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dessinateur et graveur au burin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Georges Wille, né le à Gießen et mort le à Paris, est un graveur français de naissance hessoise, qui exerça essentiellement son art en France.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Johan Georg Wille (ou Will) |
Nationalité |
Français (naturalisé en 1758) |
Activité | |
Maître | |
Élève | |
Lieu de travail | |
A influencé | |
Enfant | |
Distinction |
C'est dès l'enfance que Jean-Georges Wille a de fortes dispositions pour le dessin et qu'il a pour premier maître un peintre nommé Luhn[1]. Ayant appris le métier d’armurier dans sa ville natale, Wille fréquenta le graveur sur cuivre Georg Friedrich Schmidt à Strasbourg et se rendit, avec lui, en 1736, à Paris où il fut, par moments, le voisin de Denis Diderot, rue de l’Observance. Jean-Georges Wille fut reçu chez Nicolas de Largillierre dont il peignit plusieurs copies de tableaux, avant de travailler chez un orfèvre nommé Lelièvre, puis chez le marchand d'estampes Michel Odieuvre[1].
Le peintre Hyacinthe Rigaud l’ayant incité à se mettre à la gravure sur cuivre, il réalisa sa première estampe, le portrait du maréchal de Belle-Isle. Bientôt, les plus célèbres peintres français lui confièrent leurs ouvrages à graver, mais il effectua également des gravures d’après des tableaux de maitres anciens, parmi lesquels Gerard ter Borch, Gabriel Metsu, Jan van Mieris ou Caspar Netscher, dont beaucoup appartiennent aux plus remarquables créations de la gravure sur cuivre.
Wille fut graveur de la cour des rois Frédéric II, Frédéric V de Danemark et, surtout, de Louis XV. Naturalisé français en 1758[2], il fut élu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1761[3].
Napoléon Bonaparte le nomma chevalier de la Légion d’honneur et l’Institut de France l’admit au nombre de ses membres. Pour Émile Dacier, « son atelier fut, avec celui de Jacques-Philippe Le Bas, une pépinière de remarquables graveurs ; parmi les français, Pierre-Alexandre Tardieu et Charles-Clément Bervic furent les héritiers et continuateurs de sa doctrine »[4].
Il entretient une longue correspondance avec le graveur Johann Friedrich Bause qu'il admirait mais qu'il ne rencontra jamais[5].
Wille est qualifié par les historiens d'« entrepreneur de réseaux »[3]. En effet, membre de la loge des Amis réunis, il fut au centre d'une sociabilité maçonnique pour les artistes originaires de l'espace germanique[6] et entretint avec de nombreux personnages une correspondance intense à l'échelle de l'Europe, notamment avec ses compatriotes allemands qu'il se chargea de guider à Paris quand ils passaient par la capitale du royaume de France, notamment pour visiter les collections d'arts privées qui s'y développèrent au XVIIIe siècle.
Par exemple, lorsque le philosophe kantien Herder se rendit en France en , Wille lui servit de guide et lui fit découvrir la société parisienne. Jean-Georges Wille, ainsi, « participa activement aux transferts culturels entre la France et l'Allemagne »[3] au siècle des Lumières, d'autant qu'il se chargea par ailleurs de traduire et publier les ouvrages de langue allemande qu'il jugeait dignes d'intérêt, tout en les recensant dans le Journal étranger[3].
Le Dictionnaire Bénézit étend le travail de graveur de Wille jusqu'à l'année 1790, soit sur plus d'un demi-siècle. Après que ses biens (son activité de graveur se dédoublant de celles d'éditeur et de marchand d'estampes, il était également collectionneur de peintures et dessins) lui aient été confisqués par la Révolution française, il termina sa vie ruiné et aveugle[7].
Wille a laissé des Mémoires, « écrites avec la bonhomie qui le caractérisa »[7] et publiées par Duplessis en 1857[8], dans lesquels il donne entre autres la première évocation connue de Denis Diderot.
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