Localisation de Mandres-les-Roses dans le Val-de-Marne
Mandres-les-Roses est distante de Paris d'environ 25 km, au sud-est de la capitale. Géographiquement, elle appartient au plateau de Brie, vaste plateau bordé par la Marne et la Seine, la côte d'Île-de-France entre Reims et Nogent-sur-Seine, et le rebord oriental du bassin de Paris. C'est une commune dont le territoire est encore aux deux tiers rural. L'altitude moyenne au centre du village est de 90 m et varie entre environ 39 m au niveau de l'Yerres et jusqu'à 97 m en limite avec Santeny. Elle constitue une zone de transition entre la banlieue parisienne urbanisée (Yerres, Brunoy dans l'Essonne; Boissy-Saint-Léger dans le Val-de-Marne) et les plaines agricoles de Seine-et-Marne.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3°C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4°C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 660 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,9°C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 698,3 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Davantage d’informations Mois, jan. ...
Statistiques 1991-2020 et records MANDRES (94) - alt.: 93 m, lat.: 48°42'33"N, lon.: 2°32'59"E Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2021
Source: «Fiche 94047001», sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le: 06/12/2023 dans l'état de la base
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Urbanisme
Typologie
Au , Mandres-les-Roses est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[6].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[7],[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].
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Toponymie
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Du latin tardifmandra, de l,ancien françaismandre qui signifie «étable, bergerie», pluriel de l'oilmandre «parc à moutons, cabane des bergers, cellule d'ermite»[11]. Le terme Mandres viendrait du terme mandre voulant dire «monastère».
Histoire
Résumé
Contexte
Préhistoire
Deux menhirs, désormais détruits, sont attestés sur le territoire de la commune. Le premier, dénommé La Pierre est «dessiné sur le plan Mignon (XVIIIesiècle) à cent mètres environ au nord-ouest de l'église, en bordure du chemin qui s'appelait anciennement chemin du Cailloux»[12]. Le second, appelé le Gros Grès, se dressait anciennement sur la place du monument aux morts de 1914, elle-même appelée Carrefour du Gros Grès[12].
Antiquité
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Mandres apparaît dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Martin-des-Champs de Paris en 1117[13]. La donation de l'archidiacre de Brie (chapitre cathédral de Notre-dame de Paris) à l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs se situe près du Bois d'Auteuil en limite de Villecresnes. Il semble que le village n'était pas encore constitué, mais se présentait sous forme de deux hameaux de colonisation agricole. Selon Pierre Nicol[14] des ermites installés près de l'église actuelle (cour 1, des Thibault) auraient mis en valeur le coteau de l'Yerres et la plaine des Vinots. Robert de Dreux (fils du roi Louis VI) seigneur de Brie-Comte-Robert, fit édifier la ferme des Tours Grises-les-Roses vers 1145, La conquête des terroirs humides vers Santeny, Servon et Périgny a attiré une population nouvelle installée dans des cours dont les travées regroupaient les maisons des colons et étaient bordées de jardins cultivés.
Le village fut dévasté par la chevauchée anglo-bourguignonne de 1419 (guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons), et pratiquement dépeuplé. La reprise économique vers 1450-1460 a redonné vie au village de Mandres-en-Brie. Il est constitué en paroisse vers 1475 en réunissant le Bout-d'en-Bas (possession de la famille Budé) qui était desservi par le curé de Boussy-Saint-Antoine, et le Bout-d'en-Haut (ferme des Tours Grises) qui était desservi par le curé de Villecresnes. Cette création provoqua plusieurs incidents. D'autre part Dreux Budé avait vendu sa seigneurie aux Chartreux, tandis que la ferme des Tours Grises passait dans les mains d'une famille de négociants italiens: les Cenesme.
Époque moderne
Mandres eut à souffrir des troubles des guerres de Religion et de la Fronde. Ravagée et partiellement incendiée en 1652 par les troupes de Charles de Lorraine, quand les troupes royales de Turenne et les Frondeurs du grand Condé «jouaient à cache-cache» entre Villeneuve-Saint-Georges et Meaux, Mandres put rapidement se relever. Les vignerons et la ferme des Tours Grises assuraient l'essentiel de l'activité. De nouveaux commerçants ouvrirent leurs étals dans la grande rue de Monsieur-Saint-Thibault (actuelle rue du Maréchal-Leclerc) auprès du boucher installé là depuis la fin du XVesiècle. Une première activité horticole s'y implanta au XVIIIesiècle.
Le , Monsieur, comte de Provence, frère du roi Louis XVI, futur Louis XVIII, acquit la ferme des Tours Grises. Il l'intégra dans le vaste domaine qu'il avait constitué autour du château de Brunoy et du château de Grosbois (Boissy-Saint-Léger et Villecresnes) pour les plaisirs de la chasse notamment en forêt de Sénart. Monsieur ne mit jamais les pieds à Mandres mais son nom fut retenu pour nommer l'ensemble des bâtiments quand la municipalité s'y installa. L'activité chasseresse de cet aristocrate était vivement contestée par les Mandrions. Le premier article du cahier de doléances rédigé en 1789 à l'occasion des États généraux, demande que cesse cette activité et que les pigeons soient enfermés pendant la saison des récoltes.
La ferme et les terres qui y étaient exploitées furent déclarées «bien national» en 1791.
XIXe – XXesiècles
La gare ferroviaire désaffectée de Mandres-les Roses, en 2024. Fermée en 1953, elle est aujourd'hui un logement privé, et l'ancienne voie ferrée (avant-plan) a été transformée en chemin pédestre et cyclable.
Dans les années 1860, des descendants de vignerons (les vignes n'occupaient plus qu'1/5 des superficies couvertes avant 1789) adoptent la culture de la rose en plein champ. Les fleurs coupées sont alors vendues sur le Carreau des Halles de Paris. Un train spécial acheminait marchandises et vendeuses en fin d'après-midi sur la ligne dite de la Bastille, passant par la gare de Mandres (ouverte en 1876, fermée en 1953). Cette ligne avait été prolongée jusqu'à Brie-Comte-Robert en 1875. Cette culture gagnera en extension jusqu'après la Première Guerre mondiale.
Pendant la Première Guerre mondiale, le château de madame Jarcy accueille l'Hôpital auxiliaire de la société de secours aux blessés militaires (HASSBM) n° 85[15].
Dans les années 1930 sont implantées les premières serres vitrées et chauffées qui permettent de produire des fleurs sur une saison plus longue. L'activité des rosiéristes sera durement touchée par le renchérissement du fioul en 1974, la concurrence tant interne que hollandaise.
La commune a complété son nom par la fleur cultivée sur ses terres. Un décret du lui confère le nom qui consacre sa réputation: Mandres-les-Roses.
En 1962, la ferme des Tours Grises est achetée par la SCIC, filiale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignations. Un projet d'urbanisation est conçu pour densifier la plaine de Mandres. Les bâtiments de la ferme sont abandonnés et se dégradent (ainsi fut détruite la ferme d'Épinay-sous-Sénart et furent perdus les plafonds peints par Le Vau au château Lambert de Sucy-en-Brie). En 1975, l'association des Amis de Mandres lance une campagne d'information pour sauver cette ferme briarde typique. Dans un premier temps, les toitures sont réparées. La ferme est définitivement sauvée grâce à l'énergique intervention de Lucien Lanier, ancien préfet du Val-de-Marne, ancien préfet de la région Île-de-France et directeur du cabinet du président de la République: elle est inscrite sur la liste des opérations financées dans le cadre de l'année du Patrimoine en 1980. Sur les terres de culture sont créées deux lotissements à vocation horticole et maraîchère: Rosebrie et Roseval.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[18].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Val-de-Marne, la liste conduite par Yves Thoreau (SE) —Premier adjoint du précédent maire Jean-Claude Perrault, qui ne se représentait pas— remporte le scrutin avec 22 voix d'avance sur celle menée par Nathalie Guesdon (SE), avec 639 voix (50,88% des suffrages exprimés) pour la première, contre 612 voix (49,12%) pour la seconde, l'abstention s'étant élevée à 58,11%[20]. Le recours formé par madame Gesdon a été rejeté par le tribunal administratif malgré le faible écart des voix obtenues par les deux listes[21]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2022, la commune comptait 4 876 habitants[Note 4], en évolution de +3,68% par rapport à 2016 (Val-de-Marne: +2,81%, France hors Mayotte: +2,11%).
Les élèves de Mandres-les-Roses sont rattachés à l'académie de Créteil. La commune possède trois établissements scolaires: l'école maternelle de la Ferme-de-Monsieur, l'école élémentaire Les Charmilles, et le collège Simone-Veil.
Manifestations culturelles et festivités
Du 25 au , la ville a accueilli le Congrès français d'espéranto.
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Économie
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Culture locale et patrimoine
Résumé
Contexte
La commune est connue pour sa production de roses. Un train qui ne circule plus aujourd'hui les emmenait jusqu'à Paris où elles étaient vendues. Raymond Radiguet évoque ce «train des roses» dans Le diable au corps.
Lieux et monuments
Mûrier quadricentenaire planté par Vincent Meurdrac et église Saint-Thibault de Mandres-les-Roses.Ferme des Tours Grises dite de Monsieur;