Marville (Meuse)
commune française du département de la Meuse De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Marville est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Elle fait partie de la Lorraine gaumaise.
Marville | |
Le quartier de l'église Saint-Nicolas. | |
Blason |
|
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Montmédy |
Maire Mandat |
André Jullion 2020-2026 |
Code postal | 55600 |
Code commune | 55324 |
Démographie | |
Gentilé | Marvillois[1] |
Population municipale |
518 hab. (2021 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 27′ 10″ nord, 5° 27′ 24″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 313 m |
Superficie | 19,55 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés Marvillois.
Marville est située sur la N 43, à 13 km au sud-est de Montmédy, à 13 km à l'ouest de Longuyon et 10 km au sud de la frontière belge.
Iré-le-Sec | Flassigny | Villers-le-Rond | ||
Remoiville | N | Saint-Jean-lès-Longuyon | ||
O Marville E | ||||
S | ||||
Remoiville | Delut | Rupt-sur-Othain et Petit-Failly |
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie, par le BRGM :
Commune située dans une zone 1 de sismicité très faible[2].
La commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Othain, le ruisseau de Crédon et le ruisseau du Moulin de Sebastopole[3],[Carte 1].
L'Othain, d'une longueur de 67 km, prend sa source dans la commune de Gondrecourt-Aix et se jette dans la Chiers à Montmédy, après avoir traversé 25 communes[4].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau de l'Othain, d'une superficie totale de 26,1 ha (20,4 ha sur la commune)[Carte 1],[5].
Marville repose sur un massif karstique comprenant de nombreuses cavités et un ruisseau souterrain auxquels il est possible d'accéder par de nombreuses dolines (profondes jusqu'à presque plus que 20 mètres), dans le Bois de Marville et le Bois de Rupt-sur-Othain. Le ruisseau souterrain peut être visité par des spéléologues confirmés en rampant d'abord au fond d'une doline à travers un étroit boyau, rempli à moitié de boue liquide. Après une cinquantaine de mètres, il faut descendre en rappel une cascade de quelques mètres puis suivre le ruisseau sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à un siphon. En cas de crue, les eaux resurgissent comme un geyser pouvant atteindre 2 m de hauteur à partir de sources souterraines inondant parfois une partie du village de Delut ; on les appelle les bouillons de Delut[6].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[7].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 949 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villette », sur la commune de Villette à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 2],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Marville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), forêts (18,7 %), prairies (16,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (2,2 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Martis-villa (IXe siècle), Martis-villæ (1158), Marvilla (1220), Marville (1267), Marwille (XVe siècle)[21].
La présence humaine est attestée de longue date en Lorraine. La culture celte y a notamment prospéré au Ve siècle av. J.-C.. Située sur le territoire de l'ancienne Gaule romaine, Marville est à mi-chemin entre les grandes cités de Verdun et d'Arlon en Belgique.
Au Moyen Âge, Marville est intégrée au royaume de Lotharingie, au cours du IXe siècle, puis de la Francie orientale.
En , Marville est le siège d'un comté[21].
Les plus anciennes mentions de Marville remontent à la fin du XIIe siècle. À cette époque, le comte de Bar, Thiébaut Ier, y fait édifier une forteresse. Vers 1190, il affranchit partiellement la cité, conférant de nombreux avantages aux habitants et aux métiers de Marville, notamment dans les domaines économiques et judiciaires.
Par son mariage avec la comtesse Ermesinde de Luxembourg, fille d'Henri l'Aveugle, Thiébaut Ier fait entrer Marville dans les possessions du Luxembourg. Mort en croisade contre les Albigeois dans le sud de la France, il laisse une veuve qui épouse le marquis d'Arlon et comte de Limbourg.
Le lieu-dit de Choppey était une cense placée sous la souveraineté commune des ducs de Bar et de ceux de Luxembourg de 1270 à 1603.
Le , Antoine de Brabant et Édouard III, comte de Bar, meurent tous les deux à Azincourt. Marville perd ses deux seigneurs. À Édouard III succède son fils, Jean IV. Dès 1419, il transmet ses États à son petit-neveu, René d'Anjou, marié à Isabelle, héritière de Lorraine. Le décès simultané de ces deux personnalités ne modifie en rien le destin particulier de Marville. Les héritiers d'Ermesinde continuent de se transmettre la cité, provoquant une indivision pour quatre siècles entre le comté de Bar et celui de Luxembourg. Cette période est appelée « Les Terres Communes ». Elle se caractérise par une profitable neutralité pour les habitants de Marville au cours de la tumultueuse époque des « guerres féodales ». La ville s'enrichit de cette favorable position et connaît son apogée à la Renaissance aux XVIe et XVIIe siècles.
En 1441, une lointaine descendante d'Ermesinde, duchesse en titre mais désargentée, vend le comté de Luxembourg à Philippe III de Bourgogne. Marville entre dans les États bourguignons. La petite-fille de celui-ci, Marie de Bourgogne, épouse l'héritier des Habsbourg. Leur petit-fils est Charles Quint. De cette succession, Marville conserve un patrimoine bâti lié à la présence espagnole en Lorraine. Pendant cette période, Marville fait en effet partie des Pays-Bas espagnols. Il reste quelques maisons de style Renaissance espagnole intéressantes par leur état de conservation et leur rareté en Gaume[22].
En 1659, à l'occasion du Traité des Pyrénées réconciliant la France et l'Espagne, Marville est intégrée au royaume de France, rompant ainsi le lien qui l'unissait au Luxembourg. Devenant alors un chef-lieu de prévôté et de bailliage du Luxembourg français.
Une partie de la Franche-Comté, alors espagnole, est cédée à la France. L'État souverain du duché de Bar est annexé, mais reste gouverné par le duc Charles IV de Lorraine.
Était rattaché au diocèse de Trèves (archidiaconé de Longuyon et doyenné de Juvigny).
En 1672, la fortification des défenses de Montmédy, sur ordre de Louis XIV, s'accompagne du démantèlement de celles de Marville, dans le but de limiter les pouvoirs de la noblesse locale ainsi que d'éviter d'offrir à tout ennemi potentiel une place forte en état de fonctionnement. La politique centralisatrice de Louis XIV et sa stratégie militaire provoquent le déclin de Marville.
La cité garde son nouveau statut de bourgade de province jusqu'au conflit de 1914. La ligne de front se stabilise en effet rapidement sur une ligne de 500 km orientée du nord au sud, passant par les hauteurs de Verdun, à quarante kilomètres vers le sud-ouest. Marville est située juste à l'arrière des lignes allemandes et subit des dégâts lors de bombardements.
En 1940, le 132e régiment d'infanterie de forteresse s'y est battu[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1836 | 1845 | Louis d'Egremont | Capitaine de cuirassier en retraite, | |
1845 | 1848 | Hubert Simon-Maquard | ||
1848 | 1873 | Jean-François Mouton-Chibeaux | ||
1874 | 1876 | François Pognon-Boucheron | Major de cavalerie en retraite, | |
1876 | 1881 | Hubert Simon | ||
1881 | 1884 | Louis Cothenet | ||
1884 | 1885 | François Pognon-Boucheron | Major de cavalerie en retraite, | |
1886 | 1888 | Jules Pigny | ||
1888 | 1901 | Louis Courcier |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1901 | Charles-Edmond Mouton | |||
1919 ? | 1925 | Lucien Richard | ||
1925 | 1929 | Pol Grandjean | Chevalier de la Légion d'Honneur | |
1929 | 1935 | Léon Guillaume | ||
1935 | ~1940 | Charles Simonin | ||
~1940 | 1947 | Nicolas Beudin | ||
1947 | 1959 ? | Ernest Antoine | Chevalier de la Légion d'Honneur | |
1965 ? | mars 1971 | Paul Jodin | ||
mars 1971 | 31 mai 2012 | Claude Biwer | UDF puis NC |
Conseiller général du canton de Montmédy (1976-2008) Sénateur (2001-2011) |
juillet 2012 | mars 2014 | Marie-José Mertz | ||
mars 2014 | mai 2020 | Jean-Michel Jodin | ||
mai 2020 | En cours | André Jullion[24] |
En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[25] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 990 €[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 518 habitants[Note 4], en évolution de +3,19 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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510 | 517 | 518 | - | - | - | - | - | - |
Outre ses monuments religieux et funéraires remontant au Moyen Âge, Marville possède de rares témoins de la Renaissance espagnole en Gaume, avec ses belles façades, nées de l'implantation de familles nobles, bourgeoises ou commerçantes attirées par l'époque prospère du XVIe siècle. Le village possède surtout l'un des rares cimetières classés[34] - sinon le seul-, en raison de son exceptionnel état de conservation et de la diversité de ses tombes[35]. Il est classé monument historique par arrêté du 13 août 1931[36]. Le cimetière de Saint-Hilaire, couronné avec la chapelle Saint-Hilaire, est également classé monument historique depuis 1931[37]. Marville fait partie du réseau national des Petites Cités de Caractère®.
Aux alentours immédiats, on peut également citer :
Les anciennes armes de Marville étaient « mi-parti à dextre [c.-à-d. au 1] burelé d'argent et de gueules de dix pièces, au lion d'argent langué [c.-à-d. lampassé] d'azur, couronné et armé d'or, à la queue fourchue, brochant sur le tout, qui est de Luxembourg moderne, modifié, comme partie dominante ; et à sénestre [c.-à-d. au 2], d'azur aux deux barreaux d'argent adossés, accompagnés de trois croisettes recroisetées au pied fiché de même, pour les insignes du Barrois »[21].
Blason | Parti : au 1er burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules à la queue fourchée et passée en sautoir, armé ; lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout, au 2e d'azur à deux bars adossés d'or, cantonnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché d'or. |
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Détails | Marville fut possédée par les ducs de Luxembourg et les comtes de Bar ; c'est sans doute à cette particularité que font allusion ses armoiries[71]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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