Loading AI tools
Jeux de la IIIe olympiade, à Saint-Louis, États-Unis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Jeux olympiques de 1904, officiellement nommés Jeux de la IIIe olympiade, sont la troisième édition des Jeux olympiques modernes. Ils ont lieu à Saint-Louis aux États-Unis du au . Les Jeux sont attribués à Saint-Louis en raison de l'exposition universelle qui s'y tient la même année. Les épreuves sont disputées à Saint-Louis et ses alentours.
Jeux olympiques de 1904 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays hôte | États-Unis | |||||||||
Ville hôte | Saint Louis (Missouri) | |||||||||
Date | Du 1er juillet au | |||||||||
Ouverture officielle par | David R. Francis Président de la Louisiana Purchase Exposition |
|||||||||
Participants | ||||||||||
Pays | 12 | |||||||||
Athlètes | 651 (645 masc. et 6 fém.) |
|||||||||
Compétition | ||||||||||
Nombre de sports | 16 | |||||||||
Nombre de disciplines | 17 | |||||||||
Épreuves | 91 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | pas de serment | |||||||||
Flamme olympique | pas de flamme | |||||||||
Mascotte | pas de mascotte | |||||||||
| ||||||||||
modifier |
Des pays ayant pris part à la précédente édition, dix-sept nations ne participent pas aux Jeux de 1904 et seule l'Afrique du Sud y fait une première apparition. Douze nations sont présentes à Saint-Louis, contre vingt-quatre en 1900. Ce sont 651 athlètes (dont six femmes) qui s'affrontent dans 16 sports et 17 disciplines sur un total de 91 épreuves.
La boxe, la crosse, le plongeon et le roque sont des sports présents aux Jeux olympiques pour la première fois tandis que le basket-ball, le football et le water-polo sont des sports de démonstration. Le format des trois médailles (or, argent et bronze) fait sa première apparition lors de ces Jeux.
Les nations les plus médaillées sont les États-Unis, l'Allemagne et le Canada. Les États-Unis terminent largement premiers au tableau des médailles avec plus de deux cents médailles de différence avec la deuxième nation. Le pays hôte remporte deux-cent-trente-et-une médailles dont soixante-seize en or. Le nombre de médailles attribuées au pays hôte est cependant contesté, de nombreux médaillés n'avaient pas encore la nationalité américaine lors des Jeux.
Les tensions causées par la guerre russo-japonaise ainsi que les difficultés pour se rendre à Saint-Louis au début du XXe siècle ont rendu ces Jeux très américains ; en effet, sur les 651 athlètes présents, seulement 62 provenaient de l'extérieur de l'Amérique du Nord.
Dès 1894 et la tenue du premier Congrès olympique à Paris, il est, selon les mots de Pierre de Coubertin, « tacitement entendu » que les Jeux olympiques de 1904 se tiendront aux États-Unis et ce afin de souligner le caractère universel et mondial des Jeux[Mo 1]. Après Athènes en 1896, capitale de la Grèce, pays berceau des Jeux olympiques antiques et Paris en 1900, capitale de la France, pays d'origine de Coubertin, l'organisation de Jeux olympiques sur le sol américain sonne comme une évidence pour le Comité internationale olympique (CIO).
« Grèce, France, États-Unis : trinité de début très propre à accentuer le caractère mondial de l’institution et à l’établir sur des bases indiscutables. »
— Pierre de Coubertin, Mémoires olympiques[Mo 1].
Coubertin évoque en la possibilité que les Jeux soient organisés non pas aux États-Unis, mais à Berlin ou à Stockholm[1],[2], mais il suggère également la ville de New York, qui lui semble être la plus propice à démontrer le caractère cosmopolite des Jeux[3]. Durant les Jeux de Paris en 1900, les autorités sportives britanniques évoquent la possibilité que les compétitions soient organisées par Londres et que les Jeux de 1908 soient accueillis par les États-Unis ; les Américains parviennent cependant à les convaincre que l'inverse serait une meilleure option, d'autant que les Britanniques ne se montrent plus particulièrement désireux d'obtenir les Jeux de 1904[4],[5].
Si le pays d'accueil est connu d'avance, la ville hôte doit encore être désignée. Se présentent ainsi Philadelphie, New York, Chicago et Saint-Louis[4]. Philadelphie est un temps pressentie pour accueillir les Jeux et les journaux annoncent déjà de façon certaine qu'ils se tiendront dans l'enceinte de l'université de Pennsylvanie[5],[6]. Cependant, Coubertin annonce le depuis son domicile parisien que New York et Chicago ont ses faveurs et celles du CIO[4],[7].
Devant l'enthousiasme des représentants de la candidature de Chicago, parmi lesquels on compte William Rainey Harper, président de l'université de Chicago, et George Pullman, et se remémorant le faste de l'Exposition universelle de 1893 organisée dans la plus grande ville d'Illinois, Coubertin se montre séduit par l'organisation de Jeux olympiques dans cette ville[8],[Mo 2]. Le , le Comité de Chicago, présidé par Henry J. Furber, fournit à Coubertin un dossier complet offrant notamment l'assurance d'un prêt gracieux des terrains de sport de l'université de Chicago si les Jeux y sont accueillis[Ca 1]. Le projet de Chicago comprend aussi la construction d'un grand stade s'inspirant de l'architecture grecque[9].
Des critiques contre cette désignation qui semblait jouée d'avance fusent toutefois dans le pays, portées notamment par James Edward Sullivan[Mo 2],[10]. Une « union internationale » tente même de supplanter le CIO et d'assurer l'organisation des Jeux olympiques modernes, tentative cependant qui reste sans suite[Mo 2],[11].
La ville de Chicago est malgré tout choisie à l'unanimité par les membres du CIO le lors de la 4e session de l'institution olympique qui se tient à Paris au siège de l'Automobile Club de France[Mo 3],[12]. Alors que Coubertin vient d'inviter William McKinley, le président des États-Unis depuis 1897, à proclamer l'ouverture des Jeux, celui-ci est assassiné le [13]. Son vice-président, Theodore Roosevelt, accède au pouvoir. Comme il est acquis à la cause de l'olympisme, l'horizon des Jeux de 1904 semble s'éclaircir[Mo 3],[14].
Cependant, les autorités chargées de l'organisation de l'Exposition universelle de 1904 à Saint-Louis dans le Missouri, commémorant le centenaire de la vente de la Louisiane en 1803 — d'où son nom en anglais, Louisiana Purchase Exposition — se montrent très intéressées voire véhémentes par l'organisation des Jeux olympiques en parallèle de l'Exposition[Mo 4],[Ca 2]. Coubertin, bien que partagé par une telle association après les difficultés connues lors des Jeux olympiques de 1900, organisés eux aussi pendant une exposition universelle, propose aux membres du CIO de voter afin d'entériner le transfert. Le , il réclame l'arbitrage du président américain sur ce changement de ville hôte, non sans avoir préalablement demandé aux membres du CIO leur avis. Sur les 26 membres et 21 votants, 14 ont voté pour, 2 contre et 5 se sont abstenus[Mo 4],[Ca 3]. Le transfert est finalement officiellement acté par un télégramme qu'envoie Coubertin à Furber le [Ca 3],[4],[15].
Le Olympic Games Committee (OGC), pour Comité des Jeux olympiques, s'organise rapidement après la désignation de Saint-Louis comme ville hôte des Jeux de la IIIe Olympiade. Son président d'honneur est Theodore Roosevelt[Ro 1]. David R. Francis est le président de la Louisiana Purchase Exposition, c'est lui qui déclare l'ouverture des Jeux[16]. En sa qualité de chef du département de la culture physique de l'Exposition universelle de 1904, James E. Sullivan est désigné directeur des Jeux olympiques de 1904 et en devient le principal organisateur[Ro 2]. Le Comité est de plus composé de Walter H. Liginger, président de l'Amateur Athletic Union (AAU), de John J. O’Connor, président de la division ouest de l'AAU, de Harry McMillan, ancien président de l'AAU et de Henry Garneau, ancien président de la division ouest de l'AAU[Ro 3].
Hormis les trois membres américains du CIO – W. M. Sloane, James H. Hyde et Caspar Whitney[17] – rares sont ceux qui traversent l'Atlantique. Coubertin refuse la tenue de la 6e session du CIO en terre américaine par crainte d'un nombre très faible de participants et donc une perte de crédibilité du mouvement olympique[Mo 5]. Elle est finalement organisée à Londres du 20 au [18] et donne lieu à l'élection de Rome comme ville hôte des futurs Jeux olympiques de 1908[17]. L'éruption du Vésuve le 7 avril 1906 remet en cause cette attribution, et les Jeux de la IVe Olympiade seront finalement accueillis par la capitale britannique[19].
Alors que rares encore étaient les fédérations sportives internationales à l'époque, elles qui ont, entre autres, pour rôle d'uniformiser les règles des sports dont elles sont responsables, c'est l'Amateur Athletic Union, dont James Edward Sullivan est secrétaire, qui organise la grande majorité des épreuves sportives et en décide donc des règles, selon les normes américaines[Ro 4]. Les divergences de règlementation de part et d'autre de l'Atlantique conduisent à de nombreuses incompréhensions entre les arbitres, tous américains, et certains compétiteurs, voire à du favoritisme au bénéfice des athlètes originaires du pays hôte, ce qui sonnait comme une revanche après des traitements similaires pour les Américains à Paris quatre ans auparavant[Ro 5].
Contrairement à ce qui est aujourd'hui demandé aux Comités d'organisation des Jeux olympiques dans la Charte olympique[20], l'Olympic Games Committee n'a pas produit de rapport officiel des Olympiades[21]. Ce rapport compile habituellement toutes les informations utiles sur l'obtention, l'organisation et la tenue des Jeux, ainsi que les résultats des épreuves sportives. Toutefois, deux ouvrages sont considérés comme rapports officiels par le CIO et les historiens olympiques, tous deux édités en 1905 et écrits en langue anglaise[21],[22]. Le premier, le plus apprécié car le plus illustré des deux[22], est le Spalding’s Official Athletic Almanac for 1905, édité par Albert Spalding et rédigé par Sullivan[21]. Le second a pour titre The Olympic Games 1904 et est édité par Charles J. P. Lucas[21],[22]. Le peu de place accordée aux célébrations olympiques dans les divers rapports de l'Exposition universelle témoigne du faible engouement des spectateurs pour les compétitions[22].
Les relations entre Coubertin et Sullivan sont pour le moins tendues[Ca 4],[23],[24]. Les deux hommes se sont pour la première fois rencontrés à New York en [25]. Tous deux ont une conception différente de l'organisation d'évènement sportifs de l'ampleur, certes naissante, des Jeux olympiques.
Sullivan tente à de nombreuses reprises de supplanter Coubertin et le CIO. Il propose qu'en marge de l'exposition pan-américaine organisée à Buffalo en 1901 se tiennent des Jeux olympiques sous les auspices de l'AAU[11],[25].
Le président du CIO montre peu d'intérêt et d'implication dans l'organisation des compétitions et ne se rend pas aux États-Unis pour assister aux Jeux[Mo 6],[26].
En 1895, la maison Thomas Cook & Son à Londres, prémices du groupe Thomas Cook, signe avec le CIO un partenariat couvrant les trois premières Olympiades pour en assurer la publicité en Europe mais également organiser des voyages pour s'y rendre[27].
En France, la promotion des Jeux est notamment assurée par Brentano's, grande librairie anglophone de Paris dans laquelle on pouvait trouver les informations et les renseignements utiles aux Européens souhaitant se rendre aux États-Unis pour assister aux Jeux[28].
Aucun environnement graphique n'est créé pour cette Olympiade. Il n'y a donc ni mascotte, ni torche ni même affiche produites pour la promotion des Jeux. La couverture du programme journalier est toutefois considérée comme l'affiche de ces Jeux, bien qu'il n'y soit fait aucune mention[29],[30]. C'est une création Art nouveau de St. John, illustrant une vue générale de l'Exposition universelle[31],[32],[33]. Un poster non officiel sera réalisé bien après les Jeux à la demande des collectionneurs en se basant sur la couverture du programme journalier et faisant apparaître cette fois les termes Olympic Games[34].
Bien que des oblitérations postales et des vignettes sont créées pour l'Exposition universelle, il n'y est jamais fait mention des Jeux olympiques[34],[35].
Les compétitions sportives sont étalées sur plusieurs mois alors que se tient l'Exposition universelle. Le Comité d'organisation des Jeux olympiques fournit au CIO un premier programme sportif, approuvé par l'organisation olympique et annoncé dans la Revue olympique d'[36]. L'ouverture de la IIIe Olympiade est annoncée pour le et sa clôture pour le 1er décembre de cette même année. Le Spalding’s Official Athletic Almanac for 1905 contient lui aussi un programme des épreuves[Ro 6], mais différant légèrement de celui annoncé dans la Revue olympique.
Aujourd'hui, le CIO ne retient que certaines des épreuves qui se sont tenues entre le 1er juillet et le [21]. Une certaine confusion pour déterminer les épreuves réellement considérées comme olympiques existe, à cause de la volonté de Sullivan de qualifier toutes les épreuves sportives organisées durant l'Exposition universelle d'« olympiques »[37]. L'on se base aujourd'hui sur divers facteurs afin de clarifier la situation. En effet, les épreuves olympiques doivent être ouvertes à toutes les nationalités et à tous les compétiteurs[n 1], ne pas inclure de handicap et être réservées aux amateurs, exception faite pour l'escrime, pour laquelle des maîtres professionnels sont autorisés à participer dans une épreuve qui leur est réservée[37]. Ce ne fut pas le cas à Saint-Louis, toutes les épreuves considérées comme olympiques sont donc réservées aux amateurs.
Compétition olympique | Compétition partiellement olympique | Sport de démonstration |
Mois | Date | Dénomination | Participants |
---|---|---|---|
Mai | 14 | Rencontres inter-scolaires réservées aux étudiants de Saint-Louis | 136 |
21 | Rencontres d'athlétisme ouvertes avec handicap | 90 | |
28 | Rencontres inter-scolaires réservées aux étudiants de Louisiane | 122 | |
30 | Championnats des écoles élémentaires | 68 | |
Juin | 2 | Rencontres de l'AAU avec handicap | 195 |
3 | Rencontres juniors de l'AAU | 187 | |
4 | Rencontres seniors de l'AAU | 183 | |
11 | Championnats des universités de la côte ouest | 124 | |
23 | Démonstration de masse des Turners | 3500 | |
Du 20 au 25 | Tournoi universitaire de baseball | 99 | |
25 | Championnats internationaux olympiques des universités | 110 | |
29 et 30 | Championnats inter-scolaires | 258 | |
Juillet | 1er et 2 | Championnats individuels et collectifs des Turners (gymnastique) | 789 |
4 | Championnats de all-round de l'AAU (décathlon) | 7 | |
Du 5 au 7 | Crosse | 33 | |
11 et 12 | Championnats olympiques de basket-ball | 44 | |
13 et 14 | Championnats universitaires de basket-ball | 15 | |
Du 20 au 23 | Championnats des sports gaéliques : hurling et football gaélique | 140 | |
29 et 30 | Régate olympique internationale (aviron) | 131 | |
29 | Rencontres d'athlétisme avec handicap des associations de l'ouest de l'AAU | 90 | |
30 | Championnats des associations de l'ouest de l'AAU | 100 | |
Août | Du 1er au 6 | Cyclisme | 124 |
Du 1er au 12 | Roque | 3 | |
Du 15 au 20 | Championnats d'athlétisme des YMCA | 393 | |
Du 29 au 3 Du 29 au 2 | Tennis | 92 | |
Septembre | Athlétisme | 545 | |
Du 5 au 7 | Championnats internationaux de natation et de water-polo | 308 | |
Du 6 au 8 | Championnats internationaux d'escrime | 42 | |
Du 19 au 24 | Tournoi olympique de golf | 74 | |
Du 19 au 21 | Tir à l'arc | 35 | |
Du 21 au 23 | Championnats internationaux de boxe | 28 | |
Octobre | 14 et 15 | Championnats de lutte de l'AAU | 62 |
28 | Championnats de gymnastique de l'AAU | 38 | |
Novembre | 12 | Tournoi universitaire de football | 340 |
Du 16 au 17 | Tournoi associatif de football | 50 |
Définir précisément un nombre exact de participants et de nations présentes aux Jeux n'est pas chose aisée. En effet, les sources divergent et ne s'accordent pas sur le nombre d'athlètes présents. Le Comité international olympique avance 651 participants, avec 645 hommes et 6 femmes originaires de 12 pays[38],[21]. La base de données Olympedia compte 650 engagés, dont 644 hommes et 6 femmes[39]. Bill Mallon dans 1904 Olympic Games - Analysis and Summaries propose lui un nombre de 630 athlètes avec 624 hommes et 6 femmes[37]. Le journal L'Équipe retient quant à lui 617 athlètes avec 609 hommes et 8 femmes[40].
Ces divergences proviennent du fait que de toutes les épreuves disputées dans le cadre de l'Exposition universelle ne sont pas forcément considérées comme olympiques par les différentes sources. Le CIO retient 95 épreuves[21], L'Équipe seulement 89[40].
La participation des femmes reste très limitée. En effet, les six[21],[41] (ou huit[42]) participantes ne concourent qu'en tir à l'arc. C'est pendant les Jeux de 1900 que les femmes sont pour la première fois autorisées à participer aux Jeux malgré les réticences de Pierre de Coubertin, notamment en tennis, golf ou en croquet[43] (elles sont interdites de participation aux épreuves d'athlétisme jusqu'aux Jeux de 1928[44]). Des femmes prennent également part à des combats de boxe, mais leurs résultats ne sont aujourd'hui pas comptabilisés car ces épreuves sont considérées comme sport de démonstration[45],[46].
Selon les chiffres du CIO, 651 athlètes dont 6 femmes participent aux Jeux de Saint-Louis alors qu'ils étaient 997 dont 22 femmes aux Jeux de 1900 à Paris.
La grande majorité des athlètes présents durant les Jeux sont originaires du pays hôte. En effet, ce sont pas moins de 523 athlètes sur 651 selon le décompte du CIO qui sont américains. Les athlètes présents en dehors du continent nord-américain auront des difficultés financières à envoyer des athlètes en Amérique, c'est pour ça que peu d'athlètes autres que les Américains et les Canadiens seront présents. Les coureurs du marathon Len Taunyane et Jan Mashiani furent les premiers participants africains noirs à des Jeux olympiques.
La participation des athlètes des deux pays de la guerre russo-japonaise se déroulant à la même période est impossible. Il faut ajouter à cela les coûts du voyage[47],[48]. Seules dix nations hors Amérique du Nord participent à ces Jeux olympiques.
Les 12 pays participants sont les suivants (le nombre indiqué entre parenthèses correspond au nombre d'athlètes engagés connus pour chaque délégation, qui recense 651 athlètes dont 6 femmes) :
Selon certaines sources :
Dominion de Terre-Neuve (1)[51] |
La prise en compte de la participation de la France porte à contestation, car le Comité olympique français n'a pas envoyé d'athlètes à ces Jeux. Albert Corey, résident américain de nationalité française est inscrit à titre individuel et sa médaille d'argent sera comptabilisée en faveur d'une équipe mixte. Il en va de même pour l'Italie, représentée par le cycliste Frank Bizzoni qui vivait aux États-Unis depuis quelques mois.
La grande majorité des athlètes présents durant les Jeux sont originaires du pays hôte. Ces athlètes ne sont pas regroupés comme cela est le cas aujourd'hui en un Comité national olympique, en l'occurrence l'USOC, qui n'est formellement créé qu'en 1921[52], mais en plusieurs équipes d'universités et en clubs athlétiques. Les principales équipes qui se partagent la majorité des médailles sont l'Irish American Athletic Club, la Chicago Athletic Association, le Milwaukee Athletic Club, le New York Athletic Club, le Mohawk Athletic Club et l'équipe d'athlétisme de l'université de Chicago[Ro 7].
Le Canada voisin, bien qu'encore un dominion de l'Empire britannique, envoie à Saint-Louis une délégation indépendante composée de 43 membres, participants eux aussi sous la bannière de leurs clubs, comme l'Association des athlètes amateurs de Montréal (MAAA)[50].