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sport de raquette De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le tennis est un sport de raquette qui oppose soit deux joueurs (on parle alors de jeu en simple) soit quatre joueurs qui forment deux équipes de deux. Les joueurs utilisent une raquette cordée verticalement et horizontalement (en tamis) à une tension variant avec la puissance ou l'effet.
Cette raquette, dont les matériaux peuvent varier, sert à frapper une balle en caoutchouc, remplie d'air et recouverte de feutre. Le but du jeu est de frapper la balle en ne laissant pas plus d'un rebond de telle sorte que l'adversaire ne puisse la remettre dans les limites du terrain, soit en marquant le point en mettant l'adversaire hors de portée de la balle, soit en l'obligeant à commettre une faute.
Le tennis est une adaptation anglaise du jeu de paume. La première mise en jeu s'effectuant à quinze pieds, puis trente, puis quarante, d'où la façon particulière de compter les points dans le tennis moderne. À la suite de la bataille d'Azincourt (25 octobre 1415), le duc d'Orléans est emprisonné pendant vingt-cinq ans en Angleterre[2],[3] (il sort le 3 novembre 1440)[4]. À l’occasion de cette captivité au château Wingfield (en) dans le comté de Suffolk[5],[2], le duc introduit en Angleterre le jeu de paume qu'il pratiquait presque quotidiennement[2].
Le tennis est né selon les sources entre 1850 et 1870 soit plus de quatre siècles plus tard. En 1858 le major Harry Gem (en) esquisse une sorte de court de tennis sur le gazon de sa propriété : il joue un jeu assez similaire au tennis actuel. Vers 1863, le Major Walter Clopton Wingfield, descendant du châtelain de Wingfield, pratique aussi une sorte de tennis dans sa résidence à Londres. Vers 1869, dans le Warwickshire, Harry Gem et son ami espagnol Augurio Perera expérimentent une nouvelle version du jeu qu'ils appelèrent d'abord pelota puis plus tard lawn rackets. Gem, Perera, Frederic Haynes et Arthur Tomkin forment un club à Leamington : c'est le premier club de lawn tennis du monde. C'est donc probablement Harry Gem qui a inventé le « tennis moderne » (issu du jeu de paume français) mais c'est Wingfield qui est passé à la postérité car il a commercialisé ce sport sous le nom de « sphairistike » le mais il ne l'a pas inventé comme la légende le prétend. Le sphairistike est la conséquence du jeu de paume et de l’invention du caoutchouc qui permet de réaliser des balles pouvant rebondir sur l’herbe. C'est le chaînon manquant entre le jeu de paume et le tennis[6]. Le tennis en Angleterre a d'ailleurs pour nom lawn tennis (« tennis sur herbe » en anglais) tandis que le jeu de paume est désigné sous le nom real tennis (« vrai tennis »). Le mot « tennis » provient du français « tenez », mot que l'on adressait à l'adversaire au moment de servir. Le mot, déformé en moyen anglais en « tenetz », « teneys » ou « tenes », finira par devenir « tennis »[2],[6].
Il semble que le premier tournoi de tennis eut lieu en août 1876 sur un court aménagé dans la propriété de M. William Appleton à Nahant dans le Massachusetts et remporté par James Dwight[7]. Suit le Tournoi de Wimbledon en 1877 du 9 au 16 (ou 19) juillet, futur Internationaux amateurs de Grande-Bretagne, qui est donc le plus vieux tournoi encore existant. La finale de la première édition se joue devant 200 spectateurs. L’Anglais Spencer Gore s’impose en simple messieurs (24 participants). À l’occasion de ce tournoi, les règles du sphairistike de Wingfield sont modifiées par les organisateurs qui deviennent, de fait, et pendant une décennie, la seule autorité en matière de tennis.
La France, jadis terre d'élection par excellence du jeu de paume, n'attend pas longtemps pour succomber aux charmes du tennis promu par Wimbledon. Dès 1878, le premier club de tennis est fondé en France à Dinard, en Bretagne[8]. Dans le même temps, les premières parties ont lieu en Australie.
D'autres tournois suivent très vite : en 1878 un tournoi aurait été organisé au Marylebone Cricket Club, et les premiers championnats amateurs d'Écosse eurent lieu en indoor sur bois cette même année, les Championnats amateurs d'Irlande débutèrent en 1879 au Fitzwilliam Club de Dublin, ceux de Bohême la même année et ceux de la colonie australienne du Victoria à Melbourne en 1880, chaque colonie australienne crée d'ailleurs son tournoi bien avant le 1er championnat national australien, organisé en 1905 et intitulé « Internationaux d'Australasie », futur Open d'Australie. Les championnats des États-Unis sont organisés pour la première fois à Newport en 1881 (la 1re édition réservée aux citoyens du pays est l'ancêtre de l'US Open, etc.). Le tennis est donc né sous l'ère victorienne avec des règles victoriennes : le sport dans ces conditions ne peut être pratiqué que comme un loisir par de riches aristocrates, donc sans besoin d'argent pour vivre, et ne peut donc faire l'objet d'une profession rémunérée. Ceci explique pourquoi les professionnels du tennis ont été longtemps bannis du circuit traditionnel et considérés comme des pestiférés. De plus les responsables du tennis, très jaloux de leur autorité, un autre héritage de l'époque victorienne, ne souhaitent absolument pas avoir affaire à des joueurs professionnels indépendants de leur volonté : c'est ainsi une autre raison pour écarter les « pros » du circuit traditionnel. Plus tard est créé en 1891 le Championnat de France de tennis qui devient véritablement international en 1925 sous le nom « Internationaux de France de tennis ».
En 1933 quand l'Australien Jack Crawford qui a gagné les Internationaux amateurs d'Australie, de France à Roland Garros, de Grande-Bretagne à Wimbledon, atteint aussi la finale des Internationaux amateurs des États-Unis à Forest Hills, les journalistes John Kieran et Allison Danzig utilisent pour la première fois l'expression « Grand Slam » (tirée du brigde et aussi du golf) en évoquant une possible victoire de l'Australien dans les quatre tournois la même année. Ces championnats commencent à prendre de l'importance car les quatre pays hôtes sont les seuls pays de l'époque qui ont remporté la Coupe Davis qui est la plus grande compétition amateur internationale pendant au moins quarante ans, de 1920 à 1960 (elle désigne souvent le numéro 1 mondial amateur et a bien plus d'importance que Wimbledon ou Forest Hills). Cette compétition est créée par Dwight Davis en 1900 et oppose dans un premier temps uniquement les Îles Britanniques aux États-Unis. Il n'y a pas d'édition en 1901. Puis d'autres pays souhaitent participer et jusqu'en 1973 seuls les quatre pays cités remportent cette compétition par équipes. En 1938 Donald Budge a l'idée de gagner les championnats des quatre pays vainqueurs de la Coupe : il est donc le premier joueur à consciemment tenter le Grand Chelem (Crawford n'avait aucune intention à l'origine d'aller aux États-Unis car notamment il souffrait du climat new-yorkais) et à le réussir. Ceci devient la véritable référence individuelle du tennis amateur dans les années 1950, plus précisément en 1956 lorsque Lew Hoad est à deux doigts (deux manches précisément) d'accomplir cet exploit. Lorsque le tennis devient « Open » en 1968 le Grand Chelem devient le Graal de tous les joueurs. La version féminine de la Coupe Davis est la Coupe de la Fédération, mieux connue aujourd'hui sous le nom de « Fed Cup ».
La rivalité, jadis très vive, entre amateurs et professionnels, n'a pas rendu possible, pendant longtemps, d'établir des classements objectifs des meilleurs joueurs. Les professionnels sont interdits jusqu'en de toute compétition organisée par la Fédération Internationale (Coupe Davis…) ou par les Fédérations nationales (Internationaux des pays comme ceux du Grand Chelem…). Néanmoins certaines comparaisons entre ces différents joueurs furent possibles (par exemple : en janvier 1963 Rod Laver, vainqueur du Grand Chelem en 1962, fut opposé aux deux meilleurs professionnels de 1962, Kenneth Robert Rosewall et Lewis Alan Hoad, dans le cadre d'une tournée en Australasie sur gazon : Laver a remporté deux matchs et a subi… 19 défaites, indiquant clairement la suprématie des vieux professionnels) : il semble qu'à partir de 1948 le meilleur joueur du monde fut probablement toujours un joueur professionnel. Depuis 1931 tous les plus grands champions de l'ère pré-« open » sont passés professionnels et, si on excepte Henri Cochet, ils ont tous atteint leur apogée dans le circuit pro : Bill Tilden, Ellsworth Vines, Fred Perry, Donald Budge, Bobby Riggs, Jack Kramer, Pancho Segura, Pancho Gonzales, Frank Sedgman, Tony Trabert, Ken Rosewall, Lew Hoad, Rod Laver.
En 1966 des pourparlers s'engagent entre les dirigeants de Wimbledon et Jack Kramer alors promoteur de tennis professionnel pour organiser un tournoi professionnel dans le « Temple » l'année suivante : un mois et demi après le tournoi traditionnel amateur de Wimbledon, BBC2 commandite un tournoi professionnel de huit joueurs du 25 au . Ce tournoi rencontrant un très vif succès auprès du public et des téléspectateurs, le président de Wimbledon, Herman David, décide à l'automne 1967 que le prochain Wimbledon traditionnel (en 1968) serait « Open » c’est-à-dire « ouvert » aux joueurs professionnels. Le la Fédération internationale accepte qu'une dizaine de tournois soient ouverts à tous les joueurs : le premier d'entre eux est organisé à Bournemouth et démarre le . Malgré tout La Fédération Internationale et les promoteurs du jeu professionnel continuent de se combattre : il faut attendre plus de quatre ans () pour que le tennis soit totalement « Open » c'est-à-dire que la ségrégation entre pros et amateurs vole en éclats.
Pour ne plus être complètement dépendants de leurs dirigeants (d'un côté les fédérations pour les joueurs amateurs et d'un autre côté les promoteurs pour les joueurs professionnels) qui leur imposaient les compétitions qu'ils devaient (ou ne devaient pas) disputer, les joueurs s'unirent en septembre 1972, lors de l'US Open, le seul tournoi du Grand Chelem de l'année où tous les meilleurs joueurs participent (à Wimbledon et à Roland Garros les professionnels sous contrat sont exclus en 1972), pour créer le premier syndicat regroupant tous les joueurs qui le souhaitent : the Association of Tennis Professionals (ATP). Cette association tente d'organiser le circuit tennistique en « collaboration » avec les Fédérations et met en place en août 1972 le circuit de l'ATP World Tour : dès lors l'ATP, qui échappe d'ailleurs un peu aux joueurs eux-mêmes, gère toutes les épreuves du circuit principal hormis les tournois du Grand Chelem et la Coupe Davis qui relèvent, eux, de la Fédération Internationale et des Fédérations nationales respectives. L'ATP publia le son premier classement mondial, dont le Roumain Ilie Năstase fut le premier numéro un.
De son côté, Wimbledon reste un bastion du conservatisme. Tandis que tous les autres tournois autorisent désormais le port de vêtements colorés aux joueurs, le Tournoi de Wimbledon maintient l'obligation de la tenue blanche, fidèle à ses traditions.
Suzanne Lenglen a, quant à elle contribué au succès du tennis, étant la première véritable vedette féminine de la discipline ; elle participera notamment à ce que l'on appellera le match du siècle, à Cannes, qu'elle remportera contre Helen Wills ; la même année elle quittera le tennis amateur et deviendra la tête d'affiche de la 1re tournée professionnelle en Amérique du Nord. Mais malgré ce précédent, le tennis féminin peine ensuite à s'affirmer et il faut attendre les années 1960 pour voir des joueuses influer sur le cours des événements. À l'image des garçons, les filles mettent en place un circuit professionnel qui peine à s'établir. La WTA installe définitivement le tennis féminin professionnel.
En 1968, le tennis moderne et professionnel naît véritablement avec le début de l’ère Open. Les quatre tournois du Grand Chelem, rendez-vous majeurs de la saison abandonnent leur statut de tournoi réservé aux amateurs, et ouvrent leurs portes aux joueurs professionnels. Peu à peu, l'ensemble des joueurs de circuit se professionnalise. C'est à partir de cette date que l'on considère le tennis professionnel comme moderne ; l'ère des statistiques et des records commence.
La carrière de Martina Navrátilová, débutée en 1973 fut marquée par l'utilisation de nouvelles techniques de préparations, avec une préparation physique et une préparation psychologique poussées, avec notamment l'utilisation de l'informatique pour analyser les matchs et étudier les séquences de jeu[9]. L'informatique tient à présent une place importante dans l'évolution des joueurs, puisque les entraîneurs l'utilisent même de nos jours à un niveau amateur.
La politique de dirigeants comme Philippe Chatrier, président de la Fédération internationale de tennis de 1977 à 1991, est déterminante sur le plan international, mais plutôt mal préparée au niveau national. En effet, si le tennis quitte son habit de sport pour privilégiés et devient accessible, la mise en place d'une opération dénommée « 5000 courts », lancée par Philippe Chatrier et la Fédération française de tennis, aura pour effet de déstabiliser économiquement les clubs existants en France en créant des micros-clubs composés d'un ou deux terrains sans réelle structure d'accueil ; l'effet de saupoudrage sur le plan des adhérents se fera ressentir pendant des décennies et sera à l'origine de la crise du tennis français[10].
Le tennis se popularise et compte plus d'un million de licenciés en France depuis le début des années 1980.
L'exploit majeur du tennis masculin comme féminin demeure le Grand Chelem : gagner les quatre tournois majeurs la même année. Donald Budge l'a réussi mais à une époque où tournois amateurs et professionnels étaient séparés ; l'Australien Rod Laver a réussi l'exploit de le réaliser à deux reprises : en 1962, mais aussi en 1969 sous l'ère « Open » alors que tous les joueurs étaient réunis sur un circuit mondial (l'ère Open démarre pour le tennis en 1968), ce qui constitue un authentique exploit. Les femmes sont plus nombreuses à l'avoir réalisé, avec notamment l'Australienne Margaret Smith Court en 1970, et l'Allemande Steffi Graf en 1988.
La comptabilité singulière du tennis est également tributaire du jeu de paume provençal. Cette façon de compter, vient de pénalités obligeant le joueur à reculer à quinze, trente et quarante pas, au fur et à mesure de l'avancement du jeu. D'autres hypothèses ont été avancées pour chercher, a posteriori, à justifier ce comptage particulier, par exemple un comptage par multiple de quinze, issu tout droit du Moyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon.
L’expression « deuce » serait un emprunt culturel au système comptable du jeu de paume. Rendu à égalité, l’arbitre déclarait « à deux », ce qui signifiait que les joueurs étaient à deux points (consécutifs) de gagner le jeu. Ce « à deux » emprunté par des bouches anglaises aux Français, prit la forme écorchée de « deuce ». Cet usage est pratiqué dès le Moyen Âge en jeu de paume[11].
D'autres hypothèses ont été émises pour expliquer ce système. Chronologiquement, la première hypothèse avancée date de 1431. Le juriste flamand Jan Van den Berghe publie Le Jeu de paume moralisé. Pour expliquer la manière de compter, il énonce une explication pieuse : le joueur qui marque un point est assimilé à un juste et voit sa récompense multipliée par 15. Autre piste, les paris, qui étaient courants lors des rencontres de jeu de paume. Certains numismates font alors remarquer que la monnaie française comprenait depuis 1340 le double d'or qui valait 60 sous et le denier d'or qui valait 15 sous. Les joueurs auraient pris l'habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15. Toutefois, l'étude des lettres de rémission montre que les enjeux n'atteignaient pas souvent des sommes aussi importantes[11]. Au début du XVIe siècle, Érasme avoue dans ses Colloques, que la manière de compter les points au jeu de paume est un mystère, dont même les joueurs parisiens ont perdu le souvenir[12]. Malgré cet avis d'Érasme qui apparaît définitif, que reprennent les encyclopédistes du XVIIIe siècle[13], d'autres hypothèses, plus ou moins fantaisistes, sont énoncées depuis la fin du XVIe siècle. Selon le témoignage de Jean Goselin, libraire du roi de France en 1579, cette façon de compter se rapporterait à l'astronomie et au système sexagésimal utilisé pour les calculs d'angles. Chaque signe physique est divisé en 60 degrés, diviser un signe physique en quatre parts donne 15 degrés par part. Pour Charles Delahaye, joueur de paume au XIXe siècle, 15 représente une distance de 15 pieds. La ligne de service et le filet sont séparés de 60 pieds, soit quatre fois 15 pieds. Charles Delahaye dit avoir assisté à une partie où les points n'étaient pas comptés mais où le vainqueur d'un point avançait à chaque fois de 15 pieds jusqu'à atteindre le filet et, ainsi, remporter le jeu.
Source : « Fédération Française de Tennis - les règles 2023 du tennis »
Une rencontre de simple comme de double est divisée en une succession de jeux lors desquels chaque joueur sert à tour de rôle. Le joueur qui sert doit impérativement être placé derrière la ligne de fond de court au moment où il frappe son service. Le serveur possède en outre deux services : s'il manque le premier, souvent frappé avec un certain risque, il bénéficie d'une seconde balle de service, en général frappée avec davantage de précautions. Le receveur, en revanche peut se placer où il le souhaite sur le court pour retourner le service.
La plupart du temps, pour remporter la partie, il est nécessaire de remporter deux manches (ou sets). Les deux exceptions sont d'une part les matchs du tableau masculin simple des tournois du Grand Chelem et d'autre part ceux de la Coupe Davis (simple et double), qui se jouent en trois manches gagnantes. Pour gagner une manche, il faut être le premier à marquer six jeux avec au moins deux jeux d'écart, dans le cas contraire la manche se poursuit. Les scores possibles pour remporter une manche sont ainsi : 6-0, 6-1, 6-2, 6-3, 6-4 et 7-5 (si les deux joueurs n'ont pu se départager au bout de dix jeux). Si les deux joueurs n'ont pas été en mesure de se départager au cours des douze premiers jeux (donc à égalité à 6-6), ils disputent un jeu décisif (« tie-break » en anglais, « bris d'égalité » au Canada francophone) qui consiste en un jeu qu'il faut remporter en 7 points avec 2 points d'écart. La règle varie pour le set final des tournois du Grand Chelem pour lequel le tie-break et le match est remporté par le premier joueur en dix points, avec 2 points d'écart.
L'invention du « jeu décisif » date de 1970, soit deux ans après le début de l'ère open. La finalité de ce jeu était d'empêcher des matchs interminables, car il arrivait à l'époque que des manches soient gagnées sur le score de 29-27 par exemple. Le principe du jeu décisif est assez simple. Les joueurs servent à tour de rôle. Celui qui débute ne sert qu'une fois de droite à gauche, puis son adversaire sert deux fois de suite, de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite. Le gagnant de la manche est le premier joueur à atteindre sept points avec au moins deux points d'écart (ex. : 7-2, 7-5, 9-7, …). La manche est alors gagnée sur le score de 7-6.
Chez les joueurs les plus jeunes, les règles de jeu sont assouplies. En effet, jusqu'à l'âge de onze ans, en France, une manche est gagnée lorsqu'un joueur atteint 5 jeux avec deux jeux d'avance sur son adversaire. En cas d'égalité à 4 jeux partout, les joueurs se départagent également avec un « jeu décisif ». Un autre format permet de faire des manches de 4 jeux avec jeu décisif à 3 partout.
Dans le jeu en double, le match se déroule au meilleur des trois manches, il faut donc remporter les deux manches pour remporter le match. Si les deux équipes remportent chacune une manche, par exemple : 6-3, 3-6, on procède à un « super tie break » en dix points gagnants pour départager les deux équipes opposées, considéré comme la manche décisive. Le « super tie break » se déroule de la même façon que le « jeu décisif », il faut donc remporter dix points avec au moins deux points d'écart (ex. : 10-5, 10-7, 11-9, ...).
Une manche se remporte donc en marquant un certain nombre de jeux. Afin de remporter un jeu, il est nécessaire de marquer au moins quatre points, soit sur son service lorsque l'on sert, soit sur le service adverse lorsque l'on reçoit. Il est donc possible, soit pour le serveur, soit pour le receveur de remporter un jeu, même si théoriquement, le serveur est avantagé par rapport au receveur. Si les deux adversaires marquent trois points, on a une situation d'égalité, expliquée ci-après.
Lors d'un jeu, voici la manière dont les points sont décomptés :
Lorsque les deux joueurs ont marqué trois points, (donc à 40-40, dit « 40 à »), il y a égalité. Celui qui marque le point suivant obtient un « avantage ». Pour remporter le jeu, un joueur qui a l'avantage doit marquer un autre point. Si c'est le joueur qui n'a pas l'avantage qui marque le point suivant, on revient à égalité, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'un des deux joueurs remporte le jeu. Chez les jeunes enfants âgés au plus de 11 ans, la règle de l'avantage n'existe pas. C'est la règle du « No-ad » (« No advantage ») qui s'exerce. Le joueur qui reçoit choisit sa zone de retour de service pour le point décisif (toujours à 40-40). Cette variante est aussi parfois appliquée en double[16].
Concernant l'arbitrage, on donne toujours le score du serveur en premier. Par exemple, si le serveur marque trois points contre deux à son adversaire, le score est 40-30. Dans le cas contraire, le score est 30-40. Il en est de même au niveau des « avantages », lorsqu'il y a égalité dans un jeu. Lorsque c'est le serveur qui a l'avantage, l'arbitre annoncera « avantage » puis le nom du joueur ou de la joueuse. En double, l'arbitre annoncera le nom du serveur ou du relanceur. Toutefois, en cas de Championnat par équipe ou d'équipes nationales (Coupe Davis ou Fed Cup, par exemple), le nom du club ou du pays est alors donné.
Le serveur change à chaque jeu (le tie-break compte comme un jeu pour cette règle et ses changements propres tous les points impairs ne sont pas pris en compte pour le jeu suivant).
Les joueurs doivent changer de côté à la fin du premier jeu de chaque set puis tous les deux jeux. À la fin d'une manche, si le nombre total de jeux de la manche est un nombre impair, il y a également changement de côté (les joueurs reprennent du côté où ils étaient s'il y a eu un nombre de jeux pairs). Lors du jeu décisif, le changement de côté se fait tous les six points. Après un tie-break, il y a un changement de côté (on a joué treize jeux) : on regarde par rapport au côté où les joueurs étaient à la fin du tie-break (en cas de 7-0 les joueurs n'auront joué qu'un point de ce côté et changent malgré tout pour le premier jeu du set suivant).
Depuis 2006, les joueurs peuvent avoir recours à un système d'images de synthèse retraçant la trajectoire et surtout le point d'impact de la balle, appelé « Hawk-Eye » (« œil de faucon ») afin de contester une décision arbitrale qu'ils jugent erronée. Plusieurs règles s'appliquent à l'usage de ce moyen :
En raison du coût élevé de ce système, rares sont les tournois qui l'emploient. De plus, seuls les courts principaux le possèdent, ce qui peut conduire à une certaine forme d'injustice vis-à-vis des joueurs mal classés, obligés de jouer sur des courts annexes dépourvus du Hawk-Eye.
On[style à revoir] distingue plusieurs types de fautes au tennis. Une balle sera par exemple annoncée faute (ou « out » en anglais) lorsqu'elle ne retombe pas dans les limites du terrain (les lignes étant situées à l'intérieur du terrain). Le point est alors accordé à l'adversaire. Lorsque la balle tombe dans le filet, du côté du joueur qui a frappé la balle, le point est également accordé à l'adversaire, mais il n'est pas nécessaire d'annoncer faute. L'arbitre ne doit d'ailleurs pas signaler une balle qui tombe dans le filet comme « faute ».
Le service doit être frappé en diagonale de telle sorte que la balle tombe dans le carré de service. Si la balle ne tombe pas dans le carré de service lors de la mise en jeu, l'arbitre annonce « faute », et le serveur doit, soit servir une seconde balle si la faute survient sur le premier service, soit accorder le point à l'adversaire si la faute survient sur la seconde balle de service. Lorsque les deux services sont fautes (ils ne tombent pas dans les carrés de service, ou tombent dans le filet), on parle de « double faute ». Le point est alors accordé au receveur. Lorsqu'au service, la balle touche la bande du filet et retombe dans le carré de service où le joueur était censé servir, l'arbitre annonce « let » ou « filet », la balle n'est pas faute, et le joueur peut rejouer le service. En revanche, si la balle du serveur touche la bande du filet et tombe en dehors du carré de service, la balle est annoncée faute, et le joueur doit soit passer à sa seconde balle, soit accorder le point à l'adversaire selon qu'il a frappé une première ou une seconde balle.
Une faute plus complexe concerne le serveur. En effet, pour effectuer un service valable, il est nécessaire que la balle soit frappée avant que le joueur ne franchisse la ligne de fond de court. Ainsi, lorsque le joueur frappe son service, et a déjà une partie de son corps qui touche le sol à l'intérieur du court ou bien lorsque le serveur "mord" la ligne de fond de court au moment de son lancer de balle, le service est refusé. Le joueur doit alors soit frapper une seconde balle de service (si sa faute a été commise sur la première balle), soit accorder le point à l'adversaire si cette faute survient sur la deuxième balle. Cette faute, assez rarement signalée car difficile à juger, est nommée « faute de pied ». La « faute de pied » est également valable sur un plan latéral : le serveur doit se trouver du bon côté du terrain de telle sorte à servir dans une diagonale. Si le serveur sert à droite, il doit se tenir dans la partie gauche du terrain (et inversement) sans être dans le prolongement du couloir.
Le temps de pause au tennis entre les sets sont d'une durée d'une minute. Le règlement indique une exception pour (toilettes, soins...) avec une durée de deux minutes.
En novembre 2021, l'ATP a publié de nouvelles règles concernant la durée des pauses[17],[18],[19] :
Le document officiel de la FFT précise le principe du jeu continu dans le chapitre 29[20].
En principe, le jeu doit être continu depuis le début de la partie (lorsque le premier service de la partie est mis en jeu) jusqu’à la fin de la partie.
Le court de tennis correspond à l'aire de jeu. Ses dimensions sont très précises en raison des mesures anglaises d'origine, en yards. Il doit obligatoirement posséder des lignes peintes avec une peinture blanche, afin de faciliter leur lisibilité. Les courts de tennis se déclinent en plusieurs surfaces, qui sont abordées dans la suite de l'article. Chaque surface possède ses caractéristiques propres (rapidité, rebond) ce qui contribue à la diversité des jeux possibles.
Comme présenté sur l'image ci-contre, le court de tennis doit être de 23,77 mètres (soit 26 yards) de long pour 8,23 mètres (9 yards) de large. Cela représente donc 11,89 mètres (13 yards) de longueur de chaque côté du filet, et 8,23 mètres de largeur pour une rencontre de simple, où les couloirs latéraux ne sont pas comptabilisés. Pour le jeu en double, deux couloirs de 1,37 mètre sont ajoutés. La largeur du court de double est donc de 10,97 mètres (12 yards). Sur le terrain, on retrouve cinq sortes de lignes différentes :
Il existe aussi des dimensions concernant la distance au fond du court et sur les côtés : des espaces de 5,50 mètres au fond et de 3,05 mètres sur les côtés (il s'agit des distances minimales imposées par la Fédération française de tennis dans les clubs).
Sa hauteur est fixée aux extrémités à 1,07 mètre, sa hauteur à son centre 0,914 m maintenue à l'aide d'un régulateur. Le régulateur est constitué d'une sangle blanche d'une largeur de 5 cm au maximum. Le système de fermeture du régulateur doit garantir le maintien de cette hauteur constante pendant une durée de quatre heures. Le filet doit être de couleur sombre et la bande de filet de couleur blanche avec une dimension de 10 à 13 cm, rabattue de chaque côté du filet.
Le filet est soutenu par deux poteaux ayant une section carrée ou ronde d'une largeur maximum de 10 cm. L'axe de ces poteaux est placé à 0,914 m à l'extérieur des lignes latérales du court. Lorsqu’une partie de simple est jouée sur un court équipé d'un filet de double, deux piquets hauts de 1,07 m sont placés dans les couloirs à 0,914 m à l'extérieur des lignes de simple (soit aux 2/3 du couloir).
La raquette fut inventée au début du XVIe siècle pour pratiquer le jeu de paume. Elle se décline désormais en dizaines de modèles, destinés à tous les types de joueurs, et aux compositions parfois radicalement différentes.
Jusqu'en 1963 et l'invention de la raquette en acier par René Lacoste, le tennis se pratique avec une raquette en bois. Le dernier vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem avec ce type d'équipement est Yannick Noah, à Roland-Garros en 1983, sur terre battue. On dit toujours de nos jours "faire un bois" quand on frappe la balle avec le cadre de la raquette.
L'innovation principale de ces dernières années réside dans les matériaux qui sont utilisés dans la conception du cadre (partie rigide de la raquette), et qui ont permis de gagner à la fois en puissance et en légèreté, rendant le jeu de plus en plus confortable. Parmi les matériaux utilisés, on retrouve ainsi le graphite, le titane, le carbone, l'acier, etc. Les différents équipementiers proposent également de nombreux concepts visant à faciliter le jeu (réduction des vibrations, puissance et contrôle optimisés…).
Il faut savoir que si les gammes et les technologies évoluent régulièrement, la plupart des joueurs de très haut niveau conservent leur ancien modèle de nombreuses années, maquillé à l'occasion par leurs commanditaires pour ressembler aux derniers modèles disponibles.[réf. nécessaire] De plus, leurs raquettes sont spécialement adaptées à leur demande (poids, rigidité, longueur) et n'ont donc plus grand-chose à voir avec celles disponibles dans le commerce.
On peut adapter la raquette selon ses besoins par exemple : bien équilibré, lourd en tête (en ajoutant du plomb), ou plus lourd dans le manche.
La taille du manche de la raquette est aussi variable. La taille du tamis peut varier de manière importante en apportant des caractéristiques spécifiques, ainsi un petit tamis (580 cm2) apportera du contrôle au détriment de la puissance, alors qu'un grand tamis (645 cm2) apportera de la puissance plutôt que du contrôle. On ajoutera à cela la rigidité du cadre qui influera fortement sur les paramètres de puissance et de contrôle. Un petit cadre combiné avec une forte rigidité donnera une raquette taillée pour la précision. Le choix de ces combinaisons dépendent essentiellement des joueurs et du type de jeu qu'ils pratiquent. Ainsi Federer joue avec une raquette petit tamis, très rigide et un profil de cadre fin, avec un cordage relativement peu tendu (entre 23 et 25 kg selon les tournois). Nadal lui, possède une raquette grand cadre plutôt légère (300 g environ), avec un cordage spécifique pour la prise d'effet.
Une raquette n'est en outre pas constituée que du cadre. Le choix du cordage est également très important pour le joueur. « Le cordage, c'est l'âme de la raquette » disait Arthur Ashe. Il existe de très nombreux modèles de cordages, fabriqués dans des matériaux différents (boyau de bœuf, matières synthétiques), disponibles dans plusieurs jauges et aux caractéristiques propres (puissance, confort, contrôle, stabilité de la tension…). Il existe 2 grands types de cordages : le multifilament et le monofilament, le premier est plus complet mais casse plus vite et le second plus résistant mais moins confortable et puissant[22]. On peut y placer un antivibrateur, afin de réduire les vibrations provoquées par la balle lors de l'impact.
En 2017[réf. nécessaire] la tension moyenne est de 25 kilos, ce qui correspond à un bon compromis puissance /contrôle. Les tensions inférieures à 20 kilos ou supérieures à 30 kilos sont rares. Plus une raquette est tendue, plus le joueur aura du contrôle et moins il aura de puissance. Une raquette trop tendue (une " planche") peut être à l'origine de problèmes d'ordre médical (tennis elbow). À un très haut niveau, certains joueurs changent de raquette au moment de recevoir le service adverse. Afin de gagner en précision, ils choisissent une tension supérieure de 0,5 à 1 kilo.
En 1875, un an après la création du tennis, Walter Clopton Wingfield demande à Pierre Babolat de créer le premier cordage en boyau naturel.
Les balles sont des sphères en caoutchouc, remplies d'air. Elles sont recouvertes de feutre, et doivent impérativement être jaunes ou blanches dans les compétitions officielles (la plupart du temps jaunes). Leur composition peut varier en fonction du type de joueur qui va les utiliser (joueur loisir, régulier ou intensif, adulte ou jeune). La différence se fera surtout au niveau de la longévité. Les balles de compétition sont en effet le plus souvent à pression, avec une qualité de rebond et de jeu optimale, mais une durée de vie assez limitée (de l'ordre de deux ou trois matchs chez des joueurs de loisir).
La balle de tennis doit avoir un diamètre compris entre 6,350 et 6,668 cm, et sa masse doit varier entre 56,7 et 58,5 grammes. Lâchée de 254 cm de hauteur et tombant sur une base en béton, la balle doit rebondir entre 134,62 et 147,32 cm[23].
Le processus de fabrication comporte huit étapes[24]:
À l'origine les balles étaient blanches, mais à la fin des années 1970, le jaune s'est imposé afin d'offrir plus de visibilité aux téléspectateurs[25], car il y avait un manque de visibilité lorsque la balle touchait une ligne. Les balles blanches sont cependant toujours autorisées.
Chaque tournoi spécifie dans son règlement la procédure de changement de balles, forcément un nombre impair de jeux pour que ce ne soit pas toujours le même joueur qui bénéficie de balles neuves. Le premier changement de balles se fait deux jeux plus tôt pour tenir compte de la période d'échauffement[26]. Par exemple au tournoi de Roland Garros, le premier changement de balles se fait au bout de 7 jeux, les autres changements au bout de 9 jeux. En principe il n'y a pas de changement de balles avant un jeu décisif.
Sur le circuit professionnel, les hommes et les femmes ne jouent pas exactement avec les mêmes balles[27] : si la taille et le rebond doivent être identiques sur un même tournoi, le revêtement en feutre est différent, rendant les balles du circuit féminin plus rapides, tandis que celles pour le circuit masculin sont davantage soumises au frottement de l'air. Cette décision d'utiliser des balles différentes a été prise par la WTA en 2004 ; selon le Wall Street Journal, « ce double standard est fait pour améliorer la compétitivité du tennis, émoussant la puissance des grands serveurs, et permettant aux femmes de jouer de façon plus agressive »[28]. Les balles du circuit féminin sont également utilisées en double mixte[29].
Seul le tournoi de Wimbledon conserve des balles identiques entre hommes et femmes. Ainsi par exemple le service le plus rapide de Serena Williams à Wimbledon a été mesuré à 188 km/h alors que son service le plus rapide avec des balles femmes est de 196.3 km/h[28].
Au début du XXe siècle, le tennis évolue plus vite que la mode vestimentaire. Ainsi, les joueurs viennent jouer avec leurs cravates, leurs bustiers ou encore leurs flanelles. Puis, peu à peu, des robes apparaissent et les joueuses rivalisent de standing en s'affichant avec des vêtements de plus en plus élégants. La Française Suzanne Lenglen libère alors le corps sportif de la femme, en devenant une icône de mode, la « divine »[30].
Les vêtements n'ont cessé d'évoluer depuis le début des années 1980, devenant de plus en plus légers et confortables ; shorts et chemises chez les hommes, qui succèdent aux polos inspirés par René Lacoste, robes chez les femmes, qui portent progressivement des shorts et des débardeurs. L'arrivée de tissus nouveaux, tels que le polyester à la fin des années 1990 permet de mieux maîtriser la transpiration, rendant les vêtements plus confortables encore.
Devant l'arrivée de grands équipementiers dans le tennis, des règles ont été mises en place concernant la taille des logos autorisés sur les shorts, polos, jupes, robes…
Un match de tennis se joue sur un court, dont le revêtement peut varier. En effet, il existe différentes surfaces de jeu, dont les caractéristiques sont très variables, d'une part en ce qui concerne la vitesse de la balle (certaines surfaces sont lentes, d'autres très rapides), d'autre part la “qualité” du rebond (rebond bas, ou rebond haut).
Il existe ainsi quatre types de surfaces principales : les surfaces dures, la terre battue, le gazon et les surfaces synthétiques dont le gazon synthétique ou la terre battue synthétique (caoutchouc).
Le tennis est une discipline dont les coups de base : le coup droit, le revers et le service peuvent être appuyés par des effets imprimés à la balle, et qui font évoluer le comportement de celle-ci. Voici les principaux effets du tennis moderne.
Le jeu à plat ne correspond pas à un effet à proprement parler, mais il demeure très utilisé sur toutes les surfaces. Une balle frappée à plat va passer assez près du filet. C'est l'effet qui offre le plus de vitesse, car la trajectoire de la balle est assez rectiligne. Les frappes à plat sont neutres au niveau de la vitesse après le rebond, celle-ci diminuant en moyenne de 50 %, contre 25 % pour le lift et 75 % pour une balle coupée. Les frappes à plat sont utilisées en attaque comme en défense, et permettent la plupart du temps à un joueur en position d'attaque de terminer le point. Les balles à plat sont celles que l'on retrouve le plus sur les surfaces rapides qui favorisent un tennis d'attaque, où la puissance des joueurs peut s'exprimer le mieux. Ce type de frappe comporte néanmoins un risque plus important de faute par rapport au lift.
Le brossé est un effet très utilisé chez les joueurs de tous niveaux, car il est relativement simple à exécuter et procure plusieurs avantages. Son principal attrait tient à la sécurité qu'il procure par rapport au filet, car une balle liftée et tournoyante suivra une trajectoire bombée par rapport à une balle à plat. En outre, cette même rotation imprimée à la balle lui permet de retomber plus rapidement qu'une balle frappée avec un autre effet, et de perdre moins de vitesse après le rebond (la vitesse de la balle diminuera seulement de 25 %). Une autre application efficace du brossé est le lob (balle de défense qui vise à passer l'adversaire au filet) car un lob brossé va s'élever très rapidement, et retomber assez vite dans le court. Bien exécuté, il permet donc de passer un joueur au filet.
Le brossé est un effet utilisé en attaque comme en contre-attaque. Sur une balle courte, il permet d'accélérer avec une marge de sécurité importante, mais peut aussi permettre de changer de rythme. Chez les joueurs professionnels, le brossé est utilisé quasiment en permanence, même si cela ne semble pas perceptible : les balles totalement à plat ne sont en effet utilisées que pour terminer le point. En outre, certaines surfaces rendent le brossé plus efficace que d'autres ; la terre battue permet par exemple aux grands brosseurs de prendre l'avantage dans de longs échanges, alors que sur gazon, où le rebond est beaucoup plus bas, le brossé est moins employé, ou en tout cas moins efficace.
Une balle coupée est une balle qui va être frappée, avec un mouvement de rotation opposé à la trajectoire. Une balle coupée aura ainsi tendance à être ralentie avant et après le rebond (où la vitesse de la balle diminue de 75 %), et à s'écraser (rebond le plus haut dans des conditions similaires). Un coup coupé confère cependant une certaine sécurité, car la balle est bien contrôlée. Le coup le plus facile à couper reste le revers, car le mouvement de raquette du haut vers le bas se fait de façon assez naturelle de ce côté. Utilisé le plus souvent en défense, le coup coupé permet de se sortir de situations difficiles, ou de casser le rythme après un échange dominé par le lift ou les coups à plat. Il est également possible de couper en coup droit, surtout en bout de course, mais le coup droit coupé reste souvent un coup défensif (ou une amortie), alors qu'en revers, il peut être utilisé pour monter au filet, ou réaliser un passing shot.
L'effet rétro est une variante très marquée du coup coupé, où le joueur va vraiment venir frotter la balle de l'arrière vers l'avant. Ce coup est souvent utilisé sur des balles amorties, particulièrement sur terre battue, afin de gêner l'adversaire dans sa course. Certains joueurs sont même capables de mettre un effet rétro qui fait revenir la balle dans leur propre camp après être tombée dans celui de l'adversaire.
Le coupé (en anglais , slice « coupe, tranche ») est appliqué la plupart du temps au service. Une balle coupée est frappée sur le côté, de telle sorte qu'un mouvement de rotation diagonal lui est imprimé. La trajectoire d'un service coupé ne sera pas rectiligne, contrairement à celle d'un service à plat, et la balle en vol aura tendance à suivre une trajectoire courbée. En outre, après le rebond, une balle coupée aura tendance à s'écraser avec rebond assez bas, et à partir sur le côté.
Le coupé est un effet très utilisé sur toutes les surfaces. Il s'agit d'un effet relativement simple à donner au service en comparaison de l'effet brossé. C'est pour cette raison que de nombreux joueurs l'utilisent sur leur seconde balle de service, afin de mieux assurer cette dernière. En effet, l'effet coupé permet de donner à la balle une trajectoire curviligne, tout en permettant une marge de sécurité importante. Un service coupé est en outre généralement moins puissant qu'un service à plat. Il s'agit d'une arme particulièrement efficace sur le gazon où le rebond est déjà plus bas que sur d'autres surfaces, car il permet de faire sortir l'adversaire du terrain, et donc de s'ouvrir le court. Si l'adversaire n'utilise pas la même main que le serveur, le coupé est souvent joué sur son revers, coup qui est souvent le point faible des joueurs. Le service coupé est de plus une arme très utilisée par les gauchers, étant donné qu'il est joué sur le côté « avantage », donc sur un point déterminant. En général le coupé s'applique beaucoup sur les deuxièmes balles. Effectué du côté égalité, ce service permet de sortir l'adversaire du terrain afin d'avoir le court vide, alors que du côté avantage il est souvent dirigé vers le T.
Le service brossé est sans doute celui qui requiert le plus de pratique et de technique. En effet, le brossé est un effet qui nécessite de mettre la balle en rotation d'arrière en avant, ce qui est difficile à réaliser lorsqu'il s'agit de la frapper à l'arrêt et au-dessus de la tête. Mais en compensation de ces difficultés techniques, le service brossé, et sa variante kick (en anglais, coup de pied ou, en général, coup violent) sont extrêmement efficaces, surtout en seconde balle. En effet, la rotation imprimée à la balle lui permet de plonger beaucoup plus vite une fois le filet franchi, ce qui permet de lui donner beaucoup de vitesse. Un service brossé réussi aura ainsi tendance à passer assez haut au-dessus du filet avant de plonger, puis à rebondir très haut du fait de l'effet de la balle. La variante kickée du service lifté consiste à donner à la fois un effet lifté et un effet légèrement latéral à la balle, de telle sorte que celle-ci s'élève et se décale sur le côté après le rebond. La grande majorité des joueurs de haut niveau utilisent le service brossé sur leur seconde balle, car la marge de sécurité avec le filet est importante, et parce que le service brossé, une fois maîtrisé, se contrôle très facilement. En première balle, un service très brossé peut déstabiliser un adversaire en le contraignant à frapper la balle en hauteur, parfois même au-dessus de l'épaule, ce qui est particulièrement difficile en revers, coup visé par le kick lorsque l'on joue contre quelqu'un de la même main que soi.
Du côté égalité, et dirigé vers le T, il permet de toucher le revers de l'adversaire et l'oblige à exécuter un revers alors qu'il se trouve du côté droit du court ; alors que du côté avantage, il permet de sortir l'adversaire du terrain afin d'avoir le court vide.
Le haut niveau se compose de deux circuits principaux; le classement WTA, classement mondial féminin, et le Classement ATP, classement mondial masculin, remis à jour chaque semaine, et qui recensent les résultats obtenus lors des 12 derniers mois de compétition. Parallèlement à ce classement qui sert de référence (notamment pour l'attribution des têtes de séries dans les tournois) on retrouvait le classement « Race » (qui a existé de 2001 à 2008 chez les hommes, et de 2006 à 2008 chez les femmes) qui recensait les résultats obtenus au cours de la saison. Un joueur ou une joueuse qui réalisait un très bon début de saison pouvait ainsi se retrouver au sommet du classement Race, et beaucoup plus loin au classement référence (ou technique). À la fin de la saison, ces deux classements se rejoignaient évidemment.
Pour les classements avant 1973 voir Joueurs de tennis numéros 1 mondiaux.
Depuis le début du XXe siècle, qui a été marqué par l'apparition de nombreux tournois qui existent toujours de nos jours, de très nombreux joueurs et joueuses se sont illustrés. Ainsi, jusqu'au début de l'ère Open en 1968, plusieurs champions ont marqué l'histoire du tennis. Les plus illustres d'entre eux sont sans doute l'américain Bill Tilden et l'australien Rod Laver, le premier ayant remporté dix tournois du Grand Chelem, et le second ayant réalisé deux des trois Grand Chelems à ce jour.
Après le début de l'ère Open, qui a été marqué par une professionnalisation du tennis, de nouveaux champions se sont illustrés. Parmi ces joueurs et joueuses exceptionnels, on peut citer :
Le tennis est un sport olympique depuis 1988. Hormis cette épreuve, tous les tournois se déroulent annuellement. Les tournois du Grand Chelem et le Masters sont communs aux circuits ATP et WTA. Bien que des correspondances existent entre les autres catégories de tournois féminins et masculins (certains tournois organisant même conjointement des épreuves féminine et masculine), ces derniers sont globalement organisés de façon distincte.
Les tournois du Grand Chelem sont quatre tournois majeurs des calendriers professionnels, ils sont cependant organisés par l'ITF et non l'ATP ou la WTA comme les autres évènements :
Ces tournois se déroulent tous en extérieur depuis leur création, les surfaces ont évolué avec le temps (l'US Open s'est jadis déroulé sur gazon). Ils ont aujourd'hui, la particularité de se tenir sur deux semaines et de compter le même nombre de tours pour tous les participants (dans les autres tournois certaines têtes de séries jouent un tour de moins dans le tableau). Chaque tournoi possède plusieurs tableaux, ainsi à l'issue de la compétition de nombreux trophées sont remis aux vainqueurs et finalistes des catégories : simple homme, simple femme, double hommes, double femmes, double mixte, junior garçon, junior fille mais aussi pour les para-sportifs. Les tableaux masculin et féminin regroupent 128 joueurs chacun. Parmi lesquels 32 têtes de série (déterminées par les classements techniques ATP et WTA), des joueurs issus des tableaux de qualifications, et des joueurs invités (qui reçoivent une wild-card.).
Une différence majeure entre les tournois du grand chelem et les autres tournois du calendrier ATP réside dans le fait que les rencontres se disputent au meilleur des cinq manches chez les hommes (en simple et double), de plus mis à part l'US Open et Wimbledon (depuis 2019, à 12-12), il n'y a pas de tie-break en cas d'égalité à 6 partout dans la manche décisive. C'est donc le 1er joueur/joueuse ayant 2 jeux d'écart qui l'emporte, cela donne parfois lieu à des rencontres au suspense haletant.
Le Masters de tennis masculin/Masters de tennis féminin constitue le dernier tournoi majeur de la saison tennistique depuis 1970/1972. En 2014, ils seront respectivement organisés à Londres et à Singapour, il met aux prises les huit meilleurs joueurs/joueuses de la saison dans un tournoi au format particulier : 2 poules de 4 participants sont formées, chacun rencontre les autres membres de sa poule afin de se qualifier (en figurant parmi les 2 meilleurs) pour les demi finales. Ce tournoi se déroule généralement en intérieur. Il a été joué sur moquette par le passé, cette surface ayant été interdite il se déroule maintenant sur dur. Les éditions de double sont apparues quelques années plus tard et se déroulent au même lieu et moment que leur homologue en simple.
Période | Tournoi | Lieu | Surface |
---|---|---|---|
Novembre | Masters de tennis masculin (ATP Finals) | Pala Alpitour, Turin, Italie | Dur (GreenSet[37], indoor) |
Novembre | Masters de tennis féminin (WTA Finals) | Centre sportif de la Baie de Shenzhen, Shenzhen, Chine | Dur (indoor) |
Ce tournoi est le 5e évènement majeur de la saison et le dernier tournoi de la saison (seule la finale de Coupe Davis se déroule le week-end suivant). Il est, après les Grands Chelems, le tournoi le plus important. Que ce soit en dotation de points pour les classements, en prestige du point de vue du palmarès ou sur le plan des difficultés (c'est l'ultime tournoi de l'année et les finalistes jouent cinq rencontres en une semaine face au top 8).
Les Masters 1000 sont une série de neuf tournois annuels qui se déroulent en Europe ou en Amérique du Nord, organisés par l'ATP. Ils furent mis en place en 1990 sous le nom de « Super 9 ». Ils prirent ensuite le nom de « Masters Series ». On les connaît maintenant sous le nom de « Masters 1000 ». Moins prestigieux que les Grands Chelems, ils constituent la deuxième catégorie des types de tournois et rapportent plus de points que les tournois annexes.
Période | Tournoi | Lieu | Surface |
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Mars | Masters d'Indian Wells | Indian Wells, États-Unis | surface dure |