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département français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Ille-et-Vilaine (/il‿e.vi.lɛn/[3]) est un département français situé en région Bretagne. Il porte le numéro 35 dans la numérotation départementale française. Il est situé dans l'est de la région Bretagne et fait partie de la Haute-Bretagne. La population totale, de 1 098 325 habitants en 2021, est en augmentation depuis plusieurs décennies. Rennes est le chef-lieu de département et préfecture de la région Bretagne. Le département compte 332 communes.
Ille-et-VilaineIl-ha-Gwilen | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Rennes |
Sous-préfectures | Saint-Malo Fougères Redon |
Président du conseil départemental |
Jean-Luc Chenut (PS) |
Préfet | Philippe Gustin[1] |
Code Insee | 35 |
Code ISO 3166-2 | FR-35 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR523 |
Démographie | |
Gentilé | Bretillien[2] |
Population | 1 098 325 hab. (2021) |
Densité | 162 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ nord, 1° 40′ ouest |
Superficie | 6 775 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 4 |
Circonscriptions législatives | 8 |
Cantons | 27 |
Intercommunalités | 18 |
Communes | 332 |
Liens | |
Site web | ille-et-vilaine.fr |
modifier |
L'Ille-et-Vilaine est un département de la région Bretagne. Il est limitrophe des départements de la Manche, de la Mayenne, de Maine-et-Loire, de la Loire-Atlantique, du Morbihan et des Côtes-d'Armor, et il est baigné par la Manche, son littoral appartenant à la côte d'Émeraude pour sa partie occidentale (de la pointe du Grouin située à Cancale jusqu'à Saint-Briac-sur-Mer) et à la baie du Mont-Saint-Michel pour sa partie orientale (de la pointe du Grouin, Cancale à Roz-sur-Couesnon).
Le département s’étend sur 6 775 km2. Il se situe entre les méridiens 1° et 2° 20′ ouest et les parallèles 47° 40′ et 48° 40′ nord. Il s’agit du département breton le moins maritime puisque son littoral, s’ouvrant sur la Manche, n’est que de 110 kilomètres (de Saint-Briac-sur-Mer à l'ouest, à Roz-sur-Couesnon à l'est).
L'Ille-et-Vilaine est localisé sur une dépression topographique correspondant à une fosse sédimentaire[4]. Le département est protégé des flux d’ouest par les hauteurs du Massif armoricain et des influences continentales à l’est avec les collines normandes et du Maine. Par sa géologie, la majeure partie de la moitié septentrionale appartient au domaine nord-armoricain, l’autre moitié relevant du domaine centre-armoricain traversé par le synclinorium médian armoricain (Brest-Laval), seule une petite partie autour de Redon étant comprise dans le domaine sud-armoricain.
En effet, la partie centrale et littorale du département est de faible altitude, le plus souvent inférieure à 50 m dans la bande côtière et dans les vallées et moins de 100 m quasiment partout. Ce n’est qu’en limites occidentale et orientale que se situent des reliefs plus élevés :
Les plateaux se trouvent :
Les régions maritimes comprenant l’est de Cancale, les marais de Dol et du mont Saint-Michel, et à l’ouest un plateau de roches cristallines profondément entaillé par la Rance.
Pour ce qui est de la pédologie et la botanique (1480 plantes vasculaires recensées)es[pas clair][5], le sous-sol est souvent imperméable du fait de la présence de roches granitiques. Si bien que l’on trouve très peu de nappes phréatiques et l’on ne trouve que des eaux de surface. Les cours d’eau voient leur débit varier selon les flux océaniques amenant la pluie. S’il y a une longue période sans précipitations, l'Ille-et-Vilaine peut souffrir de la sécheresse. Mais un apport pluvial important peut provoquer des inondations car les sols peuvent être gorgés d’eau.
L’agriculture est principalement basée sur l’élevage, ce qui en fait le premier département laitier de France. Cela a pour conséquences, une adaptation de l’agriculture avec des cultures orientées pour l’alimentation animale avec du blé, du maïs, des plantes fourragères et des prairies.
Hormis ces espaces anthropisés, il subsiste des espaces naturels comme la lande sur les plateaux au sud et les falaises du littoral, environ 65 000 ha de forêt (forêt de Paimpont, de Fougères, de Rennes, de Liffré, de Teillay, etc.) ; les zones humides du département.
Les bassins, creusés par l’érosion dans les schistes tendres, se développent de part et d’autre des rivières principales :
L'Ille-et-Vilaine bénéficie d'un climat océanique (de type Cfb selon la classification de Köppen). La station Météo-France de référence est celle de l'aéroport de Rennes-Bretagne à Saint-Jacques-de-la-Lande. L'autre station est celle à l'aéroport de Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit. À Rennes, les hauteurs annuelles de précipitations sont inférieures à 700 mm. Les hivers sont humides et en moyenne doux. Les étés sont relativement secs, modérément chauds et ensoleillés. Le département bénéficie d’environ 1 850 heures d’ensoleillement chaque année. Néanmoins, le climat n'est pas uniforme dans le département. Il varie suivant l'exposition à la mer, aux perturbations océaniques, au vent et à l'altitude.
Le nom du département vient du fleuve de la Vilaine et de son affluent l’Ille, qui ont leur confluence dans le centre de Rennes. Le département est nommé Il-ha-Gwilen[6] en breton.
Le département a été créé à la Révolution française, le en application du décret du 22 décembre 1789. C'est l'un des cinq départements issus du découpage de l'ancienne province de Bretagne.
Auparavant, se sont succédé sur le même territoire :
Le nom de ce département a été forgé comme beaucoup d’autres en reprenant les particularités géographiques principales qui s'y trouvent. Ici, il est basé sur deux rivières, l'Ille et la Vilaine, qui se rejoignent à Rennes, à l'ouest du centre-ville. Le nouveau diocèse de Rennes reprend les limites du département.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III est largement soutenu en Ille-et-Vilaine, département catholique, conservateur et monarchiste ; elle fait même partie des quatre départements où aucun opposant n'est arrêté[7].
Un problème identitaire a agité les esprits du conseil général en 1989, qui aurait alors souhaité rebaptiser le département en « Marche-de-Bretagne », ce à quoi la DDE s’est opposé et qui n'a pas fait l'unanimité des habitants. En 2005, après de longues réflexions, un nouveau projet a été proposé à la consultation populaire par questionnaire : « Haute-Bretagne ». Il a été refusé par 75 % des répondants. Devant ce résultat, le conseil général a renoncé à ce projet qu'avait avancé le comité départemental du tourisme.
Créé en 1986, le premier logotype du conseil général d’Ille-et-Vilaine est formé par la silhouette très stylisée de la Bretagne en noir (couleur régionale) avec un gros disque rouge symbolisant l’emplacement géographique du département dans la région.
En 2008, l’assemblée départementale a modifié son logo[8] qui a été retravaillé par l’agence de communication Euro RSCG. Les évolutions les plus marquantes sont :
Les armoiries symbolisent la Bretagne et les deux rivières qui ont donné leurs noms au département : l’Ille et la Vilaine. Elles se décrivent :
|
Ce blason n’est qu’une proposition de Robert Louis, et n’a donc pas de caractère officiel.
L'Ille-et-Vilaine ne dispose pas de drapeau officiel[9]. Le conseil départemental utilise toutefois un drapeau blanc avec son logo au centre.
Comme une grande partie du reste de l’Ouest de la France, l'Ille-et-Vilaine a longtemps eu la réputation d’être un département de droite ; en effet, de tradition catholique, le département vota à droite tout au long de la Troisième République, en opposition à la gauche anticléricale[10]. Une tradition qui se retrouve encore, avec un personnel politique parfois très anciennement enraciné comme en témoigne l’élection, depuis désormais plus de deux cent vingt ans, d’un représentant de la famille Méhaignerie sur le pays de Vitré. Le courant de gauche a longtemps été marginal, ne rencontrant d’influence notable que dans quelques milieux ouvriers (chaussure à Fougères, imprimerie sur Rennes).
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’électorat du département s’est tourné vers le MRP[11], de sensibilité démocrate-chrétienne, confirmant son ancrage à droite de l’échiquier politique. Cependant, trois phénomènes essentiels ont motivé une évolution durable des comportements politiques des habitants d’Ille-et-Vilaine :
Cela est notamment manifeste pour ce qui concerne l’industrie automobile avec l’ouverture des deux grandes usines de La Janais et de la Barre-Thomas du groupe Citroën, usines qui ont embauché largement dans le monde rural et où, malgré un contexte social tendu, le mouvement syndical et les idées de gauche ont peu à peu pris corps et trouvé de nouveaux soutiens. L’autre grande industrie du département, l’agroalimentaire, a connu une progression liée à la demande grandissante du marché parisien en produits frais et en produits alimentaires transformés.
Tout ceci transforme la population du département, de plus en plus ouvrière alors et de moins en moins attachée à l’activité agricole, même si nombre d’ouvriers de l’automobile demeuraient, dans un premier temps, également exploitants agricoles. De fait, à compter du début des années 1970, la gauche progresse de façon continue. Pourtant, de 1958 à 1981, le département est exclusivement représenté à l’Assemblée nationale par des élus de la droite et du centre, parfois réélus avec de très confortables majorités. Ainsi, en 1978, Pierre Méhaignerie est élu député avec plus de 72 % des suffrages au premier tour. Mais l’électorat est toutefois de plus en plus gagné à d’autres choix.
Les élections municipales de 1977 sont comme un coup de tonnerre dans le paysage politique local : Rennes passe à gauche, ainsi que Saint-Malo, autre ville importante du département. Edmond Hervé devient le maire de la ville préfecture et le reste jusqu’en , date à laquelle lui succède Daniel Delaveau. D’autres communes de l’agglomération rennaise choisissent également d’élire des maires de gauche, toujours dans la mouvance ou appartenant au PS, la spécificité d’Ille-et-Vilaine au regard des autres départements bretons étant de n’avoir jamais eu de représentation significative du PCF.
Le mouvement engagé en 1977 s’est depuis prolongé, l’implantation de la gauche faisant tache d'huile autour de Rennes et des autres villes du département, repoussant de plus en plus les forces de droite sur les seules zones rurales. Lors des élections législatives de 1981, le parti socialiste obtient les deux sièges de députés de Rennes et la tendance ne s’est pas inversée depuis, à l'exception de la période 2017-2022 ou les deux sièges sont revenus à des élus LREM. À la suite de la débâcle nationale de la droite aux cantonales de 2004, cette dernière a perdu le contrôle du conseil général d’Ille-et-Vilaine pour la première fois depuis la Révolution française. À la suite des élections cantonales françaises de 2008, le PS a ainsi obtenu la totalité des élus représentant la ville de Rennes à l’assemblée départementale.
L'Ille-et-Vilaine a voté oui à la constitution européenne lors du référendum du 29 mai 2005, avec un pourcentage de 53,8 % et 33 955 voix de majorité. Ce résultat confirmait d’ailleurs l’implantation des forces dominantes de la vie politique locale : un PS très pro-européen et un courant centriste demeurant influent. Cependant, ce résultat, presque inverse du résultat national du scrutin, était en sensible baisse sur le référendum de 1992 sur le traité de Maastricht, où le oui avait obtenu 62,8 % des voix et une majorité de 96 601 suffrages.
Lors du deuxième tour de l’élection présidentielle du 6 mai 2007, avec 87,46 % de participation et supérieure à la moyenne nationale de 3,5 %, le département a voté à 52,39 % pour Ségolène Royal et à 47,61 % pour Nicolas Sarkozy soit 26 677 voix d’écart. Au premier tour, François Bayrou est arrivé en troisième position 23,81 % des suffrages exprimés. À l’occasion des législatives de juin 2007, quatre des sept députés du département sont de gauche (trois candidats officiels du parti socialiste et un candidat apparenté, s’étant présenté contre l’avis de la direction nationale du parti).
Pour l’aménagement du territoire, le département est couvert par sept bassins d’activité appelés « pays » :
Le fort développement très centralisé de l’agglomération de Rennes, renforcé par une excellente desserte routière, ferroviaire, voire aérienne, et l’attractivité de la zone en termes d’enseignement et d’emplois a conduit à une concentration rapide de population dans son bassin, mais répartie aussi dans une vaste zone périphérique, nécessitant des trajets transversaux. Aussi l’agglomération a développé un système de transport en commun visant à déconcentrer le centre-ville de Rennes et faciliter et accélérer les échanges. Le succès de ce mode de transport, complété par une excellente desserte des lignes transdépartementales a conduit l’agglomération à redéfinir les lignes de bus urbains. Aussi Rennes dispose d’un métro souterrain, le VAL et construit une deuxième ligne.
Pour contrecarrer cette attractivité de Rennes, le département a développé des échanges efficaces dans les autres pays, et renforcé le rôle des communautés de communes afin de reconvertir l’industrie et les zones agricoles en zones de développement tertiaire (de service ou touristique). Aussi le développement démographique du département a su rester positif même dans les zones d’anciennes industries en déclin (Fougères) ou peu facilitées par leurs situations excentrées (Redon).
Entre 1990 et 1999, la croissance de la population a été très soutenue (+ 69 100 hab.) avec un taux annuel moyen de variation de la population de + 0,97 % soit la septième position française. Il y a un équilibre entre le solde naturel (+ 34 874 hab.) et le solde migratoire (+ 33 941 hab.). La progression, stimulée par le dynamisme économique, continue encore à l’heure actuelle. Depuis les années 2000, l'Ille-et-Vilaine gagne entre 10 000 et 12 000 nouveaux habitants par an, il est ainsi l'un des départements des plus dynamiques de France.
En 2021, le département comptait 1 098 325 habitants[Note 1], en évolution de +5,32 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
2016 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 051 779 | 1 098 325 | - | - | - | - | - | - | - |
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Rennes | 35238 | Rennes Métropole | 50,39 | 225 081 (2021) | 4 467 | |
Saint-Malo | 35288 | CA Saint-Malo Agglomération | 36,58 | 47 323 (2021) | 1 294 | |
Fougères | 35115 | CA Fougères Agglomération | 10,46 | 20 653 (2021) | 1 974 | |
Bruz | 35047 | Rennes Métropole | 29,95 | 19 651 (2021) | 656 | |
Vitré | 35360 | CA Vitré Communauté | 37,03 | 18 998 (2021) | 513 | |
Cesson-Sévigné | 35051 | Rennes Métropole | 32,14 | 17 716 (2021) | 551 | |
Saint-Jacques-de-la-Lande | 35281 | Rennes Métropole | 11,83 | 13 656 (2021) | 1 154 | |
Betton | 35024 | Rennes Métropole | 26,73 | 12 695 (2021) | 475 | |
Pacé | 35210 | Rennes Métropole | 34,94 | 11 918 (2021) | 341 | |
Châteaugiron | 35069 | CC Pays de Châteaugiron Communauté | 23,52 | 10 518 (2021) | 447 | |
Chantepie | 35055 | Rennes Métropole | 11,98 | 10 232 (2021) | 854 | |
Dinard | 35093 | CC Côte d'Émeraude | 7,84 | 10 219 (2021) | 1 303 | |
Saint-Grégoire | 35278 | Rennes Métropole | 17,30 | 9 837 (2021) | 569 | |
Le Rheu | 35240 | Rennes Métropole | 18,89 | 9 535 (2021) | 505 | |
Redon | 35236 | CA Redon Agglomération | 15,09 | 9 312 (2021) | 617 |
Bretillien (/bʁe.ti.ljɛ̃/) est un gentilé créé pour désigner les habitants d'Ille-et-Vilaine qui en étaient dépourvus jusqu'alors. Il est choisi le par le Conseil général du département qui achète et dépose le nom à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Le terme est construit sur les noms « Breton » et « Illien » (d'après le nom de la rivière Ille). L'orthographe (sans accent) du mot ne correspond pas à la prononciation retenue[2].
L'adoption du gentilé a suscité la polémique auprès de la population, une partie n'en étant pas satisfaite et critiquant l'absence de consultation populaire[16].
Une bonne partie des équipements culturels sont concentrés sur la préfecture de Rennes à rayonnement départemental, régional voire davantage. Voici la liste des principaux équipements.
Outre les nombreuses grandes écoles, les universités ou l’antenne universitaire de Saint-Malo, le département compte beaucoup de lycées ouverts sur des filières BTS, ou des centres de formation en lien avec la chambre des métiers ou le rectorat.
Ouest-France, 1er journal quotidien de France, a son siège à Chantepie, près de Rennes ; France 3 Bretagne a son siège à Rennes. L'Ille-et-Vilaine est l’un des premiers à bénéficier de la télévision numérique terrestre (TNT) grâce à l’émetteur de Saint-Pern à Bécherel.
L'Ille-et-Vilaine dispose d’une chaîne locale : TVR ainsi que de plusieurs journaux d'information locale : Le Pays malouin, Le Journal de Vitré, La Chronique républicaine, Les Infos du Pays de Redon, Le Mensuel de Rennes.
De nombreux festivals se déroulent à Rennes chaque année, comme les Rencontres trans musicales (musique), le festival Mettre en scène (théâtre et danse), Les Tombées de la nuit (spectacles de rue), le Travelling (cinéma), le festival de la parole Mythos, le festival Rock'n Solex (concerts et courses de solex), l’Un Des Sens (festival multiculturel), ainsi que le festival Marmaille (spectacles jeunes et tout public).
Il y a également à Saint-Malo La Route du Rock, Étonnants Voyageurs (festival du livre), la Route du Rhum (course de voiliers), Quai des Bulles (2e festival de bande dessinée en France, après Angoulême) ou même les Folklores du monde (concerts, danses, spectacles…) et beaucoup d'autres…
Le Pays de Redon accueille chaque année depuis 1975 la Bogue d'or, festival de chant, de conte et de musique traditionnels (festival inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France).
Le gallo, langue d'origine romane était la langue « traditionnelle » du territoire d’Ille-et-Vilaine, elle était surtout parlée dans la limite occidentale du département, ce qui coupe plusieurs « pays » en deux : Poudouvre, Porhoët, Redon, etc. En 2001-2002, on dénombrait 1 761 élèves (écoles, collèges, lycées) étudiant la langue gallèse en Bretagne.
Au Xe siècle, on peut retrouver la limite breton-roman par l'opposition des noms dérivant de -acum qui se différencient en -ac du côté bretonnant et en -ée ou -é du côté roman. D'autres oppositions (-euc...-oc; gu...v). On estime que la limite linguistique de la zone bretonnante se situe sur une ligne allant de Plouha à Rhuys. Dans l’ancien évêché de Saint-Malo, dont une partie a été rattachée à l'Ille-et-Vilaine pendant la Révolution française, on parla breton jusqu’au XIIe siècle ; dans certaines poches, son usage s’est perpétué jusqu’au XVe siècle. Au XIe siècle, on signale une communauté bretonnante importante à Châteaugiron[17].
En 1835, Abel Hugo indique que : « L'idiome en usage chez les cultivateurs de l'Ille-et-Vilaine est un vieux français qui a peu varié depuis plusieurs siècles. Dans les cantons du sud particulièrement, les paysans parlent comme au temps de Joinville ; mais avec une prononciation gutturale et sifflante, que notre alphabet figurerait difficilement. Sur les côtes, leur langage est aussi mêlé de quelques mots armoricains ou bretons. »[18]
D'après l'Enquête sociolinguistique sur les Langues de Bretagne de TMO Régions pour la Région Bretagne de 2018, 9,8 % de la population de l'Ille-et-Vilaine, âgée de 15 ans et plus, parlent le gallo, soit environ 83 350 locuteurs [19]. 17,2 % de la population de l'Ille-et-Vilaine comprennent le gallo, soit environ 146 300 personnes.
Sur 100 personnes parlant le gallo, 43,2 % sont en Ille-et-Vilaine.
Sur 100 personnes comprenant le gallo en Ille-et-Vilaine, 55 % sont locuteurs et 45 % locuteurs passifs.
19 % de la population de l'Ille-et-Vilaine entendent parler gallo autour d'eux au moins une fois par mois.
Sur 100 personnes originaires de l'Ille-et-Vilaine, 14 % sont locuteurs du gallo.
Selon les effectifs pondérés que fournit l’enquête Étude de l’histoire familiale[20] menée par l’INSEE en 1999, plus de 8 500 bretonnants de plus de 18 ans résident en Ille-et-Vilaine. À cela, il faut ajouter les effectifs des écoles bilingues Diwan qui se montent à plus de 1 200 à la rentrée 2013, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du secondaire (plus de 200 en 2002/2003).
Plusieurs communes mènent une politique en faveur des langues régionales, notamment l’affichage bilingue. Quelques entreprises et communes sont signataires de la charte Ya d'ar brezhoneg.
Par rapport au trois autres départements de la Bretagne administrative, le breton reste très peu parlé puisque originellement non dans la zone bretonnante. Le breton est enseigné en maternelle et primaire à Rennes, Bruz, Fougères, Redon, Saint-Malo. Des écoles Diwan existent à Rennes, Guipel et Fougères.
Rennes Métropole organise également son propre réseau de transports sur le territoire de ses 43 communes, le STAR, qui comporte plus de cinquante lignes de bus ainsi que le métro.
D’autres communautés comme celles de Saint-Malo (16 lignes), Fougères et Vitré gèrent également leur propre réseau de transport en commun.
Jusqu'au et l'application de la loi NOTRe, le conseil départemental assurait les transports en commun non urbains sur son périmètre, et ce à travers le réseau Illenoo. Depuis 2017, c'est la région Bretagne qui assure cette compétence, à travers le réseau BreizhGo.
En Ille-et-Vilaine, le tourisme est l’un des moteurs du développement économique. Le Conseil général participe à la promotion, au développement et à la diversification des activités touristiques en partenariat avec le Comité départemental du tourisme. Il soutient les investissements relatifs aux projets de loisirs ou aux projets culturels à vocation touristique et contribue au développement de l’offre d'hébergement. Il accompagne aussi le développement du tourisme rural et aide les professionnels à diversifier leurs activités touristiques en basse saison grâce au tourisme d'affaires.
L'Ille-et-Vilaine est riche en monuments historiques ou religieux, cités médiévales remarquables, musées et patrimoine naturel. Voici les principaux monuments ou équipements visités (> 50 000 visiteurs - chiffres 2014 du comité départemental du Tourisme[21]) :
Au , la capacité d’accueil touristique est de 220 645 lits touristiques, dont 68 445 lits marchands classés :
et 30 440 résidences secondaires pour 152 200 lits (R.G.P. 2010).
En 2014, la fréquentation touristique atteint 11 670 542 nuitées extra-départementales et encore davantage si l’on ajoute les Bretiliens qui séjournent dans leur propre département. Le nombre de nuitées est de 2 709 479 dans les hôtels, de 988 650 dans les campings.
En 2005, environ 5 millions d’excursions ont été réalisées (c’est-à-dire les déplacements en journée). La dépense moyenne par jour et par personne est de 31,70 € et la durée moyenne du séjour est de 8,2 jours (source : enquête de fréquentation hôtelière/Direction du Tourisme/DR INSEE/Réseau MORGOAT module Hôtellerie).
Selon le recensement général de la population du , 6,6 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les communes d’Ille-et-Vilaine dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 20 % des logements totaux en 2012 :
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Résidences secondaires | % résidences secondaires |
---|---|---|---|---|
Saint-Briac-sur-Mer | 1 951 | 2 710 | 1 644 | 60,66 % |
Saint-Lunaire | 2 301 | 2 688 | 1 540 | 58,33 % |
Dinard | 10 141 | 11 095 | 4 963 | 44,73 % |
Cancale | 5 231 | 4 328 | 1 613 | 37,27 % |
Cherrueix | 1 131 | 820 | 298 | 36,34 % |
Saint-Coulomb | 2 554 | 1 551 | 439 | 28,3 % |
Roz-sur-Couesnon | 1 020 | 691 | 186 | 26,92 % |
Le Tronchet | 1 108 | 613 | 158 | 25,77 % |
Saint-Suliac | 975 | 598 | 146 | 24,41 % |
Le Minihic-sur-Rance | 1 421 | 834 | 201 | 24,1 % |
Saint-Malo | 44 620 | 32 337 | 7 744 | 23,95 % |
La Chapelle-de-Brain | 970 | 738 | 161 | 21,81 % |
Hirel | 1 363 | 806 | 173 | 21,46 % |
Saint-Marcan | 470 | 288 | 60 | 20,83 % |
Sources :
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