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Pierre Nora

historien et éditeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Pierre Nora
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Pierre Nora, né le dans le 8e arrondissement de Paris et mort le dans le 15e arrondissement[1], est un historien et éditeur français, membre de l'Académie française.

Faits en bref Fauteuil 27 de l'Académie française, 6 juin 2002 - 2 juin 2025 ...

Il est réputé pour ses travaux sur le « sentiment national » et sa composante mémorielle, sur le métier d'historien, ainsi que pour son rôle dans l'édition en sciences sociales. Son nom est associé à la Nouvelle Histoire.

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Biographie

Résumé
Contexte

Famille et jeunesse

Né dans une famille de la bourgeoisie[2] juive ashkénaze[3], Pierre Nora est le fils de l'éminent urologue[2] Gaston Nora et de Julie Lehman, tous deux issus de familles d'anciennes souches lorraines[4], et le frère du haut fonctionnaire Simon Nora, ancien résistant[2] haut fonctionnaire et président de la banque Lehman Brothers[5].

Durant la Seconde Guerre mondiale, son père, qui a sauvé la vie de Xavier Vallat durant la Première Guerre mondiale, reste à Paris[6], tandis que le reste de la famille va se réfugier en zone libre à Grenoble, puis dans un collège à Villard-de-Lans[7]. Il[Qui ?] doit finalement fuir pour échapper à la Gestapo[8]. En 1944, la famille est de retour à Paris[9].

Formation

Après des études secondaires au lycée Carnot, il est, au début des années 1950, élève en hypokhâgne puis en khâgne au lycée Louis-le-Grand, mais échoue trois fois au concours d'entrée à l'École normale supérieure. Il obtient par la suite une licence en philosophie et est reçu à l'agrégation d'histoire en 1958[10].

Carrière universitaire

Professeur au lycée Lamoricière (aujourd'hui lycée Pasteur) d'Oran jusqu'en 1960, il en rapporte un essai publié sous le titre Les Français d'Algérie (1961).

Il est pensionnaire de la Fondation Thiers de 1961 à 1963, et assistant puis maître-assistant à l'Institut d'études politiques de Paris de 1965 à 1977. En 1977, il est élu directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.

Carrière dans l'édition

Parallèlement, Pierre Nora mène une carrière dans l'édition[11]. Il entre d'abord en 1964 chez Julliard, où il crée la collection de poche « Archives ».

Gallimard

En 1965, il rejoint les éditions Gallimard ; la maison, déjà bien installée dans le marché de la littérature, souhaite développer son secteur des sciences sociales. C'est lui qui accomplira cette mission en créant deux collections importantes, la « Bibliothèque des sciences humaines », en 1966, et la « Bibliothèque des histoires », en 1970, ainsi que la collection « Témoins » en 1967.

Il y publie des travaux qui constituent des références incontournables dans leurs champs de recherche, notamment :

En , il fonde la revue Le Débat avec le philosophe Marcel Gauchet ; elle devient vite l'une des revues intellectuelles françaises majeures, jusqu'à l'arrêt de sa publication en [13].

Il dirige, de 1984 à 1992, les trois tomes des Lieux de mémoire, encyclopédie se donnant pour but d’établir un inventaire des lieux et des objets dans lesquels s'est incarnée la mémoire nationale des Français.

Fonctions administratives

Il est président de la Librairie européenne des idées au Centre national du livre, de 1991 à 1997, et membre du conseil d'administration de la Bibliothèque nationale de France, de 1997 à 2000.

Il est membre du conseil scientifique de l'École nationale des chartes à partir de 1991, du conseil d'administration du château, du musée et du domaine de Versailles depuis 1995, et du Haut Comité des célébrations nationales depuis 1998.

Vie intellectuelle

Pierre Nora a lié de nombreuses amitiés dans le monde intellectuel : Pierre Vidal-Naquet, Gilbert Dagron, Philippe Verdier, René Char, Christian Bourgois, François Furet, Roger Stéphane, André Fermigier, Jean-François Revel, Jacques Derrida, Pierre-Jean Remy

En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés[14].

Il participe à la Fondation Saint-Simon, créée en 1982 par François Furet et Pierre Rosanvallon et dissoute en 1999.

En 1990, il fait partie du petit nombre d'historiens, avec notamment Pierre Vidal-Naquet et Madeleine Rebérioux, à s'opposer à la loi Gayssot[15].

Il s'oppose à la loi du « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur de Français rapatriés » en cosignant une pétition dans le quotidien Libération intitulée « Liberté pour l'histoire »[16]. Cette loi, dont l'alinéa 2 de l'article 4 a été abrogé le , établissait que les programmes de recherche devaient accorder plus d'importance à la place de la présence française outre-mer et que les programmes scolaires devaient en reconnaître le rôle positif.

Il est signataire de l'appel de Blois Liberté pour l'Histoire »), le .

Vie privée

De 1964 à 1976, il est marié avec l'historienne de l'art et conservatrice de musée Françoise Cachin, morte en 2011[17].

En 2021 il révèle qu'il a eu un fils en 1985 prénommé Elphège-Pierre[18].

Il est, à partir de 2012, le compagnon de la journaliste Anne Sinclair[19].

Décès

Pierre Nora meurt à Paris le à l'âge de 93 ans[20].

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Publications

Ouvrages

Principales directions d'œuvres collectives

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Édition uruguayenne de l'ouvrage Les Lieux de mémoire, 2008.
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Distinctions

Honneurs

Décorations

Prix littéraires

Notes et références

Voir aussi

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