Moreuil
commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Moreuil est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Moreuil | |||||
La Grand-Place, avec (à gauche) le monument aux morts, et (au centre) l'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | CC Avre Luce Noye (siège) |
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Maire Mandat |
Dominique Lamotte 2020-2026 |
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Code postal | 80110 | ||||
Code commune | 80570 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moreuillois | ||||
Population municipale |
4 000 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 171 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 46′ 31″ nord, 2° 29′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 113 m |
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Superficie | 23,43 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Moreuil (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Moreuil (bureau centralisateur) |
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Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.moreuil.com/ | ||||
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La commune est une ville picarde du Santerre, implantée à flanc du coteau de la vallée de l'Avre.
Le sol de la commune est de formation crétacé, tertiaire et quaternaire. Le sous-sol est partout crayeux. La craie affleure sur les pentes de la vallée. La partie supérieure du plateau domine à l'est de la vallée de l'Avre, couverte de couches argileuses mélangées à du silex vers Villers-aux-Érables. Le sol de la vallée est composé d'alluvions tourbeuses[1].
L'altitude inférieure est d'environ 40 mètres vers La Neuville-Sire-Bernard. Vers l'est le territoire atteint 110 mètres au lieu-dit la Corne vers le plateau du Santerre, son point culminant au nord du bois de Moreuil. Les pentes de la vallée sont assez douces, coupées de plusieurs vallons[1].
L'Avre, affluent de la rive gauche de la Somme traverse la commune au sud et la limite à l'ouest. Un bras détourné de l'Avre, l'Avron traverse le sud de la commune dans sa partie basse. La vallée de l'Avre est marécageuse. La nappe phréatique se trouvait à la fin du XIXe siècle à 25 - 35 mètres au-dessous du niveau du sol[1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 705 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Moreuil est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Moreuil[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), forêts (18,8 %), zones urbanisées (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %), zones humides intérieures (1,9 %), eaux continentales[Note 4] (1,7 %), prairies (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville groupée autour de l'église et de la mairie a été entièrement reconstruite dans l'entre-deux-guerres. Elle forme avec la commune voisine de Morisel, une seule et même agglomération.
De nouveaux lotissements sont venus étoffer le tissu urbain dans les années 1960-1970. Le centre-ville de taille modeste concentre les commerces de proximité tandis qu'une zone d'activité assez vaste s'est construite en contrebas de la route d'Amiens accueillant des moyennes surfaces commerciales et artisanales.
Moreuil se trouve au croisement formé par l'ancienne route nationale 35 d'Abbeville à Amiens et Compiègne (actuelle RD 935), la route de Poix-de-Picardie (ancienne RN 320, actuelle RD 920), celle de Péronne (RD 28) et celle de Corbie (RD 23). Elle est accessible par les autoroutes A16 et A29.
Elle est desservie par la gare de Moreuil, sur la ligne Compiègne - Amiens.
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 45, Moreuil - Montdidier et ligne no 60, Davenescourt - Moreuil - Amiens)[14].
On rencontre plusieurs formes pour désigner Moreuil dans les textes anciens : Morolium (1103), Moriolum (1168), de Morolio (1172), Moroil (1183), Moriolum (1193), Moruel (1174, 1203, 1259, 1295, 1301), Morœl (1300), Moreul (1249, 1320, 1387, 1390, 1401, 1602, Moureuil (1314), Morœil (1337), Moreuil (1340, |1587, 1648, 1757)
Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l'origine du nom Moreuil :
Des haches et divers silex ont été trouvés sur son territoire. Moreuil fut une station paléolithique.
Moreuil se trouvait sur la voie romaine qui reliait Compiègne, Montdidier et Amiens[1]. L'archéologie aérienne a révélé la présence de traces de villa gallo-romaine à l'est de Moreuil[15]. Des poteries et des monnaies gallo-romaines ont été retrouvées sur le territoire de la commune.
En 1977, à l'entrée nord de la ville de Moreuil fut mis au jour, au lieu-dit « Le Champ Cleuet », une nécropole mérovingienne, en bordure de l'ancienne voie romaine.
Dès l'an 800, il est parlé du château de Moreuil comme d'un lieu « fort et magnifique ».
Placé sur l'Avre, le bourg souffrit des ravages des Vikings au IXe siècle.
En 1109, un prieuré bénédictin fut fondé à Moreuil par des moines de l'abbaye Notre-Dame de Breteuil.
En 1140, le prieuré de Moreuil, dans l'enceinte du château, fut transformé en abbaye.
Les seigneurs de Moreuil prirent part aux croisades et se distinguèrent au service des rois de France. L'un d'eux créa une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui fut démolie en 1752[1].
En 1229, Bernard IV de Moreuil acheta à Jean de Chaumont une terre et y fonda le village de La Neuville-Sire-Bernard. Il fit aménager l'Avre pour la rendre navigable en aval du bourg reliant ainsi Moreuil à la Manche.
En 1242, devenu maréchal de France du roi Louis IX, Bernard IV participa à la bataille de Taillebourg près de Saintes.
En 1346, Bernard VI de Moreuil, maréchal de France, puis « Grand Queux » du roi Philippe VI après la bataille de Crécy, assura la défense de Boulogne-sur-Mer. En 1358, Les jacques prirent le château de Moreuil et le pillèrent. En 1384, l'église abbatiale Saint-Vaast devint le lieu de sépulture de la famille de Créquy.
En 1415, deux habitants de Moreuil, Jehan et Floridas furent tués à la bataille d'Azincourt. En 1417, Thibault de Moreuil, chambellan du roi, devenu gouverneur de la Picardie pour le compte du duc Jean sans Peur, fut fait prisonnier au siège de Rouen.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Moreuil fut très éprouvée. Elle fut prise et reprise par les Bourguignons qui la mirent à feu et à sang[1].
En 1424, Bernard de Saveuse prit le château de Moreuil. En 1434, Les Bourguignons commandés par le comte d'Étampes assiégèrent le château qui fut reconstruit par le duc de Bourgogne après la signature du traité d'Arras. En 1472, Charles le Téméraire séjourna à Moreuil après le siège de Beauvais.
Moreuil ne paraît pas avoir été inquiété par les guerres de Religion.
En 1574, les deux écoles du bourg sont incendiées et reconstruites au frais du célèbre Antoine de Créquy, cardinal-évêque d'Amiens, abbé de Moreuil. En 1577, la ville adhéra à la Ligue et en devint l'un des foyers les plus ardents[1]. En 1589, la duchesse de Longueville fut acclamée par la population de Moreuil. En 1592, se déroula à Moreuil une entrevue entre le Charles de Mayenne, chef des armées de la Ligue et le Alexandre Farnèse, duc de Parme.
En 1636, Moreuil lors de l'invasion espagnole, la ville et ses environs furent dévasté[1]. Le , Les armées de Piccolomini, Thomas de Savoie-Carignan et Jean de Werth, au service de l'Espagne, s'emparèrent de la ville. Le château fut repris par les Français commandés par Vincent Randon de Campreux, le .
En 1668, la peste sévit à Moreuil, un grand nombre d'habitants périt.
En 1709, la famine sévit, l'abbaye ne recevait plus de rentrées de produits agricoles. En 1711, des religieux de l'abbaye furent condamnés par le Parlement de Paris pour avoir profané les tombes de la famille de Créquy pour extraire le plomb des cercueils.
En 1720 l'industrie de la bonneterie s'établit à Moreuil[1].
En 1759, 104 maisons sont détruites par un violent incendie durant trois heures. En 1760, la foudre détruisit six maisons au mois de juillet, et en août, un incendie en détruisit quatorze. En 1768, l'abbaye Saint-Vaast ne comptait plus que trois religieux. En 1787, le marquis de Rougé fit construire à ses frais un hospice à Moreuil.
En 1791, les pièces d'artillerie (canons, couleuvrines) situées sur le boulevard du Château furent enlevées et envoyées à Amiens où elles furent installées devant l'hôtel de ville.
En 1793, le président du district de Montdidier, Warin, fit prendre le plomb des cercueils des défunts de la famille de Créquy et jeter les ossements dans un seul tombeau. La dépouille du cardinal Antoine de Créquy était très bien conservée, le corps avait été momifié. Des assistants à la scène prirent de ses cheveux.
À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 - 1815, Moreuil a subi l'occupation étrangère.
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, six Prussiens furent tués sur le territoire de la commune. Ils furent inhumés dans le cimetière communal[1].
La ligne de chemin de fer d'Amiens à Compiègne, desservant la gare de Moreuil fut mise en service en 1883.
Durant le XIXe et le début du XXe siècle, l'industrie de la bonneterie se développa à Moreuil et dans le Santerre.
Pendant la Première Guerre mondiale, Moreuil fut tour à tour une ville de l'arrière[16],[17],[18], une ville occupée et un lieu de combat[19],[20] :
Après la bataille de Proyart du , les réfugiés et les armées se replient sur Ailly-sur-Noye. Moreuil est occupée par les Allemands le 26.
Après la bataille de la Marne (6-) et la course à la mer, le front se stabilisa sur le plateau du Santerre à une vingtaine de kilomètres de la ville.
Un terrain d'aviation est aménagé en 1915 entre Moreuil et Mézières par l'armée françaises, qui l'utilise de 1915 à 1916[21],[22],[23],[24], puis ce sont les Britanniques qui s'en servent[25].
Le , l'offensive du Printemps, la dernière grande offensive allemande est lancée. Le à 17 heures, deux trains évacuaient, en direction d'Amiens, deux mille Moreuillois mais plus d'une centaine refusèrent de partir.
La ville de Moreuil fut sur la ligne de front de mars à , lors de la seconde bataille de la Somme en (combats Castel et du bois Sénécat en particulier) et de la bataille d'Amiens. Le au cours de la bataille du bois de Moreuil, la Brigade de cavalerie canadienne attaqua la 23e division allemande et la força à quitter le bois de Moreuil qui était un point stratégique sur l'Avre.
Le bourg était totalement détruit à la fin de la guerre[33] et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918 le [34].
En 1919, les 300 habitants qui sont rentrés vivent dans les caves, sous des tentes ou des baraquements.
Le , 380 familles soit près de 1 200 habitants, vivent dans les ruines. Un grand nombre habitent les maisons à moitié ou au trois quarts détruites ; 42 ont des abris provisoires en galandage ; une centaine habitent dans des baraques en bois ou en tôle ondulée[35].
Dans l'entre-deux-guerres, la ville est reconstruite. L'hôtel de ville avec son beffroi domine la Grand-Place. La façade de l'église Saint-Vaast avec son clocher et sa flèche de béton lancée vers le ciel ainsi que les monuments commémoratifs de la Grande Guerre en sont les principaux témoignages.
Le , durant la Bataille de France, la ville subit plusieurs bombardements. Trois usines et soixante-dix maisons furent complètement détruites et des centaines endommagées. La région avait été âprement défendue par la 4e division d'infanterie coloniale commandée par le général de Bazelaire dont le quartier général était à Moreuil.
Les habitants eurent à souffrir de la pénurie et des réquisitions imposées par l'occupant. En 1943 et 1944, les hommes étaient tenus d'aller nuit et jour garder la voie ferrée Amiens-Compiègne. Le , la Gestapo arrêta l'abbé Casimir Fournier, curé de Moreuil.
La ville fut libérée par les Anglais le 31 août 1944 vers 10 h.
Elle est à nouveau décorée de la Croix de Guerre, celle de 1939-1945, avec étoile de bronze, par décret du [36].
En 1965, la commune de Castel a fusionné avec la commune de Moreuil[37]. Moreuil connut, comme la plupart des villes du département, une période de prospérité dans les années 1950-1960. À partir du milieu des années 1970, la décrue de l'emploi industriel commença touchant particulièrement la branche de la bonneterie.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle était depuis 1801 le chef-lieu du canton de Moreuil[37]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié et agrandi.
La commune était le siège de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil par arrêté préfectoral du .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[38], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[39],[40]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[41] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [42] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [43], qui prend effet le .
La commune est donc désormais le siège de la communauté de communes Avre Luce Noye.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1789 | 1793 | Louis Chivot | ||
1793 | 1795 | Éloi Masse | ||
1795 | 1796 | Jean-Baptiste Robart | ||
1796 | 1799 | Louis-François Caboche | ||
1800 | 1801 | Jean-Baptiste Colbert | ||
1801 | 1802 | Louis-François Caboche | ||
1802 | 1808 | Louis Chivot (fils) | ||
1808 | 1829 | Bonabes de Rougé | Légitimiste | Marquis de Rougé, maréchal de camp Pair de France (1815 → 1830) |
1830 | 1843 | Philippe Gru | ||
1843 | 1848 | Louis Pecqueux | ||
1848 | 1852 | Joseph Grenot | ||
1852 | 1860 | Louis Pecqueux | ||
1860 | 1862 | Raoul Lepage | ||
1862 | 1870 | Bouly-Lepage | ||
1870 | 1870 | Jules Gru | ||
1870 | 1870 | Sauveur Lemaitre | ||
1871 | 1871 | Louis Gru | ||
1871 | 1876 | Joseph Grenot | ||
1876 | 1881 | Jules Gru | ||
1881 | 1883 | Sauveur Lemaitre | ||
1883 | 1884 | Victor Gaillard | ||
1884 | 1892 | Sauveur Lemaitre | ||
1892 | 1914 | Victor Gaillard | ||
1914 | 1915 | Julien Plassard | ||
1915 | 1920 | Victor Gaillard | ||
1920 | 1922 | Léopold Marque | ||
1922 | 1922 | René Cartier | ||
1929 | 1944 | Marcel Ferbus | socialiste indépendant | Industriel en bonneterie Conseiller général de Moreuil (1932 → 1934 et 1937 → 1940) |
1944 | 1947 | Charles Bedier | ||
octobre 1947 | mars 1965 | Yves Bedier | ||
mars 1965 | mars 1971 | Marius Gardès | PS | Huissier de justice Conseiller général de Moreuil (1970 → 1982) |
mars 1971 | mars 1977 | Marcel Mineur | ||
mars 1977 | 1988 | Marius Gardès | PS | Huissier de justice Conseiller général de Moreuil (1970 → 1982) |
1988 | 1992 | Daniel Fournier | PS | Professeur Conseiller général de Moreuil (1988 → 1994) |
juillet 1992 | mai 2019[45] | Pierre Boulanger | DVD | Médecin Conseiller général puis départemental de Moreuil (1994 → 2019) Président de la CC Avre Luce Moreuil (2001 → 2016) Président de la CC Avre Luce Noye (2017 → 2019) Décédé en fonction le 27 mai 2019 |
juin 2019[46],[47] | En cours (au 17 juillet 2020) |
M. Dominique Lamotte | DVD | Vice-président de la CC Avre Luce Moreuil (2014 → 2016) Vice-président de la CC Avre Luce Noye (2017 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[48] |
Ses habitants sont appelés les Moreuillois[49].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].
En 2021, la commune comptait 4 000 habitants[Note 5], en évolution de −0,17 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2018 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 968 | 4 000 | - | - | - | - | - | - | - |
La nef et le chœur datent du XIXe siècle, s’est vue adjoindre une nouvelle façade avec un clocher élancé monumental à la suite des destructions de la Première Guerre mondiale ayant anéanti ce qui restait de l'église abbatiale du XVIe siècle, notamment son puissant clocher carré et son somptueux portail double Renaissance[54],[55],[56],[57],[58],[59]. Le nouveau clocher a été réalisé de 1929 à 1931 par les architectes Charles Duval et Emmanuel Gonse. L’église un monument Inscrit MH (1994) par arrêté du [60].
L'hôtel de ville de Moreuil a été reconstruit en 1931, et inauguré le 5 juillet la même année, en remplacement du bâtiment de 1911[62] détruit pendant la Première Guerre mondiale. Il a été restauré après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. Son beffroi est de style art déco, inspiré de la Renaissance flamande[63].
En 1914, avant sa destruction par les combats de la Première Guerre mondiale[64],[65],[66], le château de Moreuil se composait de quatre bastilles, tours du XVe siècle[67], construites chacune sur un plan en fer à cheval, à chacun des angles de l'ancienne cour seigneuriale, située entre la rivière d'Avre et la route de Montdidier (actuel parc des sports). Ces tours étaient ouvertes vers l'intérieur de cette cour, laquelle était entourée de courtines[68],[69].
Les vestiges du château de Moreuil encore visibles aujourd'hui sont inclus pour partie dans une propriété privée et ne sont pas ouverts à la visite. Ne subsistent aujourd'hui que les restes de deux des tours, celles situées le plus au sud. La tour Sud-est dite « tour de Créquy »se trouve dans l'actuel parc des sports. Elle montre une maçonnerie épaisse d'environ 3 mètres, pourvue d'un parement en brique. La tour sud-Ouest dite « tour des Fêtes »se trouve dans l'enceinte de la demeure privée, élevée en ciment armé, sur les fondations de l'ancien château, mais dans des proportions plus modestes que lui. Subsiste aussi une glacière en maçonnerie de brique. Les deux tours nord ont complètement disparu.
Ce château aurait une origine lointaine puisqu'il en est parlé pour la première fois, en l'an 800, comme d'un lieu fort et magnifique. En 861, les Vikings ne parvinrent pas à s'en emparer. Cependant, vers 940 par Arnauld, comte de Flandres, partisan de Louis IV d'Outremer s'en empara. En 1358, au cours de la Grande Jacquerie, le château fut détruit par les Jacques, paysans révoltés. Le château fut reconstruit au XIVe siècle et fut incendié en 1424 par les troupes du roi Charles VII qui en chassèrent les Bourguignons mais le , la garnison royale fut assiégée, à son tour, par les Anglo-Bourguignons et dut se rendre. Enfin, le , les Espagnols brûlèrent la ville et l'église et attaquèrent ensuite le château qui dut de se rendre faute de munitions.
Au XIXe siècle, les courtines ayant disparu, la cour ouvrait par une grille, située sur son côté Est, sur la route de Montdidier. Les deux bastilles les plus proches de l'Avre, à l'ouest, étaient reliées entre elles par un ensemble de bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, aujourd'hui disparu, dont l'aspect est connu par des cartes postales anciennes.
De 1866 à 1874, la tour Nord-ouest fut aménagée en chapelle à l'usage des habitants du château, chapelle dédiée à Notre Dame de Lorette[70]. Au niveau inférieur de cette chapelle, une crypte contenait un groupe de grandeur naturelle et de facture moderne, représentant la mise au tombeau du Christ[70].
Dans les premières années du XIXe siècle, le marquis-pair Bonabes Alexis de Rougé fit construire à Moreuil, entre les deux tours les plus proches de l'Avre, un vaste corps de logis élevé sur trois niveaux en brique et pierre.
La seigneurie de Moreuil était au Moyen Âge, l'apanage de la famille du même nom. Au XIVe siècle, Bernard de Moreuil, fils de Yolande de Soissons, prit le nom de Moreuil-Soissons.
Sa descendante, Jossine de Soissons-Moreuil, dame de Moreuil et Poix, épousa en 1497 Jean VII de Créquy et fit entrer ainsi les biens de sa famille dans celle de Créquy, qui la conserva jusqu'à Marie de Créquy, leur petite-fille, mariée en 1543 avec Gilbert de Blanchefort, seigneur de Saint-Jeanvrin, baron de Mirebeau.
Leurs descendants prirent le nom de Blanchefort-Créquy et se succédèrent à Moreuil jusqu'à François de Blanchefort-Créquy, maréchal de France, gouverneur de Lorraine, mort en 1687, dont la veuve, Catherine de Rougé, mourut à son tour en 1713 sans laisser de descendant. Elle légua Moreuil à son petit-neveu, Louis de Rougé, marquis du Plessis-Bellière, mort sans postérité en 1732. La seigneurie de Moreuil passa à sa sœur, la princesse Innoncente-Catherine de Rougé (1707-1794), veuve en premières noces en 1744 de Jean Sébastien de Kerhoent, marquis de Coetenfao, remariée en 1747 avec Emmanuel Maurice de Lorraine, duc d'Elbeuf et prince de Lorraine (1677-1763).
N'ayant pas non plus d'enfant, la duchesse d'Elbeuf choisit pour héritier son cousin Bonabes Alexis de Rougé (1751-1783), mort avant elle, en mer en servant dans la guerre d'Indépendance américaine. Le fils aîné de celui-ci, Alexis Bonabes, marquis de Rougé (1778-1838) reçut finalement le château de Moreuil de la duchesse d'Elbeuf. Lui succéda à Moreuil son fils, Théodorite, marquis de Rougé (1806-1864), puis le fils de celui-ci, Henri, marquis de Rougé, qui vendit le domaine de Moreuil à son oncle, Hervé de Rougé, marquis du Plessis-Bellière (1809-1888). Celui-ci avait épousé Marie de Pastoret, petite-fille du chancelier de Pastoret qui possédait une remarquable collection d'art.
Après de la Commune de Paris, la marquise de Rougé du Plessis-Bellière, inquiète, pensa mettre en sécurité à Moreuil, ses collections d'art, notamment des œuvres d'Ingres, ami de la famille, de David, en fit imprimer un catalogue[71] et ouvrit le château à la visite du public[72]. C'est à cette époque qu'Émile Delignières, érudit abbevillois, visita la galerie d'art du château de Moreuil et en laissa une description succincte[73].
Après la mort sans postérité en 1890 de la marquise de Rougé du Plessis-Bellière, et au terme d'un épineux règlement de succession, ces collections furent dispersées par ventes aux enchères en 1897[74],[75]. Leurs composantes se retrouvent aujourd'hui dans différents musées à travers le monde.
Le château de Moreuil fut vendu en 1897, pour la première fois de son histoire, avant d'être détruit, en 1918, pendant la Première Guerre mondiale[76].
Le monument aux morts de Moreuil a été conçu en 1923 et inauguré le par le général Charles Nollet, ministre de la Guerre. Sur un mur blanc, se détache la statue d'un soldat qui s'élance, tenant son fusil d'une main et une grenade de l'autre. Cette œuvre en marbre de Carrare est due à Albert Roze[77],[78].
Ce monument commémore, en particulier, la reprise de la ville de Moreuil le et les morts de la Grande Guerre habitants la commune. Au revers, se trouve un médaillon à la mémoire des morts de la guerre franco-allemande de 1870. Les morts de la Seconde Guerre mondiale[79] sont également honorés par le monument.
Le Monument au XXXIe corps d'armée est situé à la sortie de la ville, au croisement des routes de Villers-aux-Érables et de Démuin
Le monument au 12e régiment de cuirassiers à pied et du groupe léger de la 7e D.C, est situé à l'entrée du Bois de Sénécat, au hameau de Castel, sur la route D 134 entre Rouvrel et Castel. Un nombre important de soldats morts à cet endroit ont été inhumés à Cottenchy.
Le marais de Génonville ou marais de la Grande Anse est une ancienne tourbière située dans un méandre de l'Avre, d'une superficie d'un quarantaine d'hectares avec un étang de 7,5 ha. Le site a gardé un caractère sauvage et se compose de différents milieux avec leurs espèces animales et végétales préservées. Le marais est protégé par un arrêté préfectoral de protection de biotope depuis le 16 Juillet 1991. Il est inclus dans la zone humide d'importance internationale : Marais et tourbières des vallées de la Somme et de l'Avre (site Ramsar) et le réseau européen Natura 2000[84].
Sur les pentes les plus raides du coteau de Génonville, au nord de la D 935, une pelouse calcicole (larris) est maintenue rase par le grattis et le broutage des lapins. Le larris de Grénonville est intégré à la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) continentale de type 1 n° 220 013 990[85].
La tradition orale a gardé mémoire de plusieurs légendes de Moreuil dont :
Blason | D'azur semé de fleurs de lys d'or au lion naissant d'argent brochant sur le tout.[90]. |
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Détails | Ornements extérieurs :
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