel Baglin de Pérouze, chevalier, et de damoiselle Ysabeau » donne à ses frères, Henri et Michel, la Menursière et le domaine de Vaugaron en Commer[13].
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Personnalités

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Arbre généalogique relatif à la branche principale.
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Notes et références

Voir aussi

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