Arad est une ville de l'Ouest de la Roumanie. Chef-lieu de la région administrative de Crișana et du județ homonyme d'Arad, elle est située à l'ouest de la Transylvanie et au nord de la région administrative du Banat. En 2002, la population de la ville était de 172 824 habitants.
Au XIesiècle, alors que l’empire bulgare est attaqué par les Byzantins, ce sont les Magyars qui s’installent dans la région.
1028: première attestation documentaire concernant la zone d’Arad, alors intégrée au royaume de Hongrie.
1078-1081: première mention de la localité, dont le nom vient du slave rad: prospère, heureuse.
1131: La ville est mentionnée dans la Chronique peinte de Vienne.
1241: L’invasion mongole et tatare du Royaume de Hongrie met en évidence la nécessité de fortifier Arad. Des châteaux-forts sont donc construits dans la seconde partie du XIIIesiècle à Șoimoș, Șiria et Dezna.
XVIIesiècle: Aradu Nou («le nouvel Arad»), banlieue située sur la rive Sud du Mureș, est fondé. Le noyau de la nouvelle colonie se situe sur les ouvrages d’art construits par les Turcs pour prendre la cité.
1708: Le moine Camil Hofflich crée la première école (enseignement en allemand).
1720: Le recensement fait état de 177 familles roumaines, 162 serbes et 35 hongroises.
1763-1783: construction d’une nouvelle citadelle par l’architecte autrichien Filipp-Ferdinand Harsch. Elle sert aussi à incarcérer Horia, Cloșca et Crișan qui ont dirigé la révolution transylvaine de 1784.
1810: une troupe de l’armée de Napoléon occupe brièvement Arad mais, oubliée et affamée, doit de rendre aux armées autrichiennes l’année suivante. C'est la première occupation française de la ville.
1812: Pavel Avacumovici, un militant de la renaissance culturelle roumaine, crée Preparandia, la première école d'instituteurs roumaine d’Arad.
1817: Jacob Hirschl construit le plus ancien théâtre de l’actuelle Roumanie, qui porte son nom.
1834: grâce à son développement économique intense, Arad reçoit le statut de ville franche royale de l’empereur François Ier d’Autriche (ex-François II d’Allemagne).
1848: la forteresse joue un rôle important dans la Révolution hongroise (un musée d’histoire évoque ces épisodes). Défendue par le général autrichien Berger jusqu’à la fin de juillet 1849, elle fut prise par les révolutionnaires hongrois, dont elle devint le quartier général pendant la dernière phase de l’insurrection. Lajos Kossuth y a lancé sa proclamation le et a remis le pouvoir suprême militaire et civil à Artúr Görgey. Après la reddition de Görgey, la forteresse tomba entre les mains des Russes et fut transformée en dépôt de munitions. Treize généraux révolutionnaires y furent fusillés le sur ordre du général autrichien Haynau. Ils sont aujourd’hui considérés comme les Treize martyrs d'Arad; depuis, Arad est réputée comme le «Golgotha hongrois.»
1er décembre: le Conseil national roumain de Iuliu Maniu proclame l’union de ces territoires avec la Roumanie, y compris la ville d’Arad, alors à majorité hongroise.
-: Guerre antibolchévique des Tchécoslovaques, des Roumains, des Serbes, des Français et des anticommunistes hongrois contre le gouvernement communiste hongrois, qui est vaincu. Arad, prise par la 101ebrigade de la VIe division communiste hongroise le , est incluse dans la zone neutre proposée le par l’Entente, mais le gouvernement de Béla Kun refuse l’offre, l’Entente reprend l’offensive et Arad, défendue par la IIe division communiste hongroise, est prise le par la 18edivision roumaine de volontaires transylvains et par l’armée française du Danube: c’est la seconde occupation française de la ville[4].
Après la Seconde Guerre mondiale, Arad, comme toute la Roumanie, subit les régimes dictatoriauxcarliste, fasciste et communiste de février 1938 à décembre 1989, mais connaît à nouveau la démocratie depuis 1990. Depuis, l’industrie s’y développe à un rythme soutenu. Comme d’autres villes transylvaines, Arad acquiert une majorité roumaine à la suite de l’exode rural lié au développement industriel: les Hongrois, 10% des Aradiens, sont surtout présents dans l’ancien centre-ville.
En 2011, la population de la ville est à 68,4% orthodoxe, 9,37% catholique, 4,34% pentecôtiste, 3,91% baptiste et 2,45% réformée, alors que pour 8,38% de la population, l'appartenance religieuse n'est pas connue[8].
Selon la chambre de commerce et d'industrie, Arad est connu pour son activité industrielle intense et de longue date.
Industrie
alimentaire
textile (anciennes usines UTA, Teba, Confections)
chaussures
jouets
machines-outils, horlogerie et compteurs
wagons et voitures de trains
meuble
Après 1989, l'activité a connu des changements importants dans un contexte de transition à l'économie de marché.
Services
commerce
transports
télécommunications
banque et assurance
presse et audiovisuel
Transport
Arad est le nœud ferroviaire le plus important de l’Ouest de la Roumanie, se situant sur un axe national et européen.
La ville est desservie par un aéroport international (code AITA: ARW) et par un réseau routier de bonne qualité.
Le transport public urbain et suburbain est articulé autour de nombreuses lignes de tramway et d’un réseau de cars interurbains.
Enseignement secondaire
Collège National Moïse Nicoară (ancien nom: Lycée Ioan Slavici)
La ville contient de nombreux édifices d'une beauté remarquable.
La citadelle d'Arad est l'une des fortifications de type Vauban construites en Transylvanie. La porte principale et les édifices intérieurs sont en style baroque.
Le monument des 13 généraux martyres - Il contient une image colossale de la Hongrie, avec quatre groupes allégoriques et les médailles des généraux exécutés.
La galerie Delta, lieu de trois événements importants des arts plastiques d'Arad: Le Salon Biennal International de Dessin, Le Salon Biennal de Sculpture, Le Salon Annuel d'Art
La Galerie Alfa
La Galerie Clio
La Galerie La Tour d’Eau
La Galerie Takács
La Galerie Carola's
Expo Arad, centre d’expositions de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture d'Arad
Festivals
Le Festival de théâtre classique
Le Festival international Euromarionettes
Le Festival de théâtre lycéen Amifran (en français, animé par le professeur Lavinia Văgălău)
Le Festival de théâtre lycéen Teen Play (en anglais)
Le Festival des minorités
La Foire des artisans populaires
La Foire des ONG
Le Festival du printemps d'Arad
Le Festival des journées d'Arad en août
Le Festival du vin en septembre
Le Festival de la bière
Tourisme
la piscine, plage, camping et centre de loisirs Neptune est l’un des plus beaux lieux d’agrément et deuxième de ce genre en Europe
la rive du Mureș agrémentée de promenades et parcs
le petit bois (Pădurice) et son lac naturel dans le centre-ville
la forêt de Ceala avec le lac Moltăreț et l’île du Mureș
Peter Pastor, «L'intervention franco-roumaine en Russie et l'ultimatum Vix: contexte de la perte de la Transylvanie par la Hongrie», in: Revue canado-américaine d'études hongroises, 1974, vol. 1, éd. 1–2, pp. 12–28, .niif.hu/01900/01994/00001/pdf/CARHS_1974_12-28.pdf