Longpré-les-Corps-Saints
commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Longpré-les-Corps-Saints est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Longpré-les-Corps-Saints | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CA de la Baie de Somme | ||||
Maire Mandat |
Robert Debray 2020-2026 |
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Code postal | 80510 | ||||
Code commune | 80488 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Longiprates | ||||
Population municipale |
1 536 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 191 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 00′ 47″ nord, 1° 59′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 6 m Max. 98 m |
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Superficie | 8,06 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Longpré-les-Corps-Saints (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gamaches | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-longprelcs.fr/ | ||||
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La commune fait partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].
Longpré-les-Corps-Saint est un bourg rural Picard du Ponthieu, situé dans la vallée de la Somme, à peu près à mi-chemin par la route, entre Abbeville (une vingtaine de kilomètres), à l'ouest, et Picquigny (une quinzaine de kilomètres), à l'est.
La commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Le paysage de la commune est celui d'une vallée où l'homme a creusé des étangs pour extraire la tourbe.
Le sol de la commune est de nature tourbeuse dans la vallée et calcaire sur le plateau[réf. nécessaire].
La commune est située, au confluent de l'Airaines et du fleuve côtier la Somme canalisée, sur la rive gauche de celle-ci et en aval d'Amiens.
La partie nord de la commune est constituée de marais et de tourbières.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 723 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
La commune présente un habitat groupé. Détruit à 90 % pendant la Seconde Guerre mondiale, le bourg a été entièrement reconstruit dans les années 1950.
Au , Longpré-les-Corps-Saints est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Longpré-les-Corps-Saints[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[10],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,6 %), eaux continentales[Note 4] (19,7 %), zones urbanisées (12,6 %), forêts (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %), prairies (2,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 911, alors qu'il était de 856 en 2013 et de 823 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 80,1 % étaient des résidences principales, 12,5 % des résidences secondaires et 7,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 89,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,3 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Longpré-les-Corps-Saints en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (12,5 %) supérieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 65,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (64,2 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 4].
Longpré-les-Corps-Saints est aisément accessible par l'ex-RN1 (actuelle RD 901), qui passe à quelques centaines de mètres à l'ouest du territoire communal. Plusieurs routes départementales la relient aux communes et bourgs voisins.
La gare est desservie par la ligne P21 du réseau TER Hauts-de-France, qui effectue des missions omnibus entre Abbeville et Amiens, voire Albert.
Il existait une autre ligne, essentiellement pour le fret, qui desservait Longpré et ses coopératives. Cette ligne de Canaples à Longroy - Gamaches[14], fut ouverte le et déclassée le , au regret de ses voyageurs.
La commune est traversée par la véloroute du Vimeu à l'Airaines, voie verte reliant Longpré-les-Corps-Saints et Oisemont, réalisée sur la plate-forme de cette ancienne ligne de Canaples à Longroy - Gamaches[15],[16].
On trouve différentes formes pour désigner Longpré dans les textes anciens : Longum pratum (1066), Longpré (1138), Longpré aux Corps Saints (1667), Longpré les Corps Saints (1850).
Composé du préfixe long et du radical pré (du latin pratum, signifiant « pré allongé », le complément du nom les Corps Saints fait référence aux reliques qu'Aléaume de Fontaines, seigneur de Long et Longpré[17], fit rapporter en Picardie après la prise de Constantinople par les croisés lors de la quatrième croisade[18].
Des silex taillés et des ossements ont été mis au jour dans la gravière Merque sur le territoire de la commune de Longpré-les-Corps-Saints[19].
Aléaume de Fontaines, seigneur de Longpré et Mayeur d'Abbeville[20], fonda une collégiale à Longpré et la dota d'une première prébende en 1190. L'acte de fondation mentionne les tourbes d'un marais dont le chanoine aurait l'usage. Ce document atteste ainsi qu'à cette époque, on exploitait déjà la tourbe dans la vallée de la Somme.
Aléaume de Fontaines accompagna le roi Philippe Auguste en croisade[21]. Il se conduisit vaillamment à Saint-Jean-d'Acre, et resta en Orient après le départ du roi.
Il participa à la quatrième croisade en rejoignant l'armée de croisés commandée par Geoffroi de Villehardouin. Il prit part au sac de Constantinople. Il regagna ensuite Jérusalem et, après seize années passées en Terre sainte, mourut de la peste en 1205.
Aléaume de Fontaines reçut, en tant que l'un des principaux chefs croisés, une part du butin. Il chargea son chapelain, Wibert, de rapporter en Picardie, des reliques prises dans les églises de Constantinople pillées par les croisés[22],[23]. Les reliques furent placées dans une chasse scellée du sceau du seigneur qui écrivit une lettre à son épouse et une autre à son fils Hugues pour leur expliquer la provenance et le contenu de ces pieuses reliques.
Le , Vibert, chapelain d’Aléaume de Fontaines arriva à Longpré. Il venait de Constantinople, porteur des reliques qui venait d'être authentifiées par l'évêque d'Amiens, Richard de Gerberoy.
Depuis cette date de multiples donations furent faites à la collégiale de Longpré. Plusieurs Papes dont Innocent III et Grégoire IX lui accordèrent protection. Des pèlerins vinrent en nombre vénérer ces saintes reliques. Le village de Longpré devint de ce fait « Longpré-les-Corps-Saints ».
C'est ainsi que, de nos jours encore, quelques reliques, ayant pu échapper aux outrages du temps et des révolutions, sont promenées chaque année, le , en procession dans le bourg.
L'église collégiale initiale date donc des dernières années du XIIe siècle, et n'était sans doute pas complètement achevée à la mort d'Aléaume, dont la veuve, Laurette de Saint-Valery, et le fils, Hughes, créèrent de nouvelles prébendes. Laurette abandonna à Hughes le château de Long, pour résider avec ses deux filles à Longpré, près de l'église abritant les précieuses reliques. Très pieuse, selon le père Ignace, elle partagea désormais son temps entre l'entretien de l'église et la visite des malades, étudiant même la médecine afin de mieux les soulager.
Le comte de Ponthieu, désirant posséder une des reliques de Longpré et ne pouvant offrir en échange qu'une côte de saint Vulfran, gratifia d'une prébende la collégiale instituée peu de temps auparavant. L'église compta alors bientôt douze chanoines, auxquels vinrent se joindre d'abord cinq chapelains, puis les deux titulaires aux cures de Longpré et de Wanel (ceux-ci prenant place dans le chœur avec les chanoines et récitant avec eux les heures canoniales). Dès lors, 19 ecclésiastiques officièrent auprès des saintes reliques.
L'église, uniquement collégiale à l'origine, donc réservée aux offices capitulaires, vit sa nef ouverte à l'exercice du culte de la paroisse, à la suite d'un accord passé en 1365 devant l'official d'Amiens entre les paroissiens et le chapitre. La vieille église paroissiale, Saint-Martin, fut dès lors peu à peu délaissée : on n'y officia plus que deux fois par an, le et le . De cette église Saint-Martin, ne subsistent plus aujourd'hui que les traces toponymiques : la rue Saint-Martin et le Voyeul Saint-Martin.
Le chapitre possédait quatorze maisons. Treize d'entre elles, groupées autour de l'église, ont donné leur nom à l'actuelle rue des Cloîtres.
Au XIVe siècle, le bourg de Longpré fut incendié deux fois par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans, la première fois avant la bataille de Crécy, la deuxième fois avant celle d'Azincourt.
Son église, ayant cruellement souffert, menaçait de tomber en ruine quand le pape Eugène IV en fut informé et accorda, en 1437, de nombreuses indulgences aux fidèles qui feraient des aumônes pour la réparation et l'entretien de l'édifice[24].
Après avoir été fort mutilée, la collégiale dut donc être remaniée. C'est probablement pour en couronner les importants travaux que l'évêque d'Amiens en fit en 1505 une consécration solennelle.
De nouveaux désastres et ravages n'épargnèrent pas la localité lors des affrontements avec les huguenots. À leur approche, les habitants de Longpré émigrèrent en masse, les chanoines se réfugièrent à Abbeville, à Saint-Vulfran. Le calme rétabli, la collégiale d'Aléaume retrouva son chapitre, mais elle avait vécu ses meilleurs jours : ses revenus diminuèrent peu à peu, les libéralités devinrent insuffisantes ou cessèrent, dans la période de déclin de la foi. À la veille de la Révolution, elle ne comptait plus que dix chanoines.
Jeanne de Crésecques épousa Jean de Croÿ, la seigneurie de Longpré fut transmise, le , à la famille de Croÿ par acte passé à Hesdin.
Le mariage de Marie de Croÿ-Roeulx avec Adrien De Boulainvillers fit passer la seigneurie de Longpré à la famille de Boulainvillers.
La seigneurie de Longpré passa à la famille de Montigny par la mariage d'Anne de Dangueulles, nièce d'Abraham de Boulainvillers avec Philippe de Montigny. En 1698, Joseph de Montigny, chevalier, capitaine de cavalerie au régiment de Berry, seigneur de Long, Longpré et autres lieux, endetté, vendit les seigneuries de Long et de Longpré à Honoré de Buissy.
Pierre de Buissy vendit le fief de Longpré à Jean-François de Louvencourt, le , pour la somme 13 280 livres[25].
Sous la Ire République et l'Empire, Longpré-les-Corps-Saints, devenu commune, subit des réquisitions en hommes et en denrées agricoles (avoine, paille, chevaux...). Les cloches de la collégiale furent descendues du clocher et envoyées à la fonte pour la fabrication de canons.
Après la défaite de Napoléon Ier à Waterloo, le , les troupes anglaises cantonnèrent à Longpré et les réquisitions continuèrent jusqu'à leur départ.
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, les uhlans arrivèrent à Longpré, le , 1 030 soldats prussiens s'installèrent chez l'habitant imposant des réquisitions à la population. Mais le , l'ordre de départ arriva pour les troupes ennemies.
Après la prise d'Amiens, le , les Prussiens s'établirent à Picquigny, les avant-postes français étant cantonnés à Longpré. L'armée française était composées de mobiles des départements du Nord et du Pas-de-Calais. Le , ils partirent en reconnaissance jusque l'abbaye du Gard ce qui eut pour conséquence la venue des uhlans à Longpré le 28.
Les combats se déroulèrent dans la neige entre 1 heure et 3 heures de l'après-midi. Après la prise du château par les Prussiens, la résistance s'organisa côté français. On se battit à l'angle de la rue du château et de la cavée Vincent, dans le cimetière autour de la Collégiale. 8 mobiles furent tués, 4 civils furent tués et un grièvement blessé. La majeure partie des mobiles se replia vers Abbeville. Les Prussiens se retirèrent vers 16 heures à Airaines emmenant avec eux 244 prisonniers et 22 civils longiprates, qu'ils qualifiaient de francs-tireurs. Les civils furent libérés le lendemain[26].
Le chemin de fer de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville entra en service en 1847, amenant à la création de la gare de Longpré-les-Corps-Saints [27]. En 1872, la gare de Longpré devint le lieu de bifurcation de la ligne Gamaches-Frévent.
La Société Saint Frères implanta une usine de fabrication de bâches à Longpré et une unité de tissage de jute à Condé-Folie, village tout proche.
Un terrain d'aviation fut aménagé sur le territoire de la commune en 1914 : six hangars « Bessonneau » furent construits pour abriter les avions. L'escadrille stationnée sur ce terrain, était composée en , de 6 avions, 9 pilotes, 9 observateurs et 9 mécaniciens.
Le , les avions allemands L.V.G. bombardèrent Longpré et Condé-Folie. Dans la nuit du 2 au 3 juin 1918 des bombardements reprirent sur Longpré aux alentours du terrain d'aviation. La défense aérienne était organisée par des avions anglais, américains et français qui avaient leur camp à Ergnies et à Longpré.
Le , un avion Voisin triplace s'écrasa sur le terrain d'aviation de Longpré. Tous les occupants furent tués. Dans la nuit du 23 au , des avions allemands attaqués par des avions français, n'ayant pu aborder Abbeville, tentent de bombarder le camp d'aviation de Longpré. Trois maisons du village furent détruites, une personne fut blessée. Un nouveau bombardement a lieu dans la nuit du 29 au .
En , l'escadrille était composée de 15 appareils. La base comprenait environ une centaine de personnes. Le , le camp d'aviation fut une nouvelle fois bombardé, un soldat fut tué et deux avions incendiés.
Pendant la guerre, un hôpital militaire permettait de soigner une trentaine de blessés à Longpré[28].
Longpré-les-Corps-Saints fut particulièrement meurtrie au cours de la Bataille de France.
Le , Longpré et Condé-Folie furent bombardées par l'aviation allemande, le nœud ferroviaire fut détruit. Le , les blindés français repoussent les troupes allemandes vers le pont de L'Étoile. Du 25 au , toutes les tentatives d’infiltration allemandes furent repoussées. Les 26 et , l’aviation allemande bombarda de nouveau Longpré et Condé-Folie. Les 28 et l'artillerie française stationnée à Longpré bombarda vers le nord. Le , nouveaux tirs de l'artillerie française.
Les hussards sont relevés le par le 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (53e RICMS) pour relever les cavaliers du 4e Hussards. Le , le 53e RICMS stoppa la progression d’une colonne ennemie qui cherchait à s’infiltrer entre Condé Folie et Longpré. Le village de Longpré fut incendié par les bombardements. Au lever du jour, les Allemands de la 5e division de Panzer tentèrent sans succès d'enfoncer le front français. L’artillerie allemande bombarda de nouveau le village. Les tirailleurs résistèrent dans les maisons transformées en fortins mais, rapidement les pertes devinrent lourdes. Dans les caves qui n'étaient pas effondrées, on soignait les blessés. Des combats acharnés furent livrés jusqu’au soir. Le capitaine Magnien et plusieurs autres officiers furent tués. Le , à l’aube un nouvel assaut fut mené de tous côtés par les Allemands. On se battit maison par maison. À 19 heures, deux percées furent tentées par les Français, elles échouèrent et les derniers survivants furent capturés.
À l'issue des combats, 90 % du village de Longpré-les-Corps-Saint étaient détruits[29].
Le village se vit attribuer la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil avec la citation suivante à l'ordre du corps d'armée :
« Théâtre des violents combats soutenus fin mai et début juin 1940 par la 5e D.I.C.A., vu 90 % de ses immeubles et monuments détruits. A supporté et surmonté vaillamment ces dures épreuves en se remettant courageusement et avec ardeur au travail[30]. »
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Hallencourt[31]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Gamaches.
Longpré-les-Corps-Saints était membre de la communauté de communes de la Région d'Hallencourt, créée fin 1995.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département.
C'est ainsi que la communauté de communes de la Région d'Hallencourt fusionna avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération de la Baie de Somme, dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1788 | 1789 | Pierre Antoine Gauduin | ||
1790 | 1793 | Charles Victor Ignace Gallet | ||
1794 | Louis Ducloy | |||
1795 | Charles Victor Ignace Gallet | |||
1795 | Pierre Antoine Gauduin | |||
1796 | 1797 | M. Chasse | ||
1798 | 1799 | M. Renouard | ||
1800 | 1809 | Pierre Antoine Gauduin | ||
1809 | 1820 | Hyacinthe Moreau | ||
1820 | 1832 | François Louchet | ||
1832 | 1840 | Pierre Tillier | ||
1840 | 1852 | Pierre Firmin Prévost | ||
1852 | 1859 | Théophile Martin Louchet | ||
1859 | 1876 | Silvain Publius Benjamin Souverain | ||
1876 | 1878 | Ignace Victor Ducloy-Varin | ||
1878 | 1899 | Édouard Alfred Gallet | ||
1899 | 1900 | Alfred Leblond | ||
1900 | 1904 | Constant Delignières | ||
1904 | 1920 | Achille Fournier | ||
1920 | 1927 | Georges Cormont | ||
1927 | 1940 | Armand Leblond | ||
octobre 1940 | septembre 1941 | Eugène FLandre | ||
1941 | 1958 | Armand Leblond | ||
1958 | 1967 | Simon Miannay | ||
1967 | 1976 | Daniel Flandre | ||
1976 | 1981 | Louis Catelas | ||
mars 1981 | mars 2008 | Alain Drouvin | ||
mars 2008 | mai 2020[33] | René Cailleux[34] | Vice-président de la CC de la Région d'Hallencourt (2014 → 2016) | |
mai 2020[35],[36] | En cours (au 20 février 2022) |
Robert Debray | Retraité du transport |
La commune compte une école maternelle et élémentaire publique : l'école Édouard Branly qui accueille 117 élèves à la rentrée 2017[37]. L'établissement dispose d'un espace numérique de travail ; la langue vivante enseignée est l'anglais[38].
Le collège des Cygnes[39], rénové en 2005, et une crèche complètent les services locaux en matière d'enseignement.
La municipalité a décidé en 2022 de réhabiliter l'ancienne école de la rue des Cloîtres, désaffectée depuis les années 1960, pour y aménager une médiathèque de 250 m2, en remplacement d'une petite bibliothèque dont les locaux sont inadaptés. Ces aménagements qui seront conçus par l'architecte abbevillois Arnaud Zisseler, assurera ainsi la mise en valeur de l'architecture du bâtiment, typique de la région. Le coût de l'opération est évalué à 1,138 millions d'euros, dont 80 % de subventions[40].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2021, la commune comptait 1 536 habitants[Note 5], en évolution de −6,91 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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1 650 | 1 550 | 1 536 | - | - | - | - | - | - |
L'activité industrielle textile a disparu de la commune à la fin du XXe siècle. Subsistent les activités artisanales et commerciales, les services de santé de proximité, les établissements scolaires primaire et secondaire.
Le tourisme est un élément moteur de l'économie locale. La maison des marais oriente les amateurs de sites naturels[44],[45].
5 et
†
[54] s'étend sur 160 ha. Ouvert à la visite pour les curieux de nature, il est réputé d'une grande biodiversité[55]. La pêche de loisirs y est pratiquée. Il fait l'objet de rempoissonnements, notamment en carpes dans l'étang des « Prés à pions » (no kill) et dans le lieu-dit « Petits trous »[56].
Blason | Parti : au 1er d'or à trois écussons de vair, au 2e d'azur à la fasce d'or chargée de trois merlettes de sable et accompagnée de trois croissants d'or. |
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Détails | Créé en 1978, il reprend pour moitié, sur la gauche, le blason de la famille De Fontaines et sur la droite le blason de la famille De Louvencourt, respectivement premier et dernier seigneurs de la ville[61]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | D'or aux trois écussons de vair. |
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