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Deuxième ceinture périphérique de Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’autoroute A86, anciennement rocade de banlieue, parfois appelée le super-périphérique parisien, est une ceinture périphérique qui contourne Paris, en traversant sa métropole. Sa fonction essentielle est de relier les préfectures et sous-préfectures de la petite couronne : Antony, Créteil, Nogent-sur-Marne, Bobigny, Saint-Denis, Nanterre et Versailles.
Autoroute A86 | ||
L'autoroute A86 au niveau de Créteil. | ||
Autres dénominations | Rocade de banlieue Super-périphérique parisien[1] |
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Historique | ||
Ouverture | 1969-2011 | |
Caractéristiques | ||
Longueur | 79 km | |
Direction | Circulaire | |
Intersections | A14 à Nanterre A15 à Gennevilliers A1 E 19 à La Courneuve A3 E 15 à Noisy-le-Sec et Rosny-sous-Bois A4 E 50 E 54 à Nogent-sur-Marne et Saint-Maurice A6b E 5 E 15 E 50 à Fresnes N 118 à Clamart N 12 à Vélizy-Villacoublay A13 E 5 à Vaucresson |
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Ceinture périphérique | Petite couronne de Paris | |
Réseau | Autoroute française | |
Territoire traversé | ||
Régions | Île-de-France | |
Départements et collectivités territoriales | Métropole du Grand Paris (Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Yvelines et Val-de-Marne) | |
Villes principales | Antony Bobigny Créteil Nanterre Nogent-sur-Marne Saint-Denis Versailles |
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Exploitation | ||
Concessionnaire | Cofiroute (Duplex A86) | |
Vitesse maximale | Selon le tronçon : 110 km/h 90 km/h 70 km/h |
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Le nombre de voie de circulation varie entre deux et quatre en fonction des sections. Ainsi le pont du boulevard de la Libération à Saint-Denis est à 2 × 4 voies, tandis que le tunnel du duplex A86 comporte deux voies dans chaque sens. La vitesse y est limitée à 110 km/h, 90 km/h ou 70 km/h selon les tronçons. La boucle est majoritairement constituée de l'autoroute A86 qui la désigne par extension, elle est cependant prolongée par deux voies rapides : les routes nationales 186 et la 385. Elle possède également deux troncs communs avec les autoroutes A3 et A4.
Les premiers projets de voies ceinturant Paris à plusieurs kilomètres de ses murs apparaissent dès le début du XXe siècle. Ainsi dans les années 1910, Eugène Hénard propose un boulevard de ceinture nommé « route des forts »[2]. Celui-ci relie les fortifications de la capitale qui seraient remplacer par des parcs[3]. Lors du concours de 1919 du Grand Paris, plusieurs projets dont celui du lauréat Léon Jaussely ou celui du deuxième, Alfred Agache, envisagent de relier les villes de banlieue par une voirie circulaire. Dans le projet d'Agache, la capitale est entourée par trois « routes annulaires » connectées à des radiales dédiées à la vitesse[4],[5].
Entre 1932 et 1934, Henri Prost élabore le plan Prost, un plan d'aménagement urbain et routier de la région parisienne. Celui-ci présente plusieurs radiales, dont les autoroutes A12 et A13, et le Triangle de Rocquencourt. Ces radiales sont toutes reliées par une rocade qui forme une boucle à plusieurs kilomètres de Paris[2],[6].
En 1932, la route nationale 186 est décrite comme étant l'itinéraire de Versailles à Choisy-le-Roi[7]. Elle est progressivement modifiée jusqu'à former une boucle complète plus ou moins éloignée de la capitale sans acquérir le statut de voie rapide.
Le plan d’aménagement et d’organisation générale de l’agglomération parisienne en vigueur de 1960 à 1965 envisage l'amélioration des conditions de circulation sur la route nationale 186. Il s'agit principalement de l'élargir, d'améliorer les passages à niveau et de créer des voies latérales[8].
Les premiers terrains seront achetés en 1963. Les travaux commenceront finalement en 1968 selon les plans décidés dans le Schéma de cohérence territoriale de 1965. Le tracé, d'une longueur de 78 kilomètres, suivait globalement celui de la route nationale 186 autour de Paris, en plein cœur d'un tissu très urbanisé.
Par la suite, la crise économique qui suivra les chocs pétroliers, ralentira les travaux qui s'étaleront sur quarante ans[9]. La décision de mise en concession du dernier tronçon entre Rueil-Malmaison et Versailles, le duplex A86, permet de venir à bout de sa construction[10].
L'autoroute A86 est l'une des grandes rocades ceinturant la capitale française. Les quatre autres rocades sont brièvement décrites ci-après.
À l'intérieur même de Paris, les boulevards des Maréchaux ceinturent Paris à une centaine de mètres du périphérique. Il s'agit d'un ensemble de boulevards urbains, possédant des croisements standards avec les autres rues ou des tunnels sous certains grands axes de pénétration et où la vitesse est limitée à 50 km/h. Une partie de ces boulevards est parcourue par les lignes 3a et 3b du tramway d'Île-de-France, dites « tramway des Maréchaux », car presque exclusivement implantées sur ces derniers.
Aux limites de la ville, le Boulevard périphérique ceinture intégralement Paris. Limité à 70 km/h[11], il s'agit d'une route à caractère autoroutier d'une longueur de 35,04 km. Il assure environ un quart des déplacements parisiens[12].
À une vingtaine de kilomètres de la capitale, la Francilienne, ensemble de routes nationales et d'autoroutes, permet un contournement partiel de Paris[13].
En dehors de l'Île-de-France, à 200 km de Paris, le grand contournement de Paris permet également un contournement partiel[14].
À l'instar des autres routes principales, le système de bornage de l'autoroute A86 est constitué de points kilométriques (PK), leur équidistance étant mesurée à l'axe du terre-plein central. Le point 0 est situé au niveau de l'échangeur avec l'autoroute A14 à Nanterre[15],[16]. Les points kilométriques sont croissants dans le sens des aiguilles d'une montre. Ce bornage est matérialisé par des panneaux de signalisation sur lequel est inscrit « intérieur » ou « extérieur » selon le sens de circulation.
L'autoroute A86 est constituée de deux chaussées séparées et concentriques. Celle dite « intérieure » est la chaussée la plus proche de Paris où, du fait de la circulation à droite, les véhicules contournent Paris dans le sens horaire. À l'inverse, celle dite « extérieure » est la chaussée la plus éloignée de Paris, la circulation s'y effectue donc dans le sens antihoraire[17].
Cette rocade est constituée de plusieurs voies. L'autoroute A86 représente la majeure partie de la boucle et contourne l'agglomération parisienne à l'est, au nord et à l'ouest. Elle est prolongée au sud par la route nationale 186 entre Fresnes et Thiais[18]. Un peu plus à l'ouest, toujours sur la portion sud, l'A86 devient la route nationale 385 entre Vélizy-Villacoublay et Antony[19]. Enfin, à l'est, elle possède des portions communes avec deux autres autoroutes : l'A3 et l'A4[20].
Le nombre de voies de circulation est très hétérogène. Ainsi, à l'est au niveau de Rosny-sous-Bois et au nord-ouest à Colombes, l'A86 est à 2 × 2 voies. Tandis qu'au sud-est à Thiais ou au sud-ouest entre Versailles et Vélizy-Villacoublay, elle est à 2 × 3 voies. Elle est plus rarement, sur certaines portions, portée à 2 × 4 voies, comme c'est le cas sur le tronc commun A4/A86 ou à Saint-Denis[21],[22]. Le duplex A86 est intégralement à 2 × 2 voies[23].
Cet échangeur qui se situe sur la commune de Fresnes dans le Val-de-Marne, est déclaré d'utilité publique en 1967. Il permet à son inauguration de relier l'autoroute A86 alors nommée « rocade de banlieue », la route nationale 186 dans son prolongement, et l'autoroute A6[24].
En fin d'année 2024, un nouveau diffuseur desservant Vélizy-Villacoublay près du centre commercial Westfield Vélizy 2 sera mis en service[25].
Un tunnel est un ouvrage de plus de 300 m répondant à certaines caractéristiques (Art. L.118-1 et R.118-1-1. du Code de la voirie routière). Il existe de nombreux tunnels sur le parcours de l'A86, dont beaucoup ont été modernisés en 2012 :
L'autoroute A86 est très empruntée par les Franciliens aux heures de pointe en semaine travaillée, particulièrement le matin et en fin d'après-midi à la sortie des bureaux. Elle permet de se déplacer de banlieue à banlieue et de contourner Paris en évitant le périphérique. Elle a permis de remplacer dans cette fonction la RN 186, cette dernière ayant, soit disparu lorsque le tracé de l'A86 s'est confondu avec le sien, soit acquis un caractère d'axe urbain.
L'A86 possède un tronçon commun avec l'autoroute A4 au niveau de Champigny-sur-Marne et de Joinville-le-Pont dans les deux directions. Ce tronçon ne comporte que quatre voies de chaque côté, ce qui crée un goulet d'étranglement (avant le tronçon commun, l'A4 a trois voies et l'A86 deux, on a donc une réduction de cinq à quatre voies) et a pour conséquences d'engendrer de gros embouteillages qui se répercutent sur une dizaine de kilomètres en moyenne sur les deux autoroutes, y compris en période creuse (congés).
En 2005, afin de désengorger la circulation, des travaux ont été engagés pour ouvrir deux nouvelles voies, une dans chaque direction. Les travaux se sont terminés en juillet 2005 et les voies supplémentaires ont été mises en service dès septembre 2005. Ces voies ne sont ouvertes qu'aux heures d'affluence, permettant une gestion dynamique de l'exploitation : lorsque la circulation ralentit, la bande d'arrêt d'urgence est supprimée et devient une voie de circulation (elle n'est plus indispensable du fait de la vitesse réduite) ; ceci se fait par :
En novembre 2006, une concertation est engagée pour aménager le tronc commun aux autoroutes A4 et A86. Elle fait l'objet d'un débat public conduit avec le concours de la Commission nationale du débat public.
Jusqu'en février 2019, les relations entre l'autoroute A86 (branche nord) et l'autoroute A4 vers la province étaient tributaires de l'aménagement du pont de Nogent et de ses abords, siège de nombreux flux cisaillants, provoquant ainsi un grave manque de fluidité sur ces deux autoroutes.[réf. souhaitée]
Au printemps 2024, une consultation est lancée afin de tester un abaissement de 90 à 70 km/h de la vitesse maximale sur la section allant de La Courneuve à Saint-Denis à partir de l'automne 2024, notamment afin de limiter le bruit pour les riverains[27].
Le Duplex A86 est un tunnel à péage, sous concession Cofiroute, reliant Rueil-Malmaison et Pont-Colbert (Jouy-en-Josas) sur deux niveaux de circulation superposés et unidirectionnels, qui a finalement permis de totalement boucler l'A86 à l'ouest de Paris.
Le , la section Rueil-Malmaison ↔ A13 (Versailles-Le Chesnay) est ouverte dans le sens Rueil-Malmaison-A13 ; dans l'autre sens, elle est ouverte depuis le . Le second tronçon entre l'A13 et Pont-Colbert (Jouy-en-Josas) a été creusé entre juin 2005 et le [28] et a ouvert le . Sont seuls autorisés les véhicules légers à 4 roues dont le gabarit en hauteur est limité à 2 mètres, ne fonctionnant ni au gaz de pétrole liquéfié (GPL) ni au gaz naturel pour véhicules (GNV) ; les motos et les camions sont également interdits. En septembre 2009, le préfet des Hauts-de-Seine, coordonnateur de l'opération, a réuni une table ronde afin d'étudier avec la Fédération française des motards en colère (FFMC) les conditions d'une éventuelle ouverture du tunnel aux deux-roues motorisés[29]. Cependant, en juin 2012, le tunnel leur reste interdit.
Les véhicules lourds sont dans l'obligation d'effectuer un contournement plus important en empruntant (du sud au nord) la RN 12 (ex-RN 286) entre le Pont Colbert et l'échangeur de Bois-d'Arcy au niveau de Saint-Quentin-en-Yvelines, l'A12 jusqu'au Triangle de Rocquencourt, la RN 186 jusqu'au Port-Marly et la RN 13 jusqu'à Rueil-Malmaison (ex-RN13 - RD913). Un troisième tunnel est depuis longtemps à l'étude entre l'A12 (à hauteur de Bailly) et Rueil-Malmaison, où pourront circuler les véhicules lourds. Cependant, le coût de cet ouvrage fait que ce projet semble abandonné.
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