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Multiplexe
complexe cinématographique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Un multiplexe cinématographique est un complexe cinématographique comptant au minimum huit salles de cinéma réunies en un seul établissement[1], afin de pouvoir proposer au public à toute heure d'ouverture une grande diversité de films. Ils sont prévus pour accueillir un grand nombre de spectateurs, avec des facilités d'accès. Ils sont généralement situés en périphérie des villes avec de grands parkings, ou alors au cœur des villes dans des zones facilement accessibles (dans des centres commerciaux notamment).

Apparus dans les années 1990 en France et venus remplacer les complexes, ces établissements innovent dans le secteur de l'exploitation cinématographique en facilitant leur accès (à travers notamment les parkings), en pensant le parcours client (via de larges halls d'accueil, permettant aux spectateurs de ne plus attendre à l'extérieur) et en proposant un accueil standardisé (avec un personnel formé). Le premier est ouvert en 1993 à Toulon par le groupe Pathé (Chargeurs à l'époque, détenu par Jérôme Seydoux)[2], puis rapidement les autres grands réseaux suivront (UGC développe les "Ciné Cité", notamment avec Les Halles en 1995, CGR, Gaumont, etc.). On dénombre ainsi 233 multiplexes en 2020, soit 11,4 % des établissements cinématographiques mais ils concentrent plus de 40 % des fauteuils[3] et réalisent près de 60 % des entrées.
Les films projetés sont généralement des blockbusters, américains ou d'autre nationalité. Toutefois, il serait réducteur de limiter leur programmation à cette seule catégorie de films. Ils ont ainsi pu contribuer à l'émergence des films de banlieue[4] et certains d'entre eux peuvent miser sur de l'Art et Essai. Leur investissement important oblige à une rentabilité à long terme et donc une concentration sur les "films porteurs". Une part des revenus provient également de la vente de friandises et de boissons.
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Caractéristiques
Résumé
Contexte
Il existe de nombreuses définitions du multiplexe, la plus simple étant le nombre de salles minimum fixé à 8. Une raison historique a abouti à une telle définition. Au début des années 1990, le terme n'est pas très bien défini, ni juridiquement ni parmi les professionnels. En 1996, la définition se précise. En effet, un projet de multiplexe de 12 salles dans la zone commerciale "Mondeville 2", près de Caen, est proposé. Rapidement, Jean-Marie Girault, le maire et sénateur, et Marcel Hoste, président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie, se positionnent contre. Ils vont pour cela faire appel à Francis Saint-Ellier, député du Calvados, afin de soumettre la construction des multiplexes à une autorisation administrative via un amendement à la loi Royer. Ainsi, à partir d'avril 1996, les établissements cinématographiques de plus de 2 000 fauteuils doivent obtenir l'aval de la commission départementale d'équipement commercial, évaluant le risque de suréquipement. En juillet 1996, une commission spécifique est créée : la Commission Départementale d’Équipement Cinématographique. Le seuil est alors abaissé à 1 500 fauteuils. Il sera réduit par la suite à 1 000 en 1998 pour finir par atteindre 300 en 2003. Il y a alors une déconnexion entre ce seuil et la définition des multiplexes (un plancher à 300 sièges est beaucoup trop bas pour qualifier un établissement de multiplexe). Les engagements de programmation, assurant la diversité des propositions filmiques des établissements cinématographiques, vont s'étendre aux cinémas de 8 salles ou plus en 2010. Ce sera donc cette dernière définition qui sera retenue pour catégoriser les multiplexes.
Mais cette définition n'est pas totalement satisfaisante, en effet, elle ne tient pas compte de la taille de la population située sur la zone de chalandise de l'établissement. Pour des métropoles regroupant plusieurs millions d'habitants, un nombre de huit écrans est relativement faible alors qu'il peut être très élevé pour de plus petites agglomérations. Les multiplexes regroupent certaines spécificités. Ils sont en général situés sur des nœuds de communication en périphérie de grandes et moyennes agglomérations, faciles d'accès et disposant d'un grand parking. Ils offrent une large panoplie de services annexes (confiserie, bars, bornes d'arcade...). Les salles sont relativement petites (environ 300 places). Ils disposent d'une très haute qualité technique (projection, son, confort des sièges). Les multiplexes disposent d'un personnel nombreux et bien formé. Plus qu'un concept comptable, il s'agit donc bien d'un concept commercial. À toute heure, le spectateur doit pouvoir voir un film adapté à ses attentes en moins d'une demi-heure, de plus, le temps d'attente entre l'arrivée et le début de la séance doit être rempli par des services annexes comme des bars, confiseries, librairies. La part de ces services annexes devient de plus en plus importante, de sorte que certains multiplexes réalisent plus de bénéfices sur les confiseries que sur les films eux-mêmes, le film tend alors à devenir un produit d'appel.
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Le pari de Kinepolis
Résumé
Contexte
En 1988, le groupe Kinepolis construit le premier multiplexe d'Europe à Bruxelles. Le bâtiment est construit à la périphérie de Bruxelles, il est doté d'un grand parking et est construit sur un principe simple, une allée centrale avec de chaque côté 12 salles identiques. Les salles sont relativement petites, les rangées de sièges sont placées sur des gradins, les fauteuils sont confortables, les projecteurs sont lumineux, équipés des toutes dernières technologies en matière de reproduction du son, le concept de multiplexe crée un nouveau standard qualitatif en matière de projection cinématographique. Cette nouvelle approche laisse la profession sceptique, les cinémas du centre-ville de Bruxelles ne croient pas que les spectateurs vont se déplacer jusqu'en périphérie pour voir des films. Les promoteurs ne sont pas non plus très confiants. Pour assurer une reconversion facile en cas d'échec, le bâtiment est conçu pour pouvoir être facilement transformé en parking, une rampe d'accès pour voiture est même construite, rampe toujours présente aujourd'hui et qui sert aux spectateurs à accéder à l'entrée des salles. Le nouveau standard qualitatif attire de nombreux spectateurs et plusieurs exploitants du centre-ville incapables de reproduire ces standards se voient contraints de fermer leurs établissements. Le premier multiplexe d'Europe est un succès, il ne sera pas transformé en parking et commence à faire frémir tous les mono-écrans et les complexes d'Europe.
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Les premiers multiplexes en France
Résumé
Contexte
Les opérateurs français sont plus attentistes que leurs voisins européens. En effet, dans l'Hexagone, le parc de salles est moins touché par la crise, grâce à une certaine cinéphilie de la population française et un système de soutien plus poussé. Les premiers multiplexes français arrivent en 1993, avec le Pathé Grand Ciel dans la banlieue de Toulon. Rapidement, les projets se multiplient et les groupes se positionnent en proposant leur propre conception de cette innovation. Ainsi, le groupe Chargeurs, avec Jérôme Seydoux à la tête (Pathé) investira sur les services proposés et la qualité des projections (IMAX, confiserie en self service…). UGC lance UGC Ciné Cité et s'installe plutôt en centre-ville, avec des projets phares (Les Halles, Bercy, au centre de Bordeaux…). CGR se spécialise dans les villes moyennes et en banlieue, se démarquant par une très bonne maîtrise financière des projets. Des indépendants se lancent également, comme Megarama, Ciné'Alpes ou encore Grand Ecran. Ces investissements sont importants, un multiplexe coûte entre 8 et 20 millions d'euros et devient rentable en une dizaine d'années. Toutefois, ils ont poussé toute l'exploitation cinématographique à se renouveler, amenant un regain de fréquentation : la barre des 200 millions d'entrées est régulièrement franchie dans les années 2010, avant la crise du Covid.
Liste des plus gros multiplexes en Europe
Résumé
Contexte
Source : Les chiffres clefs du cinéma européen, les multiplexes en Europe au , MEDIA salles
Allemagne
UCI ouvre le premier multiplexe allemand en 1990, UCI Kinowelt Hürth Park, à Hürth, près de Cologne, avec 2 347 sièges et 14 salles.
Autriche
Belgique
Multiplexes de 14 salles ou plus
Bulgarie
Danemark
Espagne
France
Multiplexes de 8 salles ou plus.
La France compte de nombreux autres multiplexes, arrivés au début des années 1990, et qui totalisent désormais 60 % des entrées[8].
République tchèque
Suisse
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Liste des plus gros multiplexes en Asie
Corée du Sud
- CJ CGV
- Lotte Cinema
- Megabox
Inde
- City Pulse
- BIG Cinemas
- CineMAX
- Fun Cinemas
- PVR Cinemas ou PVR (Priya Village Roadshow)
- SRS Cinemas
- Sathyam Cinemas
- Wave Cinemas
Japon
- Holidays Square
- Toho Cinema
- MOVIX
- United Cinema
- Corona Cinema Wild
- 109 Cinemas
- Cinema Sunshine
- T-Joy
- Ion Cinema
Thailande
- Major Cineplex
Multiplexes d'Afrique
Maroc
Tunisie
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Multiplexes d'Amérique
États-Unis
Le multiplexe AMC Ontario Mills 30 compte 30 salles. C'est le plus grand multiplexe du monde[9].
Annexes
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